La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Concerts

Paavo Järvi réussit ses débuts avec l'Orchestre de l'Opéra de Paris - 07/05/2021

Le chef estonien a pour la première fois dirigé l'Orchestre de l'Opéra de Paris lundi dernier à la Philharmonie. Une première rencontre qui a satisfait tant le chef que les musiciens, pourtant réputés difficiles. Un concert à réécouter sur le site de la Philharmonie. Lundi dernier, les auditeurs de France Musique ont pu découvrir le beau programme du concert de vingt heures choisi pour sceller la...  

Oui, nous pouvons permettre aux musiciens de pratiquer sans risque et sans mise en danger du public ! - 31/03/2021

L'Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique, le syndicat CSFI (Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale), le syndicat Les Forces Musicales, c'est-à-dire les professionnels des instruments de musique, des orchestres et opéras français sont parvenus à établir un socle de connaissances solides scientifiquement prouvées sur les enjeux et les risques sanitaires liées à la pratique...  

Concert Fiction : L'(emballant) roman d'Ernest et Célestine - 24/02/2021

Le Concert Fiction, "Le Roman d'Ernest et Célestine" de et avec Daniel Pennac enregistré au Studio 104 de la Maison de la Radio par l'Orchestre Philharmonique de Radio France, est à (ré)écouter en podcast sur les sites de France Culture et de Radio France. Ce sont les vacances. Mais où emmener nos chers enfants en concert en ces temps de pandémie et de salles fermées (hélas) ? Pas d'affolement,...  

L'Orchestre de chambre de Paris invite les Prégardien Père et Fils - 01/02/2021

Dans une très belle captation pour la chaîne Arte Concert, l'Orchestre de chambre de Paris dirigé par son nouveau directeur musical, Lars Vogt, mêle musique, chant et danse dans un beau spectacle, "Père et Fils". On y applaudit les merveilleux ténors, Christoph et Julian Prégardien. Comment faire vivre un concert sans public dans une captation pour l'écran ? Belle idée que cette production de...  

Nuit et transfiguration, un beau voyage avec l'Orchestre de l'Opéra de Paris - 27/10/2020

À la Philharmonie de Paris, l'Orchestre de l'Opéra de Paris dirigé par son directeur musical Philippe Jordan a brillé dans un sublime programme du post-romantisme germanique, la "Nuit transfigurée" d'Arnold Schönberg et "Une Symphonie alpestre" de Richard Strauss. Un concert à (ré)entendre sans faute le 8 novembre sur Radio Classique. Comment démontrer que la phalange de la "Grande Boutique" est...  

Les "Métamorphoses" de l'Orchestre national de Lille à la Philharmonie - 13/10/2020

L'Orchestre national de Lille, dirigé par son chef Alexandre Bloch, invitait le violoncelliste Mischa Maisky à la Philharmonie de Paris pour un beau concert, "Métamorphoses". Pour cette rentrée parisienne très spéciale (pour cause de pandémie) de l'Orchestre national de Lille à la Philharmonie, dans sa saison 2020-2021 placée sous le thème de l'héroïsme, un programme original et un soliste rare...  

Concert UNISSON solidaire au profit du fonds de dotation en soutien aux artistes lyriques le 17 octobre - 01/10/2020

Le 17 octobre 2020 à l'Opéra Comique, 74 artistes sur scène participeront bénévolement au concert solidaire organisé pour soutenir les artistes lyriques en difficulté en cette période de pandémie. L'association UNISSON soutient, conseille et accompagne les artistes lyriques employés ou étudiant en France. La crise sanitaire a particulièrement frappé les artistes (au statut indépendant). Depuis...  

Une rentrée très attendue à l'Opéra de Paris avec Mozart ! - 24/09/2020

Grande émotion à Garnier samedi 19 septembre. Philippe Jordan y dirigeait la grande trilogie mozartienne de l'été 1788, les symphonies 39, 40 et 41 (dite "Jupiter") pour un moment de communion extraordinaire entre un public et des musiciens très heureux d'être à nouveau ensemble. Un concert qui sera redonné le dimanche 27 septembre sous le beau plafond de Chagall. Grands sourires échangés sur...  

La rentrée attendue de l'Orchestre de Paris - 16/09/2020

L'Orchestre de Paris effectuait sa rentrée en invitant la cheffe américaine Marin Alsop et la pianiste géorgienne Khatia Buniatishvili à la Philharmonie de Paris. Exit les "Chichester Palms" pour chœur mixte et orchestre de Léonard Bernstein, le programme du concert de rentrée de l'Orchestre de Paris a été légèrement revu à la baisse afin de répondre aux exigences des décrets concernant la...  

Le temps et le plaisir retrouvés ! - 01/07/2020

Ambiance étrange et émouvante pour le premier concert en public de l'Orchestre National de France dans l'Auditorium de Radio France. La série de neuf concerts donnés par les formations symphoniques de la Maison de la Radio se poursuivra jusqu'à la fin du mois de juillet. Le directeur de la musique et de la création maison, Michel Orier, est d'abord venu sur scène pour se féliciter de la...  
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À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023