La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

"Fausse Note"… Face à face entre passé et présent, entre bourreau et victime - 09/09/2017

Didier Caron signe ici un délicat face à face sur un sujet glissant qui aurait pu tomber dans le pathétisme ou le dogmatisme mais qui évite soigneusement ces écueils. L'ombre du passé visite un ancien nazi pour que soit révélée la vérité. Un sujet grave pour une pièce qui parvient à rester sur le fil de la comédie grâce à une structure narrative flirtant avec l'enquête policière. C'est la...  

"Les femmes savantes"… toujours aussi corrosif ! - 29/08/2017

La compagnie du Mystère Bouffe rempile pour une nouvelle édition son festival des tréteaux nomades autour de Tirso de Molina, Molière, William Shakespeare et Aimé Césaire. Le brassage des histoires et des époques montre un théâtre toujours en proie à l'amour et au Pouvoir. Le festival en est à sa dix-huitième édition. La programmation est composée de "Don Juan" (1630) de Tirso de Molina (1580...  

"La Cantatrice chauve"… Une merveilleuse et brève histoire du temps* - 25/08/2017

En réponse à la Seconde Guerre mondiale, un nouveau courant littéraire émerge : celui de l'absurde. Des dramaturges, tels Ionesco et Beckett pour ne citer que les plus connus, s'interrogent sur le non-sens de la vie qui conduit inéluctablement à la mort. "La Cantatrice chauve" est la première pièce se réclamant de ce genre. Ionesco la définit même comme une "anti-pièce", c'est de l'"antithéâtre"....  

Quand Vincent Goethals convie Feydeau et Offenbach à la même table… chez Maxim ! - 05/08/2017

La 122e édition des Estivales de Bussang représente l'ultime saison d'été pour Vincent Goethals, à la tête du Théâtre du Peuple depuis septembre 2011, qui verra Simon Delétang, metteur en scène lyonnais, lui succéder dès cet automne. En attendant, deux nouvelles créations sont à l'affiche de cette cuvée 2017 : "La dame de chez Maxim… ou presque", une version revisitée de la pièce de Feydeau,...  

Finalement, l'enfer ce n'est peut-être pas les autres mais ce que l'on se fait subir soi-même… - 01/08/2017

Élodie Menant nous propose ici une adaptation de "La Peur", la nouvelle de Stefan Zweig. Elle nous transporte au sein de la vie d'un couple petit-bourgeois des années cinquante dont les apparences se révèlent rapidement trompeuses. Dans une atmosphère à la Hitchcock, avec un suspense à couper au couteau, vous êtes embarqués sans ménagement dans une ambiance créant tant le malaise que la...  

"La Peur", l'enfer n'est peut-être pas les autres mais ce que l'on se fait subir soi-même… - 14/10/2018

Élodie Menant nous propose une adaptation de "La Peur", la nouvelle de Stefan Zweig, en nous transportant au sein de la vie d'un couple petit-bourgeois des années cinquante dont les apparences se révèlent rapidement trompeuses. Dans une atmosphère à la Hitchcock, avec un suspense à couper au couteau, vous êtes embarqués sans ménagement dans une ambiance créant tant le malaise que la fascination....  

La perfection ne se décrit pas, à peine s'écrit-elle : elle se vit… Une représentation de la création - 24/07/2017

Comment peut-on mettre en scène "L'écume des jours" ? Comment peut-on réaliser Boris Vian ? Ici l'imaginaire se matérialise sous vos yeux. Ce spectacle célèbre l'amour et l'amitié, le théâtre et la musique ; ce spectacle célèbre la vie. Une pièce à vous faire tomber amoureux du théâtre (si vous ne l'étiez pas déjà…). Les trois jeunes interprètes nous racontent une merveilleuse histoire. Une...  

Une légende se défait, une autre naît, interprétée par deux comédiens en devenir mais au talent certain - 15/07/2017

Caroline Rainette fonde en 2012 la Compagnie Étincelle qui s'emploie à reprendre les textes de monuments littéraires tels que Cocteau, Musset ou Zweig pour cette fois. Elle traduit et adapte pour la première fois en France "Légende d'une vie" accompagné du comédien Lennie Coindeaux. Les deux jeunes artistes font honneur à la mémoire de l'immense écrivain. Depuis toujours, l'une des grandes quêtes...  

Une légende se défait, une autre naît, interprétée par deux comédiens en devenir mais au talent certain - 07/08/2018

Caroline Rainette fonde en 2012 la Compagnie Étincelle qui s'emploie à reprendre les textes de monuments littéraires tels que Cocteau, Musset ou Zweig pour cette fois. Elle traduit et adapte pour la première fois en France "Légende d'une vie" accompagné du comédien Lennie Coindeaux. Les deux jeunes artistes font honneur à la mémoire de l'immense écrivain. Depuis toujours, l'une des grandes quêtes...  

L'amour, l'argent et le pouvoir : trois composantes représentant l'indéfectible condition humaine - 11/07/2017

Dans cette pièce du célèbre auteur irlandais, on voit évoluer sur scène des personnages qui interprètent des rôles, qui se font passer pour ce qu'ils ne sont pas, qui jouent la comédie. Enchaînant les cachotteries et les malentendus, le texte pointe du doigt les apparences souvent trompeuses dont la société bourgeoise anglaise s'accommode sans remords. Satire sociale, ce texte met à mal...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024