La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Trib'Une

Quand la jeunesse est unie… dans les brasseries, au concert, ou sur un plateau de théâtre… Le vendredi ! - 27/11/2015

"Quand la jeunesse est unie, elle se retrouve dans les brasseries, au concert, ou sur un très beau plateau de théâtre. Elle se retrouve le vendredi… et continuera à corps et à cris." Ce soir-là, c'était un vendredi. J'embarquais un copain au théâtre… Ce théâtre porte un nom que j'aime bien : opprimé. Le Théâtre de l'Opprimé. Si vous ne connaissez pas, n'ayez surtout pas peur d'y aller. Il s'y...  

Il et Elle ont une fille, elle est gourmande et c'est énorme ! - 17/10/2015

Formidable ! Mesdemoiselles, vous ne supportez plus vos kilos riquiqui ? Vous hurlez de jalousie face au visage et corps parfaits des mannequins en une de magazine ? En aucun cas retouché, ça se saurait. Je vous propose mon relooking, en quelques lignes… Aux oubliettes le jus d'algues, les graines de lin, la courgette moléculaire et tous les conseils de Gwyneth pour ses copines milliardaires. Le...  

Hyacinthe et Rose... "Qui peut dire où vont les fleurs du temps qui passe ?" (1) - 14/09/2015

"Ma grand-mère a quelque chose, que les autres femmes n'ont pas. Ma grand-mère est une rose, d'un rose qui n'existe pas. (…) Mes plus lointains souvenirs remontent jusque dans ses bras. (…) c'est malheureux mais quand j'y pense, je ne peux pas imaginer un jour la France, sans qu'elle soit là !" (2) Il y a nos grands-mères, et les souvenirs auxquels nous ne pouvons échapper. La cueillette des...  

Plus belle la vie… aux côtés d'Élisabeth Vitali - 15/08/2015

Bien renseignée. À Paris, le 16 juillet 2015, à 23 h 30, la température était de 30 degrés. J'étais sur ma bicyclette, pédalant, lentement, du VIIIe au XIVe, aspirant l'air chaud après un bon jus de fruits presque frais, au prix étouffant comme cette canicule qui a sévi dans notre cher Pays. Pour informer. Dans le VIIIe de Paname, il y a le Musée Jacquemart-André (que je conseille) mais aussi le...  

Avignon Off 2015 "À toi, pour toujours, ta Marie-Lou"... Quelle belle leçon de comédie ! - 27/06/2015

Le ciel était très en colère ce jeudi de mai, pour ma sortie théâtre, au Lucernaire. Parapluie à la main, chaussures humides et visage déconfit par cet hiver qui n'en finit pas, me voilà enfin à l'abri ! À l'entrée, on nous prévient qu'il faut faire attention pour arriver sain et sauf à destination : Salle Paradis. Monter au ciel jeudi dernier comportait des risques, dus à ces satanées...  

Ces belles Silencieuses qui, enfin, parlent… - 03/06/2015

Ces belles silencieuses au doigté subtil du siècle dernier, qui ne se tairont plus puisqu'un gentleman élégant de notre XXIe siècle, enfin, les a défendues… "J'ai terriblement envie d'être une mauvaise femme. Les mauvaises femmes ne craignent jamais l'avis de personne. Elles embrassent qui leur plaît - bourrent des coups de pied à qui leur déplaît. Elles rient aux éclats, crient à tue-tête."...  

Licencié ! Motif : se prend pour Molière... mais pas pour Luchini ! - 27/04/2015

Luchini étant complet depuis 2004 pour une durée indéterminée, j'ai jeté mon dévolu en ce dimanche quasi printanier, loin d'être estival, il faut se calmer ! Sur un comédien fraîchement rencontré. Aller s'enfermer dans une salle, alors que, dehors, trois rayons de soleil se battent en duel pour les beaux yeux des Parigots, ravis de pouvoir crâner avec leur "Ray-Ban" aux terrasses des cafés, ce...  

"À dix-huit ans, j'ai quitté ma Province…" - 12/02/2015

Avez-vous remarqué que s'affichaient depuis quelques semaines dans le tout Paris une magnifique paire d'yeux bleus ? Vous êtes-vous arrêtés quelques secondes (on peut toujours rêver !) face à Morris ? De Bastille à Châtelet, en passant par Strasbourg-Saint-Denis ? Morris, vous savez, c'est lui (Gabriel de son prénom) qui a donné son nom aux colonnes dans la capitale ? Ces colonnes qui donnent...  

Pleurer comme une gamine de 13 ans… - 11/01/2015

À 13 ans, j’aurais pris mon stylo-plume - Waterman - avec mon cahier à spirales. La couverture aurait été colorée et les pages blanches se seraient noircies à mesure de mes idées, de mes pensées, plus ou moins désordonnées. À 13 ans, on écrit déjà pour se soulager. J’écrivais. Bien m’en a fait. À 13 ans, si j’avais appris qu’un attentat avait sévi à Paris, ville que je ne connaissais qu’à travers...  

"Quand Victor rencontre Lili"... Découverte d'une auteure qui sait manier la langue aussi bien que la plume ! - 26/12/2014

D'abord, il y a une voix. Celle de Victor. Et puis, surgit, comme un éclair… Lili. Lili est belle, brune et pétillante. Et, je vous le donne en mille : Intermittente. Victor est beau, brun, et nostalgique. Un "adulescent" pour parler jargon "psychologique". Tous les deux sont trentenaires, célibataires et surtout voisins... Pas le voisin du dessus qui explose les tympans avec de la "hard" musique...  
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Brèves & Com








À découvrir

"Salle des Fêtes" Des territoires aux terroirs, Baptiste Amann arpente la nature humaine

Après le choc de sa trilogie "Des Territoires", dont les trois volets furent présentés en un seul bloc de sept heures à Avignon lors du Festival In de 2021, le metteur en scène se tourne vers un autre habitat. Abandonnant le pavillon de banlieue où vivait la fratrie de ses créations précédentes, il dirige sa recherche d'humanités dans une salle des fêtes, lieu protéiforme où se retrouvent les habitants d'un village. Toujours convaincu que seul ce qui fait communauté peut servir de viatique à la traversée de l'existence.

© Pierre Planchenault.
Si, dans "La vie mode d'emploi", Georges Perec avait imaginé l'existence des habitants d'un bâtiment haussmannien dont il aurait retiré la façade à un instant T, Baptiste Amann nous immerge dans la réalité auto-fictionnelle d'une communauté villageoise réunie à l'occasion de quatre événements rythmant les quatre saisons d'une année. Au fil de ces rendez-vous, ce sont les aspirations de chacun qui se confrontent à la réalité - la leur et celle des autres - révélant, au sens argentique d'une pellicule que l'on développe, des aspérités insoupçonnées.

Tout commence à l'automne avec l'exaltation d'un couple de jeunes femmes s'établissant à la campagne. Avec le montant de la vente de l'appartement parisien de l'une d'elles, écrivaine - appartement acquis grâce au roman relatant la maladie psychiatrique du frère qui les accompagne dans leur transhumance rurale -, elles viennent de s'installer dans une usine désaffectée flanquée de ses anciennes écluses toujours en service. Organisée par le jeune maire survient la réunion du conseil consultatif concernant la loi engagement et proximité, l'occasion de faire connaissance avec leur nouvelle communauté.

Yves Kafka
17/10/2022
Spectacle à la Une

"Qui a cru Kenneth Arnold ?" Une histoire à dormir… éveillé

Levant la tête vers le ciel, qui pourrait soutenir encore que le monde s'organise autour de la Terre centrale et immobile… depuis que Copernic et Galilée ont renversé magistralement la hiérarchie du système solaire, rejetant notre planète Terre - actrice décatie et déchue - au rang d'accessoire de l'étoile Soleil ? De même qui, de nos jours, pourrait être assez obtus pour affirmer que d'autres formes d'intelligences ne puissent exister dans l'univers… depuis que le GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés) a été scientifiquement créé pour démêler le vrai des infox entourant ces phénomènes ? Le collectif OS'O, la tête dans les étoiles (cf. "X", sa précédente création), s'empare de ce sujet ultrasensible pour apporter sa contribution… "hautement" artistique.

© Frédéric Desmesure.
Dans l'écrin du Studio de création du TnBA, une table avec, pour arrière-plan, un écran tendu plantent le décor de cette vraie fausse conférence sur les P.A.N. Mobilisant les ressources de la haute technologie - bricolée frénétiquement - un (vrai) acteur (faux) conférencier de haut vol, assisté d'une (vraie) actrice (fausse) scientifique coincée dans ses notes, et accompagné d'un (vrai) acteur complice, (faux) journaliste critique, incrusté dans les rangs du public, le maître ufologue va compiler les témoignages venus d'ici et d'ailleurs.

Sur le ton amusé des confidences, le conférencier introduit la session en livrant son étrange vision d'une nuit d'été où, à l'aube de ses quinze ans, à 23 h 23 précises, il fut témoin d'une apparition fulgurante alors qu'il promenait son chien sur une plage… Et, encore plus étranges, les deux heures qui suivirent et leur absence de souvenirs, comme s'il avait été "ravi à lui-même", enlevé par les passagers des soucoupes orange…

Suivent d'autres témoignages reposant eux sur des archives projetées. Ainsi, dans l'état du New Hampshire, du couple Betty et Barney Hill, témoignant "en gros plan" avoir été enlevé par des extraterrestres dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961. Ainsi, au sud du Pérou, des géoglyphes de Nazca, photographies à l'appui montrant un système complexe de lignes géométriques seulement visibles du ciel… et ne pouvant avoir été tracées que par des extraterrestres…

Yves Kafka
09/02/2023
Spectacle à la Une

Dans "Nos jardins Histoire(s) de France #2", la parole elle aussi pousse, bourgeonne et donne des fruits

"Nos Jardins", ce sont les jardins ouvriers, ces petits lopins de terre que certaines communes ont commencé à mettre à disposition des administrés à la fin du XIXe siècle. Le but était de fournir ainsi aux concitoyens les plus pauvres un petit bout de terre où cultiver légumes, tubercules et fruits de manière à soulager les finances de ces ménages, mais aussi de profiter des joies de la nature. "Nos Jardins", ce sont également les jardins d'agrément que les nobles, les rois puis les bourgeois firent construire autour de leurs châteaux par des jardiniers dont certains, comme André Le Nôtre, devinrent extrêmement réputés. Ce spectacle englobe ces deux visions de la terre pour développer un débat militant, social et historique.

Photo de répétition © Cie du Double.
L'argument de la pièce raconte la prochaine destruction d'un jardin ouvrier pour implanter à sa place un centre commercial. On est ici en prise directe avec l'actualité. Il y a un an, la destruction d'une partie des jardins ouvriers d'Aubervilliers pour construire des infrastructures accueillant les JO 2024 avait soulevé la colère d'une partie des habitants et l'action de défenseurs des jardins. Le jugement de relaxe de ces derniers ne date que de quelques semaines. Un sujet brûlant donc, à l'heure où chaque mètre carré de béton à la surface du globe le prive d'une goutte de vie.

Trois personnages sont impliqués dans cette tragédie sociale : deux lycéennes et un lycéen. Les deux premières forment le noyau dur de cette résistance à la destruction, le dernier est tout dévoué au modernisme, féru de mode et sans doute de fast-food, il se moque bien des légumes qui poussent sans aucune beauté à ses yeux. L'auteur Amine Adjina met ainsi en place les germes d'un débat qui va opposer les deux camps.

Bruno Fougniès
23/12/2022