La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Trib'Une

"Le Bruit des Clés" Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis* - 03/03/2022

Anne Goscinny perd son papa à l'âge de 9 ans. Que se passe-t-il dans la tête d'une si jeune enfant lorsqu'un parent, aimant et tant aimé, disparaît brutalement ? Qu'elle s'appelle Anne Goscinny, fille du grand scénariste de bandes dessinées - René Goscinny - ne change rien au choc, à la douleur et au manque affectif qui vient soudain se poser comme une mauvaise herbe dans le jardin de...  

"Dans le cœur de Georges" Hommage délicat et envoûtant de l'artiste Livane pour Monsieur Brassens. - 10/02/2022

Georges Brassens aurait eu cent ans en octobre dernier et des hommages mérités ont déferlé jusqu'aux appels à projets lancés par des collectivités, afin de ne pas oublier celui qui, au-delà de sa pipe, des "copains d'abord" et de sa moustache, a mené une drôle de vie ! Une vie également entourée de femmes à qui il dédicaçait de magnifiques chansons. Les femmes de sa vie dont "Joha" sa muse et...  

"On ne couche pas aux enterrements" Un "du-elles" éclatant sur scène autour d'un enterrement ! - 21/01/2022

J'ai cherché le féminin de duo, ça leur sied bien : "du-elles". Christine Anglio et Laurie Marzougui sont à la fois autrices et comédiennes et ont réussi, hier soir, deux exploits : divertir le public et jouer devant une salle pleine ! Miracle… Y aurait-il un esprit bienveillant à la Comédie des 3 Bornes ? Certainement ! Un esprit, oui ! Ana… enfin ! Ana est la sœur d'Isabelle (Laurie Marzougui)...  

Piquer en plein cœur au théâtre La Flèche, Paris, Jeudi 6 Janvier, 21 heures… - 10/01/2022

Comment démarrer cette chronique ? Par une citation ? "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé", Lamartine. Oui ! Qu'en dirait Laurent Orry ? Ah ! Oui. Laurent Orry, c'est l'acteur impeccable vêtu d'un vieux manteau usé et poussiéreux qui, pendant 1 h 15, déploie toute sa force, son énergie mais surtout sa palette d'émotions au service de ce délicieux texte écrit par Alessandro Baricco :...  

"Cendres sur les mains" La femme qui murmurait à l'oreille des morts - 21/12/2021

Dead Can Dance : "Les morts peuvent danser" ! Beauté, Lisa Gerrard est ma chanteuse préférée… J'ai assisté à la représentation de "Cendres sur les mains" sans avoir pris le temps de me renseigner. Bien m'en a pris ! Par les temps qui courent, j'aurais pu penser que ce spectacle allait ajouter au blues de la saison et au retour des contaminations, encore un peu plus de dépression. Et non ! Ce que...  

"Cosmétique de l'Ennemi" Du théâtre en Corse… comme une gourmandise à partager ! - 22/07/2021

Paris, 19 degrés, 9 juillet. Il paraît que l'été va bientôt arriver… Corse, 29 degrés, 11 juillet. L'été, je l'ai trouvé ! De Santa Reparata à Calvi, de l'île Rousse à Pigna, le soleil est là… le soleil est là et je le prends dans les bras ! Les bras, quelle transition ! Antonella me présente Marie qui, elle, me passe Florence au téléphone après que j'ai salué Jérôme et, soudain, arrive dans la...  

J'ai peur de ne pas renouveler mes droits… Eux en ont la certitude - 19/02/2021

Je suis intermittente du spectacle. Ce n'est pas mon métier, mon métier, c'est comédienne. Intermittente, c'est juste mon régime d'indemnisation du chômage. C'est aussi une pratique d'emploi : je travaille à la mission, souvent avec des contrats très courts, pour différents employeurs. D'où un régime d'indemnisation adapté. J'exerce bien évidemment au théâtre, parfois au cinéma, à la TV ou pour...  

"Ma B.O. en couleurs" Silvano Jo… J'ai la mémoire qui chante… - 05/02/2021

"Et si pour toi, là bas c'est l'paradis Dis-toi qu'dans leur p'tite tête l'paradis C'est ici hum! C'est ici" Jean-Louis Aubert. Le paradis c'est, un dimanche, rejoindre quelques amis. Le paradis, c'est passer quelques instants, masqués, oui ! (Monsieur le président !) À échanger des mots avec quelques invités triés sur le volet. Non pas par prétention, mais par précaution puisque le virus circule...  

Se battre pour que le spectacle, la culture, les intermittents(es), les artistes, les techniciens(nes)… restent vivants ! - 18/12/2020

"J'ai hâte de savoir en quoi le fait d'assister au récit de la naissance d'un homme nommé Jésus serait sans danger, alors que le récit d'un homme nommé Tartuffe serait source de contamination" Samuel Churin. Samuel Churin, toujours là ! Présent et engagé dans la lutte pour défendre tous les droits des chômeurs et précaires. Lui, puisqu'il est question d'église, ne prêche donc pas que pour sa...  

Un manifeste pour une nouvelle réforme de l'assurance chômage ! - 18/06/2020

"Manifester derrière un écran, c'est écrire noir sur blanc et avec fougue sur son clavier ce qu'il nous est actuellement impossible de crier haut et fort sur les pavés !" Franck Riester a disparu. Cela ferait un bon titre de roman. Moi qui aime écrire je n'ai pourtant pas pris le bateau telle une "Robinsonne" parcourant les touches du clavier de mon vieil ami prénommé "Asus"… Je n'ai pas...  
1 2 3 4 5 » ... 10




Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024