La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Festivals

Le printemps prend la parole en Marne et Gondoire - 24/05/2013

Il est un territoire nommé Marne et Gondoire, à la lisière de Torcy (77), qui accueille le Parc culturel de Rentilly. C'est dans ce domaine qu'a lieu depuis 2004 un festival, "PrinTemps de paroles", né autour de l’idée de la parole dans le spectacle vivant. La première année, celui-ci ne durait qu'un week-end et n'accueillait qu'une dizaine de compagnies. Neuf ans plus tard, le petit festival est...  

Une grande folie des arts de la rue s'empare de la Provence - 27/04/2013

Initiée en 2008 par l'association Karwan, "La Folle Histoire des Arts de la Rue" prend une dimension exceptionnelle dans le cadre de Marseille Provence 2013. Après trois éditions qui ont confirmées l'importance et les enjeux de cette manifestation - un champ artistique se nourrissant de décalages, poésies et impertinences en prise directe avec les questionnements du quotidien et de la rue -, la...  

Terra Incognita, l'autre continent du théâtre... 1ère édition - 09/04/2013

Installé depuis plusieurs années à Clichy, le Clastic Théâtre (dirigé par François Lazaro) mène un travail de recherche et de création autour des marionnettes, des objets et invente une nouvelle écriture contemporaine qui s'est concrétisée par vingt-trois créations depuis 1984. Pour la première fois, en collaboration avec le Théâtre Rutebeuf et la ville de Clichy, celui-ci crée un nouveau...  

"Le Quesnoy en chanteur(s)": Dix-huit ans et toutes ses chansons ! - 15/03/2013

Dix-huit ans... la majorité, l'âge de l'indépendance, de l'envie d'aventure, des rencontres... Comme une volonté de s'affirmer, de tenter de nouvelles expériences... C'est un peu tout ça "Le Quesnoy en chanteur(s)". Un festival qui fait sa trace, en terme de longévité et de spécificité, au milieu des nombreux festivals "historiques" dédiés à la chanson française... celle que nous aimons, ni...  

Les Nuits Baroques... ou l'art de renouer avec l'esprit des fêtes nocturnes - 14/02/2013

Du 15 au 17 février, avec les nuits baroques, ce sont des comédiens, chanteurs et musiciens de l’âge baroque qui vont investir le Touquet, la station balnéaire au style anglo-normand un brin composite à laquelle Hippolyte de Villemessant, fondateur du Figaro a donné son surnom de Paris-plage et que Pierre de Coubertin a consacré au sport et à l’élégance… Vincent Tavernier, dont la compagnie Les...  

Si tu ne vas pas au théâtre, le théâtre ira à toi ! - 22/01/2013

Les spectateurs de la comédie humaine, les hommes et femmes du XXIe siècle gorgés de technologie de communication à haute valeur ajoutée de clavardage, mouffetage, babillage et persifflage pourront, pour ce qui concerne les parisiens, se constituer en public bon enfant chez les uns et les autres et laisser tomber leurs connexions... Cela par l'OMNIprésence des formes marionnettiques ! En effet,...  

Les Arts dans la Rue à Châtillon : Des corps urbains à foison - 18/09/2012

L'édition 2011 du Festival des Arts de la Rue de Châtillon nous avait permis d'apprécier la qualité, l'ampleur et la richesse de la programmation proposée par l'équipe du Théâtre de Châtillon... Et de voir le public répondre largement présent à cette proposition de spectacles gratuits et accessibles à tous. Pour cette quinzième édition, la curiosité et la diversité sont toujours à l'ordre du jour...  

Le Chainon Manquant... Le repérage pour vocation, la curiosité pour credo - 05/09/2012

En 1991, à l'initiative de Joël Breton et Pascal Gauvrit, alors respectivement directeur artistique et gérant du Réseau Orques-idées, naissait à Tours le Chainon Manquant. Les objectifs ? Établir une passerelle entre diffuseurs, programmateurs et artistes ; dévoiler de nouvelles propositions artistiques et de nouveaux talents au public... Vingt et un ans après, ceux-ci ne semblent pas avoir...  

Les Accroche-cœurs : Un immense théâtre à ciel ouvert au cœur de la cité angevine - 30/08/2012

Après avoir accueilli des spectacles venant des contrées ensoleillées du Sud (en 2010) puis, l'année suivante, ceux issus des terres du Levant, le festival Les Accroche-cœurs embarque cette fois, pour sa quatorzième édition, vers le Nord pour un voyage installant les arts de la rue, le théâtre, la danse, la musique, les plasticiens, le cinéma au cœur de la belle cité angevine. Soit près de...  

Tours Circus : Sous l’œil de verre des sentinelles de béton... le parvis devint cirque - 28/08/2012

Début septembre, c'est encore un peu les vacances... Ou, du moins, feignons de le croire si le soleil daigne encore nous gratifier quelque peu de sa présence. Ici, c'est au milieu des géants de béton de La Défense que se déroule la deuxième édition de ce jeune festival des arts de la rue et du cirque... proposant une dizaine de spectacles gratuits sur trois jours. Point d'orgue de cette...  
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À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023