La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
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"Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu" Quand la poésie prend corps pour nous toucher au cœur - 26/10/2020

Visuel, sonore et narratif, "Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu" joue de tous nos sens pour nous faire vivre une histoire qui rit et pleure dans la même seconde sur l'éphémère brièveté de la vie. Sur scène, une petite fille et une ancienne petite fille devenue âgée ainsi qu'une sorte d'envoyé de l'au-delà venu exiger le rendez-vous qui nous attend tous un jour ou l'autre. Ces...  

"Elle pas princesse, Lui pas héros" Un premier spectacle… Enfin ! Au Théâtre 14 - 29/05/2020

Tant espérée, tant rêvée, la réouverture des théâtres et des salles de spectacles est encore soumise à une coloration fruitière, l'orange, qui impose d'attendre le 22 juin pour que les portes de nos antres cathartiques soient totalement ouvertes. Mais un théâtre parisien va sans doute être pionnier dans la capitale en offrant dès le 2 juin un spectacle jeune public pour 10 spectateurs… "Elle pas...  

"Stellaire" Une symphonie visuelle et musicale d'où naît l'univers d'où éclot l'amour - 05/11/2019

La féerie est au rendez-vous, la plongée dans la magie enfantine se fait en joyeuse apnée, l'imaginaire distillé par le foisonnement d'images, de musiques, de sons, en création directe et spontanée, nous porte dans une double aventure, celle de l'univers et de l'amour… "Stellaire" de Stereoptik est d'une insolente réussite car de rien ils font tout… Tel le processus qui donna naissance à notre...  

Un hymne enfantin au ver, héros du terreau par compostage - 30/04/2019

Il est des humbles artisans qui font le terreau de la vie que les petits de la ville ne connaissent pas ou si peu. Ainsi, ces bestioles, ces vers qui se nourrissent de feuilles mortes que l'on balaie sans réfléchir. Et pourtant qui donnent envie de célébrer la vie en vers de poèmes, en vert de printemps. "Le champ de rêves" est un hymne enfantin au ver, héros du terreau par compostage. Zélie et...  

"Luce"… Comment naître à la connaissance ? - 17/04/2019

Luce est une petite fille. Elle vit avec sa maman qui est comme un grand univers. Si grand que le reste n'existe pas. Jusqu'au jour où une maîtresse d'école la prend par la main pour l'emmener ailleurs et découvrir le grand monde… découvrir les choses, les êtres et la culture… et se découvrir elle-même, petit être humain. Une petite fille qui prend conscience de son être lorsque les quatre...  

"Alice et autres merveilles"… Le parcours d'une fillette moderne et contemporaine vers le monde adulte - 19/12/2018

Avec son bomber jaune pétard et sa jupe tutu, Alice a la gouaille précoce et effrontée. Comme qui dirait, Alice se jette à l'eau pour ne pas se mouiller. Car Alice est inquiète, car Alice grandit, grandit trop vite et se sent bien seule. Avec "Alice et autres merveilles", Emmanuel Demarcy-Mota emmène l'héroïne de Lewis Carroll* dans une aventure ébouriffante. La trame et les personnages de...  

""Babanesspophilpolybabeul""… Un bien grand mot adressé aux enfants faisant rimer "croyant et tolérant" - 01/03/2018

Ils ont sept ans, l'âge de raison, l'âge des questions comme ils disent. Ils sont trois, sont triplés mais n'ont pas les mêmes parents, ils sont triplés parce qu'ils sont inséparables. D'ailleurs, ils n'ont plus de parents. Le roi Ignas, gouverneur du royaume dans lequel ils vivent, leur a dit que les adultes étaient morts à cause d'une maladie causée par la sorcière Baba. Cette dernière aurait...  

"Les Séparables", un superbe plaidoyer pour la liberté et le théâtre - 13/02/2018

C'est dans une cité composée d'immeubles de grande hauteur (qu'on appelait avec humour au milieu du vingtième siècle des cages à lapins) que se déroule la pièce "Les Séparables" de Fabrice Melquiot dirigée par Emmanuel Demarcy-Mota. Derrière toutes ces fenêtres qui vous parlent, ces fenêtres qui vous guettent, le petit Romain rêve de chevauchées sauvages et la petite fille Sabah de tribus...  

Dans "Alice et autres merveilles" est montré le parcours d'une fillette moderne vers le monde adulte - 21/12/2017

Avec son bomber jaune pétard et sa jupe tutu, Alice a la gouaille précoce et effrontée. Comme qui dirait, Alice se jette à l'eau pour ne pas se mouiller. Car Alice est inquiète, car Alice grandit, grandit trop vite et se sent bien seule. Avec "Alice et autres merveilles", Emmanuel Demarcy-Mota emmène l'héroïne de Lewis Carroll* dans une aventure ébouriffante. La trame et les personnages de...  

"L'enfant cachée dans l'encrier"… Une forme d'enfance perpétuelle… et le drame de la vie sous-jacent - 31/05/2017

Joël Jouanneau est un familier de Thomas Bernhard, de Samuel Beckett et de William Shakespeare. Il écrit patiemment et méthodiquement un répertoire pour la jeunesse. De fables, de contes mêlant gravité et cocasserie. Le récit de "L'enfant cachée dans l'encrier" (qu'il met en scène) décrit les vacances de l'enfant qu'il était dans le château du père. Du fond d'un grenier réapparaissent les traces...  
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À découvrir

"Salle des Fêtes" Des territoires aux terroirs, Baptiste Amann arpente la nature humaine

Après le choc de sa trilogie "Des Territoires", dont les trois volets furent présentés en un seul bloc de sept heures à Avignon lors du Festival In de 2021, le metteur en scène se tourne vers un autre habitat. Abandonnant le pavillon de banlieue où vivait la fratrie de ses créations précédentes, il dirige sa recherche d'humanités dans une salle des fêtes, lieu protéiforme où se retrouvent les habitants d'un village. Toujours convaincu que seul ce qui fait communauté peut servir de viatique à la traversée de l'existence.

© Pierre Planchenault.
Si, dans "La vie mode d'emploi", Georges Perec avait imaginé l'existence des habitants d'un bâtiment haussmannien dont il aurait retiré la façade à un instant T, Baptiste Amann nous immerge dans la réalité auto-fictionnelle d'une communauté villageoise réunie à l'occasion de quatre événements rythmant les quatre saisons d'une année. Au fil de ces rendez-vous, ce sont les aspirations de chacun qui se confrontent à la réalité - la leur et celle des autres - révélant, au sens argentique d'une pellicule que l'on développe, des aspérités insoupçonnées.

Tout commence à l'automne avec l'exaltation d'un couple de jeunes femmes s'établissant à la campagne. Avec le montant de la vente de l'appartement parisien de l'une d'elles, écrivaine - appartement acquis grâce au roman relatant la maladie psychiatrique du frère qui les accompagne dans leur transhumance rurale -, elles viennent de s'installer dans une usine désaffectée flanquée de ses anciennes écluses toujours en service. Organisée par le jeune maire survient la réunion du conseil consultatif concernant la loi engagement et proximité, l'occasion de faire connaissance avec leur nouvelle communauté.

Yves Kafka
17/10/2022
Spectacle à la Une

"Qui a cru Kenneth Arnold ?" Une histoire à dormir… éveillé

Levant la tête vers le ciel, qui pourrait soutenir encore que le monde s'organise autour de la Terre centrale et immobile… depuis que Copernic et Galilée ont renversé magistralement la hiérarchie du système solaire, rejetant notre planète Terre - actrice décatie et déchue - au rang d'accessoire de l'étoile Soleil ? De même qui, de nos jours, pourrait être assez obtus pour affirmer que d'autres formes d'intelligences ne puissent exister dans l'univers… depuis que le GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés) a été scientifiquement créé pour démêler le vrai des infox entourant ces phénomènes ? Le collectif OS'O, la tête dans les étoiles (cf. "X", sa précédente création), s'empare de ce sujet ultrasensible pour apporter sa contribution… "hautement" artistique.

© Frédéric Desmesure.
Dans l'écrin du Studio de création du TnBA, une table avec, pour arrière-plan, un écran tendu plantent le décor de cette vraie fausse conférence sur les P.A.N. Mobilisant les ressources de la haute technologie - bricolée frénétiquement - un (vrai) acteur (faux) conférencier de haut vol, assisté d'une (vraie) actrice (fausse) scientifique coincée dans ses notes, et accompagné d'un (vrai) acteur complice, (faux) journaliste critique, incrusté dans les rangs du public, le maître ufologue va compiler les témoignages venus d'ici et d'ailleurs.

Sur le ton amusé des confidences, le conférencier introduit la session en livrant son étrange vision d'une nuit d'été où, à l'aube de ses quinze ans, à 23 h 23 précises, il fut témoin d'une apparition fulgurante alors qu'il promenait son chien sur une plage… Et, encore plus étranges, les deux heures qui suivirent et leur absence de souvenirs, comme s'il avait été "ravi à lui-même", enlevé par les passagers des soucoupes orange…

Suivent d'autres témoignages reposant eux sur des archives projetées. Ainsi, dans l'état du New Hampshire, du couple Betty et Barney Hill, témoignant "en gros plan" avoir été enlevé par des extraterrestres dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961. Ainsi, au sud du Pérou, des géoglyphes de Nazca, photographies à l'appui montrant un système complexe de lignes géométriques seulement visibles du ciel… et ne pouvant avoir été tracées que par des extraterrestres…

Yves Kafka
09/02/2023
Spectacle à la Une

Dans "Nos jardins Histoire(s) de France #2", la parole elle aussi pousse, bourgeonne et donne des fruits

"Nos Jardins", ce sont les jardins ouvriers, ces petits lopins de terre que certaines communes ont commencé à mettre à disposition des administrés à la fin du XIXe siècle. Le but était de fournir ainsi aux concitoyens les plus pauvres un petit bout de terre où cultiver légumes, tubercules et fruits de manière à soulager les finances de ces ménages, mais aussi de profiter des joies de la nature. "Nos Jardins", ce sont également les jardins d'agrément que les nobles, les rois puis les bourgeois firent construire autour de leurs châteaux par des jardiniers dont certains, comme André Le Nôtre, devinrent extrêmement réputés. Ce spectacle englobe ces deux visions de la terre pour développer un débat militant, social et historique.

Photo de répétition © Cie du Double.
L'argument de la pièce raconte la prochaine destruction d'un jardin ouvrier pour implanter à sa place un centre commercial. On est ici en prise directe avec l'actualité. Il y a un an, la destruction d'une partie des jardins ouvriers d'Aubervilliers pour construire des infrastructures accueillant les JO 2024 avait soulevé la colère d'une partie des habitants et l'action de défenseurs des jardins. Le jugement de relaxe de ces derniers ne date que de quelques semaines. Un sujet brûlant donc, à l'heure où chaque mètre carré de béton à la surface du globe le prive d'une goutte de vie.

Trois personnages sont impliqués dans cette tragédie sociale : deux lycéennes et un lycéen. Les deux premières forment le noyau dur de cette résistance à la destruction, le dernier est tout dévoué au modernisme, féru de mode et sans doute de fast-food, il se moque bien des légumes qui poussent sans aucune beauté à ses yeux. L'auteur Amine Adjina met ainsi en place les germes d'un débat qui va opposer les deux camps.

Bruno Fougniès
23/12/2022