La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Trib'Une

Christophe Botti, un soleil mauricien en plein hiver - 07/01/2016

Il y a des artistes que l'on aime à défendre parce que, peut-être l'ignorent-ils (et donc vont l'apprendre), ils nous ressemblent. Christophe Botti fait partie de ceux-là. Pas uniquement parce qu'il a pris ce soir, à l'issue de la représentation de sa nouvelle création, la défense d'un lieu de diffusion : le Vingtième Théâtre, qui risque de partir en fumée comme d'autres espaces dédiés à la...  

Quand la jeunesse est unie… dans les brasseries, au concert, ou sur un plateau de théâtre… Le vendredi ! - 27/11/2015

"Quand la jeunesse est unie, elle se retrouve dans les brasseries, au concert, ou sur un très beau plateau de théâtre. Elle se retrouve le vendredi… et continuera à corps et à cris." Ce soir-là, c'était un vendredi. J'embarquais un copain au théâtre… Ce théâtre porte un nom que j'aime bien : opprimé. Le Théâtre de l'Opprimé. Si vous ne connaissez pas, n'ayez surtout pas peur d'y aller. Il s'y...  

Il et Elle ont une fille, elle est gourmande et c'est énorme ! - 17/10/2015

Formidable ! Mesdemoiselles, vous ne supportez plus vos kilos riquiqui ? Vous hurlez de jalousie face au visage et corps parfaits des mannequins en une de magazine ? En aucun cas retouché, ça se saurait. Je vous propose mon relooking, en quelques lignes… Aux oubliettes le jus d'algues, les graines de lin, la courgette moléculaire et tous les conseils de Gwyneth pour ses copines milliardaires. Le...  

Hyacinthe et Rose... "Qui peut dire où vont les fleurs du temps qui passe ?" (1) - 14/09/2015

"Ma grand-mère a quelque chose, que les autres femmes n'ont pas. Ma grand-mère est une rose, d'un rose qui n'existe pas. (…) Mes plus lointains souvenirs remontent jusque dans ses bras. (…) c'est malheureux mais quand j'y pense, je ne peux pas imaginer un jour la France, sans qu'elle soit là !" (2) Il y a nos grands-mères, et les souvenirs auxquels nous ne pouvons échapper. La cueillette des...  

Plus belle la vie… aux côtés d'Élisabeth Vitali - 15/08/2015

Bien renseignée. À Paris, le 16 juillet 2015, à 23 h 30, la température était de 30 degrés. J'étais sur ma bicyclette, pédalant, lentement, du VIIIe au XIVe, aspirant l'air chaud après un bon jus de fruits presque frais, au prix étouffant comme cette canicule qui a sévi dans notre cher Pays. Pour informer. Dans le VIIIe de Paname, il y a le Musée Jacquemart-André (que je conseille) mais aussi le...  

Avignon Off 2015 "À toi, pour toujours, ta Marie-Lou"... Quelle belle leçon de comédie ! - 27/06/2015

Le ciel était très en colère ce jeudi de mai, pour ma sortie théâtre, au Lucernaire. Parapluie à la main, chaussures humides et visage déconfit par cet hiver qui n'en finit pas, me voilà enfin à l'abri ! À l'entrée, on nous prévient qu'il faut faire attention pour arriver sain et sauf à destination : Salle Paradis. Monter au ciel jeudi dernier comportait des risques, dus à ces satanées...  

Ces belles Silencieuses qui, enfin, parlent… - 03/06/2015

Ces belles silencieuses au doigté subtil du siècle dernier, qui ne se tairont plus puisqu'un gentleman élégant de notre XXIe siècle, enfin, les a défendues… "J'ai terriblement envie d'être une mauvaise femme. Les mauvaises femmes ne craignent jamais l'avis de personne. Elles embrassent qui leur plaît - bourrent des coups de pied à qui leur déplaît. Elles rient aux éclats, crient à tue-tête."...  

Licencié ! Motif : se prend pour Molière... mais pas pour Luchini ! - 27/04/2015

Luchini étant complet depuis 2004 pour une durée indéterminée, j'ai jeté mon dévolu en ce dimanche quasi printanier, loin d'être estival, il faut se calmer ! Sur un comédien fraîchement rencontré. Aller s'enfermer dans une salle, alors que, dehors, trois rayons de soleil se battent en duel pour les beaux yeux des Parigots, ravis de pouvoir crâner avec leur "Ray-Ban" aux terrasses des cafés, ce...  

"À dix-huit ans, j'ai quitté ma Province…" - 12/02/2015

Avez-vous remarqué que s'affichaient depuis quelques semaines dans le tout Paris une magnifique paire d'yeux bleus ? Vous êtes-vous arrêtés quelques secondes (on peut toujours rêver !) face à Morris ? De Bastille à Châtelet, en passant par Strasbourg-Saint-Denis ? Morris, vous savez, c'est lui (Gabriel de son prénom) qui a donné son nom aux colonnes dans la capitale ? Ces colonnes qui donnent...  

Pleurer comme une gamine de 13 ans… - 11/01/2015

À 13 ans, j’aurais pris mon stylo-plume - Waterman - avec mon cahier à spirales. La couverture aurait été colorée et les pages blanches se seraient noircies à mesure de mes idées, de mes pensées, plus ou moins désordonnées. À 13 ans, on écrit déjà pour se soulager. J’écrivais. Bien m’en a fait. À 13 ans, si j’avais appris qu’un attentat avait sévi à Paris, ville que je ne connaissais qu’à travers...  
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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024