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Nomination de Christophe Maltot à la direction du Nouveau Théâtre de Besançon, centre dramatique national  29/10/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, en accord avec Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, et Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Franche-Comté, a nommé Christophe Maltot à la direction du Nouveau Théâtre de Besançon - Centre dramatique national.

Formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Christophe Maltot a joué sous la direction de Stéphane Braunschweig, Giorgio Barberio Corsetti, Christian Schiaretti. Metteur en scène, il fonde sa compagnie "Articule" en 1999, accueillie en résidence au théâtre Gérard Philipe d’Orléans de 2005 à 2008. Formateur, il initie en 2007 le Jeune théâtre régional d’Orléans, structure de professionnalisation en région.

Son projet pour le centre dramatique national de Besançon accorde une place centrale à l’artiste interprète au sein du dispositif théâtral comme de l’action dans la cité, avec une attention permanente à la langue. Il envisage de mettre en place une équipe permanente de cinq artistes sous le parrainage de Michel Bouquet, qui constituera le corps d’action du centre dramatique. Il envisage également le développement d’un dialogue transfrontalier et affiche une ambition européenne forte.

Christophe Maltot succédera le 1er janvier 2012 à Sylvain Maurice qui poursuivra à compter de cette date son activité de création au sein d'une compagnie indépendante.

Photo : Nouveau Théâtre de Besançon © Elisabeth Carecchio.
La Rédaction

"Sur le concept du visage du fils de Dieu" : Communiqué de presse de Bertrand Delanoë, Maire de Paris  28/10/2011

Depuis une semaine, chaque soir, des militants fanatisés tentent d’empêcher la tenue du spectacle de Romeo Castellucci, "Sur le concept du visage du fils de Dieu", au Théâtre de la Ville.

Je tiens à exprimer ma consternation et mon inquiétude face à ces faits inacceptables qui se reproduisent chaque soir et devant la manifestation prévue demain par les groupements qui en sont à l'origine. Elle prendra de toute évidence fin par une nouvelle confrontation entre le public et les manifestants place du Châtelet, pouvant donner lieu, encore une fois, à des dérives, des dérapages, voire à des violences.

Nous ne pouvons tolérer au cœur de Paris, ville qui promeut à travers le monde les valeurs humanistes de liberté et de démocratie, de telles expressions d'intégrisme et d'intolérance. C'est pourquoi, depuis une semaine, la Ville de Paris et le Théâtre de la Ville ont décidé de déposer systématiquement plainte contre toute personne qui tente de perturber les représentations de la pièce.

Ces évènements graves, ces agissements et ces menaces, ont mis une pression violente sur le public, le personnel du théâtre, les artistes et le metteur en scène. Face à cette brutalité, tous ont fait front, avec le soutien constant de la Ville de Paris et de mon adjoint chargé de la culture, Christophe Girard. Je remercie le public pour sa patience et sa compréhension, le personnel du théâtre et le personnel municipal pour la détermination qu’ils ont montré dans cette épreuve ainsi que les forces de police d’avoir maintenu l’ordre public. Grâce à la mobilisation de tous, le spectacle a pu continuer. L’œuvre de Romeo Castellucci a pu être vue par des milliers de spectateurs qui ont été, pour la plupart, bouleversés par son humanité.

Je souhaite également réaffirmer ma gratitude et ma confiance à Emmanuel Demarcy- Mota qui, avec la plus grande fermeté, ainsi que diplomatie et sang froid, a rempli la mission qui lui a été confiée : faire vivre le théâtre.

À Paris comme ailleurs, nous défendrons toujours, ensemble, la liberté de création et d’expression, valeurs suprêmes de notre République et condition de notre vivre ensemble.
Bertrand Delanoë, Maire de Paris

Photo : "Sul concetto di volto nel Figlio di Dio" (Sur le concept du visage du fils de Dieu) © Klaus Lefebvre.

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La Rédaction

Le Théâtre contre le Fanatisme - Comité de soutien à la liberté de représentation du spectacle de Romeo Castellucci au Théâtre de la Ville  28/10/2011

Depuis le 20 octobre, date de la première, les représentations de "Sur le concept du visage du fils de Dieu", de Romeo Castellucci, au Théâtre de la Ville, donnent lieu à des événements graves.

Un groupe organisé d'individus qualifiés d'intégristes chrétiens, se réclamant en partie de l'Action française, a tenté d'empêcher l'accès au Théâtre de la Ville en bloquant les portes, en agressant le public, en le menaçant, en l'aspergeant d'huile de vidange, de gaz lacrymogènes et en lui jetant œufs et boules puantes, tandis que leurs complices, militants du Renouveau Français, entrés dans la salle, ont interrompu la représentation dès le début en occupant la scène et en déployant leur mot d'ordre : "La christianophobie, ça suffit".

L'AGRIF avait demandé par voie de justice l'interdiction du spectacle et avait été déboutée de sa demande par le Tribunal de Grande Instance le 18 octobre 2011.

La police doit donc intervenir chaque jour à l'entrée du théâtre, et nous nous sommes vus dans l'obligation de l'appeler à l'intérieur de la salle à plusieurs reprises pour qu'elle évacue ceux qui occupaient la scène, ce qui s'est fait sans heurts, parce que nous avons veillé à éviter des affrontements entre ces envahisseurs et le public outré de tels agissements.

Le personnel du théâtre s'est montré résolu et efficace en ces pénibles circonstances, et, malgré les nombreux incidents et interruptions, les représentations ont pu, jusqu'à présent, avoir lieu.

Que ces groupes d'individus violents et organisés, qui se réclament de la religion contre une soi-disant "christianophobie", obéissent à des mouvements religieux ou politiques, demande une enquête ; pour nous, en tout cas, ces comportements relèvent à l'évidence du fanatisme, cet ennemi des Lumières et de la liberté contre lequel, à de glorieuses époques, la France a su si bien lutter. Le théâtre a d'ailleurs très souvent été pour ces luttes, un lieu décisif.

On ne peut en rester là. De tels agissements sont graves, ils prennent une tournure nouvelle, nettement fascisante. Ces groupes d'individus s'empressent en outre de décréter blasphématoires, de façon automatique, des spectacles qui ne sont dirigés ni contre les croyants, ni contre le christianisme. Des critiques de journaux importants, qui ne font pas mystère de leur foi chrétienne, ont d'ailleurs loué sans réserve ce spectacle lors de sa présentation en Avignon. Nous vous invitons aussi à lire les déclarations de Romeo Castellucci, publiées dans le programme distribué chaque soir au public, pour comprendre ses intentions et son propos d'artiste (>> Lire nos autres brèves.)

Nous n'entendons pas céder à ces menaces odieuses, et ce spectacle sera maintenu malgré toutes les tentatives d'intimidation. Nous invitons le public à y assister, en toute liberté. Le spectacle, coproduit par le Théâtre de la Ville, y est présenté jusqu'au 30 octobre ; puis il sera repris, dans le cadre de notre partenariat, au Centquatre du 2 au 6 novembre.

Il est d'ailleurs à noter que ce spectacle a été présenté sans troubles en Allemagne, en Belgique, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Russie, aux Pays-Bas, en Grèce, en Suisse, en Pologne et en Italie, et que c'est en France qu'ont lieu ces manifestations d'intolérance.

Nous créons donc un comité de soutien s'adressant à toutes les personnes de bonne volonté - et cette expression est ici particulièrement bienvenue - pour défendre au-delà même du spectacle de Romeo Castellucci, la liberté d'expression, la liberté des artistes et la liberté de pensée, contre ce nouveau fanatisme.
Emmanuel Demarcy-Mota, directeur et l'équipe du Théâtre de la Ville.

Premiers signataires :
Patrice Chéreau, metteur en scène
Stéphane Hessel
Michel Piccoli, comédien
Sylvie Testud, comédienne
Sasha Waltz, chorégraphe, Berlin
Arnaud Desplechin, cinéaste
Luc Bondy, metteur en scène,
Jean-Michel Ribes, auteur, metteur en scène, directeur de théâtre
Bulle Ogier, comédienne
Barbet Schroeder, cinéaste
Juliette Binoche, comédienne
Elodie Bouchez, comédienne
Claude Régy, metteur en scène
Christophe Girard, Président du Centquatre
Joseph Melillo, directeur de la Brooklyn Academy of Music, New York
Stéphane Lissner, directeur de la Scala , Milan
Dominique Mercy, directeur du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch
Brigitte Jaques Wajeman, metteur en scène
Jean-Claude Milner, philosophe
Pascal Bonitzer, cinéaste
Jacques-Alain Miller, psychanalyste
Judith Miller, philosophe
Marc Olivier Dupin, compositeur
Peter de Caluwe, directeur général de la Monnaie , Bruxelles
Christian Longchamp, Adjoint artistique & directeur de la dramaturgie, la Monnaie , Bruxelles
Jean-Luc Choplin, directeur du Théâtre du Châtelet
Yorgos Loukos, directeur du Festival d'Athènes
Simon McBurney, metteur en scène, Grande Bretagne
José Manuel Goncalves, directeur du Centquatre
François Le Pillouer, Président du SYNDEAC
Lloyd Newson, chorégraphe, Grande Bretagne
Anne Delbée, écrivain et metteur en scène
Jack Ralite, Ancien ministre
Ushio Amagatsu, chorégraphe, Japon
Georges Banu, Président d'honneur de lassociation internationale des critiques de théâtre
Monique Veaute, Présidente de la Fondation RomaEuropa
Fabrizio Grifasi, Directeur de RomaEuropa
Claus Peymann, directeur du Berliner Ensemble

Les soutiens peuvent être envoyés par e-mail à l'adresse suivante :

comite-de-soutien-castellucci@theatredelaville.com

Photo : "Sul concetto di volto nel Figlio di Dio" (Sur le concept du visage du fils de Dieu) © Klaus Lefebvre.

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La Rédaction

Communiqué de Romeo Castellucci à propos de "Sul concetto di volto nel Figlio di Dio" joué au Théâtre de la Ville à Paris  26/10/2011

Je veux pardonner à ceux qui ont essayé par la violence d’empêcher le public d’avoir accès au Théâtre de la Ville à Paris.
Je leur pardonne car ils ne savent pas ce qu’ils font.


Ils n’ont jamais vu le spectacle ; ils ne savent pas qu’il est spirituel et christique ; c’est-à-dire porteur de l’image du Christ. Je ne cherche pas de raccourcis et je déteste la provocation. Pour cette raison, je ne peux accepter la caricature et l’effrayante simplification effectuées par ces personnes. Mais je leur pardonne car ils sont ignorants, et leur ignorance est d’autant plus arrogante et néfaste qu’elle fait appel à la foi. Ces personnes sont dépourvues de la foi catholique même sur le plan doctrinal et dogmatique ; ils croient à tort défendre les symboles d’une identité perdue, en brandissant menace et violence. Elle est très forte la mobilisation irrationnelle qui s’organise et s’impose par la violence.
Désolé, mais l’art n’est champion que de la liberté d’expression.

Ce spectacle est une réflexion sur la déchéance de la beauté, sur le mystère de la fin. Les excréments dont le vieux père incontinent se souille ne sont que la métaphore du martyre humain comme condition ultime et réelle. Le visage du Christ illumine tout ceci par la puissance de son regard et interroge chaque spectateur en profondeur. C’est ce regard qui dérange et met à nu ; certainement pas la couleur marron dont l’artifice évident représente les matières fécales. En même temps – et je dois le dire avec clarté –, il est complètement faux qu’on salisse le visage du Christ avec les excréments dans le spectacle.
Ceux qui ont assisté à la représentation ont pu voir la coulée finale d’un voile d’encre noire, descendant sur le tableau tel un suaire nocturne.

Cette image du Christ de la douleur n’appartient pas à l’illustration anesthésiée de la doctrine dogmatique de la foi. Ce Christ interroge en tant qu’image vivante, et certainement il divise et continuera à diviser. De plus, je tiens à remercier le Théâtre de la Ville en la personne d’Emmanuel Demarcy-Mota pour tous les efforts qui sont faits afin de garantir l’intégrité des spectateurs et des acteurs.

Paris, le 22 octobre 2011
Romeo Castellucci
Societas Raffaello Sanzio


Photo : "Sul concetto di volto nel Figlio di Dio" (Sur le concept du visage du fils de Dieu) © Klaus Lefebvre.

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La Rédaction

Le 50e Gala de l'Union des Artistes au Cirque Alexis Gruss  24/10/2011

Grâce à son opiniâtreté Philippe Ogouz, comédien et Président de l’Adami a ranimé le Gala de l’Union disparu depuis près de trente ans, avec pour mission de subvenir à la précarité de certains artistes. L’Adami versera cette année 130 000 € aux artistes en difficultés.

Conforté par le succès de sa diffusion sur France 2 en avril 2010, le Gala de l’Union des artistes brillera à nouveau de tous ses feux sur la piste du grand chapiteau du cirque Alexis Gruss avec le concours "d’une pluie d’étoiles".

Claudia Cardinale et Anna Mouglalis sont les Présidentes de cette 50e édition mise en scène par Stéphane Ricordel : "Pour la 50e édition du Gala de l’Union des Artistes, j’ai imaginé un spectacle qui rendra hommage au 7e art avec une série de coups de chapeaux à Fellini, Jacques Tati, Charlie Chaplin…Sous le grand chapiteau d’Alexis Gruss, chanteurs, danseurs, musiciens et comédiens de toutes générations, offriront une soirée tour à tour drôle, poétique, impressionnante et pleine d’émotions. Ils oublieront leurs peurs, leurs timidités pour servir les valeurs de solidarité et de confiance défendues par le Gala de l’Union des Artistes."

Pour mémoire, Le premier Gala de l’Union a eu lieu en 1923, des artistes ont participé gracieusement à ce spectacle en effectuant des numéros de cirque pour venir en aide, via l’Union des artistes, à leurs camarades en difficulté. Après sa première diffusion en télévision en 1959, le Gala est devenu très populaire. Une pléiade d’artistes prestigieux dans des numéros de cirque ont apporté leur concours à ce chaleureux spectacle d’entraide.

Aujourd’hui la nouvelle génération d’artistes découvre les valeurs de ce Gala de l’Union qui leur était inconnu, ils ont décidé d’apporter leur soutien à leurs camarades. Claudia Cardinale, Emma de Caunes, Jeanne Cherhal, Julien Cottereau, Nolwenn Leroy, Natalie Dessay, Estelle Lefébure, Anna Mouglalis, Héléna Noguerra, Shirley et Dino, Bruno Solo, Claudia Tagbo, Alysson Paradis, Pef, Melvil et Yarol Poupaud, Florence Thomassin, Anna Girardot, Irène Jacob sont les "étoiles 2011" du Gala de l’Union des Artistes.
Le Gala de l’Union sera diffusé sur France 2 en prime time fin décembre 2011

50e Gala de l'Union des Artistes,
lundi 21 novembre 2011 à 20 h 30.
Cirque National Alexis Gruss,
Pelouse de Saint-Cloud, Porte de Passy, Paris 16e.
2000 Places à 30 € et 50 € seront disponibles à partir du 29 octobre,
sur le site vente-privé.com
L’intégralité des sommes récoltées sera reversée à l’Union Sociale du Spectacle.
La Rédaction

À propos des perturbations au Théâtre de la Ville-Paris  23/10/2011

Communiqué de Presse

Les premières représentations du spectacle de Romeo Castellucci "Sur le concept du visage du fils de Dieu" au Théâtre de la Ville, ont été gravement perturbées par des groupes organisés au nom de la religion chrétienne. Leur demande d’interdiction du spectacle par voie de justice ayant été déboutée par une décision du Tribunal de Grande Instance en date du 18 octobre 2011.


Nous considérons qu’il ne s’agit pas de la simple perturbation d’un spectacle, mais d’actes violents visant à interdire l’accès du public au Théâtre de la Ville en s’en prenant aux personnes et aux biens :

>> Jeudi 20 octobre
- Tentative violente d’intrusion par des militants organisés, avec usage de gaz lacrymogènes.
- Enchaînement des portes de la salle dans le but d’en empêcher l’accès.
- Utilisation de boules puantes.
- Distribution de tracts dénonçant le prétendu caractère "christianophobe" du spectacle, reposant sur des allégations entièrement mensongères.
- Envahissement de la scène du théâtre par 9 activistes interrompant la représentation.

Devant les nombreuses menaces collectives ou personnelles que nous avons reçues depuis plusieurs semaines, faisant suite à l’odieuse campagne menée par Civitas, j’ai demandé à la Mairie de Paris de prendre des mesures susceptibles de garantir la sécurité du public, du personnel et des artistes tout en nous permettant d’assurer le maintien des représentations.

La présence des forces de police a permis de neutraliser les militants les plus violents. Lors de l’envahissement de la scène, devant l’impossibilité d’obtenir un départ dans le calme et sans violence et afin de prévenir un affrontement entre les manifestants et le public, j’ai demandé l’intervention de forces de l’ordre. Après l’évacuation des perturbateurs, la représentation a pu reprendre et se poursuivre jusqu’à son terme.

>> Vendredi 21 octobre
- Jet d’huile de vidange et d’œufs sur le public lors de l’entrée pour la représentation.
- Distribution de tracts.

Dans l’attente de l’intervention de la police pour déloger les agresseurs qui étaient juchés sur une corniche située au-dessus des portes d’entrée et interdisant l’accès au hall du théâtre, nous avons aménagé l’entrée du public par une issue de secours. Mais cela a pris énormément de temps et entraîné un retard de plus d’une heure de la représentation qui s’est finalement déroulée sans troubles.

>> Samedi 22 octobre
- Démarrage de la représentation avec 30’ de retard.
- Nouvel envahissement de la scène du théâtre par un groupuscule interrompant la représentation.
- Évacuation dans le calme. Reprise du spectacle.

Avant d’arriver en France, le spectacle a été présenté en Allemagne, en Belgique, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Russie, aux Pays-Bas, en Grèce, en Suisse, en Italie et en Pologne. Il n’a pas suscité la moindre réaction analogue à celles que nous déplorons aujourd’hui.

Ces agissements à caractère fascisant sont absolument inadmissibles.

Mes collaborateurs et moi-même, en plein accord avec Romeo Castellucci et son équipe, ainsi que l’ensemble du personnel du théâtre, ne céderons sous aucun prétexte à ces menaces et à cette intimidation. Nous entendons défendre la liberté d’expression, les droits du théâtre, et la mission qui est la nôtre face à cette terreur. Nous entendons exercer pleinement nos droits et réclamer aux fauteurs de trouble réparation des dommages et préjudices importants qu’ils nous occasionnent.

Je tiens également à saluer l’attitude du public lors des deux premières représentations. Face à l’agression verbale, puis physique dont ils étaient l’objet, ils ont réagi avec calme et ont observé avec patience les mesures de contrôle que nous avons été contraints de mettre en place.

Les représentations du spectacle se poursuivront jusqu’au 30 octobre au Théâtre de la Ville. Je souhaite que le public continue à venir découvrir le travail d’un grand artiste que nous sommes fiers de soutenir et d’accompagner.

Emmanuel Demarcy-Mota,
Directeur du Théâtre de la Ville.

Photo : "Sul concetto di volto nel Figlio di Dio" (Sur le concept du visage du fils de Dieu) © Klaus Lefebvre.
La Rédaction

Perturbations par des fondamentalistes chrétiens des représentations de "Sur le concept du visage du fils de Dieu" au Théâtre de la Ville  22/10/2011

Jeudi soir, lors de la 2e représentation de "Sul concetto di volto nel figlio di Dio" (Sur le concept du visage du fils de Dieu) de Romeo Castellucci, des "perturbations" perpétrées par des fondamentalistes chrétiens ont eu lieu. Tentative violente d'intrusion par des militants organisés, avec usage de gaz lacrymogènes ; enchaînement des portes de la salle ; utilisation de boules puantes ; distribution de tracts dénonçant le prétendu caractère "christianophobe" du spectacle ; envahissement de la scène du théâtre par 9 activistes ont abouti à une interruption de la représentation. Ces actions à caractères "terroristes" (Étymol. et Hist. : partisan du régime de la terreur) ont été renouvelées vendredi soir.

La Revue du Spectacle s'insurge contre toutes les atteintes au droit à l'expression libre et entière de toutes les expressions artistiques et soutient le Théâtre de la Ville dans la poursuite des représentations de la création de Romeo Castellucci (et de la Cie Societas Raffaello Sanzio) jusqu'au 30 octobre, date de fin initialement prévue.

À titre d'information, voici le communiqué diffusé aujourd'hui à 20 h par le Ministère de la culture :

Réaction de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, sur les perturbations de la représentation de la pièce de Romeo Castelluci au Théâtre de la Ville.

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, condamne les perturbations commises à l'encontre de la pièce de théâtre de Romeo Castellucci, "Sur le concept du visage du fils de Dieu", présentée au Théâtre de la Ville depuis le jeudi 20 octobre.

Ces perturbations portent atteinte à un principe fondamental de liberté d'expression protégé par le droit français. La justice s'est prononcée mercredi 19 octobre en déboutant une association qui demandait l'annulation du spectacle. Le Ministre comprend que certains passages du spectacle peuvent choquer, mais cela ne saurait en aucun cas justifier des méthodes violentes contraires à la démocratie. Un théâtre est le lieu de la liberté d'expression, liberté qui doit être préservée.

Photo : Mesures de sécurité prises devant le Théâtre de la Ville © Gil Chauveau.

>> Théâtre de la Ville.
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La Rédaction

Fusion de la Danse et de la Musique le début de la fin ?  21/10/2011

Le syndicat Chorégraphes Associés manifeste son inquiétude face aux réductions de postes dans les services du Ministère de la Culture.
Actuellement, et ce depuis 18 Mois, la DRAC Rhône-Alpes n’a toujours pas de chargé de mission pour la Danse. C’est donc Julien Brun, le conseiller Musique, qui pour l’instant devient le conseiller Danse "par intérim".

Les consignes de l’Élysée semblent être appliquées à la lettre.
Mieux, la fusion de la Musique et de la Danse, qui semble être programmée à la DRAC Rhône-Alpes, entraînerait donc une suppression du poste.
La Danse, dans sa globalité, a besoin de représentants au sein des institutions publiques pour appuyer son développement.

Le syndicat Chorégraphes Associés déplore, une fois de plus, cet amalgame d’un autre temps, si ce non-remplacement de poste pour la Danse se confirme.
Il s’oppose à toute tentative rétrograde, qui associerait formellement la Danse et la Musique.
Nous demandons au Ministère de la Culture de lever le doute sur cette éventuelle suppression de poste.
Nous serons vigilants pour tous les acteurs chorégraphiques à ce que la Danse ne se retrouve pas à nouveau sous tutelle de la Musique sous couvert de réductions budgétaires.

Communiqué du syndicat Chorégraphes Associés, le 21 octobre 2011.

Chorégraphes Associés - Maison des Auteurs
7, rue Ballu, Paris 9e.
choregraphes.associes@yahoo.fr
>> www.choregraphesassocies.org

Photo : "Tattoo", chorégraphie de Michel Kelemenis © Gil Chauveau.

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La Rédaction

Nomination de Renaud Herbin à la direction du Théâtre Jeune Public - CDN de Strasbourg  19/10/2011

Sur proposition d’Emmanuel Triby, président de l’association du Théâtre Jeune public et en accord avec Jean-Roland Riès, maire de Strasbourg, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, a nommé Renaud Herbin, marionnettiste, à la direction du Théâtre Jeune Public - Centre dramatique national de Strasbourg.

Âgé de 37 ans, diplômé de l'École supérieure nationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières, lauréat de la Villa Médicis hors les murs, il fonde avec Julika Mayeren en 1999, la compagnie LàOù. Cette compagnie a créé de nombreux spectacles où se mêlent marionnettes, acteurs, danseurs et images avec l’apport de la vidéo. Il est fortement impliqué dans la transmission de son art et intervient auprès des écoles et universités.

Son projet pour le Théâtre Jeune Public est porteur d'une ambition forte et d'une vision d'avenir pour l’art de la marionnette grâce à une approche pluridisciplinaire, au regard porté sur l'international, en particulier l'Allemagne et à la place centrale donnée aux artistes dans la vie du théâtre. Il souhaite tisser des liens étroits avec les structures culturelles locales et régionales.

Renaud Herbin succèdera le 1er janvier 2012 à Grégoire Cailles.
La Rédaction

MaMA Festival & Convention 2011  18/10/2011

Le MaMA tient sa troisième édition (la deuxième à Paris) les 21 et 22 octobre dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. L’événement professionnel investit à nouveau l’axe Pigalle-Barbès et ses nombreux lieux pour deux jours d’effervescence et de prospectives autour des problématiques de la filière musicale, son présent et son futur. GL Connection consacre sa nouvelle parution - la centième - au (copieux) programme du MaMA 2011, ici déroulé heure par heure.

"Paradoxalement, il n'existait à ce jour en France aucune plateforme française et internationale qui conjugue à la fois les échanges professionnels et la présentation d'artistes dans les musiques populaires, à l'instar d'autres pays européens (The Great Escape au Royaume Uni, Eurosonic aux Pays-Bas, Reeperbahn en Allemagne...) ou autres (SXSW aux États-Unis et Canadian Music Week au Canada...). La France avait besoin d'un événement pour que sa filière musicale puisse se retrouver et dialoguer avec le marché international, au moment même où les pouvoirs publics amorcent une réflexion sur la création d'un organisme fédérant tous les métiers des musiques populaires" explique Daniel Colling, gérant du MaMA.

Les professionnels de la musique - français comme étrangers, majors et indépendants du disque, producteurs de spectacles et "associatifs", directeurs et programmateurs de salles de spectacles et festivals, secteur privé et institutions subventionnées, organismes professionnels et sociétés civiles, diffuseurs et médias, collectivités territoriales, managers.et artistes - se retrouveront durant deux journées foisonnantes de rencontres, d'échanges et d’opportunités. Six grandes conférences MaMA, vingt conférences partenaires, huit ateliers, des speed-meeting, présentations, rencontres, apéros professionnels… Au total, plus de 40 événements seront proposés durant ces deux jours, concentrés pour l’essentiel - en ce qui concerne l’aspect "convention" - au Trianon et au Centre Fleury Goutted’Or/Barbara (hormis quelques escapades à la Mix Box, à la Halle Saint-Pierre et à l’école Atla). Sans oublier le volet "festival", avec 60 artistes et groupes programmés dans 9 salles et 20 dans le cadre du "Live in Montmartre".
Gildas Lefeuvre
Extrait de la Newsletter GL Connection.

Photo : Beat Assailant à la Cigale lors du MaMA 2010 © Christian Ravel.

>> Programme Festival.
>> Programme Convention.

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La Rédaction

Newsletter GL Connection... N° 100 !  17/10/2011

La newletter créée le 4 juillet 2006 par Gildas Lefeuvre (notamment ex-rédacteur en chef de Music info Hebdo) fête sa centième parution avec, à son actif, plus de 1 700 articles consacrés à l’actualité de la filière musicale.

Lancée avec pour seul objectif d'informer les professionnels, cette newletter délivre une information sans fioritures, en allant droit à l’essentiel, et en toute indépendance. Dans un contexte économique difficile pour le secteur de la musique et du spectacle - et où l’on s’habitue trop vite à la gratuité de l’info -, elle a réussi à devenir un support de référence, soutenu dès sa création par des souscriptions de soutien.

Même si les difficultés restent présentes et son existence toujours fragile (mais n'est-ce pas la spécificité de nos métiers aujourd'hui), la Newsletter GL Connection est adressée à près de 6 500 destinataires (représentant toutes les composantes de la filière musicale : éditeurs, managers, labels, distributeurs, tourneurs, diffuseurs, artistes, auteurs et compositeurs, sociétés civiles, syndicats, organismes professionnels, avocats spécialisés, consultants, plateformes de musique en ligne, sociétés de technologies, prestataires, structures étrangères, agences de communication et de promotion, mais aussi médias, pouvoirs publics, parlementaires, prescripteurs et leaders d’opinion, etc.).

Cette réussite tient en grande partie au talent de Gildas Lefeuvre, observateur expert de la filière musicale et journaliste spécialisé ; et à son choix de s’inscrire non pas dans une logique de presse mais dans une logique de réseau, de partage et de transmission.

Le numéro 100, paru le 10 octobre, est entièrement consacrée au MaMA qui tient sa troisième édition les 21 et 22 octobre à Paris (voir news suivante).

>> Plus d'infos et abonnement.

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La Rédaction

La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs/Saint-Blaise à Paris  14/10/2011

La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs /Saint-Blaise, nouvel équipement culturel de la Ville de Paris dédié aux pratiques artistiques amateurs, a ouvert ses portes le 12 octobre au public, au cœur du 20e arrondissement, dans un quartier en pleine transformation (classé politique de la Ville). Ce nouvel espace consacré au théâtre, aux arts du récit et aux arts numériques propose des salles de répétition équipées et adaptées aux pratiques amateurs mais également des ateliers ouverts à tous animés par des artistes professionnels.

Avec des espaces équipés (quatre salles entre 95 et 30 m2, un espace multimédia et une salle consacrée à la lecture et l’écriture), des tarifs accessibles (à partir de 2 €/heure) et son ouverture les soirs et week-ends, la MPAA/Saint-Blaise apporte une réponse concrète et adaptée aux besoins des compagnies amateurs parisiennes et des associations locales pour la mise en œuvre de leurs projets artistiques. Les réservations s’effectuent auprès de la MPAA.

Établissement culturel de la Ville de Paris, la MPAA a pour mission de développer et valoriser les pratiques artistiques en amateur tout en développant des passerelles et des rencontres avec les professionnels. Après l’ouverture en 2008 de la MPAA/Saint-Germain (4 rue Félibien, 6e), la MPAA/Saint-Blaise est le deuxième site exploité par la MPAA.

Sous l’impulsion de la Ville de Paris, trois autres lieux viendront constituer, d’ici 2014, un véritable réseau de lieux dédiés à la création, aux répétitions et à la diffusion des pratiques artistiques amateurs : les Halles (1er), Bréguet Sabin (11e) et Broussais (14e).

>> MPAA/Saint-Blaise
Ouvert du mardi au samedi de 14 h à 22 h,
et le dimanche de 14 h à 20 h.
37/39, rue Saint-Blaise, 75020 Paris .
Informations, réservations : 01 46 34 68 58.
>> www.mpaa.fr

Photo : "Le malade imaginaire" de Molière par la Cie Molière-Sorbonne.
Le 1er décembre à 19 h 30 à la MPAA.
>> Programme des Spectacles et Ateliers de la MPAA/Saint-Germain.

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La Rédaction

Le concours "Jeunes Talents Caisse d’Épargne" 2011-2012 est lancé !  13/10/2011

Ce concours a été créé dans le but d’offrir à des artistes (groupes ou solo) en dévelop-pement, en France métropolitaine, la possibilité de se produire en live dans des conditions professionnelles, de bénéficier d’une importante exposition médiatique, d’être soutenus financièrement et plus globalement d’aider à l’évolution de leur carrière.

>> La sélection via les "Scènes en Régions" a débuté.
La Caisse d’Épargne a élaboré avec la FNAC un programme intitulé "Scènes en Régions" destiné aux salles de musiques actuelles : rock, pop, électro, hip-hop, etc. Plus de 50 salles, réparties sur le territoire de chacune des dix-sept Caisses d’Épargne régionales, ont accepté d’adhérer à ce programme. "Scènes en Régions" a pour objectif de donner une plus grande visibilité aux salles régionales et aux artistes qu’elles produisent, tout au long de l’année. Un soutien financier est accordé à chacune d'entre elles qui est en grande partie dédiée aux actions de promotion des concerts. Les "Scènes en Régions" sont au cœur de ce dispositif "Jeunes Talents". Elles ont été sollicitées pour choisir chacune 1 ou 2 groupes en développement dans leur région. Leurs choix sont déjà effectués et les 91 groupes ainsi sélectionnés se produisent jusqu'au 16 décembre en première partie de concerts dans leurs "Scènes en Régions".

>> Une second canal de sélection via le site espritmusique.fr : début des inscriptions le 13 octobre !
La liste des participants des "Scènes en Régions" va être complétée par une sélection de participants choisis parmi les artistes inscrits sur espritmusique.fr. Le principe est simple :
- du 13 au 27 octobre, les jeunes artistes s’inscrivent sur le site en créant leur profil et en ayant la possibilité de télécharger une vidéo.
- 27 octobre au 1er décembre 2011 : les 75 Jeunes Talents qui auront obtenus le plus de votes des internautes seront soumis à un jury.
- Le 14 décembre 2011, le jury composé notamment de Dailymotion et de Zimbalam retiendra 9 groupes. Ces groupes rejoindront la sélection des "Scènes en Régions" pour participer à la phase finale. Les groupes seront au nombre total de 100 sur la ligne de départ.
- Du 3 janvier au 28 février 2012 : les internautes voteront pour déterminer un gagnant "Jeunes Talents Caisse d’Épargne" par région. Les lauréats régionaux ainsi élus seront récompensés et recevront un chèque de 1 000 euros.
- En mars 2012, un jury, composé notamment des directeurs de "Scènes en Régions" élira les 3 lauréats nationaux. La Caisse d’Épargne remettra un chèque de 5 000 euros à chaque groupe et financera une tournée dans les salles partenaires, dans toute la France.

>> Pour les geeks : Soundplaces, le "around me" de la musique
Après espritmusique, la Caisse d’Épargne lance Soundplaces, une application digitale et musicale destinée à tous les passionnés de musique. Elle permet de géolocaliser sur une carte toute l’actualité musicale autour de soi : concerts, artistes, salles de spectacles, etc. Soundplaces est également un des vecteurs clé des programmes "Jeunes Talents" et "Scènes en région" qui permettra aux mobinautes et internautes de voter pour l’artiste de leur choix.

La Caisse d’Épargne s'est fixée cinq grands axes pour structurer ses actions de mécénat et sponsoring :
- La coproduction de 34 concerts classiques sur toute la France, déclinés en région pour faire connaître et partager les émotions des répertoires classiques.
- Un programme de privilèges à destination des clients Caisse d’Épargne sur 20 à 30 concerts d’artistes internationaux qui vont marquer l’actualité 2011-2012.
- La mise en place d’un partenariat avec des salles de concerts de musiques actuelles, "Scènes en Régions".
- La promotion de la jeune scène musicale française de musiques actuelles, le programme "Jeunes Talents".
- La mise en ligne d’un véritable écosystème digital, espritmusique.fr, pour faire connaître ses initiatives en musique.

Toutes les informations sur www.espritmusique.fr
Photo : Shantel en concert au Cargo de Nuit à Arles © DR.
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La Rédaction

Le ministre de la Culture et de la Communication a réuni les membres de la mission sur le financement du spectacle vivant pour procéder à un point d’étape.  12/10/2011

Communiqué Officiel
Frédéric Mitterrand a tenu ce mercredi 12 octobre une réunion de travail avec Hervé-Adrien Metzger, conseiller-maître à la Cour des Comptes et coordinateur de la mission, Serge Dorny, directeur de l’opéra de Lyon, Jean-Louis Martinelli, directeur de Nanterre-Amandiers, centre dramatique national, et Bernard Murat, directeur du théâtre Edouard VII.

Les membres de la mission ont pu présenter les premiers éléments de diagnostic, insistant sur l’érosion des marges artistiques des établissements, la difficulté grandissante à monter des productions et à les diffuser ainsi que la faiblesse d’exposition du spectacle vivant dans les médias télévisuels. La nécessité de financements structurants et d’une simplification de l’environnement juridico-administratif a été soulignée.

Les conditions d'articulation avec la mise en place d'un centre national de la musique ont été définies. Il s’agit de deux étapes qui constitueront in fine une politique culturelle d’ensemble, n’excluant aucun acteur de ce secteur tout en respectant les spécificités.

Le Ministre a confirmé son souhait que la mission propose de nouvelles sources de financement pour le spectacle vivant, qui viendraient en supplément des financements budgétaires actuels. Il a engagé les membres de la mission à explorer toutes les solutions possibles à ce stade de leur réflexion.

La mission remettra au ministre une note d’étape qui présentera ses premières orientations à la mi-novembre.
La Rédaction

"Protest songs contre le mal-logement"  11/10/2011

Le 17 octobre prochain, l’association Archange Solidarité, présidée par Julien Voulzy, organise un concert au Bataclan : "Protest songs contre le mal-logement", au profit de la Fondation Abbé Pierre.

Cet évènement se déroulera lors de la Journée Mondiale du Refus de la Misère. De nombreux artistes ont répondu présent et se mobiliseront au profit de la Fondation en montant sur la scène du Bataclan : Pierre Arditi, Nolwenn Leroy, les Fatals Picards, Juliette, June, Marie-Claure Pietragalla, Alain Souchon, Laurent Voulzy, Zazie, Jean-Pierre Blanchard, Pierre Souchon, Ours, etc.
Tous ces artistes, pour certains Amis et Parrains de la Fondation, et d’autres encore, interprèteront les plus grandes protest songs du répertoire, seuls, en duo ou en trio.

Ce concert unique permettra au public de vivre une soirée exceptionnelle dont les bénéfices seront reversés en intégralité à la Fondation.

"Ne lâchons rien ! Prostest songs contre le mal-logement"
Lundi 17 octobre 2011 à 19 h.
Au Bataclan, 50 bd Voltaire, Paris 11e.

Locations : fnac.com

Une pétition est également en ligne, "Mobilisation générale pour le logement" qui visent à ce que les candidats à l'élection présidentielle s'engagent à :
>> Produire suffisamment de logements accessibles.
>> Réguler les marchés et maîtriser le coût du logement.
>> Moins d’injustice et plus de solidarité.
>> Construire une ville équitable et durable : un impératif pour vivre ensemble.

Cette mobilisation doit permettre d’établir un "Contrat social pour le logement" sur lequel devront s’engager les candidats à l’élection présidentielle. La Fondation Abbé Pierre en suivra la mise en œuvre.
Je signe la pétition.
La Rédaction

Louise Doutreligne et Joëlle Goron décorées à la SACD  07/10/2011

Deux femmes, deux auteures, deux parcours récompensés... Louise Doutreligne et Joëlle Goron recevront les insignes de chevalier dans l’Ordre National du Mérite dans les salons de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques.

En présence de Sophie Deschamps, présidente du Conseil d’Administration de la SACD, de Pascal Rogard, directeur général, Janine Lorente, directrice générale adjointe, et du Conseil d’Administration, Louise Doutreligne sera décorée par Claude Brulé, journaliste, auteur dramatique, actuellement délégué aux affaires juridiques de la SACD et président de la SDRM. Jean Cosmos, auteur, scénariste pour la télévision et le cinéma, remettra quant à lui les insignes de chevalier du Mérite à Joëlle Goron.

● Louise Doutreligne
Écrivain de théâtre, Louise Doutreligne est l’auteure de 25 œuvres publiées (aux éditions Actes Sud, L’Avant-Scène, Théâtrales, etc.) et jouées en France comme à l’étranger. Quatorze d’entre elles ont d’ailleurs été enregistrées par France Culture.

Quatre fois boursière du Centre national des Lettres, elle a reçu le Prix Nouveau Talent Radio de la SACD en 1989. Lauréate de la Villa Médicis hors les murs théâtre en 1995, elle a également été en résidence d’écriture à La Chartreuse de Villeneuve-les Avignon en 2006.

Auteure associée à la Compagnie Influenscènes, Louise Doutreligne a participé à la création de l’association Les Écrivains Associés du théâtre (EAT) dont elle est aujourd’hui la présidente. Elle a également occupé à la SACD le siège de première vice-présidente de la commission théâtre de 2003 à 2006 et vice-présidente Théâtre de 2007 à 2010.

En 2005, son texte "La bancale" se balance a été créé au Théâtre du Rond-Point dans une mise en scène de Antonio Arena, et plus récemment en 2008, sa pièce "Sublim’Intérim" a été créée au Théâtre des Halles du Festival d’Avignon.

● Joëlle Goron
Scénariste, adaptatrice et dialoguiste pour la télévision ("Dora Maar et Picasso" ; "Les Pasquier", France 2, 2007) et le cinéma (notamment dans "Les braqueuses" de Jean-Paul Salomé, 1994), Joëlle Goron est une figure populaire et emblématique de la presse magazine et de l’audiovisuel.

Journaliste et écrivain, elle a signé de nombreux articles pour les magazines Elle, VSD et Cosmopolitain. Elle présente à la radio depuis 1981, sur RMC, puis France Inter et aujourd’hui sur RTL, ses chroniques où elle croque avec drôlerie les personnalités et les petites choses du quotidien.

Nombreuses sont celles qui n’ont pas oublié sa présence dans "Frou Frou", émission animée par Christine Bravo et diffusée sur France 2 de 1993 à 1994.

À la SACD, Joëlle Goron fut administratrice télévision, déléguée à l’humour de 2003 à 2011.

Photo : Louise Doutreligne © Influenscènes.
>> Bio Louise Doutreligne

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La Rédaction

L’allongement de la durée des droits des artistes-interprètes adoptée par l’Union européenne  06/10/2011

Après un vote intervenu le 12 septembre à Bruxelles, la durée de la protection des droits des interprètes et producteurs d’enregistrements musicaux est passée de 50 à 70 ans dans l’Union européenne. L’Adami se félicite de cette décision qu’elle a toujours défendue.

L’Adami a toujours protesté d’une situation qui voyait les artistes-interprètes dépossédés de leur vivant des fruits de leur travail. Grâce à l’allongement de la durée de leurs droits, les artistes bénéficieront désormais de rémunérations dans une période de leur vie où leurs revenus baissent car, pour la majorité d’entre eux, les indemnités de retraite sont très limitées. Loin de profiter à quelques vedettes comme certains le prétendent, ce sont au contraire, tous les artistes, et notamment ceux confrontés après leur carrière aux difficultés de l’existence, qui verront leur revenus consolidés.

L’Adami se réjouit de l’obligation faite aux producteurs de réserver 20 % des recettes provenant des droits exclusifs pour les artistes n’ayant reçu qu’un paiement unique. De nombreux artistes-interprètes principaux ayant signé des contrats de cette nature, l’Adami salue la volonté de la Commission de soumettre la répartition de ces fonds à la gestion collective.

Cependant, l’Adami regrette que l’allongement de la durée des droits ne concerne que les enregistrements sonores et laisse de côté tout l’audiovisuel. Cette disparité crée de fait une injustice flagrante entre les artistes et provoquera des situations aberrantes.

L’Adami demande que cet allongement soit rapidement étendu aux artistes interprètes du cinéma et de l’audiovisuel. En ce sens, l’annonce par la Commission du lancement d’une étude d’impact pour mesurer les enjeux de l’extension de la mesure à l’audiovisuel est un signal positif que les artistes suivront avec attention.

Photo : Entre 2 Caisses à Ivry-sur-Seine, septembre 2011 © Gil Chauveau.
>> www.adami.fr

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La Rédaction

Un nouvel espace cirque à Paris  05/10/2011

La Ville de Paris vient d’ouvrir un espace cirque pérenne à la Porte des Lilas (20e). Le site a été confié à une nouvelle structure, "La Dalle aux Chaps", qui rassemble le Samovar (école et théâtre dédiés au clown à Bagnolet) et le Cirque Électrique, premier occupant du site. "La Dalle aux Chaps" y développera une école de cirque de loisirs ainsi qu’une activité de création et de diffusion de spectacles de cirque contemporain.

Dès maintenant et jusqu’en juin 2012, l’école de cirque assurera des ateliers hebdomadaires pour adultes et adolescents pendant la semaine, pour les enfants les mercredis et samedis, ainsi que des stages de découverte et de perfectionnement durant les week-ends et les vacances scolaires. Les activités de formation et de diffusion permettront de développer de nombreuses actions culturelles en partenariat avec l’Académie de Paris - notamment l’accueil des rencontres académiques de cirque en juin 2012 - mais également en direction des centres de loisirs et des
associations locales.

La saison des spectacles démarrera dès novembre avec l’organisation d’un cabaret d’ouverture : La Nuit du Cirque qui présentera une dizaine de compagnies, suivi de la présentation de la dernière création du Cirque Électrique qui sera programmée en décembre. Des temps forts seront proposés en lien avec le festival bagnoletais "Des clowns, des burlesques et des excentriques", mais aussi autour du soutien à la jeune création à travers des rendez-vous ouverts aux jeunes artistes : les "Rencontres des chapiteaux". Enfin, des cartes blanches seront proposées à des structures
partenaires soutenues par la Ville de Paris comme l’Atelier du Plateau, l’Espace Périphérique ou Jeunes Talents Cirque Europe.

La Ville de Paris se réjouit donc pleinement de l’ouverture de ce nouveau lieu culturel dans un quartier en profonde mutation.

>> www.cirque-electrique.com
>> www.lesamovar.net

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La Rédaction

Création d'un Centre national de la musique : une initiative qui gagnerait à être étendue à tout le spectacle vivant  04/10/2011

La SACD a pris connaissance avec intérêt des propositions formulées dans le rapport sur "la création musicale et la diversité à l’ère numérique" remis au ministre de la Culture et de la Communication par Franck Riester, député de Seine-et-Marne, Alain Chamfort, auteur compositeur interprète, Daniel Colling, directeur du Zénith de Paris et du festival "le Printemps de Bourges", Marc Thonon, directeur du label Atmosphériques, président de la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF), et Didier Selles, conseiller-maître à la Cour des Comptes.

Le rapport formule une proposition principale : la création d’un Centre National de la Musique. La SACD se réjouit du fait que le Centre National de la Cinématographie (CNC) devienne un modèle appliqué à une industrie de la musique qui a subi ces dernières années une crise telle que la mise en œuvre d’une politique publique renforcée avec un véritable fonds de soutien ne saurait être discutée.

La SACD note également avec satisfaction que les auteurs de ce rapport mais aussi les pouvoirs publics semblent soucieux de garantir l’autonomie de financement du CNC, de préserver les ressources prélevées auprès des Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI) et de maintenir une ambition élevée pour la politique de soutien à l’audiovisuel et au cinéma.

À cet égard, la présentation du budget 2012 du ministère de la Culture et de la Communication et du CNC a confirmé le maintien de cet engagement fort grâce à une taxe sur les services de télévision qui devrait être réformée pour en préciser l’assiette et ainsi éviter le contournement actuel de la législation par certains opérateurs qui faussent aujourd’hui le jeu de la concurrence et obèrent le financement de la création.

Cette réforme permettra d’aboutir à un niveau de prélèvement garantissant un dynamisme raisonnable des ressources du CNC et une capacité à répondre notamment au défi du numérique et de la numérisation des salles et des œuvres.

La SACD encourage toutefois les pouvoirs publics à faire preuve d’ambition dans son renouvellement de la politique en faveur de la musique et de viser l’intérêt général de la création. La SACD considère notamment que la création éventuelle d’un Centre National de la Musique devrait contribuer à soutenir toutes les musiques, sans exclusion aucune, mais également le spectacle vivant dans toute sa diversité.

La SACD trouverait regrettable que la mise en œuvre de mesures de soutien à d’autres secteurs culturels ignore un spectacle vivant, notamment non musical, porté par des théâtres publics, qui irrigue l’ensemble du territoire national et qui repose aujourd’hui très largement sur les financements d’un État et de collectivités locales soumis à la nécessité de faire des efforts de maîtrise des dépenses publiques très significatifs.

La faible diffusion du spectacle vivant justifierait par ailleurs à elle seule qu’une partie des nouvelles ressources prélevées puisse venir alimenter un soutien spécifique afin de permettre une exploitation allongée des œuvres : pour mémoire, dans l’étude que la SACD avait lancée en 2007, il était apparu que dans les Centres Dramatiques Nationaux (CDN), une œuvre chorégraphique était jouée en moyenne 3 fois ; cette moyenne s’élevait à 7 pour les œuvres théâtrales. Depuis 2007, la réalité ne semble pas avoir évoluée.

Aussi, la SACD demande au Gouvernement de mener de front et en cohérence les réflexions en cours sur la musique et le spectacle vivant en tenant compte, le cas échéant, des propositions qui pourraient être faites par la mission de réflexion sur les financements du spectacle vivant dont les premières conclusions devraient être rendues d’ici quelques semaines.

La SACD l’invite enfin à ne pas oublier un secteur du spectacle vivant dynamique et créatif qui a besoin de nouvelles sources de financement extra-budgétaires pour ne pas subir de plein fouet la crise des finances publiques.
Communiqué SACD
La Rédaction

Les artistes de l’Adami saluent la mémoire de Denise Gence  04/10/2011

Denise Gence a toujours servi le théâtre. À la Comédie Française bien sûr où elle entre en septembre 1946 après une solide formation chez Raymond Girard et Béatrix Dussane, mais aussi sur les plus grandes scènes parisiennes (Le Châtelet, Hébertot, Athénée, etc.).

De Montherlant à Olivier Py, en passant par Beckett ou Sophocle, c’est pour elle la même exigence, la même volonté de faire partager les plus beaux textes avec l’élégance et la rigueur de son immense talent. Elle fera partie aussi de l’aventure Au théâtre ce soir à la télévision avec Molière, Feydeau ou Bourdet.

Quelques films (Duvivier, Delannoy, Blier…) compléteront une carrière couronnée en 1990 par le Molière de la meilleure comédienne pour "Avant la retraite" de Thomas Bernhard.

Le théâtre a perdu un de ses vaillants soldats mais, aujourd’hui comme tous les jours, quatre planches, un rideau rouge, quelques chaises et le spectacle continue… La magie recommence grâce à ces interprètes qui, comme Denis Gence, donnent le meilleur d’eux-mêmes à l’art dramatique et au public.

L’Adami s’associe à la peine de sa famille, de ses proches et de ses amis.

Communiqué de l'Adami.
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024