La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche bis

Avignon Off 2022 >> "Les Séductrices" - 07/06/2022

Elles vont tout tenter pour séduire ce grand pantin en mousse… l'homme. C'est mené tambour battant et elles ne vont reculer devant rien, surtout pas le ridicule, jusqu'au retournement final. C'est drôle, sexy. En bref, on s'amuse beaucoup. Deux femmes, en quête d'identité et de valeurs, décident d'exercer leur séduction sur un grand pantin en mousse qui symbolise l'homme. Chacune s'y prend à sa...  

Avignon Off 2022 >> "Les Contes de la Peur Bleue Opus 2" - 07/06/2022

Qui n'a pas profité de l'obscurité pour se raconter des histoires effrayantes ? Aborder le thème de la peur avec les enfants les invite à s'amuser avec elle pour en rire et la vaincre. Et grandir. Sur la scène, peu d'effets, peu d'accessoires et souvent rien du tout, l'illusion naît de la langue, de sa musicalité et des images qu'elle suggère. Ce n'est plus seulement l'incarnation sur le plateau...  

Avignon Off 2022 >> "Sur la bonne voix" - 04/06/2022

Il faut chanter de tout son cœur, la musique adoucit les peurs. La politique vous passionne ? Mais vous nassumez pas vos opinions les plus douteuses ? Stéphanie de Morano et Lucas-Huzac Ferrand vont vous enchanter ! Grâce à leur atelier de développement personnel, oubliez tous vos complexes : mettez-vous en marche, partez à la reconquête de vous-même et retrouvez votre bel esprit républicain....  

Avignon Off 2022 >> "Stef ! En pleines formes" - 04/06/2022

Qu'on se le dise, Sainte est Stef ! Entre seule en scène et tour de chant, ce petit bout de bonne femme nous entraîne dans un tourbillon d'énergie où Chanson et Humour se conjuguent au féminin. Des textes vifs, un sacré tempérament, un peu de swing ou de salsa, Stef ! nous en fait voir de toutes les couleurs. Pétillante et 100 % nature, c'est le cocktail détox idéal pour être définitivement en...  

● Avignon Off 2019 ● "Rock'n drôle" par Cécile Laurençon - 01/07/2019

JinXX ViXXen, diva en carton, déjantée et suicidaire, est persuadée qu'elle fait du rock'n roll… … Au lieu de ça, avec l'aide de son dévoué pianiste, elle exprime de façon toute personnelle son affection pour la ville de Niort et parcourt en chansons des bouts de vie, la sienne et celle des autres, abordant avec humour, tendresse et ironie, les relations et comportements de ses semblables. Un...  

● Avignon Off 2019 ● "Jalousie en 3 mails" par la Cie Du côté de la Scène - 27/06/2019

Voilà trois femmes, manipulatrices, cruelles et séductrices, tout autant que victimes, piégées à leur propre jeu. Il y a d'abord trois tragédies de femmes. Et pourtant c'est bien une comédie, une comédie sociale, satirique… Il s'agit aussi d'une certaine vision des femmes, celle qu'Esther Vilar porte sur la gente féminine de nos démocraties occidentales. Car, dans la pièce, ce sont clairement les...  

● Avignon Off 2019 ● "Trop Tout" par la Compagnie Aussi… Mais pas que ! - 24/06/2019

Dès les premières minutes de ma vie j'ai su que… j'étais déjà TROP ! Trop pressée, trop grande, trop maigre… J'ai du mal à trouver le bon réglage. Mais j'ai choisi d'être ! Nous vivons chaque jour des situations comiques ou pathétiques, y répondons-nous parfois ? Qu'en disons-nous ? Si d'un seul coup les mots reprenaient leur sens ? Mais que faire de ces mots qui immanquablement forment des...  

● Avignon Off 2019 ● "Le Mystère des Couleurs" de Da Silva - 20/06/2019

"Le Mystère des Couleurs" est une adaptation théâtrale et musicale du best-seller éponyme de Da Silva et mise en scène par Da Silva et Damien Luce. Coco le corbeau est peintre. C'est lui qui peint le monde avec ses plumes qu'il trempe dans les fleurs, dans la mer, dans les rivières. Mais il est triste parce que, comme tous les corbeaux, Coco est tout noir. Coco se désespère de n'avoir pas de...  

● Avignon Off 2019 ● Don Quichotte et Sancho Panza par la Compagnie 7pm - 18/06/2019

L'égarement n'a rien de tragique… Dans la nouvelle création tragi-burlesque de l’auteur genevois Jean-Claude Humbert, "Don Quichotte et Sancho Panza, (l’attente de l’amante absente)", les fous et les sages logent à la même enseigne… Difficile de savoir à quel saint se vouer dès la première foulée de la célèbre Rossinante ! Par monts et par vaux, le spectateur est emporté dans une attente...  






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024