La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Nomination de Philippe Ariagno à la direction de la scène nationale de Gap et des Alpes du Sud  08/07/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et Roger Didier, maire de Gap, en accord avec le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Conseil général des Hautes-Alpes, ont donné leur agrément à la proposition unanime du jury, qui s'est tenu le vendredi 1er juillet 2011, de nommer Philippe Ariagno à la direction de La Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud.

Âgé de 46 ans, Philippe Ariagno a été directeur-adjoint de La passerelle de 2000 à 2005, avant d'être nommé attaché culturel à Sao Paulo.

Pour la scène nationale de Gap - dont Pierre-André Reiso et son équipe ont su asseoir durablement les missions d'accueil d'équipes artistiques associées et de large diffusion territoriale au plus près de la population - il propose un projet de développement à la fois ambitieux et convivial, en s'ouvrant sur l'espace public grâce, en particulier, au cirque et aux arts de la rue, en sollicitant des collaborations avec tous les partenaires culturels de l'agglomération gapençaise, en considérant le patrimoine naturel et bâti des Alpes du Sud comme une source permanente d'inspiration, en accordant une large place au public jeune et en plaçant l'avenir de la scène nationale sous le signe "d'un lieu d'étonnement qui s'adresse à tous".
La Rédaction

Nomination de Johanny Bert à la direction du Centre dramatique national de Montluçon  07/07/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, en concertation avec le maire de Montluçon, le président du Conseil régional d'Auvergne et le président du Conseil général de l'Allier, a nommé le metteur en scène Johanny Bert à la direction du Centre dramatique national de Montluçon - région Auvergne.

Comédien formé à l'école de la Comédie de Saint-Étienne et au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Johanny Bert privilégie le croisement des disciplines et en particulier la marionnette souvent présente dans ses créations. Il est actuellement artiste associé à la Scène nationale de Clermont-Ferrand. Il a depuis 2007 mené plusieurs expériences de travail en décentralisation en Auvergne et Rhône-Alpes.

Johanny Bert souhaite donner au CDN de Montluçon une nouvelle identité caractérisée par le croisement des formes de théâtre avec une place de choix à la marionnette, plaçant l'acteur et l'écriture au centre de son projet. Il souhaite, pour ce faire, embaucher des acteurs permanents et tisser des liens avec différents auteurs en formation ou déjà affirmés. Il entend par ailleurs développer un projet de théâtre itinérant dans un lien étroit avec les acteurs culturels locaux.

Johanny Bert succèdera le 1er janvier 2012 à Anne-Laure Liégeois qui poursuivra son activité de création.
La Rédaction

Nomination de Pierre Pradinas à la direction du centre dramatique national du Limousin  06/07/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, en concertation avec Monsieur le maire de Limoges, Monsieur le président du conseil régional du Limousin et Madame la présidente du conseil général de la Haute-Vienne, a nommé le metteur en scène Pierre Pradinas à la direction du Théâtre de l'Union, centre dramatique national du Limousin, et de l'Académie, École supérieure professionnelle de théâtre.

Directeur du Théâtre de l'Union depuis 2002, Pierre Pradinas s'est porté candidat à sa propre succession comme l'y autorise le nouveau cahier des missions et des charges des centres dramatiques, afin de mener à terme le projet mis en place depuis son arrivée.

Dans un souci de transmission et de renforcement du partage de l'outil, Pierre Pradinas souhaite associer trois metteurs en scène au centre dramatique. Il s'agira de Paul Golub, Thomas Quillardet et Anton Kouznestsov (directeur pédagogique de l'Académie). Il prévoit par ailleurs de développer la présence du Théâtre de l'Union sur son territoire grâce à la circulation de petites formes dans des lieux très divers de la région. S'agissant de l'Académie, il entend accentuer les liens de cette dernière au niveau international.

Pierre Pradinas est nommé pour trois ans à compter du 1er janvier 2012.

Photo : Pierre Pradinas © Théâtre de l'Union CDN du Limousin.
www.theatre-union.fr
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La Rédaction

L’Adami partenaire du festival d’Avignon du 6 au 26 juillet 2011  06/07/2011

L’Adami est un partenaire du festival d’Avignon, espace unique de découvertes et de rencontres artistiques. En encourageant la programmation éclectique, originale et exigeante du festival, l’Adami souligne son engagement en faveur de la vitalité artistique et pour le maintien de l’emploi culturel.

Cette année, l’Adami soutient cinq créations du festival :
- "Le suicidé" de Patrick Pineau.
- "Des femmes" de Wajdi Mouawad.
- "Mademoiselle Julie" de Frédéric Fisbach.
- "Au moins j’aurai laissé un beau cadavre" de Vincent Macaigne.
- "L’entêtement" de Marcial di Fonzo Bo et Elise Vigier.

En compagnie de l’Adami prenez le risque de la création ! Une brochure présentant 11 créations et 17 reprises ayant bénéficié d'une aide de l'Adami sera distribuée tout au long du festival à 30 000 exemplaires. Une belle promotion pour ces spectacles qui se produisent dans le Off parmi les quelques 1 400 spectacles programmés cette année.

Permanence Adami :
L'Adami s'installe du 6 au 22 juillet à la Maison Jean Vilar.
Une permanence sera ouverte tous les jours de 11 h à 13 h et l'après-midi sur rendez-vous.
Par ailleurs, deux rencontres avec l'action artistique sont proposées aux compagnies, artistes et professionnels :
- lundi 11 juillet de 11 h à 13 h avec Nadine Trochet
- mardi 19 juillet de 12 h 30 à 14 h 30 avec Odile Renaud et François Boncompain.

Prix Adami 2011
Dans la continuité de ses aides à la création, l’Adami a décidé de donner un coup de pouce significatif à la diffusion en créant le Prix Adami 2011.
Ce prix permettra à une compagnie de présenter son spectacle à Paris dans des conditions optimales grâce à l’association, pour cette opération, de l’Adami et de la société Atelier Théâtre Actuel afin de contribuer à la production parisienne du spectacle lauréat pour 32 représentations au théâtre La Bruyère.
C’est à un jury de professionnels que l’Adami a confié la lourde tâche de faire son choix parmi l’ensemble des spectacles répertoriés dans la brochure En Compagnie de l’Adami qui se produisent cette année dans le festival off d’Avignon.
L’annonce du lauréat du Prix Adami 2011 se fera le 15 juillet.

Pour rappel : L'Adami gère les droits des comédiens, des danseurs solistes et, pour le secteur musical, ceux des artistes-interprètes principaux : chanteurs, musiciens solistes et chefs d'orchestre pour la diffusion de leur travail enregistré. En 2010, elle a réparti 37,3 millions d'euros à près de 56 000 artistes.
Elle favorise le renouvellement des talents et consolide l'emploi artistique au moyen de ses aides à la création. En 2010, elle a soutenu 870 projets pour un budget total de 11,5 millions d'euros.
Innovante dans la défense des droits des artistes-interprètes dans l’univers numérique, l’Adami est à l’initiative des propositions suivantes : licence globale, gestion collective des droits musicaux sur Internet et contribution des FAI à la rémunération des artistes.


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La Rédaction

La Sacem aux Francofolies de La Rochelle  05/07/2011

L'action culturelle de la Sacem, dans le domaine des musiques actuelles, investit la 27e édition des Francofolies de La Rochelle, du 12 au 16 juillet 2011. Renouvellement des répertoires, soutien au spectacle vivant et aide à la professionnalisation des jeunes auteurs et compositeurs constituent, encore et toujours, ses priorités.

Événements
- Carte Blanche Sacem avec Patxi Garrat, Karimouche et Florent Marchet, le 14 juillet à 20 h au Grand Théâtre de la Coursive.
- Spectacles "les Francos Juniors". La Sacem et les Francofolies de la Rochelle poursuivent leur collaboration en faveur de la création musicale pour le jeune public autour de cinq spectacles de chanson : Carlo Bondi et Xavier Michel, Catherine Vincent, Franz, Momo Solo, Pascal Peroteau. Un CD de ces spectacles est édité par la Sacem et offert aux enfants. Tous les jours à 11 h à la Salle Bleue de La Coursive.

Rendez-vous professionnels
- Le Grin des Francos Juniors. Cette année encore, la Sacem et les Francofolies proposent des rencontres professionnelles autour de la chanson jeune public. Ces rendez-vous offrent un moment et un espace pour échanger autour de la chanson jeune public et pour sensibiliser les spectateurs de demain. Chaque jour à 12 h.
- Les Merenda Sacem, avec le Chantier des Francos. Initiées lors de l'édition 2009, les Merenda sont trois rendez-vous durant lesquels producteurs de spectacles, programmateurs, éditeurs, producteurs phonographiques, artistes du Chantier des Francos, journalistes, etc., peuvent se rencontrer et échanger de manière conviviale. Les 13, 15 et 16 juillet au Stand Sacem, au Patio de 19 h à 21 h.

Partenariats
- Les Enfants de la Zique. Edition d'un ouvrage pédagogique destiné aux enseignants pour les aider à faire découvrir toute la richesse et la diversité de la chanson francophone en classe.
- Les Concerts de France ô Folies, et Dom Tom Folies. Ces opérations, issues d'un partenariat entre France Télévisions, Les Francofolies de la Rochelle, l'Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) et la Sacem, valorisent des talents de musiques actuelles dans les grandes villes de France et des Dom-Tom. Un CD "Anthologie des musiques actuelles d'Outre Mer - Dom Tom folies" est édité et offert par la Sacem.
Concert de France ô Folies le 13 juillet à 19 h, sur la Grande Scène.
Concerts Dom Tom Folies le 14 juillet à 22 h, scène de l'Horloge Rouge, et le 15 juillet à 19 h sur la Grande scène.

À suivre…
- Scène Sacem - Tournée Chantier des Francos. Pour cette deuxième édition, les salles proposeront, la veille du "Chantier des Francos sélection", des shows cases d’artistes locaux émergents : “Talents d’ici”. Ces artistes bénéficieront à cette occasion de conseil de la part de la filière professionnelle.
28 et 29 septembre à la La Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand) , 1er octobre à L'Archipel (Perpignan), 12 et 13 octobre au Kabardock (La Réunion), 27 et 28 octobre au Chabada (Angers), 2 et 3 novembre au Grand Mix (Tourcoing), 17 et 18 novembre à La Cartonnerie (Reims).

Photo : Les Francofolies de La Rochelle, place Saint-Jean-d'Acre © Sylvain Roussillon.

sacem.fr francofolies.fr
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La Rédaction

Suede remplacera Amy Winehouse au Bilbao BBK Live 2011  04/07/2011

Afin de trouver des solutions à ses problèmes de santé, l'artiste britannique Amy Winehouse avait annulé fin juin la totalité de sa tournée européenne prévus pour cet été, et donc son concert du 8 juillet au Bilbao BBK Live.

Ce sont donc les britanniques Suede qui remplaceront Amy Winehouse et seront têtes d'affiche de la soirée du 8 juillet sur le Bilbao BBK Live 2011. Suede fut découvert en 1989 à Londres et, en pleine explosion grunge qui se déroulait aux États-Unis à cette époque, ce quartet britannique épousa le glam rock et devint un des fers de lance de la Brit Pop des années quatre-vingt-dix. Le groupe signa d’authentiques hymnes générationnels comme "Animal Nitrate", "Beautiful Ones" ou "Trash".

L'année dernière, Suede se reforma après 8 ans de séparation et fut, sans aucun doute, un des retours les plus attendus d'une scène toujours en attente de figures aussi charismatiques que celle de Brett Anderson.

Bilbao BBK Live 2011
7, 8 et 9 juillet, Kobetamendi, Bilbao.
Programme non complet
- Jeudi 7 : Coldplay ; Blondie ; Beady Eye ; Crystal Castles ; Russian Red ; Ken Zazpi ; Neon Trees, etc.
- Vendredi 8 : Suede ; Kasabian ; Kaiser Chiefs ; The Mars Volta ; Vetusta Morla ; TV On The Radio ; Noisettes ; Zarama, etc.
- Samedi 9 : The Black Crowes ; The Chemical Brothers ; Jack Johnson ; 30 Seconds To Mars ; M-Clan ; Seasick Steve ; etc

www.bilbaobbklive.com
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La Rédaction

Billet n°9 : Il était une fois, Princess Charlene… Un événement interplanétaire !  03/07/2011

Pour tous ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer un hélicoptère pour se rendre au Théâtre du "Petit Rocher Monégasque" samedi 2 juillet, était retransmis, sur les deux premières chaînes de télévision, une pièce qui a duré tout l’après-midi. Vraiment incroyable, me suis-je dit, je ne pensais pas que le petit écran accorderait autant de place au spectacle vivant ! Surtout pour du théâtre, genre très classique, où unités de temps, de lieu et d’action sont à ce point respectés. Le titre : "Le mariage de Monseigneur le Prince Albert et de la petite roturière"… L’événement était de taille !

Quatre heures !
Jamais, ô grand jamais, dans toute l’histoire de la télévision française, n’a été diffusée sur deux chaînes nationales en même temps, un samedi après-midi, une pièce de théâtre, qui plus est de cette durée. Incroyable, mais vrai !

Incroyable, mais vrai aussi quand on sait combien a coûté cette production… quelque 4 millions d’euros. Pour cette pièce historique et d’époque (jouée tout en costume) et accompagnée par environ 10 000 figurants, on ne pouvait guère faire autrement que de mettre la main au porte-monnaie. Et en effet, en tant que producteur principal, le palais monégasque, grand défenseur du spectacle vivant, a eu la générosité de prendre à sa charge la plupart des frais. On ne reprochera donc plus à quelques lieux parisiens de détenir le monopole des subventions théâtrales…

Commençons par le plus impressionnant : les costumes. Absolument superbes. Pour l’occasion, Georgio Armani et Karl Lagerfield ont prêté main forte. Même si, pour notre époque, la plupart sont absolument démodés (les comédiens ressemblaient plus aux Bisounours en visite au village des Schtroumpfs), on ne peut qu’applaudir cette reconstitution historique : un des derniers déploiements royaux d’avant la Révolution.

Dommage cependant que la robe de l’actrice principale (Charlene Wittstock dans le rôle de Princesse Charlène) était à ce point mal coupée : à chaque mouvement, elle regardait ses pieds. Un peu maladroite, sa démarche hésitante ne lui a pas permis d’emboîter un pas élégant et sportif sur celui de son prince. Ne soyons toutefois pas trop sévères, ni sur la direction d’acteurs ni envers la jeune femme : ce fut pour elle une première. Contrairement à celle qui l’avait précédée, la regrettée Grace Kelly.

Un sans faute concernant le timing, parfaitement respecté. Mais peut-être aurait-on aimé y trouver plus d’actions. On aurait vraiment cru qu’avec l’arrivée du petit "Iznogoud", calife de la Syldavie, des têtes auraient volé et on aurait vu Charlene réexpédiée illico en charter vers son Afrique natale. Mais rien de tout cela : que l’œil torve de certains, planté sur des têtes un peu trop blondes et un corps nonchalant. La grande royauté dans toute sa suffisance. Horreur ! Heureusement que la Révolution est passée par là depuis !

L’intérêt de la pièce se situe donc à un autre niveau. Le metteur en scène a préféré s’attacher à la seconde strate, plus profonde et plus fine. En choisissant pour le rôle du père (celui de la mariée), un comédien ressemblant de beaucoup au Prince (au moins par l’âge et par la carrure), on se retrouve à la fois devant le roman familial des névrosés et le complexe d’Œdipe : avec Albert, elle a retrouvé son père en mieux et en plus riche ! Le schéma, ainsi mis en valeur, est intéressant.

Concernant les dialogues, un peu courts et souvent désuets. On est bien là dans le cas typique d’une pièce qui a mal vieilli : par exemple, demander à une princesse de "renoncer à Satan" pendant une cérémonie religieuse fait-il encore sens aujourd’hui ?

Bien qu’un ensemble "kitch", une action un peu trop lente et monolithique (l’entrée en scène des personnages principaux n’arrive qu’à la fin du troisième acte, soit au bout de deux heures trente de jeu), c’était tout de même un rendez-vous comme on n’en voit peu. Le dernier date de plusieurs décennies avec Grace Kelly dans le rôle principal… Une chose de sûre, nous aimerions voir le Spectacle vivant mis à l'honneur de cette façon plus souvent.

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Le Centre de Ressources Théâtre Handicap présent à Avignon  30/06/2011

Le CRTH sera à Avignon du 11 au 16 juillet 2011 afin d'accompagner les besoins d'accessibilité et de sensibiliser le jeune public, en partenariat avec l’Association Éveil Artistique des Jeunes Publics – Festival Théâtr’enfants et tout public. Cette accompagnement du Festival Théâtr’enfants vise également l’amélioration de l’accueil des plus jeunes en situation de handicap.

Parce que la culture et l’accessibilité concernent chacun d’entre nous, cette année, le CRTH souhaite informer, sensibiliser, former les plus jeunes et leur famille aux notions d’accessibilité et ainsi permettre une meilleure prise en compte des publics spécifiques, parce que la culture est un objet d’épanouissement auquel les plus jeunes quels qu’ils soient doivent pouvoir accéder.

"Regard’en France Cie - Centre Ressources Théâtre Handicap" est une structure culturelle de création et de formation, professionnelle, reconnue depuis 1993, qui œuvre pour que le théâtre, le spectacle vivant plus généralement, soit accessible à tous. Elle crée, produit, diffuse, forme, œuvre pour l’insertion sociale et professionnelle, la valorisation du secteur protégé et adapté, l’accès à l’éducation artistique, l’information, la formation, la sensibilisation. Le CRTH est agréé organisme de formation, agréé jeunesse et sport, habilité à bénéficier de la taxe d’apprentissage et habilité à bénéficier de l’exception au code de la propriété intellectuelle en faveur des personnes handicapées.

● Création
Le CRTH crée des évènements qui ont pour mission de sensibiliser les publics du secteur culturel. Des productions artistiques comme le concept "Les Visiteurs du noir" (1999), "Vol de Nuit" (2007), "Café noir" (2002) sont des outils précieux à la prise de conscience des différences pour mieux les connaitre, les appréhender et y répondre.
● Formation – Éducation artistique
École de formation artistique créée en 2004, "O Clair de la Lune" propose dés l’âge de 8 ans des cours de théâtre ouverts à tous, handicapés et valides.
● Ressources
Les compétences, les actions et réflexions du CRTH visent à la prise en compte du handicap et de l’accessibilité dans les milieux culturels amateurs et professionnels. Le CRTH représente un lien entre ceux qui ont des besoins spécifiques à prendre en compte et ceux qui doivent les prendre en compte.

Sur Avignon 2011, le CRTH propose :
>> Accueil et information des publics
- Du 11 au 16 juillet 2011 pour informer, accompagner… les professionnels, publics, amateurs, compagnies, créateurs… en situation de handicap ou non.
De 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h (relâche le 14 juillet), au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Avignon.
- Rencontres entre professionnels organisées autour des thèmes de l’accessibilité et des publics aux besoins spécifiques (calendrier www.crth.org).
- Sensibilisation et information des équipes d'accueil en amont des festivals pour l’accueil des publics aux besoins spécifiques.
>> Accessibilité des informations
- Programmes des festivals* en braille et gros caractères.
- Programmes des festivals** vocalisés sur www.crth.org.
- Souffleurs d’Images pour les spectateurs déficients visuels – au 06 58 48 93 33.
Un apprenti comédien accompagne au théâtre une personne déficiente visuelle et lui souffle à l’oreille ce qui se passe sur scène. Service gratuit.
* Festival Théâtr’enfants et tout public, festival Contre-Courant, Festival d’Avignon.
** Festival Théâtr’enfants et tout public, festival Contre-Courant, Terre de Festivals.

>> Spectacles accessibles
- Festival Théâtr’enfants et tout public : 04 90 85 59 55.
14 juillet – 14 h 15 : "Debout" de la Cie Arketal.
14 juillet – 16 h 15 : "Knup" de la Cie D’A !
Pour les deux représentations : Audiodescription, Interprètes LSF, Boucle magnétique, Souffleurs d’Images
- Festival Contre-Courant – CCAS : 06 80 37 01 77
15 juillet – 22 h : "Pour rire et pour passer le temps" de S.Levey, Collectif MXM.
Audiodescription, Interprètes LSF, Boucle magnétique.
16 juillet – 18 h : "Bouvard et Pécuchet" de la Cie Pipo.
Boucle magnétique, Interprètes LSF.
>> Le +
15 juillet – 17 h 30 Rencontre professionnelle.
"Pour une pratique artistique et culturelle accessible à tous".
Avec le Festival Théâtr’enfants et tout public – Association Eveil Artistique des Jeunes Publics.
Interprètes LSF.

Toutes les actions sur www.crth.org

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La Rédaction

Billet n°8 : Parce qu’il y a des personnalités qu'on ne veut pas oublier…  30/06/2011

Il s’appelait Juliano Mer-Khamis.

De mère israélienne et de père palestinien, il avait 53 ans.
Comédien, réalisateur, professeur, militant, activiste.
Il dirigeait le "Freedom Theater" de Jenin, Palestine.
Il avait repris le théâtre que sa mère Arna avait ouvert dans le camp de réfugiés de Jenin en pleine Intifada.
Il a réalisé sur ce sujet un documentaire qui s’appelle "Les enfants d’Arna".
Il a formé toute une nouvelle génération de comédiens qui avaient trouvé dans le théâtre la plus belle des armes.
Il a été assassiné le 04 avril 2011 devant son théâtre.
Il était, et restera un modèle pour nous.
Avec tout notre chagrin et toute notre colère,
avec tout notre espoir et avec toute notre détermination.
Nous pensons à lui.

Continuons....

Texte recueilli sur le site du Théâtre Majâz.
www.theatre-majaz.com

Nous ne savons toujours pas par qui Juliano Mer-Khamis a été tué. Les uns disent que ce sont les Palestiniens, les autres les Israéliens. Ce qui est certain est que sa mort a arrangé beaucoup de monde…
Juliano Mer-Khamis était comédien et militant politique très connu en Israël. Il se revendiquait à la fois "Juif et Palestinien" et dirigeait le Théâtre de la Liberté à Jénine ("Freedom Theater"). Voir à ce sujet l’article d’Alain Lormon dans Politis.fr
: http://www.politis.fr/Palestine-le-pere-du-Theatre-de-la,13738.html

Nomination d’Anne Tanguy à la direction de la scène nationale de Besançon  29/06/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, en accord avec le conseil régional de Franche-Comté, ont donné leur agrément à la proposition unanime du jury, réuni le 27 juin 2011, de nommer Anne Tanguy à la direction du Théâtre de l’Espace, scène nationale de Besançon.

Après avoir été secrétaire générale de la scène nationale d’Alençon-Flers-Mortagne, Anne Tanguy a pris la direction, en 2006, du Théâtre d’Auxerre, scène conventionnée. Elle rejoindra Besançon en septembre prochain pour succéder à Daniel Boucon dont l'action remarquable, à la tête d'une équipe particulièrement investie, aura durablement marqué le territoire de l'agglomération bisontine.

Anne Tanguy aura à mener rapidement à bien le rapprochement de la scène nationale et du Théâtre musical de Besançon souhaité par la ville et l'ensemble de ses partenaires publics. Elle devra également veiller à développer des collaborations et des partenariats avec les autres structures bisontines œuvrant dans le domaine du spectacle vivant.

Ce projet déterminé prendra donc appui sur l’héritage du Théâtre de l’Espace et le renouveau du Théâtre musical de Besançon afin de constituer un pôle majeur de création et de diffusion prioritairement axé sur la musique, la danse et le cirque.

Pour porter cette ambition, le projet d'Anne Tanguy, "populaire et expérimental", repose sur quatre grands axes : diffuser la création contemporaine et transmettre les œuvres du répertoire ; développer un pôle de production pluridisciplinaire en intelligence avec le Centre dramatique national ; mener un travail d’éducation artistique et d’action culturelle au cœur de la population et placer les artistes au centre de la vie de la scène en y associant des artistes du théâtre musical comme Sandrine Anglade, de la danse comme Nathalie Pernette ainsi que l'orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté et son chef Jean- François Verdier.

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La Rédaction

Ouverture des Jeunes Aventuriers... Appel à candidature  28/06/2011

Dans le cadre de la 7e édition du Festival Les Aventuriers, les scènes ouvertes Jeunes Aventuriers s’adressent aux artistes ou groupes ayant des ambitions professionnelles dans les musiques actuelles. Un appel à candidature est lancé dans ce cadre là sur la France et l'Europe jusqu'au 15 septembre.

L’artiste ou le groupe retenu se produira en 1ère partie de la grande scène "Live" des Aventuriers lors de l’édition 2011, et deux dates en salle parisienne sur 2011-2012.
La sélection des 3 artistes ou groupes retenus aura lieu sur la scène de l’Espace Gérard-Philipe le vendredi 7 octobre 2011 à partir de 19 h 30 devant un jury de professionnels.

Le dossier de candidature doit être composé de documents attestant de 4 concerts (en conditions professionnelles entre novembre 2010 et mai 2011) et d'un CD 4 titres minimum (seules sont acceptées les compositions originales sous format CD uniquement).

Ce dossier est à envoyer à :
Assia Bouchebita,
Fontenay-en-Scènes/Service culturel,
Les Jeunes Aventuriers/Scènes ouvertes
166, boulevard Gallieni, 94120 Fontenay-sous-Bois.

Pour tous renseignements complémentaires :
Fontenay-en-Scènes, 01 49 74 79 10.
www.fontenayenscenes.fr

Photo : Toxic Avenger qui sera en concert le 15 décembre 2011 lors du Festival Les Aventuriers de Fontenay-sous-Bois.

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La Rédaction

Soutenir les œuvres contemporaines en musique !  27/06/2011

C'est la mission que s'est fixé le Fonds de création lyrique dont la 1ère session 2011 s'est tenue le 17 juin. Cette dernière a apporté son soutien à 10 nouvelles productions.

Depuis 1990, le Fonds de Création Lyrique, initié et géré par la SACD, repose sur un partenariat avec le Ministère de la Culture et de la Communication, l’ADAMI, Le Fonds pour la Création Musicale et la SACD. Il soutient les projets professionnels de création et de reprise d’oeuvres contemporaines pour l’opéra, le théâtre musical ou la comédie musicale et permet ainsi chaque année à de nombreux ouvrages d’être produits dans des grands théâtres lyriques français mais aussi dans de plus petites structures.

Réunie le 17 juin dernier pour sa première session de l’année, la commission du Fonds de Création Lyrique, composée de deux représentants du conseil d’administration de la SACD, deux représentants du conseil d’administration de l’Adami, deux représentants de la DGCA et un représentant du FCM, a retenu 10 nouvelles productions :
"Akhamatova", musique de Bruno Mantovani, sur un livret de Christophe Gristi, mise en scène de Nicolas Joël, production de l’Opéra National de Paris.

"Le jour des meurtres", musique de Pierre Thilloy sur un livret de Bernard Marie Koltès, mise en scène de Jean de Pange, production de l’Opéra‐Théâtre de Metz.

"La petite marchande d’allumettes", musique de Thomas Nguyen sur un livret de Brigitte Macadré, mise en scène de Christine Berg, production de l’Opéra de Reims.

"Les Shadoks et l’aéronautique", musique d’Albert Marcoeur sur un livret de Jacques Rouxel, mise en scène de Mireille Larroche, production de La Péniche Opéra.

"Le bonheur est dans le chant", musique d’Antoine Rosset sur un livret d’Eugène Durif, mise en scène d’Étienne Grebot, production de l’association Les Grooms.

"Fantasmes de Demoiselle", musique de Lionel Privat sur un livret de René de Obaldia, mise en scène de Pierre Jacquemont, production de FKPR Productions.

"Jekyll", musique de Raoul Lay sur un livret de François Flahault, mise en scène de Catherine Marnas, production de l’Ensemble Télémaque.

"La maison qui chante", musique de Betsy Jolas sur un livret de Leigh Sauerwein, mise en scène de Véronique Samakh, production d’Ars Nova.

"René l’Enervé", musique de Reinhardt Wagner sur un livret de Jean‐Michel Ribes, mise en scène de Jean‐Michel Ribes, production du Théâtre du Rond‐Point.

"Terre et Cendres", musique de Jérôme Combier sur un livret d’Atiq Rahimi, mise en scène de Yoshi Oida, production de l’Opéra de Lyon.

Pour en savoir : SACD et association "La culture avec la copie privée"
La Rédaction

Robin Renucci nommé à la direction des Tréteaux de France, Centre dramatique national  24/06/2011

Après l'appel à candidature et l'audition par un jury de 7 candidats présélectionnés, le projet porté par Robin Renucci a été retenu par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.

Robin Renucci, comédien pour le théâtre, le cinéma et la télévision, propose un projet artistique visant à renouveler l'actualité des Tréteaux de France dans le respect de leur histoire et de la mission d'itinérance qui est la leur. Robin Renucci cherchera de nouveaux moyens d'itinérance, et invitera de grands noms de la mise en scène à travailler avec lui.

Les Tréteaux de France ont été fondés par Jean Danet, qui les a dirigés pendant 40 ans. Ils sont, depuis 2001, dirigés par Marcel Maréchal, qui poursuivra son grand parcours artistique dans le cadre d'une compagnie dramatique soutenue par l'État.

La nomination de Robin Renucci s'est faite en concertation avec Monsieur Yves Jégo, ancien ministre, maire de Montereau-Fault-Yonne (77), commune où les Tréteaux de France s'implanteront prochainement.
La Rédaction

Marcel Maréchal quitte les Tréteaux de France  24/06/2011

Chers amis,
Après 40 ans de bons et loyaux services dans le Théâtre Public (à Lyon, Marseille, au Rond-Point et aux Tréteaux de France) et 10 années de jeune compagnie privée au Cothurne à Lyon, je quitte, le 1er juillet 2011, mes fonctions de Directeur des Tréteaux de France pour reprendre ma liberté de comédien et de metteur en scène et parallèlement fonder "La Compagnie Marcel Maréchal".

Avec cette compagnie, nous donnerons Le Bourgeois Gentilhomme de Molière à partir de janvier 2012 au Théâtre 14-Jean Marie Serreau, à Paris puis en tournée. Par la suite, pour la saison 2012-2013, la compagnie créera le chef-d’œuvre de Jacques Audiberti : Le Cavalier Seul. Parallèlement, j’espère que directeurs ou metteurs en scène me proposeront des mises en scène ou de beaux rôles.
(...)

Au revoir, bon vent, merci à mon équipe des Tréteaux de France et amitiés fidèles à tous ceux qui ont suivi mon travail à Lyon, Marseille, Paris ou lors de mes tournées en France ou à l’étranger.

Marcel Maréchal
La Rédaction

Billet n°7 : Un apéritif de la colère…  23/06/2011

Je vous appelle à un Apéro Festif, pour fêter notre colère, à 18 h le Samedi 25 Juin, Place de l'Odéon.
Soyons 20, 20 Milles, ou 2 Millions : nous nous battrons pour que des milliers de troupes et des dizaines de milliers de professionnels puissent vivre de leur travail et avoir une reconnaissance sociale.

À vous mes amis qui avez une conscience aiguë des droits et surtout des devoirs du Théâtre vis à vis de la cité. Vous qui appartenez au peuple, et qui le savez. Vous savez que pour que le théâtre soit accessible à tous, étant donné que la moitié de la population ne gagne même pas le SMIC, il n'est pas rentable. C'est donc l’État qui subventionne, donc le Peuple (Oui, je crois encore en la démocratie et à l’État, n'en déplaise aux cyniques) ! Vous qui travaillez avec rigueur et humilité, pour souvent aucun salaire, aucune reconnaissance de vos "pairs installés" et des institutions étatiques ou territoriales, vous qui faites tout de vos mains (qui touchez à tous les corps de métiers du théâtre), dans des petites salles, des squats, des garages…

Comment pouvez-vous accepter le comportement de certaines directions des théâtres en France?

Vous les connaissez ces petits roitelets de cour qui sont chez eux dans l'espace public d'un théâtre d’État, qui vous feront peut être l'aumône d'une parole à un pot de première si vous avez l'adoubement d'un tel ou d'un tel, qui vous font sentir mauvais au centre de ces rires haut perchés, ces soupirs mondains, de ces statues de cires qui jouent les silences car ils n'ont pas grand chose à dire. Ces petits directeurs de CDN qui pensent à leurs points retraites ou à leurs primes de départ, qui se moquent de leurs publics et de ces jeunes qui frappent comme des sourds à la porte de pierre de leurs Théâtres. Cette Jeunesse qui frappe de la tête qui gicle rouge pour avoir la parole.

Le théâtre n'a jamais été aussi nécessaire qu'aujourd'hui, car il crée du Sacré avec de l'Impie, il donne droit de se réinventer de se reconstruire, d'être créateur d'espoir, d'utopies, de poésie.
poïêsis.

Alors comment pouvez vous accepter (et je pense… ne l'acceptez pas) qu'une caste dirigeante cumule tous les plus hauts postes du théâtre en France : directions de scènes nationales, metteurs en scène sur ces mêmes scènes, professeurs des écoles nationales, experts des comités de subventions...?

Alors comment pouvez vous accepter (et je crois… ne l'acceptez pas) que seules 600 compagnies sont subventionnées par les DRACs, (dont la moitié sont déjà installées sur les scènes nationales), alors que la Comédie Française touche 30 Millions d'Euros de subventions annuelles, l'Odéon 27 Millions, la Colline 20...? Et que plus 90 % des autres Troupes ne touchent strictement rien ?

Alors comment pouvez vous accepter (et j'espère… ne l'acceptez pas) qu'il n'y ait presque aucun directeur d'origine africaine (quant l'on connaît un peu l'Histoire de la France avec ces colonies) ? Et si peu de femmes ?

Alors comment pouvez vous accepter (et peut-être… ne l'acceptez pas) que la sélection des Écoles Nationales se déroule au travers des concours les plus individualistes qui soient ?
Pourquoi ne pas sélectionner sur des appels à projets à 5 ou 6 candidats avec 20 minutes de plateau et une idée du théâtre ? Pourquoi la créativité et la Poésie sont-elles toujours les derniers enjeux pour les institutions ?
Ne pourrait-on pas réduire de moitié les quinze mille Euros annuels de coût de scolarité d'un élève, et prendre le double d'élèves ? Ce qui créerait des concours et des ambiances moins élitistes et prétentieuses…

Alors comment pouvez vous accepter (et j'espère... ne l'acceptez pas) que les "Scènes d’État" font souvent moins de 150 levés de rideau (représentations) par an ? Ne pourrait on pas accueillir des Jeunes compagnies qui crèvent de ne pouvoir montrer leurs travaux ? Ouvrir leurs théâtres ne leur coûterait pas un dixième du budget maquillage d'un spectacle subventionné...

Alors comment pouvez vous accepter (et je crois… ne l'acceptez pas !) qu'il n'y ait aucune place pour le théâtre de rue pourtant si foisonnant dans les Scènes Nationales, alors qu'elles n'arrêtent pas de discourir sur la prégnance du théâtre dans l'espace public... Pourquoi les troupes des scènes subventionnées ne tractent elles pas le dimanche sur les marchés, comme dans "les Enfants du Paradis", ou comme les jeunes compagnies au Festival d’Avignon ? Cela donnerait une autre image du théâtre aux 95 % de la population qui n'y va jamais, autre que la mortuaire Cérémonie des Molières. Ont-ils peur de serrer la main du Peuple?

J'en suis sûr maintenant, tout comme moi, vous ne l'acceptez pas. Et je vous demande donc de prendre la parole, notre parole.

Je dis notre parole car depuis 7 ans que je produis des pièces, (en tant qu'Auteur, Metteur en scène et chef de troupe) dans plus d'une vingtaine de Théâtres et de Festivals, la plupart des gens que j'ai rencontrés (vous, toi, moi) a ce même ressenti de mépris vis à vis des administrations du Théâtre subventionné.

Si je n'ai pas mentionné avant mon parcours c'est que mon Appel est politique et je ne cherche en aucun cas un appui ou une aide de votre part sur mes propres projets car cela dévaloriserait notre parole. Cet Appel défend tous les théâtres sous toutes ces formes sans aucun jugement de valeur.

Je vous appelle donc à un Apéro Festif, pour fêter notre colère, à 18 h le Samedi 25 Juin, Place de l'Odéon. À Samedi 25 !!!

Évidement cet Appel est à diffuser (Mail, Facebook, Bouches à Oreilles, etc.).

Évidement cet Appel est à débattre dans vos cours, vos répétitions, vos Théâtres.

Et tous ceux qui ont un peu de temps, qui veulent nous aider à diffuser notre appel, n'hésitez pas à me contacter pour que l'on s'organise...

L'Illustre Léon.
Auteur, Metteur en Scène de la Compagnie des Anges de Comptoir.
Assistant d'éducation à Montreuil sous Bois.
Professeur d'Art dramatique au Cours Florent.
lillustreleon@gmail.com
Recueilli par La Rédaction

Concert évènement des membres fondateurs de The Doors  23/06/2011

Il y a 40 ans, le 3 juillet 1971, disparaissait Jim Morrison, le chanteur des Doors. Le 3 juillet 2011, jour anniversaire donc, deux des membres fondateurs des Doors - Ray Manzarek à l'orgue, Robby Krieger à la guitare, accompagnés de Dave Brock au chant, Ty Dennis à la batterie et le légendaire Phil Chen (Rod Stewart, Bob Marley) à la basse - vous emporteront pour un voyage de plus de deux heures, au Bataclan à Paris, dans leur histoire musicale, avec notamment des titres aussi célèbres que "Light My Fire", "Riders On The Storm", "LA Woman", "Waiting For The Sun", "Blue Sunday", Shamman's Blues, etc.

Malgré une existence plutôt brève, The Doors est indéniablement l'un des groupes les plus marquants de l'histoire du rock dont la musique a influencé de nombreux artistes. Très populaires pendant leurs années d'activité, de 1965 à 1973, grâce à des albums mythique comme "The End" (1967) - au son curieusement déjà très moderne -, "Strange Day", plus soigné, avec une présence presque obsédante des claviers, annonçant le désenchanté "Waiting for the sun" enregistré en 1968. Ce troisième album marque la fin d'une époque, celle des utopies hippies ("Summers's Almost Gone"). Le style du groupe s'élargit, du flamenco psychédélique de "Spanish Caravan" au violent hard rock de "Five to One" en passant par le tube "Hello I love You". Un quatrième album (le 5e !) est incontournable : le très musclé "Morrison Hotel" (69) qui contient les fameux "Roadhouse Blues", "Land Ho !", "Maggie M'Gill", Indian Summer", ou encore "The Spy".

Pour ceux d'entre vous qui n'ont jamais vu les Doors c'est une fantastique occasion de voir deux membres du Rock Hall of Fame jouer une des musiques les plus admirées de l'histoire du Rock ! Gil Chauveau

Dimanche 3 juillet 2011.
The Doors - Ray Manzarek et Robby Krieger.
Le Bataclan, Paris 11e, 01 40 24 02 10.

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La Rédaction

L, lauréate du Prix Barbara 2011  22/06/2011

A l'occasion de la 30e édition de la Fête de la musique, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Commu-nication, a remis le 2e prix Barbara à la jeune auteure-compositrice-interprète L.

Cette année, le jury était composé cette année de Marie-Paule Belle, chanteuse ; Gérard Daguerre, musicien et pianiste de Barbara ; Gérard Depardieu, acteur ; Kevin Douvillez, programmateur des Francofolies ; Thierry Lecamp, journaliste à Europe 1 ; Bernard Serf, neveu de Barbara ; Philippe Vannier, responsable musique de TV5 Monde.

Après avoir récompensé la fougue et le talent de Carmen Maria Vega en 2010, le jury 2011 a souhaité saluer la poésie des textes et l'empreinte vocale si marquante de L. Ses compositions sensuelles et féminines ont charmé le jury.

De son vrai nom Raphaële Lannadère, L chante et donne de petits concerts pour sa famille très jeune. Vers ses 20 ans, avec l'aide d'une ethnomusicologue, elle étudie les polyphonies tsiganes, corses, bulgares, le gospel et le fado, qui marqueront sa musique et sa façon de chanter.

En 2002, elle se choisit un nom de scène, "L", initiale de son nom, et donne son premier concert dans la cave d'une rôtisserie parisienne, accompagné par celui qui deviendra Babx. S'ensuivent ensuite beaucoup de concerts, dans lesquels elle reprend les classiques de la chanson française (Piaf, Ferré, Brel, Barbara, etc), et pendant lesquels elle peaufine son écriture. Elle a également chanté avec le brésilien Ricardo Tete ou Teofilo Chantre. Son premier EP 6 titres sort en 2008. En 2010, elle est invitée aux
Découvertes du Printemps de Bourges et au Chantier des Francos. Elle écrit pour Camelia Jordana. Son premier album, "Initiale", est sorti en avril 2011.

Le prix Barbara a été créé en 2010 pour encourager un jeune artiste-interprète, auteur et/ou compositeur dont le talent s'inscrit dans le sillage de la grande artiste disparue en 1997. TV5 Monde lui consacrera un numéro de son émission musicale "Acoustic" et le festival Barbara de Saint-Marcellin recevra L dans son édition 2012.

Photo : Frédéric Mitterrand, L, Marie-Paule Belle et Gérard Depardieu © Didier Plowy-MCC.

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La Rédaction

Paroles et musique : les manuscrits de la chanson française  21/06/2011

Cet été, à l’occasion du 30e anniversaire de la fête de la musique, le Scriptorial d'Avranches propose une exposition (du 18 juin au 25 septembre 2011) regroupant les plus grands manuscrits de la chanson française. Cette exposition estivale, sous le parrainage de Jack Lang, est l’occasion de découvrir à travers un parcours chronologique et thématique, une centaine de manuscrits retraçant l’histoire de la chanson française de 1789 à 2010. Le public pourra apprécier les manuscrits de chansons mythiques telles que "Amsterdam" de Jacques Brel, ou encore "Les feuilles mortes" de Jacques Prévert. Les artistes et paroliers les plus célèbres seront représenté à travers leurs manuscrits comme Édith Piaf, Serge Gainsbourg, en passant par la jeune génération.

Deux mille onze est une année exceptionnelle pour la scène française : se fête notamment le trentenaire de l’initiative de la Fête de la musique, cet évènement annuel instauré par Jack Lang lors de son mandat au Ministère de la Culture. L’exposition "Paroles et musique : les manuscrits de la chanson française" a été créée à cette occasion par le Scriptorial d’Avranches - Musée des manuscrits du Mont Saint-Michel - sous l’égide de Fabien Lecœuvre, spécialiste de la chanson française. De nombreux auteurs-compositeurs-interprètes se sont prêtés au jeu, parfois de manière posthume, pour offrir au public cette expérience inédite.

Les artistes francophones ont été largement reconnus au XXe siècle. Qu’on pense à l’unanimité provoquée par un Jacques Brel ou une Joséphine Baker. Quelle émotion que de contempler la signature de Jacques Prévert ou les mots enflammés d’Édith Piaf. Mais la chanson française, c’est aussi une jeune scène dynamique, avec Renan Luce, La Grande Sophie ou Joyce Jonathan, etc.

Cette exposition adopte un cadre double, chronologique et thématique, afin de mieux proposer au visiteur de flâner à sa guise, de "butiner" au gré de ses envies, de ses goûts musicaux. La démarche adoptée laisse le public libre de suivre le parcours proposé ou de construire sa propre visite, au hasard des découvertes et des surprises que réservent les pièces exposées. Cet évènement nous ramène plusieurs années en arrière, depuis notre enfance jusqu’à aujourd’hui. Des moments intenses dus à notre imagination évoquent toutes les sensibilités d’une génération. Nous voilà de retour en adolescence, l’émotion et l’attente du prochain concert, les paroles sues par cœur, les heures interminables pour apercevoir la star ou en obtenir un autographe, les abonnements à Podium... La chanson française, ce ne sont pas seulement des paroles, une musique ou un tempo ; ce sont aussi des émotions intenses, des joies et des peines, des espoirs, des attentes, des souvenirs... La chanson française, passée ou à venir, nous transporte au pays de l’imaginaire et du rêve.

Commissariat Général : Fabien Lecœuvre.
Commissariat/Coordination : Pierre-Yves Paris.
Du 18 juin au 25 septembre 2011.
Scriptorial d’Avranches - Musée des Manuscrits du Mont Saint-Michel, Avranches (50).
Téléphone : 02 33 79 57 00. Site web : www.scriptorial.fr

Photo : © Photothèque Fabien Lecœuvre Organisation.

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La Rédaction

Sophie Deschamps élue présidente de la SACD  20/06/2011

Lors de l'Assemblée générale de la SACD qui s'est tenu le 16 juin, 7 nouveaux représentants des auteurs de l’Audiovisuel et du Spectacle vivant ont été élus pour l’exercice 2011-2012. Il s'agit de Bernard Cavanna, Jacques Fansten, Arthur Joffé, Marie‐Anne Le Pezennec, Frédéric Michelet, Yves Nilly, Jacques Rampal. Chaque nouvel administrateur est élu pour un mandat de 3 ans. Le Président étant choisi par le nouveau Conseil d’administration pour un mandat d’une année renouvelable, c'est Sophie Deschamps* qui a été élue lors de cette AG. L’assemblée des auteurs a également approuvé : le rapport d’activité et de gestion pour l’année 2010, les comptes de l’exercice 2010 et l’ensemble des résolutions soumises au vote.

Le Conseil d’Administration 2011/2012 est ainsi composé de Sophie Deschamps (Présidente), Georges Werler (Vice-président) ; avec pour la commission Théâtre, Jean-Paul Alègre (vice-président théâtre), Denise Chalem, Jean-Paul Farré, Eduardo Manet, Jacques Ramp ; pour la commission Musique, Louis Dunoyer de Segonzac (vice-président musique), Bernard Cavanna, Philippe Hersant ; pour la commission Télévision, Christine Miller, scénariste, et Michel Favart, réalisateur (vice-présidents TV), Jacques Fansten, Nicole Jamet, Pascal Lainé, Marie-Anne Le Pezennec, Jean-Louis Lorenzi, Charles Nemes ; pour la commission Cinéma, Bertrand Tavernier (vice-président cinéma), Arthur Joffé, Gérard Krawczyk, Christine Laurent ; pour les Administrateurs délégués, Yves Nilly (radio), Régine Chopinot (danse), Benjamin Legrand (animation), Jérôme Thomas (arts du cirque), Frédéric Michelet (arts de la rue), Georges Werler (mise en scène). Patrice Sauvé est Président du comité canadien et Luc Jabon, Président du comité belge.

*Formée au Conservatoire d’art dramatique, Sophie Deschamps a débuté sa carrière en tant que comédienne dans le théâtre. Pendant 10 ans, elle a collaboré avec Jean-Louis Barrault, Robert Hossein, Marcel Maréchal, Jean-Claude Drouot. Devenue scénariste, elle écrit pour la télévision de nombreux téléfilms ("Adouna", "La passion selon Didier", "Clémence", etc.). Auteur de théâtre ("Babiboum"), elle a adapté pour la scène le roman "La disgrâce de Jean-Sébastien Bach" de Jean-François Robin, actuellement en tournée. Désormais productrice, elle développe des scénarios qu’elle co-écrit avec Lorraine Levy. Elle a dirigé des ateliers d’écritures au Conservatoire Européen d’Écriture Audiovisuelle, et fut membre de 2006 jusqu’à 2009 à la commission d’aide sélective à l’édition vidéo du Centre National de la Cinématographie. De 2006 à 2007, elle a assuré la présidence du Conseil d’Administration de la SACD. Elle a été élevée en 2010 au grade de Chevalier de la Légion d’honneur.

Chiffres clés SACD 2010
Les auteurs
Nouveaux adhérents : 1 567, ce qui porte le total des membres à 51 393 au 31/12/2010.
Promotion aux grades sociaux :
• 359 nouveaux sociétaires adjoints, soit 3 422 au total (+ 2,6 % par rapport à 2009).
• 272 nouveaux sociétaires, soit 5 017 au total (+ 5,7 % par rapport à 2009).

Les perceptions
219,7 millions d’euros (+ 25% par rapport à 2009).
Cette augmentation exceptionnelle des perceptions 2010 concerne les deux répertoires de la SACD.

Évolution et utilisation du répertoire
Déclaration d’œuvres nouvelles : 20 504 œuvres nouvelles ont été déclarées en 2010 dont 5 130 au titre du spectacle vivant (25 % du total et +5,5 % par rapport à 2009) et 15 374 au titre de l’audiovisuel (75 % du total et – 9,31 % par rapport à 2009).
Représentations spectacle vivant en France :
- près de 60 000 à Paris,
- près de 120 000 en Province.
Diffusion audiovisuelle
- près de 93 317 œuvres,
- près de 166 962 heures de programmes diffusées.

La répartition
Près de 70 % des droits nets versés proviennent de l’audiovisuel.
Près de 30 % des droits nets versés proviennent du spectacle vivant.
Les revenus des auteurs
16 257 auteurs vivants ont touché des droits en 2009.
Près de 74 % d’entre eux ont touché moins de 3000 euros dans l’année.

L’action culturelle de la SACD
Budget global, 4,52 millions d’euros dont :
• 3,88 millions d’euros d’aides effectives.
• 0,64 M d’euros de frais de gestion.

Photo : Jacques Fansten et Sophie Deschamps © SACD.

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La Rédaction

Le décor intime de Serge Gainsbourg  17/06/2011

Très belle et sensible expo que celle présentée actuellement à la Galerie Talbot où l'on pénètre, grâce aux photographies de Yannick Ribeaut, dans l'univers intime de Gainsbourg au fil des différents espaces de vie de l'artiste et des objets qu'il a accumulés tout au long de son existence. Chaque "espace", tel un décor, fut mis en scène, créant une atmosphère personnelle et baignée d'intimité au cœur de sa demeure mythique du septième arrondissement. Le travail du photographe est ici plein de grâce et de sensibilité laissant découvrir à chaque photo différentes trames "mentales" de Gainsbourg, enrichies de reproductions manuscrites d'une écriture issue du quotidien...

Quelque temps après la disparition de Serge Gainsbourg et de son majordome Fulbert Ribeaut qui l’a suivi de près, Yannick Ribeaut propose de maintenir la mémoire du lieu du 5 bis rue de Verneuil dont l’avenir de la maisonnette, cette "chapelle", ce "musée" était d’ores et déjà incertain. Ce lieu accueille de nombreux objets énigmatiques qui envahissent l’espace. L’emplacement de chaque bibelot était choisi avec exactitude, relevant d’un décor de cinéma. L’atmosphère a été inventée et construite par Serge. La scène n’est autre que sa demeure.

Ces objets en disent long, figés dès lors et pointant une histoire qui ne demande qu’à être révélée. Les textes manuscrits juxtaposés, incrustés aux photographies, produisent une alliance, un parallèle. Déposés sur le piano, sur la table basse, ces messages faisaient partie du quotidien de Serge. Le rapprochement est de nouveau opéré ; nous faisons un bond dans le passé. "Gainsbourg Intérieur" est un témoignage, une narration journalière mettant en rapport le texte et l’image. Ces travaux sont restés méconnus durant de nombreuses années et ne sont révélés au public que très récemment.

Pour faire renaître et se remémorer ces instants du quotidien, Yannick Ribeaut met en relation ses photographies avec les notes, brouillons de chansons que Serge Gainsbourg avait laissés à Fulbert Ribeaut son majordome, complice et confident. Encore posée par l’auteur, parfois d’une main irritée ou de manière plus réfléchie mais toujours graphique, calligraphique, une écriture à la plume, semblable à celle que peut laisser un peintre sur un grimoire. Ces textes sont l’expression de la plume de l’artiste et prennent une dimension singulière associés aux photographies. Ces œuvres saisissent l’aspect intime du personnage de Serge Gainsbourg.

Exposition "Gainsbourg Inside/Vue de l’intérieur"
Photographies de Yannick Ribeaut (photographe à Longueur d'Ondes)
Du mardi 31 mai au samedi 25 juin 2011.
Galerie Talbot, 11 rue Guénégaud, Paris 6e.
Noir & Blanc et couleurs, au format 50/60 cm, en édition limitée, numérotés signés par l’auteur.
Photo : © Yannick Ribeaut.

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La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024