La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Pièce du boucher

Ainsi donc quelques brisures d'ARN ont perdu leur ADN préféré - 15/03/2020

Celui de ce petit mammifère à écailles, ce pangolin un peu primitif, peut-être si mignon, resté inconnu de quasi tout le monde, dont le nombre a si fortement diminué parce que certains le trouvaient très curatif. Ces brisures d'ARN, ces virus (c'est plus sérieux) ont trouvé refuge dans l'ADN le plus proche… Celui d'un être vivant bien plus sophistiqué : conquérant et dominateur. Un mammifère à...  

Climat, un monde oublié… - 19/04/2019

"Comment va le monde ? Vous paraissez bien triste…" "Oh ! Le monde ? Il va ! Comm'ci, Comm'ça. Il change le monde. Il change. La forêt qui protégeait les Parisiens des intempéries et des vicissitudes vient de brûler. Les arbres avaient été plantés il y a 1 200 ans sous Charles Magne ! Vous vous rendez-vous compte ? Charles Magne ! On avait oublié leur existence et leur présence silencieuse."...  

Épisode n° 3 pour basculer dans l'optimisme actif… quelques pistes - 11/07/2017

Il est temps de changer de registre et d'inciter les organisateurs et les compagnies à explorer des modes résolument alternatifs. Le théâtre tel que nous le connaissons dans ses bâtiments et sa forme artistique a été conçu aux XIXe et XXe siècles et repose sur une certaine utilisation de l'énergie, une certaine ostentation de gaspillage qui ne sont plus soutenables. Lorsque Alain Léonard et...  

Épisode n° 2 Victime de son succès et de son aura le festival d'Avignon vit un accroissement de l'inconfort à rebours des intentions - 08/07/2017

Un cercle vicieux peut il être rompu ? Le festival couplé avec tous les problèmes de circulation associés (embouteillages, nervosité des conducteurs) est probablement un monstre énergétique. Sur un mode qui n'est pas simplement anecdotique, le spectateur se montre inquiet devant les climatisations, tous les dispositifs de réfrigérations qui ont un effet de réchauffements violent et de pollutions...  

Épisode n° 1 - Le festival d'Avignon à l'heure de l'accord de Paris sur le climat - 07/07/2017

Avignon Off n'est plus la joyeuse improvisation voulue par Alain Léonard et Julien Blaine qui accueillait déjà pas moins de trois ou quatre cent spectacles. La formule est simple et lui a permis de durer. Elle repose sur le bénévolat, sur le soutien du public, et aussi quelquefois très discret du festival officiel (notamment lors de la direction de Bernard Faivre d'Arcier). Comme le rappelait...  

Le festival d'Avignon à l'heure de l'accord de Paris sur le climat… Pour un plan "Planète Avignon" - 05/07/2017

Les rues historiques d'Avignon vont connaître dans la foulée du festival officiel la frénésie annuelle de son festival Off de théâtre, un des principaux marchés mondiaux du spectacle vivant. Une foultitude de spectacles (1500 en 2017) y est présentée. De ces spectacles que l'on verra partout dans les mois prochains en France (du moins pour ceux qui auront trouvé des acheteurs et des diffuseurs)...  

Lettre ouverte à un monsieur tout gris - 04/12/2015

Je suis par hasard tombée sur un article du quotidien "Le Progrès", en date du 13 novembre 2015, dans lequel Laurent Wauquiez proposait, dans le cadre des élections régionales, de "fermer les formations fantaisistes comme celles des métiers du cirque et des marionnettistes"... Je n'ai pas pu m'empêcher de réagir face aux propos de Monsieur Wauquiez... Jusqu’à quand allons-nous devoir répéter que...  

François Rancillac, serviteur de l'État - 07/10/2015

Nous étions à la présentation de saison du Théâtre de l’Aquarium et nous sommes bien tristes d’apprendre que pour le moment la situation de François Rancillac et de son équipe n’a pas vraiment bougé. Englué dans une décision (a priori arbitraire de la DGCA) qui mettrait fin au formidable travail de toute une équipe, le théâtre attend. Il attend que le Ministère de la Culture et le gouvernement se...  

Avignon selon Barnabé ou le massacre des innocents - 10/07/2015

Ça y est ! La foule revient en nombre. Mais ne nous voilons pas la face pour autant. Alors que certains spectacles affichent complets ("Célimène et le cardinal", succès Avignon 2014), d’autres envisagent d’arrêter pour cause de salles complètement vides ("Loustic ou les ambivalences d’un leader charismatique"). Avignon, c’est le miroir aux alouettes et ça peut être dur, très dur… Côté In, tout...  

Avignon selon Barnabé ou le drame du moustique-tigre - 08/07/2015

C’est terrible, ils sont partout. Ils nous sucent jusqu’au sang et ne semblent jamais repus. De plus en plus, ce fléau s’abat sur Avignon et son festival. Et chaque année, le nombre de ces moustiques-tigres augmente. Résultat : les compagnies en ressortent souvent exsangues… Une solution s’est donc imposée à nous : son nom est Barnabé et c’est notre super héros. Ces petites bébêtes ont des pattes...  
1 2 3




Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024