La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Le décor intime de Serge Gainsbourg  17/06/2011

Très belle et sensible expo que celle présentée actuellement à la Galerie Talbot où l'on pénètre, grâce aux photographies de Yannick Ribeaut, dans l'univers intime de Gainsbourg au fil des différents espaces de vie de l'artiste et des objets qu'il a accumulés tout au long de son existence. Chaque "espace", tel un décor, fut mis en scène, créant une atmosphère personnelle et baignée d'intimité au cœur de sa demeure mythique du septième arrondissement. Le travail du photographe est ici plein de grâce et de sensibilité laissant découvrir à chaque photo différentes trames "mentales" de Gainsbourg, enrichies de reproductions manuscrites d'une écriture issue du quotidien...

Quelque temps après la disparition de Serge Gainsbourg et de son majordome Fulbert Ribeaut qui l’a suivi de près, Yannick Ribeaut propose de maintenir la mémoire du lieu du 5 bis rue de Verneuil dont l’avenir de la maisonnette, cette "chapelle", ce "musée" était d’ores et déjà incertain. Ce lieu accueille de nombreux objets énigmatiques qui envahissent l’espace. L’emplacement de chaque bibelot était choisi avec exactitude, relevant d’un décor de cinéma. L’atmosphère a été inventée et construite par Serge. La scène n’est autre que sa demeure.

Ces objets en disent long, figés dès lors et pointant une histoire qui ne demande qu’à être révélée. Les textes manuscrits juxtaposés, incrustés aux photographies, produisent une alliance, un parallèle. Déposés sur le piano, sur la table basse, ces messages faisaient partie du quotidien de Serge. Le rapprochement est de nouveau opéré ; nous faisons un bond dans le passé. "Gainsbourg Intérieur" est un témoignage, une narration journalière mettant en rapport le texte et l’image. Ces travaux sont restés méconnus durant de nombreuses années et ne sont révélés au public que très récemment.

Pour faire renaître et se remémorer ces instants du quotidien, Yannick Ribeaut met en relation ses photographies avec les notes, brouillons de chansons que Serge Gainsbourg avait laissés à Fulbert Ribeaut son majordome, complice et confident. Encore posée par l’auteur, parfois d’une main irritée ou de manière plus réfléchie mais toujours graphique, calligraphique, une écriture à la plume, semblable à celle que peut laisser un peintre sur un grimoire. Ces textes sont l’expression de la plume de l’artiste et prennent une dimension singulière associés aux photographies. Ces œuvres saisissent l’aspect intime du personnage de Serge Gainsbourg.

Exposition "Gainsbourg Inside/Vue de l’intérieur"
Photographies de Yannick Ribeaut (photographe à Longueur d'Ondes)
Du mardi 31 mai au samedi 25 juin 2011.
Galerie Talbot, 11 rue Guénégaud, Paris 6e.
Noir & Blanc et couleurs, au format 50/60 cm, en édition limitée, numérotés signés par l’auteur.
Photo : © Yannick Ribeaut.

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La Rédaction

Matthieu Poitevin, ARM Architecture, lauréat du concours du Centre national des arts du cirque à Châlons-en-Champagne  16/06/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, a annoncé hier le lauréat du concours pour la conception et la réalisation d'un site complémentaire au Centre national des arts du cirque (CNAC) actuellement implanté dans le cirque historique de Châlons-en-Champagne. Il s'agit de Matthieu Poitevin (ARM Architecture, architecte mandataire).

Cette opération consiste à convertir la friche agricole de la coopérative agricole de la Marnaise (environ 20 000 m²) en site dédié aux activités du Centre national des arts du cirque (CNAC). Les activités du CNAC se déroule aujourd'hui dans le cirque historique de Châlons-en-Champagne, à quelques centaines de mètres du site des Silos. À terme, les deux sites fonctionneront en complémentarité, le site des Silos accueillant des salles d’enseignement, des salles d’entraînement, des bureaux d’administration, et potentiellement des logements étudiants.

Matthieu Poitevin a conçu un projet novateur dans la continuité de l’existant : "On continue l’histoire, on garde tous les bâtiments pour qu’ils deviennent autre chose, la même chose, ou rien du tout, les détruire ne servirait à rien.
Qui sait de quoi demain sera fait ?
On ajoute, on excave, on creuse, on élève, on rabote, on agrandit, on ouvre en fonction des usages.
Et on se laisse surprendre pour sortir de la gangue.
Un toit peut devenir un belvédère, un autre sera ouvert pour laisser entrer la lumière ; le tout formera une pièce unique bâtie. Chaque endroit sera lié à l’autre tout en préservant son autonomie.
Ils s’offriront à un jardin composé du bâtiment administratif, les écuries, l’atelier, le chapiteau, la nationale comment l’oublier, mais aussi sur un terrain où les sols seront travaillés soit par revêtement minéral soit par des plantes rases qui composeront un sol, mais aussi par un parc d’arbres à hautes tiges parfaitement délimité et planté sur une trame de 7x7".

Ce projet d’aménagement du site des silos de la Marnaise, d’un montant de 4,7 M€ HT de travaux, s’inscrit dans le cadre d’un contrat de projets État-Région (ministère de la Culture et de la Communication/ville de Châlons-en-Champagne, conseil général de la Marne, conseil régional de Champagne-Ardenne). Le chantier devrait débuter à l’été 2012 pour une durée prévisionnelle de 18 mois.

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La Rédaction

Nomination d'une mission sur le financement du spectacle vivant : une initiative attendue et saluée par la SACD  16/06/2011

La SACD a pris connaissance avec intérêt de la mission lancée par Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, afin d’identifier de nouvelles ressources de financement du spectacle vivant en France.

Face aux tensions pesant sur les finances publiques qui risquent ces prochaines années d’influer sur les interventions de l’État et des collectivités locales à destination des politiques culturelles, la SACD avait formulé, dès le début des "Entretiens de Valois" en 2007, la nécessité de pouvoir dégager de nouvelles ressources, en complément de celles de l’État et des collectivités territoriales.

Elle se félicite donc que le Ministère de la Culture et de la Communication ait confié à Jean-Louis Martinelli, Adrien-Hervé Metzger et Bernard Murat le soin de proposer des mesures permettant de soutenir financièrement le développement du spectacle vivant.

La SACD espère que leurs propositions seront à la hauteur des enjeux et porteront une ambition renouvelée, en particulier dans le secteur de la diffusion et de la circulation des œuvres, notoirement insuffisantes sur l’ensemble du territoire, alors même que le défi de la démocratisation culturelle et d’une juste exposition des œuvres doit encore être relevé.

www.sacd.fr
La Rédaction

La Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs annonce la nomination de M. Olivier Hinnewinkel  15/06/2011

La CISAC a annoncé la semaine dernière la nomination de M. Olivier Hinnewinkel au poste de Directeur Général. Avec 229 sociétés d'auteurs membres dans 121 pays, la CISAC est une ONG internationale qui représente plus de 3 millions de créateurs et éditeurs de l’ensemble des répertoires artistiques, parmi lesquels la musique, les arts dramatiques, la littérature, l’audiovisuel, les arts graphiques et plastiques.*

M. Hinnewinkel a été nommé par le Conseil d’administration de la CISAC à l’issue de la troisième édition du Sommet mondial du droit d’auteur à Bruxelles les 7 et 8 juin. M. Hinnewinkel, né en 1964 et diplômé de l’école de commerce IMD (Lausanne), détient une forte expérience en management dans un contexte international. Avant de rejoindre la CISAC, il était, ces cinq dernières années, CEO et Managing Director pour Eurovision Asie-Pacifique. Eurovision, le département opérationnel de l’Union Européenne de Radio-Télévision (EBU-UER), est le premier distributeur de programmes sportifs et d'actualités pour les principaux médias et radiodiffuseurs. Au sein d’Eurovision depuis 1996, M. Hinnewinkel a travaillé sur trois continents, Amérique du Nord, Europe et Asie, en ayant occupé les fonctions de Directeur du Marketing, Directeur du Corporate Management et Directeur de la filiale américaine. Il contribuera notamment à la reconnaissance et la protection des droits des créateurs dans le contexte d’une économie numérique mondialisée.

À l’occasion de cette nomination, Kenth Muldin, Président du conseil d’administration de la CISAC, déclare : "Je suis ravi d’accueillir Olivier Hinnewinkel en tant que nouveau Directeur Général de notre Confédération. Il détient l’expérience internationale et les qualités personnelles pour mener la CISAC vers le futur. Le conseil d’administration est heureux à la perspective de travailler avec Olivier sur notre stratégie pour l’avenir de la gestion collective et les droits d’auteur pour tous les membres de la CISAC."

Présidée par Robin Gibb, interprète des Bee Gees et Hervé Di Rosa, artiste peintre, la CISAC œuvre à une meilleure reconnaissance et protection des droits des créateurs à travers le monde. Dans un univers mondialisé et numérique, la CISAC a pour principale mission de renforcer le réseau international des sociétés d’auteurs, d’être leur porte-parole dans les débats internationaux et réaffirmer le droit inaliénable des auteurs à vivre de leur travail créatif.

*En 2009, les droits perçus par les sociétés d’auteurs membres de la CISAC sur leurs territoires respectifs se sont élevés à 7,152 milliards d’euros.

www.cisac.org

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La Rédaction

Billet n°6 : Le Festival Off d’Avignon, une "usine à gaz" ?  13/06/2011

En 2011, avec les 1126 spectacles présentés cette année, on est bien loin de Vilar à la création du Festival qui n’en présentait qu’un seul. Le Festival d’Avignon est-il devenu une "usine à gaz" du spectacle vivant ? En tout cas, difficile de faire un choix au milieu des 970 compagnies attendues, 1126 spectacles et près de 70 événements tous genres confondus dans 116 lieux différents…

Le Off d’Avignon va une nouvelle fois offrir au public ce que ses organisateurs estiment être "le plus grand théâtre du Monde" entre le 8 et le 31 juillet. Greg Germain, le Président de l’association Avignon Festival & Compagnies a présenté l’édition 2011 en rappelant que "le OFF n’est pas ce que certains souhaiteraient qu’il soit : un rassemblement d’indigents, d’amateurs sans talents, n’ayant rien à faire dans le spectacle vivant et vampirisés par des buveurs de sang qui louent des taudis qu’ils appellent théâtres à des prix exorbitants".

Attention, chères compagnies, à ne pas vendre tous les bijoux de grand-mère… Parce que Avignon coûte cher, très cher, même… Quoiqu’on en dise, c’est un fait avéré. Je suis d'ailleurs à la fois triste et hallucinée quand j'entends le témoignage de Richard Bohringer à ce sujet (dans la rubrique RDV du jour).

Pour Greg Germain encore, le off permet aux compagnies de "diffuser leur spectacle, de jouer dans la durée, de rencontrer des publics, de rencontrer la presse et enfin de croiser leurs regards avec d’autres imaginaires nationaux mais aussi et de plus en plus Européens et internationaux".

Soit ! Faut-il encore que la presse sache où aller ! Comment débusquer les petites compagnies qui n’ont pas les moyens de s’annoncer parce qu’elles ont dépensé tout leur argent dans la salle, le logement, etc. ?

"Le festival est le reflet grandeur nature de la réalité de la vie artistique des territoires." Nous dirions plutôt que ce festival est le reflet de notre société… À vous d’en tirer les conclusions que vous voulez !

La Revue du Spectacle y sera. Pas de doute. En revanche, nous dégainerons s’il le faut et n’hésiterons pas à nous rendre là où la presse va peu.

Le programme sera disponible sur le site du Festival à partir du 15 juin, à l'adresse suivante :
http://www.avignonleoff.com

Coluche, l’enfant de Montrouge, 25 ans déjà…  11/06/2011

De son enfance modeste à Montrouge à son triomphe… La Ville de Montrouge rend un nouvel hommage à Coluche le 14 juin prochain en présence de Véronique Colucci et leurs fils, Romain et Marius Colucci, à l’occasion du 25e anniversaire de sa disparition, le 19 juin 1986.

C'est donc ce mardi, à 19 h 30 sur la Place de la Libération, que le Maire de Montrouge, Jean-Loup Metton, et Véronique Colucci dévoileront une sculpture de bronze représentant la célèbre salopette de Coluche, mais vide bien sûr, intitulée "À Coluche". La statue est réalisée par le montrougien Guillaume Werle. Celle-ci est la copie "augmentée" du trophée qu'avait créé le sculpteur à l'occasion du "Prix Coluche" organisé en 1996 par Montrouge. À l'époque, cette grande soirée, prémices des "Stands up" d’aujourd’hui, permettait à de jeunes artistes inconnus d'interpréter leurs sketchs sur la scène de la salle des fêtes pour tenter de remporter la Salopette d’or. Depuis, plusieurs de ces artistes sont devenus des vedettes comme Noëlle Perna (Mado la Niçoise) ou Denis Maréchal.

Le concept de la sculpture À Coluche est de "créer pour ne pas l’oublier". Représenter Coluche, mais aussi représenter sa disparition… D’où l’idée de sa salopette vide, laissant place à l’imaginaire et au souvenir. Clin d’œil à la sculpture de Rodin À Balzac qui le représente par sa robe de chambre, À Coluche est un Coluche en mouvement et insiste sur sa présence toujours très vivante dans les esprits des Français. Après le trophée des Salopettes d’or, c’est donc naturellement que la Ville de Montrouge a commandé au sculpteur cette statue de bronze de 1 m 57 et de 120 kg. Installée sur la symbolique Place de la Libération, elle fera face au Théâtre de Montrouge.

Un hommage placé sous le signe de l’amitié en présence de sa femme, de ses enfants, mais également de ses amis des Restos du Cœur et des Enfoirés…

Gil Chauveau et
La Rédaction

Prix SACD "Nouveaux Talents du Rire" dans le cadre du festival "L'Humour en Capitales"  10/06/2011

Dans le cadre de ses actions en faveur de l’humour et des nouveaux talents, la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques soutient fidèlement depuis sa création le festival "L’Humour en capitales". La communauté des auteurs représentée par Joëlle Goron et Charles Nemes, auteurs, administrateurs délégués à l’humour pour la SACD , souhaite particulièrement encourager les "jeunes talents ", et mettre ainsi en lumière de nouvelles écritures, vives, légères et parfois acides.

Le lauréat est… Alexandre Barbe
À l’occasion de la finale "Nouveaux Talents du Rire" animée par Laurent Ruquier le 8 juin dernier au Théâtre Dejazet, 8 jeunes humoristes se sont produits devant des auteurs et des professionnels. Ils étaient 400 au départ, 17 à mi-course, et seulement 8 à l’arrivée pour obtenir le Prix SACD "Nouveaux Talents du Rire" qui a été décerné cette année à Alexandre Barbe et remis par Charles Nemes, scénariste-réalisateur.

Qui est Alexandre Barbe ?
Ancien élève de l’école du Théâtre National de Chaillot, Alexandre Barbe a exercé son jeu sur des pièces du répertoire classique et contemporain, mais son rêve d’enfant, d’ancien élève de l’école d’Annie Fratellini : devenir clown, se réalise aujourd’hui avec l’écriture comique. Dans son écriture, on retrouve dans ces effets de rupture, la recherche d’un juste équilibre entre un langage riche et celui plus rapide et direct du langage propre au "stand-up". Admirateur de François Rollin, d’Albert Dupontel et du travail d’écriture de l’humoriste américain Andy Kaufman, Alexandre Barbe développe un comique de l’absurde en créant ce personnage d’humoriste décalé, prétentieux, inadapté à l’humour, méchant, un brin naïf et touchant qu’il adapte à chaque fois aux situations de la scène et fait interagir avec le public.
Il se produira le samedi 18 juin à 20 h 30 au Pranzo Gymnase (38 bd Bonne Nouvelle, Paris 10e, métro Bonne Nouvelle).

Les précédents lauréats du prix SACD : Fabrice Abraham (2007), Skalp (2008), Constance (2009) et Chris (2010).

La SACD soutient l’humour
La SACD a créé par ailleurs, le Fonds Humour, unique en son genre, afin de valoriser les auteurs de l’humour et l’écriture si particulière du one-man-show. Onze spectacles ont ainsi été aidés en 2010 pour soutenir des auteurs qui commencent leur carrière et ceux, plus reconnus, représentant la création actuelle.
Pour en savoir plus sur l'action culturelle et sur l’apport essentiel de la copie privée aux différents Fonds SACD, vous pouvez consulter la rubrique Soutiens/Appels à projet sur le site de la SACD et le site de l’association "La culture avec la copie privée".

Photo : Alexandre Barbe et Charles Nemes © SACD.
La Rédaction

Affaire à suivre... de très près !  10/06/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, confie une mission d’étude sur le financement du spectacle vivant à trois personnalités, dont l’objet sera d’accompagner le développement du secteur pour mieux assurer le soutien aux compagnies et aux ensembles indépendants, de conforter les marges artistiques des institutions et de diffuser plus largement les créations.

Jean-Louis Martinelli, directeur du théâtre de Nanterre-Amandiers, centre dramatique national, Adrien-Hervé Metzger, conseiller-maître à la Cour des Comptes et Bernard Murat, directeur du théâtre Edouard VII expertiseront le développement de nouvelles ressources pour le spectacle vivant pour compléter les crédits budgétaires que l’État consacre à ce secteur.

Après une analyse des besoins, ils proposeront des scénarii d’évolutions possibles et étudieront les modalités de perception et de répartition des nouvelles sources de financement qu’ils auront identifiées.

Les conclusions de cette mission et les propositions qui en découleront devront être remises au Ministre en octobre 2011.

Une étude... à moins d'un an des élections présidentielles... voilà qui n'est pas commun ! Quand on connaît la situation dramatique où se trouve aujourd'hui le spectacle vivant (lieux à l'agonie ou en simple survie, suppression de festivals, etc.) due en partie à la diminution budgétaire du Ministère concerné engendrant des subventions qui se réduisent chaque année comme une peau de chagrin, on va attendre avec une impatience non contenue les conclusions de cette mission et les propositions "électorales" qui suivront ! Une affaire véritablement à suivre... Gil Chauveau

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La Rédaction

C'est le printemps, la SACD fête les auteurs  08/06/2011

Comme chaque année, le Conseil d’admi-nistration de la SACD fête tous les auteurs. Confirmés et nouveaux talents, toutes les disciplines et répertoires de la SACD sont célébrés : théâtre, mise en scène, cinéma, danse, animation, télévision, musique, multimédia, arts du cirque, arts de la rue, radio, humour/one man show.

Deux prix exceptionnels ont été remis à l’occasion de cette grande fête qui avait lieu dans le magnifique jardin de l'Hôtel Émile Blémont, siège de la SACD : le Grand Prix qui récompense un auteur pour l’ensemble de sa carrière ; et le prix européen célébrant un auteur européen, qui souligne ainsi la dimension internationale de la SACD. Les 24 prix ont été remis lors de la soirée du 6 juin, dans une ambiance très chaleureuse, par les 28 membres du Conseil d’administration présidé par Laurent Heynemann.

Palmarès des Prix SACD 2011
Grand Prix (ex-aequo) : Alain Cavalier et Jean-Michel Ribes.

Prix Cinéma : Philippe Le Guay.
Prix Nouveau Talent Cinéma : Anne Le Ny.

Prix Européen : Alan Bennett représenté par Jean-Marie Besset.

Prix Suzanne Bianchetti : Anaïs Demoustier.
Récompense une jeune comédienne de théâtre débutant une carrière cinématographique prometteuse.

Prix Télévision : Emmanuelle Bercot.
Prix Nouveau Talent Télévision : Anne Villacèque et Sophie Fillières.

Prix Animation : Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli.
Prix Nouveau Talent Animation : Natalys Raut-Sieuzac.

Prix Création Interactive : Anthony Roux (Société Ankama).

Prix Radio : Karin Serres.
Prix Nouveau Talent Radio : France Jolly.

Prix Théâtre : Didier Bezace.
Prix Nouveau Talent Théâtre : Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière.
Prix de la Mise en Scène : Jean-Luc Revol.

Prix Humour/One Man Show : Nicolas Canteloup entouré de ses co-auteurs.
Prix Nouveau Talent Humour/One Man Show : Virginie Hocq.

Prix Arts du Cirque : Bonaventure Gacon.
Prix Arts de la Rue : Jacques Livchine et Hervée Gervais de Lafond.

Prix Chorégraphie : Xavier Le Roy.
Prix Nouveau Talent Chorégraphie : Jonah Bokaer.

Prix Musique : Michaël Levinas.
Prix Nouveau Talent Musique : Oscar Strasnoy.

Médailles Beaumarchais : Guillaume Cerruti, Laurence de Magalhaes, Françoise et Peter Kirkpatrick, Masako Okada, Claude-Eric Poiroux.
Honorent les personnalités qui ont œuvré pour les auteurs et pour la création.

Retrouvez les biographies et le reportage photo sur le site SACD et sur l’application SACD/smartphone.
Photo : Virginie Hocq, jeune artiste comique belge qui remporte un énorme succès au Petit Montparnasse à Paris © SACD.

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La Rédaction

Billet n°5 : Critique or not Critique... That is the question !  07/06/2011

"Point de critique. La critique est également nuisible à l'art et à l'esprit public. Elle n'aurait de sens qu'à condition d'être remise à sa place d'humble servante de l'art : elle devrait frayer la voie à la pensée nouvelle. Elle ne le peut point. Pour être apte à ce combat, il faudrait qu'elle eût la vue claire de l'idéal nouveau, et la foi dans cet idéal. Or, ce ne peut être le fait que d'un artiste créateur qui porte déjà cet idéal en soi. Et en vérité, la seule critique digne qu'on la lise, a été, de loin en loin, l'expression de génies en jugeant d'autres, comme Wagner, Schiller ou Goethe."

Romain Rolland, extrait de La Revue d'art dramatique, 1899.

"La profession de critique est certainement l'une des plus anciennes : de tout temps, il y eut des gens incapables d'agir ou de créer, qui se donnèrent pour tâche, et le plus sérieusement du monde, de juger les actions et les œuvres des autres.

Les autres - c'est-à-dire les auteurs - n'ont jamais aimé les critiques. Le grand reproche qu'ils leur font souvent, c'est d'être leurs frères stériles : mais cette réponse n'est pas convenante.
Tout d'abord, il est possible qu'un impuissant écrive un très bon livre sur la sexualité ou qu'un cul-de-jatte soit un grand expert de course à pied. [...]
C'est pourquoi, je refuse de poser au critique la question ad hominem. je ne veux pas demander : "Pouvez-vous en faire autant" pour avoir le droit de dire que l'auteur aurait pu faire mieux."

Extrait de La Critique des Critiques, Marcel Pagnol, Najel, 1949

Je me demande bien ce que diraient ces auteurs en voyant l'état de la critique aujourd'hui... sur Internet...! Pauvres artistes ou pauvres de nous ? That is the question !

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Fonds SACD Théâtre 2011, les lauréats de la 7e édition  07/06/2011

La commission 2011 du Fonds SACD Théâtre - aide à la création et à la diffusion - réunie le 30 mai dernier pour sa septième édition, a choisi 13 projets de création dramatique qui bénéficieront de ce soutien (théâtre public et théâtre privé).
Composée de Christine Reverho, auteur ; Pierre Beyfette, directeur de la structure de diffusion Scène et public ; Marguerite Gourgue, directrice du Théâtre de La Bruyère ; Marie-Pia Bureau, directrice du Grand R, Scène Nationale de la Roche sur Yon ; Frédéric Maragnani, metteur en scène ; Marie-Armelle Deguy, actrice ; Anne de Amezaga, directrice de la compagnie Louis Brouillard, la commission était présidée par Georges Werler, président de la commission théâtre de la SACD qui ne prenait pas part au vote.

13 projets sur 41 ont été soutenus dont 2 reprises et 3 projets à destination du jeune public.
Chacun recevra 15 000 euros :
"À l'ouest", texte et mise en scène de Nathalie Fillion, production askUs, création le 13 janvier 2012 au Théâtre des Célestins (Lyon).
"Les Arpenteurs", texte et mise en scène de Stéphane Olry, production La Revue Eclair , création le 16 novembre 2011 au Théâtre de l’Aquarium (Paris).
"Ciel ouvert à Gettysburg", texte de Frédéric Vossier, mise en scène de Jean-François AUGUSTE, production Cie For happy people & Co, création au printemps 2012 à Théâtre Ouvert (Paris).
"Deux pas vers les étoiles", texte de Jean-Rock Gaudreault, mise en scène Jérôme Wacquiez, production Cie des Lucioles, reprise le 5 août 2011 dans le cadre du Festival Rêves de Mômes (Niederbronn les Bains).
"Devenir le ciel", texte de Laurent Contamin, mise en scène de Claire Fretel, production Collectif Mona, création le 23 novembre 2011 au Théâtre des 2 Rives (Charenton le Pont).
"J'ai 20 ans, qu'est-ce qui m'attend", texte de François Begaudeau, Joy Sorman, Maylis de Kerangal, Aurélie Filipetti et Arnaud Cathrine, mise en scène de Cécile Backes, production Cie les Piétons de la Place des Fêtes, création dans le courant du premier semestre 2012 à Théâtre Ouvert (Paris).
"La légende de Bornéo (ou les orangs-outans savent parler, mais ne le disent pas pour ne pas avoir à travailler)", texte et mise en scène de Simon Bakouche, Mélanie Bestel, Claire Dumas et Nadir Legrand, production L’Avantage du Doute, création en janvier 2012 au Théâtre de la Bastille (Paris).
"Le petit chaperon en sweet rouge", texte et mise en scène de D' De Kabal, production R.I.P.O.S.T.E, création le 29 novembre 2011 au Théâtre des Quartiers d’Ivry-Antoine Vitez (Ivry-sur-Seine).
"Le socle des vertiges", texte et mise en scène de Dieudonné Niangouna, production Le Grand Gardon Blanc, création le 29 septembre 2011 dans le cadre des Francophonies en Limousin (Limoges).
"SUN", texte et mise en scène de Cyril Teste, production Collectif MxM, création le 6 juillet 2011, salle Benoît XII, Festival d’Avignon (Avignon).
"Le système de Ponzi", texte et mise en scène de David Lescot, production Cie du Kairos, création le 17 janvier 2012 au Théâtre de l’Union (Limoges).
"Tête de mort", texte et mise en scène de Jean-Pierre Larroche et Frédéric Révérend, production Cie Les Ateliers du Spectacle, création le 4 août 2011 dans le cadre du Festival MiMa (Mirepoix).
"Oncle Gourdin", texte et mise en scène de Sophie Perez et Xavier Boussiron, production Cie du Zerep, création le 1er juillet 2011 au Centre Dramatique de Mons (Mons).
Site de la SACD
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Photo : Les membres du jury 2011 © SACD.
La Rédaction

Décès de Maurice Garrel  05/06/2011

La "gueule" est inoubliable. Éternel second rôle du cinéma français (on se souviendra par exemple de Jean dans la Discrète). Il est aussi une grande figure du théâtre. Son état de santé lui avait fait annuler plusieurs dates cette saison et il devait lire des textes de Charles de Gaulle au Théâtre de la Madeleine. La famille de l'acteur Maurice Garrel, nous annonce son décès ce samedi à Paris à l'âge de 88 ans.

Né le 24 février 1923 à Saint-Gervais (Isère), Maurice Garrel était le père du cinéaste Philippe Garrel et le grand-père de l'acteur Louis Garrel et de l'actrice Esther Garrel.
Ancien élève de Charles Dullin, Maurice Garrel se consacre tout d'abord à la scène, travaillant notamment au côté de Laurent Terzieff. Il sera pensionnaire de la Comédie-Française de 1983 à 1985.

Au début des années 60, il se lance dans le cinéma où il apparaît la plupart du temps dans des seconds rôles, tournant pour de grands cinéastes tels que François Truffaut (La Peau douce), Jacques Rivette (Merry go Round), Costa-Gavras (Un homme de trop), Claude Lelouch (Edith et Marcel), Claude Chabrol (Nada), Claude Sautet (Un coeur en hiver).
En 1991, son interprétation dans la Discrète, de Christian Vincent, lui vaut d'être nommé pour le César du meilleur second rôle. Il le sera une seconde fois en 2005 pour Rois et reine (Arnaud Desplechin). Il tiendra régulièrement des rôles, souvent autobiographiques, dans les films de son fils Philippe Garrel (Le Coeur fantôme, Sauvage innocence).
Maurice Garrel a également joué dans de nombreuses dramatiques pour la télévision.
La Rédaction

Les nouveaux talents du rire... La SACD soutient l’humour  05/06/2011

Dans le cadre de ses actions en faveur de l’humour et des nouveaux talents, la Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques soutient fidèlement depuis sa création le festival "L’Humour en capitales". La communauté des auteurs souhaite particulièrement encourager les "jeunes talents", et mettre donc en lumière de nouvelles écritures, vives, légères et parfois acides.

La SACD, partenaire du Festival depuis 2007, remettra comme chaque année le Prix SACD jeune talent à l’occasion de la soirée qui se déroulera le 8 juin au Théâtre Dejazet. Ont ainsi déjà été récompensés par ce prix : Fabrice Abraham (2007), Skalp (2008), Constance (2009) et Chris (2010).

La SACD a créé par ailleurs le Fonds Humour, unique en son genre, afin de valoriser les auteurs de l’humour et l’écriture si particulière du one-man-show. 11 spectacles ont ainsi été aidés en 2010 pour soutenir des auteurs qui commencent leur carrière et ceux, plus reconnus, représentant la création actuelle.

Pour en savoir plus sur cette action culturelle et sur l’apport essentiel de la copie privée aux différents Fonds SACD, n’hésitez pas à consulter la rubrique "Soutiens/appels à projet" sur le site, www.sacd.fr et le site de l’association "La culture avec la copie privée", www.copieprivee.org
La Rédaction

Nomination de Bruno de Beaufort à la direction du Centre national des arts de la rue (CNAR) de Poitou-Charentes  02/06/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et Geneviève Gaillard, députée-maire de Niort, donnent leur accord à la proposition du jury, présidé par Louis Joinet, de nomination de Bruno de Beaufort à la direction du CNAR de Poitou-Charentes, installé sur le site des Usines Boinot à Niort.

Cette nomination est la première à s’effectuer depuis la mise en place du nouveau label attribué aux neuf centres nationaux des arts de la rue en France.

Directeur des productions et de la communication de la compagnie Luc Amoros, coanimateur et coordinateur de la Halle Verrière de Meisenthal, Bruno de Beaufort possède une solide connaissance des arts de la rue et de la conduite d’un lieu de création, issu de la réhabilitation d’un ancien site industriel.

Le projet de Bruno de Beaufort pose un regard ouvert sur l’art dans l’espace public et ses développements d’avenir. Le compagnonnage avec les artistes, une forte emprise territoriale construite sur des partenariats régionaux et interrégionaux, ainsi que la prise en compte de la portée emblématique que représente la rénovation des Usines Boinot pour la population niortaise dans une ville en pleine transformation, sont les axes fondateurs du Centre national des arts de la rue de Poitou-Charentes.
La Rédaction

Sacem : Fête de la Musique  02/06/2011

Mardi 21 juin 2011, c’est la Fête de la Musique... de toutes les musiques. Une trentième édition placée sous le signe des musiques d’Outre-Mer.

Une fête qui célèbre aussi tous les auteurs, compositeurs, artistes-interprètes, musiciens amateurs ou professionnels, chorales, harmonies, fanfares et orchestres… Une journée en l’honneur de tous ceux qui créent la musique, l’interprètent et la font vivre !

La Sacem se joint à tous les amoureux de la musique pour célébrer cet événement en accordant exceptionnellement, et dans le respect de certaines conditions, des autorisations gratuites.

Ainsi, pour les 42 millions d’œuvres françaises et étrangères représentées par la Sacem, les organisateurs de concerts, dont le budget artistique n’excèdera pas un seuil préalablement défini ou au cours desquels les artistes se produiront bénévolement, n’auront pas à acquitter la redevance de droits d’auteur.

Les exploitants de bars, cafés et brasseries pourront également bénéficier de cette autorisation gratuite dès lors qu’ils accueilleront dans leur établissement des chanteurs et musiciens qui joueront à titre gracieux.

Pour déclarer votre manifestation à votre délégation régionale Sacem :
Tél. : 08 20 20 20 74, puis taper le code postal de la commune accueillant la manifestation.
La Rédaction

"En 2011, passez commande !" : une opération exceptionnelle, pour soutenir la création contemporaine  01/06/2011

En 1988, à l’initiative du SYNDEAC et de Jean‐Claude Grumberg, alors administrateur de la SACD, a été créé le Fonds de Développement de la Création Théâtrale Contemporaine (FDCTC), financé pour partie par le ministère de la Culture, afin d’encourager la production d’œuvres contemporaines dans les théâtres. Ce dispositif a bien fonctionné pendant 20 ans. Les participants avaient décidé de faire évoluer le fonds, mais le ministère de la Culture s’est retiré unilatéralement. Aussi, le fonds s’est transformé en une opération ultime et unique : "En 2011, passez commande".
Cette opération avait pour ambition d’encourager les structures, membres du SYNDEAC au 31 décembre 2010, à l’accueil d’un auteur dans le cadre d’un contrat de commande et d’un projet de production de théâtre, danse, cirque ou arts de la rue.

La commission s’est réunie le 23 mai afin de sélectionner les projets retenus. Le jury composé de Jean-Paul Alègre, auteur et administrateur théâtre de la SACD, Eugène Durif, auteur, Claude Juin, directeur adjoint du Théâtre de l’Est Parisien, Vincent Adelus, chargé de mission pour le théâtre en langue française pour les Théâtres de la ville de Luxembourg, et Franck Bauchard, directeur de la Panacée à Montpellier, s’est félicité de la qualité des projets présentés, qui reflètent la diversité de la création.

10 projets sur 22 ont été sélectionnés pour ce dispositif :

"Campagnes d’écritures", une commande de l’ADDA, Scènes Croisées de Mende, à Catherine Zambon. La création aura lieu en mars 2013.

"Circuits fermés", une commande du Carré Magique de Lannion à Guillaume Martinet et Minh Tam Kaplan. La création aura lieu en octobre 2011.

"Dance is a dirty job but somebody’s got to do it", une commande de l’Espace des Arts de Chalon à Scali Delpeyrat. La création aura lieu en septembre 2011.

"Les Habitants", une commande de la compagnie Dérézo à Lisa Lacombe. La création aura lieu en mars 2012.

"Invisibles", une commande de la MC2 Grenoble à Nasser Djemaï. La création aura lieu en novembre 2011.

"Lost (replay)", une commande du Théâtre de la Bastille à Gérard Watkins. La création aura lieu en novembre 2012.

"Perte totale et irréversible d’autonomie", une commande du TGP de Saint‐Denis à Rémi De Vos. La création aura lieu en janvier 2012.

"Tunnel", une commande du Théâtre Nouvelle Génération de Lyon à Fabrice Melquiot. La création aura lieu en 2013.

"Savez‐vous que je peux sourire et tuer en même temps ?", une commande de la compagnie Ches Panses Vertes à François Chaffin. La création aura lieu en décembre 2011.

"Les vies secrètes des cartes à jouer", une commande du Cirque Théâtre d’Elbœuf à Nathalie Papin. La création aura lieu en février 2012.

Plus d'infos sur le site de la SACD.
La Rédaction

Nomination de Thomas Lebrun à la direction du Centre chorégraphique national de Tours  27/05/2011

En accord avec la ville de Tours, la région Centre et le département d’Indre-et-Loire, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, annonce la nomination de Thomas Lebrun à la direction du Centre chorégraphique national de Tours.

Chorégraphe et interprète, Thomas Lebrun a notamment dansé pour les chorégraphes Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin, Christine Jouve, avant de fonder la compagnie Illico en 2000. Son écriture allie une danse précise à une théâtralité affirmée.

Depuis 2005 il a été artiste associé au Centre de développement chorégraphique - Danse à Lille, s’impliquant pleinement dans ses activités à destination des publics. Ses productions ont été accompagnées avec constance par le festival des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis.

Son projet pour le Centre chorégraphique national de Tours est guidé par l’affirmation de toutes les danses contemporaines et l’ouverture aux dialogues possibles entre la danse et la musique.

Il prendra ses fonctions de directeur au 1er janvier 2012, en succédant à Bernardo Montet.
La Rédaction

Adoption par la Commission européenne d'une stratégie en matière de propriété intellectuelle  26/05/2011

La SACD salue l’adoption par la Commission d’une stratégie européenne en faveur des droits de propriété intellectuelle qui reconnaît leur importance pour l’économie européenne et souligne le rôle du droit d’auteur pour la création, apportant ainsi des éléments positifs pour la rémunération des auteurs en ligne.

La SACD se félicite notamment de ce que la question de la rémunération des auteurs sur l’exploitation en
ligne de leur œuvre soit inscrite à l’agenda de la Commission pour cette année 2011 dans le cadre du livre
vert sur la distribution des œuvres audiovisuelles. Des mesures en faveur d’une juste rémunération des
auteurs sur les nouveaux supports doivent impérativement accompagner le développement des offres légales sur Internet en Europe afin que les créateurs puissent également bénéficier des fruits de leur travail à l’ère numérique.

La définition par la Commission d’un cadre européen des sociétés de gestion collective devrait permettre de mettre fin aux critiques dont elles font trop souvent l’objet en Europe. Pour sa part, la SACD est soumise chaque année au contrôle minutieux et très utile de la Commission de contrôle des SPRD qui permet d’ores et déjà de garantir du sérieux et de la transparence de sa gestion au profit de ses auteurs membres. L’inscription de cette proposition dans cette stratégie montre que la Commission leur reconnaît un rôle central dans l’exploitation et la circulation des œuvres à une époque où celles‐ci peuvent et doivent être diffusées sur un grand nombre de supports, notamment numérique.

La SACD souhaiterait cependant que cette exigence de transparence puisse être partagée par tous ceux qui contribuent à la naissance et à la vie des œuvres et notamment par des producteurs dont la relation avec les auteurs est souvent déterminante et doit s’orienter vers une transparence accrue des redditions de compte et des remontées de recettes afin que les auteurs puissent être pleinement associés au sort des œuvres dont ils sont les créateurs.

Au‐delà, la SACD rappelle à la Commission Européenne son devoir de respecter pleinement l’esprit et la lettre de la Convention de l’Unesco pour la diversité culturelle afin de favoriser l’émergence d’une fiscalité culturelle spécifique pour l’ensemble des biens et services culturels, de lutter contre les contournements des réglementations nationales par certains opérateurs champions de la délocalisation fiscale et d’exclure les services culturels et audiovisuels des négociations commerciales.

SACD/Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques

Lire les autres brèves.
La Rédaction

Billet n°4 : Rencontre du troisième âge  25/05/2011

Dimanche soir. Je vais au théâtre. Moyenne d’âge de la troupe : 25 ans ; du public : difficile à dire. Des enfants courent, des couples se tiennent par la main, des jeunes boivent une bière. Peut-être des amis de la troupe qui va se produire. Fatou vend ses boissons revigorantes au gingembre et Michaël ses plats à 5 euros. Il n’y a pas foule, mais l’ambiance est chaleureuse, même si le confort est rudimentaire et les sièges bringuebalants. Le spectacle est jeune et vivant. Ça fait plaisir à humer. On en redemande.

La veille. Au théâtre (aussi). La salle à l’italienne est superbe. Elle compte parmi les plus beaux lieux de la capitale. L’atmosphère est feutrée, les sièges confortables. Je me faufile tant bien que mal pour gagner ma place. La pièce fait salle comble. C’est tant mieux.

Un peu en avance, je commence à regarder autour de moi. Crânes chauves et têtes chenues. Pas possible, me dis-je, je m’suis donc trompée de représentation ? J’ajuste mes lunettes et attrape le programme… Non, non, c’est bien cela pourtant. Ma parole, c’est un troupeau entier qui s’est déplacé ! Si ça s’trouve, le théâtre a exceptionnellement passé un accord avec quelque maison de retraite du coin. Bon, tout de même, où sont les autres : les coiffes hirsutes, les mèches rebelles, les crêtes orange et les rouflaquettes proéminentes ? J’ai droit quand même à quelques clins d’œils torves, en cachette de la "bourgeoise". Vraiment messieurs, très élégants.

Une demi heure de jeu déjà écoulée. Oh la, que c’est long. Je commence à m’agiter sur mon siège. Très mauvais signe. J’écoute, tends l’oreille, attrape par-ci par-là des bouts d’histoire. L’effort est quasi surhumain. Je me frotte de temps en temps les paupières pour être sûre de les garder bien ouvertes. Mon cher voisin, quant à lui, ne m’encourage pas tellement. J’imagine qu’il doit terminer sa digestion… un petit filet de bave s’échappe de sa bouche tremblotante et fatiguée. Je jette un deuxième coup d’œil… Il ronfle, mais pas d’inquiétude son dentier est bien en place.

La comédienne est habile, la scénographie opère une belle trouée dans le texte. Qu’est-ce qui cloche alors ? Un sujet poussiéreux et désuet, qui ne fait plus tellement écho aujourd’hui ? Dommage, ces amours interdites d’une soubrette n’ont pas grand-chose à voir avec l’affaire Strauss Kahn. Mais possible que "Madame Figaro" en soit très émue. Elle se souviendra peut-être des histoires de la bonne avec son mari. Mouais… À part cela ?

Un constat simple : "les jeunes ne vont plus au théâtre". À part des "zi va" et jouer à la "play station", ils ne s’intéressent à plus rien. Vraiment, à qui la faute ? Pas à Vilar en tout cas !
Sheila Louinet

Les Prix SACD à Cannes : Prix du scénario, Quinzaine des réalisateurs et Semaine de la critique  24/05/2011

Chaque année, la SACD, partenaire fidèle du Festival de Cannes, soutient toutes les sélections en décernant des Prix pour récompenser les auteurs de films souvent singuliers qui font émerger de nouvelles écritures et des cinématographies prometteuses.

Prix du scénario de la compétition officielle au Festival de Cannes
Ce prix, créé à l’initiative de la SACD en 1994, a été remis le 22 mai lors de la cérémonie de clôture du Festival.
Le jury présidé par Robert De Niro a récompensé le film Footnote du réalisateur scénariste israélien Joseph Cedar.
Les précédents lauréats SACD du Prix du scénario du Festival de Cannes sont : Michel Blanc, Jacques Audiard, James Schamus, Hal Hartley, Youri Arabov, James Flamberg et John C.Ricards, Danis Tanovic, Paul Laverty, Denys Arcand, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Guillermo Arriaga, Pedro Almodovar, Fatih Akin, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Lou Ye et en 2010 Lee Chang-Dong pour le film Poetry.

Prix SACD Quinzaine des Réalisateurs 2011
Décerné à Bouli Lanners pour Les Géants, réalisation Bouli Lanners et scénario Elise Ancion et Bouli Lanners. Ce prix, d’un montant de 4 000 euros, récompense l’auteur d’un long métrage francophone.

Le jury SACD est heureux de récompenser un réalisateur dont elle soutient et accompagne depuis longtemps le travail. Les Géants de Bouli Lanners a su toucher le jury par sa cocasserie tendre et mélancolique déjà présente dans son précédent film Eldorado. L’interprétation forte des trois personnages interprétés par Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen et Paul Bartel montre des enfants plongés dans des problématiques d’adulte qui font écho à un certain état du monde. L’utilisation du cinémascope accentue cet effet en confrontant aux grands espaces de Wallonie un récit de l’intime.

Séance de rattrapage :
Vendredi 3 juin à 17 h, Forum des images. www.forumdesimages.fr

Prix SACD Semaine de la Critique 2011
Attribué à Take Shelter de l’américain Jeff Nichols (Scénario et réalisation). Ce prix d’un montant de 4 000 euros récompense un auteur d’un premier ou second long métrage.
"Take Shelter est un film qui aborde avec une rare acuité un sujet très fort et qui tient toutes les promesses de Shotgun Stories, le précédent Jeff Nichols. Filmage, interprétation, scénario, sens du cadre, de l’angoisse latente, de la nature si spectaculaire, si troublante, tout nous menace dans ce film magistral." Bertrand Tavernier.

Séance de rattrapage :
Dimanche 5 juin à 19 h 30, salle George Franju, Cinémathèque française. www.cinematheque.fr

Les commissions d’attribution des Prix SACD étaient composées des auteurs membres de la commission cinéma :
Bertrand Tavernier (président), Gérard Krawczyk, Laurent Heynemann (président de la SACD), Christine Laurent et Benjamin Legrand (délégué à l’animation) et André Buyters (président de la SACD Belgique).
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

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C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

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