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Billet n°3 : La maladie de l'art  22/05/2011

[…] « N’entendez-vous pas, critiques indifférents, l’artiste vous dire : "Voici mon œuvre, je l’ai arrachée de ma cervelle ; il y a là-dedans un peu de ma chair, un peu de mon sang, un peu de mon âme. j’y ai mis tout ce qu’il y a en moi d’effort noble et de conscience d’artiste. Durant les nuits silencieuses, j’ai travaillé, j’ai pensé, j’ai douté. Je pourrais retrouver, en cette scène, la trace des visions hallucinantes qui sont venues hanter mon cerveau et tourbillonner devant mes yeux éblouis par le rêve: je pourrais retrouver les heures d’enthousiasme fou où je me suis cru Dieu, et les heures de découragement stérile où j’ai voulu jeter au feu et disperser au vent l’œuvre commerciale. Elle renferme une parcelle de mes joies, de mes espérances, de mes souffrances aussi ; elle cache, comme l’alcôve, les amours fécondes, la pudeur de sa génération, le mystère de sa paternité. Et bien, tout cela, je vous le donne. Bonne ou mauvaise, laide ou belle, chétive ou rose de vie, c’est moi qui l’ai créée cette œuvre, c’est mon enfant. prenez-là, pensez à ce qu’elle a coûté, et ne la brisez pas comme un enfant capricieux son joujou."

Mais, pour agir ainsi, il faut aimer l’art jusque dans ses faiblesses et ses égarements. Il faut avoir pour lui, non pas la curiosité qu’on a pour le plaisir qui passe et ne laisse rien que le dégoût, mais le respect et l’adoration qu’on a pour ce qu’il y a de plus beau dans l’homme et de divin dans la vie. Il faut, comme le disait un grand peintre, avoir "la maladie" de l’art.

Hélas, c’est une maladie qui s’en va et dont on ne meurt plus car notre siècle possède un calmant qui l’engourdit : l’indifférence ; et une panacée qui la guérit : l’argent. Et l’art dramatique, tombé plus bas et plus vite que les autres aux mains des empiriques et des marchands n’a que la critique aveugle et vendue qu’elle mérite.

La critique, dans la déroute universelle où sont emportées les littératures, me fait l’effet d’un général qui, dans une bataille, voyant ses soldats fuir et jeter les armes, crierait : "Bravo".

Octave Mirbeau, extrait d’un article (Auteurs et critiques) paru dans Le Gaulois, le 9 février 1885.
Octave Mirbeau

Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs, lauréat 2011 : "Les Géants" de Bouli Lanners  21/05/2011

Le jury du Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs rassemblé autour de Bertrand Tavernier, président de la commission cinéma de la SACD, de Christine Laurent, Laurent Heynemann, Gérard Krawczyk et Benjamin Legrand, cinéastes membres de la commission, et d’André Buytaers, président de la SACD Belgique, récompense chaque année, un long métrage francophone parmi les films sélectionnés par la Quinzaine en lui remettant un prix d’un montant de 4 000 euros.

En étant partenaire de la Quinzaine des Réalisateurs, la SACD se fixe pour objectif chaque année de mettre en lumière le rôle essentiel des auteurs dans la création de films et de les accompagner dans leur parcours cinématographique en les récompensant grâce à son action culturelle financée par la copie privée.

C’est pour répondre à cette ambition que, le 20 mai lors de la cérémonie de clôture de la Quinzaine des Réalisateurs, le jury représenté par Gérard Krawczyk et André Buytaers a remis son Prix SACD au film belge Les Géants de Bouli Lanners, dont il est le réalisateur et le co-scénariste avec Elise Ancion.

Né en Belgique en 1965, formé à l’École des Beaux-arts de Liège, Bouli Lanners est révélé en tant que comédien dans l’émission Les Snuls diffusée sur Canal+ Belgique. Il entame une carrière d’acteur au cinéma dans le film de Jaco Van Dormael Toto le héros (1990) et enchaîne les rôles chez Benoît Mariage, Jean-Pierre Jeunet ou encore avec le duo Kervern et Delepine. En 2005, son premier long métrage, Ultranova est primé au Festival de Berlin, son second, Eldorado est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2008 où il récolte trois prix. En 2009, il reçoit le Prix SACD Belgique pour son cinéma drôle, émouvant et poétique.

Le jury SACD est heureux de récompenser un réalisateur dont elle soutient et accompagne depuis longtemps le travail. Les Géants de Bouli Lanners a su toucher le jury par sa cocasserie tendre et mélancolique déjà présente dans son précédent film Eldorado. L’interprétation forte des trois personnages interprétés par Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen et Paul Bartel montre des enfants plongés dans des problématiques d’adulte qui font écho à un certain état du monde. L’utilisation du cinémascope accentue cet effet en confrontant aux grands espaces de Wallonie un récit de l’intime.

"Bouli Lanners décrit le monde du mal, de la déchéance morale, de l’humiliation (quelle galerie de personnages) sans jamais être moralisateur ni condescendant. Ce monde nous fout la trouille, point barre. On reste cloué, bouleversé, admiratif." Bertrand Tavernier

>> Tout savoir sur la SACD au festival de Cannes 2011 :
www.quinzaine-realisateurs.com / www.sacd.fr

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La Rédaction

Pierre Santini démissionne du théâtre Mouffetard  20/05/2011

Le comédien et metteur en scène Pierre Santini a pris la décision de donner sa démission du Théâtre Mouffetard qu’il dirigeait depuis 2003. La décision ne semble pas avoir été simple à prendre. Il s’en explique longuement dans l’édito publié pour la programmation de la Saison 2011-2012.

"Toutes ces propositions, autour desquelles se fidélise chaque année un nombre plus important de spectateurs et d’amis du spectacle vivant, tendent à faire de notre théâtre un lieu culturel vivant, accessible, chaleureux et varié. Tout cela est rendu possible parce que la Ville de Paris, propriétaire des lieux, octroie à notre association Paris Mouff’Théâtre une subvention de fonctionnement qui nous permet d’accueillir, dans de bonnes conditions professionnelles, les artistes et les compagnies que nous avons programmés.
À cette subvention viennent s’ajouter les recettes que nous apportent chaque jour tous ceux qui, heureusement nombreux, viennent voir nos spectacles. Cette ressource supplémentaire et fondamentale passe essentiellement en dépenses de communication, ce qui nous permet de faire connaître en permanence au public parisien et francilien l’actualité de notre programmation.
En dehors de cela, nous ne disposons d’aucun moyen de création ou de production, que, malgré mes demandes répétées et toutes les suggestions que j’ai pu faire à la Ville, il ne m’a pas été possible d’obtenir. Nous restons donc, comme depuis huit ans que je dirige ce théâtre, un lieu de programmation et d’accueil dont la convention d’occupation des lieux est renouvelée chaque année pour un an, ce qui n’est pas, avouons-le, très incitatif pour d’autres tutelles ou producteurs qui voudraient accompagner une éventuelle démarche de création."


Pierre Santini fera ses adieux au public du Mouffetard de novembre 2011 à janvier 2012 en jouant "Les émigrés" de Slawomir Mrozek, avec Joël Cantona, dans une mise en scène de Gérard Gelas.

Le Théâtre perd là un grand directeur. Disons surtout que cette démission n’augure rien de bon et souligne le maigre soutien apporté par l’État à la création. Une preuve supplémentaire que le spectacle vivant va mal.

Nous aurons très bientôt rendez-vous avec Monsieur Santini pour une interview que nous nous ferons un plaisir de vous faire écouter.

www.theatremouffetard.com/

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La Rédaction

Vendu ! Un lieu historique du monde du théâtre disparaît…  18/05/2011

Ils sont déjà près de 3 000 à avoir signé la pétition lancée par l’Adami pour protester contre la vente du 21 rue Blanche, dont l’École du même nom a formé des générations d’artistes (acteurs, chanteurs, danseurs, décorateurs, techniciens, costumiers, etc.). La Mairie de Paris, propriétaire du lieu, vient de le brader à un marchand de biens ! C’est un pan entier de la mémoire du spectacle qui est englouti sous des considérations mercantiles.

Le scandale est d’autant plus grand que l’Adami a été en discussion pendant cinq longues années avec la ville de Paris pour y installer “La Maison de l’artiste”, discussion qui est restée lettre morte. Ce projet d’utilité sociale répond à l’urgence de créer un lieu dédié aux artistes-interprètes, lieu d’accueil, de ressources et de services.

Face à un tel arbitraire, l’Adami a demandé à l’ensemble des artistes et toute la filière de s’associer à sa protestation.

Les premiers signataires sont :
Catherine Arditi, Chantal Akerman, Sophie Artur, Serge Avedikian, Marie-Paule Belle, Pierre Bellemare, Jean-Paul Belmondo, Dominique Blanc, Guy Bedos, Jean Benguigui, Jackie Berroyer, Arnaud Binard, Christine Boisson, Jacques Bonnaffé, Jean-Pierre Bouvier, Grace de Capitani, Eric Caravaca, François Caron, Fabrice Cazeneuve, Marie-Anne Chazel, Nicole Croisille, Philippe Chevalier, Christiane Cohendy, Mylène Demongeot, Frédéric Diefenthal, Lola Doillon, Philippe Dormoy, François Dunoyer, Jean-Claude Dreyfus, Simon Eine, Françoise Fabian, Andréa Ferréol, Patrice Fontanarosa, Thierry Frémont, Jean-François Garreaud, François-Eric Gendron, Nicolas Gob, Frédéric Gorny, Daniel Guichard, Henri Guybet, Victor Haim, Gwendoline Hamon, Thierry Hancisse, Clotilde Hesme, Michel Jonasz, Sam Karmann, Laure Killing, Samuel Le Bihan, Benoit Magimel, Christophe Malavoy, Jacques Martial, Renaud Marx, Mimie Mathy, Smail Mekki, Eric Metayer, Stéphane Metzger, Jean-Pierre Michaël, Jean-Jacques Moreau, François Morel, Philippe Morier-Genoud, Sophie Mounicot, Claire Nadeau, Chantal Neuwirth, Philippe Ogouz, Jean-Claude Penchenat, Mireille Perrier, Laurent Petitgirard, Julie Pietri, Patrick Préjean, Bruno Putzulu, Hugues Quester, Pierre-Loup Rajot, Christian Rauth, Delphine Rich, Gérard Rinaldi, Maurice Risch, Anne Roumanoff , Ludivine Sagnier, Michel Sardou, Kristin Scott-Thomas, Delphine Serina, Henry-Jean Servat, Olivier Sitruk, Jacques Spiesser, Samuel Theis, Philippe Torreton, Renaud Verley, Michel Vuillermoz, Jean-Marie Winling…

Pour nous rejoindre envoyez un mail à petition.adami@adami.fr

La Revue du Spectacle s'associe à la protestation de l'Adami et est signataire de la pétition.

Adami : Société civile pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes. www.adami.fr

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La Rédaction

6e Prix France Musique - Sacem de la musique de film  16/05/2011

Dans le domaine du cinéma, France Musique et la Sacem partagent la même passion pour la création musicale en remettant chaque année depuis 2006 le Prix France Musique/Sacem de la musique de film.

Décerné à un compositeur, ce prix récompense une œuvre sélectionnée parmi des films européens sortis en 2010, toutes esthétiques confondues. Le lauréat reçoit une commande de Radio France créée et interprétée l’année suivante par l’une des formations musicales de Radio France.

Ainsi, lors de la remise, en septembre 2011, du prix au lauréat de la 6e édition du Prix France Musique - Sacem de la musique de film, l’Orchestre Philharmonique de Radio France interprètera "Rondeau à l’Aquila" - œuvre originale de Carlo Crivelli, lauréat 2010 pour la musique du film Vincere de Marco Bellocchio - dans le cadre d’une programmation d’exception autour de la musique de film.

Sélection 2011
● Cyrille Aufort pour Splice de Vincenzo Natali.
● Karol Beffa pour Le fil de Mehdi Ben Attia.
● Marco Betta pour Voyage Secret de Roberto Andò.
● Magnus Börjeson & Fred Avril pour Sound of noise de Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson.
● Edith Canat de Chizy pour Pas à Pas de Bianca Li.
● Bruno Coulais pour Au fond des bois de Benoit Jacquot.
● Alexandre Desplat pour The Ghost Writer de Roman Polanski.
● André Dziezuk pour Illégal de Olivier Masset-Depasse.
● Bruno Fontaine pour Cavaliers seuls de Delphine Gleize.
● Evgueni Galperine pour L'homme qui voulait vivre sa vie d'Eric Lartiguau.
● Marc Marder pour La dame de trèfle de Jérôme Bonnell.
● Sarah Murcia pour L'enfance du mal d'Olivier Coussemacq.
● Max Richter pour Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenner.
● Benedikt Schiefer pour Sous toi, la ville de Christoph Hochhaüsler.

Composition du Jury 2011
Jean-Michel Bernard - Compositeur ;
Mitsou Carré - Directrice adjointe de France Musique chargée de l’antenne ;
Eric Demarsan - Compositeur ;
Aline Jelen - Chargée de l'audiovisuel musical à la division culturelle de la Sacem ;
Thierry Jousse - Cinéaste - Critique - Producteur à France Musique ;
Jean-Pierre Le Pavec - Directeur de la Musique à Radio France ;
Bruno Letort - Compositeur - Producteur à France Musique ;
Olivier Morel-Maroger - Directeur délégué de France Musique.

Sites France Musique et la Sacem.

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La Rédaction

Signature de l'accord cadre sur le financement de la numérisation des œuvres cinématographiques : un accord historique et inédit  15/05/2011

La SACD se réjouit de la signature ce jour à Cannes de l’accord cadre sur le financement de la numérisation des œuvres cinématographiques en présence de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, d’Éric Besson, Ministre de l’Économie numérique et René Ricol, Commissaire général à l’investissement.

Elle souligne la portée historique et inédite de cet accord qui a réuni autour d’une démarche de soutien au patrimoine cinématographique français les grands détenteurs de catalogues (Gaumont, Pathé, StudioCanal, SNC, TF1, Europacorp et Studio 37) la Cinémathèque Française et la SACD. Affichant un objectif ambitieux, la SACD espère que cet accord permettra de soutenir financièrement la restauration et la numérisation de près de 2 500 films de long métrage grâce à l’utilisation des fonds du Grand Emprunt.

La SACD, qui a donné l’impulsion à cette initiative commune, se félicite de l’engagement de tous les partenaires de cet accord, et en particulier celui des grands catalogues qui ont rejoint avec spontanéité et détermination une démarche conforme à l’intérêt général et qui sera utile à la mise en valeur du patrimoine cinématographique français. Appuyé par la SACD et les grandes sociétés du secteur, cet accord cadre a été négocié dans des termes qui permettent également aux détenteurs de catalogue de taille plus modestes de bénéficier pleinement de ce plan.

Elle remercie également les pouvoirs publics qui ont inscrit la préservation des œuvres cinématographiques françaises dans les priorités stratégiques du Grand Emprunt et qui développeront, via le CNC, une politique spécifique et complémentaire de numérisation des films muets et des courts-métrage. Cet engagement supplémentaire du CNC contribuera à ce qu’aucune œuvre cinématographique de notre patrimoine ne soit ni oubliée ni exclue.

Ce plan majeur de restauration, de conservation et de numérisation contribuera enfin à élargir l’offre de cinéma en vidéo à la demande et à compléter l’action positive de la HADOPI en enrichissant l’offre légale en ligne.

S’inscrivant dans le sillage de ce plan de numérisation d’œuvres cinématographiques, TF1 vision et Canal Play ont manifesté leur intérêt et leur intention de lancer une offre en vidéo à la demande consacrée aux films de patrimoine. Cela constitue à cet égard une nouvelle encourageante et positive qui devrait permettre d’assurer l’exploitation des films numérisés grâce au Grand Emprunt et de renforcer l’exposition du patrimoine cinématographique, souvent insuffisamment éditorialisé sur les plateformes de vidéo à la demande.

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La Rédaction

La Sacem au Festival de Cannes  12/05/2011

Le Festival International du film à Cannes est un moment privilégié pour les compositeurs de musique de film. Dans le cadre de son action culturelle, la Sacem s'engage encore, cette année à Cannes, pour la valorisation de la musique pour l’image.

>> Accompagnement des compositeurs de musique de films
La Sacem accueille les compositeurs sélectionnés par le Festival de Cannes, la Quinzaine des Réalisateurs, la Semaine de la Critique et l'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion).
● À Cannes cette année : Armand Amar, Alex Beaupain, Benjamin Biolay et Marc Chouarain, Ludovic Bource, Bertrand Burgalat, Alexandre Desplat, Khaled Mouzanar, Olivier Samouillan, etc.

>> Rencontres entre compositeurs et filière cinématographique
Pendant toute la durée du festival, la Sacem investit le tout nouveau Pavillon de la Musique et invite chaque jour des compositeurs, en partenariat avec cinézik.fr (site d'information dédié à la musique de film) et l’UCMF (Union des Compositeurs de Musiques de Films).
● Les compositeurs invités par la Sacem sont associés à différentes rencontres : au Pavillon de la Musique (Pantiero) et dans le cadre de partenariats avec la SRF, la Quinzaine des Réalisateurs et la Semaine de la Critique.
Pour suivre l'actualité du Pavillon de la Musique sur Facebook et Twitter :
facebook et twitter

>> Aide à la création de musique originale de court métrage
La Sacem soutient la production pour la création de musique originale des courts métrages Talents Cannes Adami : 6 courts-métrages - 6 réalisateurs - 18 acteurs - 7 compositeurs (Laurent Aknin, Vincent Courtois, Julien Gester, Olivier Gonord, Arnaud Jacquin, Nawel Ben Kraiem, Camille Rocailleux).
● Ces derniers sont accrédités au festival grâce au soutien de la Sacem. Ils auront ainsi la possibilité d’assister à la présentation des courts métrages Talents Cannes 2011, le 16 mai à 15h (Salle Bunuel, Palais des festivals) et seront associés à l’ensemble des rendez-vous professionnels autour de cette opération.

>> Prix France Musique-Sacem de la musique de film
Présentation du prix France Musique - Sacem et annonce de la sélection 2011 sur le Pavillon de la Musique, le 16 mai à 11 h 30.
● Le prix sera décerné en septembre 2011, lors d’un concert où sera interprétée la création du compositeur lauréat 2010, Carlo Crivelli (pour le film Vincere, de Marco Bellocchio).

>> Présentation du court-métrage "Odeon dancing"
Valorisation d’un court métrage soutenu par la Sacem lors des projections proposées par l’ACID :
Odeon dancing, de Kathy Sebbah – musique originale : Olivier Samouillan.
● Projection le samedi 14 mai à 11 h au Studio 13, et à 20 h aux Arcades, en présence du compositeur.
La Rédaction

La SACD au 64e Festival de Cannes - 11 au 22 mai 2011  11/05/2011

Partenaire fidèle du Festival de Cannes, la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques représente tous les auteurs, scénaristes et réalisateurs, et fait la promotion de toutes les écritures de cinéma, en soutenant notamment le Prix du scénario, qu’elle a initié en 1994 et qui est remis le 22 mai lors de la cérémonie de clôture du Festival.

Le rendez-vous quotidien des auteurs
La SACD a su créer, avec Le Pavillon des Auteurs situé à la Pantièro , un lieu incontournable où les auteurs, les professionnels et les responsables Cinéma des chaînes de télévision peuvent se rencontrer, échanger et débattre des enjeux qui animent le monde de la création cinématographique.

Tous les jours à 11 h, elle reçoit les auteurs autour d’une discussion animée par Pascal Rogard sur les thématiques qui les concernent. Cette année, les rendez-vous des auteurs-SACD recevront :

● Jeudi 12 mai : Amélie Chatellier, responsable de la Diffusion , Agence du court-métrage.
● Vendredi 13 mai : Guillaume Blanchot, directeur du Multimédia et des industries techniques, CNC.
● Samedi 14 mai : Jérôme Dechesne, directeur de l’Audiovisuel présentera l’étude de la SACD sur les contrats d’auteurs dans les longs métrages.
● Lundi 16 mai : Grégory Faes, directeur général de Rhône-Alpes Cinéma.
● Mardi 17 mai : Manuel Alduy, directeur Cinéma, Groupe Canal +.
● Mercredi 18 mai : Valérie Boyer, directrice générale, France 2 Cinéma.
● Jeudi 19 mai : Caroline Champetier, présidente de l’AFC, Gérard Krawczyk, réalisateur, Laurent Hébert, délégué général de la CST débattront du respect de l’œuvre cinématographique à l’ère de la diffusion en numérique.

Le débat SACD sur le patio Canal + le samedi 14 mai à 15 h 30 :
"Nouveau paysage audiovisuel français : quelles conséquences pour le cinéma ?".
Cette rencontre sera introduite par Bertrand Meheut, président du Groupe Canal+, et animée par Pascal Rogard, directeur général de la SACD , en présence de Rodolphe Belmer, directeur général de Canal +, Dominique Delport, directeur général d’Havas Media France, Serge Lagauche, sénateur du Val-de-Marne, vice-président de la Commission de la Culture , Jean-Pierre Leleux, sénateur des Alpes-Maritimes, Radu Mihaileanu, réalisateur, président de l’ARP et Nicolas Seydoux, président de Gaumont.

La SACD partenaire de toutes les sélections
Soutenir à Cannes les différentes sélections, mettre en lumière le rôle essentiel des auteurs dans la création de films en les récompensant, sont les objectifs que se fixe chaque année la SACD , grâce à son action culturelle financée par la copie privée. Elle est donc présente tout au long du Festival à :
● La Quinzaine des Réalisateurs : remise d’un prix à un long métrage francophone.
● La Semaine Internationale de la Critique : remise d’un prix à un long-métrage en compétition.
● La programmation de l’ACID et participe à organiser des rencontres autour de l’exposition photos "Visages des scénaristes" de la Guilde française des scénaristes.

Les coordonnées de la SACD à Cannes :
Le Pavillon des Auteurs/La Pantièro, Pavillon 202. Tél. : 06 79 64 29 76.
La Rédaction

Appel à artistes pour le 1er Festival Off de Radio France Montpellier du 11 au 31 juillet 2011  11/05/2011

S’inspirant du modèle du "Off" d'Avignon la 1ère édition de Montpellier Temps Chante, festival Off de Radio France Montpellier est consacré à toutes les chansons. La vingtaine de lieux partenaires du Off, associatifs et privés qui animent au quotidien la vie culturelle de Montpellier, appellent les artistes (chanteurs émergents, confirmés et de talent) à proposer leur spectacle afin d'enrichir la programmation de cette 1ere édition.

Ces lieux* participant activement à la vitalité de la culture à Montpellier vont accueillir pendant 21 jours des chanteurs et leurs formations. Convaincus par le concept du festival, ces salles privées, municipales et cafés musicaux ouvriront exceptionnellement leurs portes en juillet pour accueillir les concerts. Rock, nouvelle scène, jazz, chanson française, classique, etc., tous les styles de chansons sont attendus pour plusieurs concerts par jour.

Pour visiter les lieux, découvrir leur ligne artistique, prendre contact, le Off donne rendez-vous aux artistes sur son site internet www.Montpellier-Temps-Chante.fr

La vocation du Festival Montpellier Temps Chante est d’offrir un tremplin aux artistes de la chanson, et favoriser ainsi leur parcours dans un milieu professionnel parfois difficile :
● Les tarifs de location des salles sont adaptés.
● De nombreux organisateurs, programmateurs, directeurs de salles, de toute la France, sont dès à présent contactés pour participer, découvrir de nouveaux talents et bâtir leurs futures programmations. Ces derniers bénéficieront d’ailleurs d’un accueil privilégié.
● Les prestations des artistes seront aussi filmées et diffusées sur le web pour en assurer la promotion… Show cases, conférences, Web TV enrichiront l’animation pour le public estivalier et de la région.
Débats, spectacle dans les rues, web TV, show cases…les animations dans la ville lors de Montpellier Temps Chante sont en cours de finalisation pour que ce 1er OFF soit la fête de toutes les chansons pendant trois semaines.

*L’Antirouille, Verchant, La Maison des Chœurs, Secret Place, le Baloard, Théâtre Pierre Tabard, La Jetée, Secret Place, La Cicrane, Théâtre Rondelet, La Chocolaterie, Trinquefougasse, La Pleine lune, Le Dôme, Théâtre la Plume, Apollo Jazz Café, Pétraque, etc.

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La Rédaction

Job So Music : 2 équipes de jeunes reporters musicaux sur la route des festivals de l’été  10/05/2011

Le Job So Music... De quoi s'agit-il ? Dans le cadre du partenariat qui les lie depuis trois ans et à l’occasion du lancement de la nouvelle carte bancaire So Music, Société Générale et Universal Music France relancent cet été le Job So Music : deux équipes de 4 reporters musicaux sur la route des festivals de l’été !

Leur mission : suivre en équipe quelques uns des plus prestigieux festivals français et européens tels que "Rock en Seine" à Paris, le "Sziget" à Budapest ou encore les "Déferlantes" d’Argelès-sur-Mer et partager leurs impressions sur le blog dédié So Music, les réseaux sociaux et les médias. Pendant leur tournée, ils seront encadrés par un journaliste référent et totalement pris en charge (hébergement, restauration…).

Le Job So Music, c’est un véritable job qui va permettre aux jeunes reporters d’être rémunérés, tout en conjuguant accompagnement professionnel au métier de journaliste-reporter et passion de la musique.

En effet, les reporters bénéficieront d’une formation de 3 jours orchestrés par une équipe dédiée : Thomas Caussé de Virgin Radio, Nicolas Pellet & David Assogba d’Universal Music France, Thomas Leroy de Off TV. Chaque membre de l’équipe partagera avec les jeunes candidats toute son expérience et son savoir faire dans les domaines suivants : journalisme, technique audiovisuelle et direction artistique.

Qui peut postuler ?
Tout le monde peut dès 16 ans tenter sa chance et devenir l’un des Reporters So Music. Aucune expérience professionnelle et aucun diplôme ne sont exigés. L’essentiel : être motivé et passionné de musique.
Reporter So Music : le bon plan pour un job d’été en 2011!

Quand ?

Les candidatures sont ouvertes dès le 15 mai pour 2 sessions de recrutement :
● Du 15 mai au 6 juin, pour faire partie de l’équipe de juillet.
● Du 15 mai au 30 juin, pour faire partie de l’équipe d’août.

Comment postuler ?
Les candidats doivent s’inscrire en ligne sur le site www.somusic.fr.
Ils remplissent un dossier de candidature comprenant un CV sous la forme d’un questionnaire et une playlist avec leurs artistes préférés. Les candidats pré sélectionnés viendront ensuite rencontrer le jury en entretien à Marseille et à Paris. Ils participeront à un concert test à la suite duquel ils écriront un article en équipe. Ce dernier exercice permettra d’évaluer leurs talents et de sélectionner la future équipe de reporters So Music.

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La Rédaction

Présentation de deux études consacrées aux auteurs de la SACD de 1997 à 2008 : mieux comprendre le métier d’auteur  05/05/2011

À l’occasion de la rencontre presse organisée ce jour à la SACD , Laurent Heynemann, président de la SACD et Pascal Rogard, directeur général, ont rendu public en présence des représentants du Ministère de la Culture et de la Communication , Georges-François Hirsch, directeur général de la création artistique (DGCA) et Philippe Chantepie, chef du Département des Études, de la Prospective et des Statistiques (DEPS), deux études initiées par le Ministère de la Culture et de la Communication et la SACD.

Avec plus de 50 000 membres, le rôle de la SACD est d’être au service de tous les auteurs, de toutes les écritures et de toutes les disciplines du spectacle vivant et de l’audiovisuel.
Avec le Ministère de la Culture et de la Communication , la SACD souhaitait décrypter et comprendre l’évolution des profils, des carrières, des répartitions de droits de ses auteurs membres sur plus de dix ans et a donc engagé deux études :
- "Une diversité de carrières d’auteur de l’audiovisuel et du spectacle vivant. Les auteurs de la SACD de 1997 à 2008" réalisée par Marie Gouyon, chargée d’analyse au DEPS.
- "Écrire pour le théâtre", étude menée par Antoine Doré, chercheur à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS).

Ces travaux soulignent chacun à leur manière d’une part la difficulté de construire une carrière d’auteur en France, même si le modèle français reste plus protecteur pour les auteurs que chez nos voisins européens, et d’autre part les inégalités entre les auteurs : entre les hommes et les femmes, géographiquement, au sein d’un même répertoire et entre le spectacle vivant et l’audiovisuel. Concernant la rémunération des auteurs, leurs revenus sont très disparates et une minorité d’auteurs concentre l’essentiel des droits répartis. Par ailleurs, les deux études constatent que la population des auteurs est majoritairement parisienne, âgée et masculine, malgré une féminisation croissante et qu’elle travaille assez largement pour l’audiovisuel.

La SACD souhaite que les éléments mis en lumière par ces deux études - qui illustrent la fragilité et, même pour certains, la précarité des parcours des auteurs - servent de points d’appui pour faire évoluer les conditions de travail et de rémunération des auteurs. Dans cette perspective, elle encourage les pouvoirs publics à se saisir des données de ces études pour construire, au-delà de la politique de la création, une politique des créateurs, ce que la création d’un observatoire essentiellement consacré à l’étude du spectacle vivant pourrait contribuer à bâtir.

Les deux études complètes sur le site de la SACD
La Rédaction

Nomination d’Olivier Atlan à la direction de la Maison de la Culture de Bourges, scène nationale  05/05/2011

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et Serge Lepeltier, maire de Bourges, en accord avec le conseil régional du Centre et le conseil général du Cher, ont donné leur agrément à la proposition unanime de nommer Olivier Atlan à la direction de la Maison de la Culture de Bourges, à l’issue du jury qui s’est tenu le 30 avril 2011.

Architecte et musicien de formation, Olivier Atlan a occupé des postes clés dans les équipes de direction des scènes nationales de Tarbes, Chambéry et Quimper, mais aussi auprès d’artistes, comme au centre dramatique national de Béthune dont il est, pour quelques semaines encore, le directeur adjoint.

Pour Bourges, son projet résolument pluridisciplinaire entend faire une place importante à la musique et à la danse, développer des séries de représentations en particulier pour le théâtre, accroître le rayonnement territorial de la scène nationale en s’appuyant notamment sur une association privilégiée avec les artistes Philippe Jamet et Frédéric Constant, multiplier les partenariats artistiques à l’échelle régionale, nationale et européenne, renouveler et élargir le public de la Maison de la Culture en allant à sa rencontre à l’occasion de deux saisons hors les murs.

Avec le grand chantier de rénovation architecturale qui s’ouvre pour cette maison emblématique de la décentralisation culturelle, c’est tout son sens et son projet qui se trouvent ainsi remis en perspective.

NDLR : Rappelons que la MCB fut l'une des premières Maisons de la Culture voulues par André Malraux. Elle sera inaugurée le 12 octobre 1963 en présence d'Émile Biasani alors directeur du théâtre. La Maison de la Culture de Bourges fera l'objet de deux autres inaugurations : le 18 avril 1964 avec André Malraux et l'année suivante en la présence du Général de Gaulle qui déclarera : "la culture, dans notre monde moderne, ce n'est pas seulement un refuge et une consolation au milieu d'un temps qui est essentiellement mécanique, matérialiste et précipité. C'est aussi la condition de notre civilisation, parce que si moderne qu'elle puisse être, c'est toujours l'esprit qui la commandera".

La capacité de la Grande salle est de 916 places maximum mais elle comporte deux autres configurations : 450 places et : 650 places. Le Petit théâtre comprend environ 350 places. Quant à la salle de cinéma, elle comporte une bonne centaine de sièges.

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La Rédaction

Emmanuel Dermarcy-Mota... Directeur du Festival d'automne  04/05/2011

Le Conseil d'administration du Festival d'automne s'est réuni mercredi 4 mai sous la présidence de Pierre Richard et a nommé à l’unanimité, sur proposition de la Ville de Paris et du ministère de la Culture et de la Communication, Emmanuel Dermarcy-Mota Directeur du Festival.

La Ville de Paris et le ministère de la Culture et de la Communication tiennent à saluer le travail mené par Marie Collin et Joséphine Markovits, qui ont assuré la direction par intérim depuis la disparition brutale en octobre 2009 d'Alain Crombecque, et à rendre hommage à cet homme de si grand talent, qui dirigeait le Festival depuis 1993.

Né en 1970, Emmanuel Demarcy-Mota dirige le Théâtre de la Ville depuis 2008, après avoir dirigé la Comédie de Reims pendant 8 ans. Emmanuel Demarcy-Mota a fait de l'ouverture aux nouveaux publics, aux nouvelles esthétiques et à de nouveaux partenariats locaux, européens et internationaux, sa priorité.

Son expérience à Reims comme au Théâtre de la Ville sera sans aucun doute un atout formidable au service du Festival d'automne, qui pourra développer sa mission de découverte de spectacles, concerts et expositions en partenariat avec les institutions françaises et internationales. Guidé par l'exigence artistique, le souci du renouvellement des publics et l’ouverture à de nouveaux partenariats, son projet s'attachera à capter les mutations artistiques de notre époque, à faire découvrir de nouvelles formes de création et à renforcer le rayonnement national et international du festival. Il conservera ses fonctions au Théâtre de la Ville.

www.festival-automne.com

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La Rédaction

Le Recycling Party Tour sur les routes de France pour une Tournée 100 % électrique  02/05/2011

Rendez-vous à Paris le 3 mai 2011 à 20 h 30 à l’Alhambra pour le lancement de la tournée musicale et "écolo" incontournable de l’année.

Le Recycling Party Tour suscite depuis 3 ans l’engouement du public grâce à son concept fort et décalé : scène musicale exceptionnelle, entrée gratuite pour tous ceux qui amènent un appareil électrique ou électronique usagé à recycler.
Pour cette 3e édition ERP France (European Recycling Platfom) rallonge sa tournée avec 10 dates à travers la France du 3 au 28 mai 2011 et fera escale dans 10 villes : Paris, Grenoble, Lyon, Limoges, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes, Amiens et Lille.
De nombreux artistes se succèderont sur scène pour offrir aux spectateurs un live unique.
À l’affiche de la soirée parisienne : Nneka, The Enjoys et Damien Vanni.

Nous avons collecté en France près de 7 kg de DEEE (Déchet d’Equipement Electrique et Electronique) par habitant en 2010, c’est une forte progression, mais il faut faire mieux. L’objectif est d’atteindre 10 kg en 2014, et pour cela tout le monde doit s’impliquer. La Recycling Party nous permet d’informer les jeunes adultes et de les inciter à l’action immédiate. L’idée est simple : apportez un vieil appareil et assistez gratuitement au concert. La Recycling Party 2010 a été un grand succès et a prouvé que la musique était le meilleur vecteur pour sensibiliser les moins de 30 ans à la problématique du recyclage des objets électriques et électroniques.
Christophe Pautrat, Président d’ERP France.

Toutes les infos sur : buzzmyband.com
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La Rédaction

Billet n°2 : C’est grave Docteur ?  29/04/2011

Ce matin, je me suis réveillée avec les oreilles bourdonnantes, le cerveau mâché par une horrible migraine et la bouche pâteuse. J’ai donc appelé mon médecin pour qu’il vienne. Il m’a demandé ce que j’avais mangé la veille… Je lui dis une pièce montée par Mesguich, c’est nouveau, cela s’appelle la Fiancée aux yeux bandés. Ah ? me répondit-il, et le morceau n’était-il pas de choix ? Il était épais, lui dis-je. Alors ne cherchez pas, c’est que vous avez attrapé une belle indigestion…

Ce que je me suis abstenue de dire à mon bon docteur, c’est que le "morceau" comme il dit, je me le suis ingurgité jusqu’au bout… pendant trois bonnes heures. J’ai la dent dure, vous savez, mais tout de même. Il a fallu le mâcher longtemps… Et pas moyen. Je l’ai donc avalé, comme ça, d’une traite, pour qu’il passe plus facilement. Pour sûre, si on m’ faisait une radiographie de l’estomac, on y trouverait un amas informe. Du plomb ! J’ vous dis. J’ai eu beau essayé d’ouvrir grand le gosier, rien à faire, il est encore coincé entre le gros intestin et le colon sigmoïde. La descente est longue…

Pourtant, je me suis renseignée sur la recette. C’est celle d’un grand maître, Hélène Cixous. Il paraît, d’après le chef, Daniel Mesguich, que c’est une pièce unique en son genre, une p'tite "merveille", "un chef-d’œuvre" à ce qu’il dit. Moi, j’veux bien croire que mes papilles ne sont pas assez fines, mais j’ai eu beau renifler dans tous les sens. RIEN. Je n’ai RIEN senti. Même pas une toute petite dose d’émotion. Mais ça, il paraît que c’est la cuisine "post new wave" du Conservatoire… En apparence légère et féerique, en réalité plombante et indigeste.

Mais après tout, s’il y en a qui aime… Il paraît que Johann Cunny et Sterenn Guirriec sont les futurs ingrédients phares des pièces françaises. Moi, je dis que c’étaient les morceaux les moins consommables. Impossible de les déglutir correctement. Mais par respect, comme on dit, j’m’éloigne. Car mon médecin m’a parlé de météorisme. Je me dis donc qu’il va y avoir de l’orage…

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Sheila Louinet

L'Adami indignée par la vente de l'École de la rue Blanche  28/04/2011

Vendu !
L’École de la rue Blanche, sise au 21 de la rue du même nom, a formé des générations de femmes et d’hommes du théâtre (acteurs, décorateurs, techniciens, costumiers, etc.). La Mairie de Paris, propriétaire du lieu, vient de le vendre à un marchand de biens ! C’est un pan entier de la mémoire des professionnels du théâtre qui est englouti sous des considérations mercantiles. Scandaleux !

Ce scandale est d’autant plus grand que l’Adami a été en discussion pendant cinq longues années avec la ville de Paris pour y installer "La Maison de l’artiste". Ce projet d’utilité sociale répond à l’urgence de créer un lieu unique comme repère des artistes-interprètes, lieu d’accueil, de ressources et de services.

Ces discussions ont toujours trainé en longueur alors que le bâtiment, laissé à l’abandon, livré aux squatteurs, se détériorait gravement au fil des années. L’Adami n’a pas ménagé ses efforts rencontrant les conseillers à la culture qui se sont succédés auprès du Maire de Paris, ainsi que les directrices des affaires culturelles. Des visites ont eu lieu et, à la demande des services de la ville, l’Adami a financé des études architecturales qui sont toutes restées lettre morte…

Le plus fort c’est que le 10 mars 2009 le conseil de Paris a émis le vœu "Que la Ville de Paris soutienne activement le projet d’une maison des artistes interprètes (MAI) proposé par l’Adami (société civile d’administration des droits des artistes et musiciens interprètes).

Il est difficile d’en rester là. Face à un tel arbitraire, l’Adami demande à l’ensemble des professionnels du théâtre et de toute la filière d’appuyer la pétition qu’elle lance et adressera au Maire de Paris.

Philippe Ogouz, Président du conseil d’administration de l’Adami.

Pour rappel : L'Adami gère les droits des comédiens et, pour le secteur musical, ceux des artistes interprètes principaux : chanteurs, musiciens solistes, chefs d'orchestre et danseurs pour la diffusion de leur travail enregistré. En 2010, elle a réparti 37,3 millions d'euros à près de 56 000 artistes et a soutenu 870 projets pour un budget total de 11,5 millions d'euros.
www.adami.fr
La Rédaction

Cycle Théâtre et Politique – L'Apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise  28/04/2011

Pour la deuxième saison consécutive, l’apostrophe (scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val-d'Oise) ouvre le cycle "Théâtre & Politique" du 17 au 27 mai 2011. Parce qu’il y a du théâtre en politique et de la politique dans la création théâtrale, ce cycle trouve parfaitement sa place dans la saison artistique de la scène nationale. Cinq spectacles retracent des époques politiquement marquées et les mettent à la scène en offrant un regard caustique, émouvant parfois humoristique. Ce sont des textes engagés, des mises en scène révolutionnaires, en lien avec une époque politiquement marquée. Ce cycle s'inscrit bien dans la programmation de l'Apostrophe et est particulièrement pertinent en cette année 2011.

Calendrier des spectacles
"Le professionnel" : 17 & 18 mai ;
"Suzanne, une femme remarquable" : 19, 21, 23 mai ;
"Didon et Enée" : 20 mai ;
"La ménagerie de verre" 24 & 25 mai ;
"Klaxon, trompettes... et pétarades" : 26 & 27 mai.

Rencontre sur le thème "Vers un nouveau théâtre politique
Samedi 21 mai à 17 h.
Entrée libre sur réservation
En marge du rendez-vous citoyen “Théâtre & Politique” de la scène nationale, L’apostrophe met en place une rencontre-débat sous le thème "Vers un nouveau théâtre politique ?"
Sous la houlette de Dominique Paquet, philosophe et animatrice de la discussion, des artistes du cycle et d’autres, des penseurs, et des professionnels échangeront leurs idées, leurs points de vue et leurs attentes d’un art vivant engagé dans sa société et dans son époque. À l’issue de cette rencontre, le spectacle de Laurence Février, Suzanne, une femme remarquable, illustrera ce thème et clôturera la journée...

L'Apostrophe - Théâtre des Arts : 01 34 20 14 37.
lapostrophe.net
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La Rédaction

Denise Bonal nous a quittés... Hommage de Jean‐Paul Alègre  27/04/2011

Denise Bonal nous a quittés dans la nuit du 24 au 25 avril.
Denise Bonal était à l’image de son théâtre : pleine de talent et d’humanité. C’est dans les années soixante-dix que Denise Bonal a commencé à écrire : "Légère en août", "Les Moutons de la nuit", "Portrait de famille", "Une femme sans conséquence", "Les Pas perdus", "De dimanche en dimanche", "Les tortues viennent toute seules", qui sera créée prochainement au Studio Théâtre d’Asnières.
Elle était aussi comédienne et professeur au Conservatoire national supérieur de Paris et au Cours Florent.
Denise Bonal a siégé au Conseil d’administration de la SACD et a défendu ardemment la création de la Maison des Auteurs.

Hommage de Jean‐Paul Alègre
Denise Bonal vient de nous quitter.
C'est une grande émotion, une grande tristesse pour le monde du théâtre.
Figure majeure de l'écriture dramatique d'aujourd'hui, Denise Bonal était également une comédienne racée et touchante.
Distinguée à de très nombreuses reprises par la SACD et les institutions, elle était aussi très représentée dans le cadre du théâtre des amateurs.
Elle s'est impliquée dans le combat des auteurs, à la SACD, aux Ecrivains Associés du Théâtre, dans ses prises de parole en public, dans le cadre des festivals, des rencontres, des débats, des colloques, ou, tout simplement dans le quotidien de sa vie de femme de théâtre.
Denise Bonal était unanimement respectée par tous ceux qui aiment les planches.
Ses textes faisaient référence, sa voix était écoutée.
Son humour cruel et tendre à la fois, sa gravité souriante, ses inquiétudes teintées d'espoir nous manquent déjà.
Ses magnifiques pièces nous permettront cependant de la garder longtemps à nos côtés.
Jean-Paul Alègre,
Administrateur théâtre de la SACD.

Site de la SACD
La Rédaction

À lire, à écouter : Jean-Claude Berutti. Y a-t-il un avant et un après Saint-Étienne ? - Épisode 1  27/04/2011

Qui est Jean-Claude Berutti ? Nous avons beaucoup entendu parler d’Oliver Py et de la façon dont il se fait débarquer de l’Odéon. Mais rien (ou presque) sur Jean-Claude Berutti. Il est certain que le renvoi (pardon, le non renouvellement de son mandat…) de l’ancien directeur de la Comédie de Saint-Étienne attire moins les curieux. N’est-ce qu’une question de géographie ? Ou de renommée ? Allez savoir ! Une chose est sûre… on n’a pas proposé à Jean-Claude Berutti la direction d’Avignon. Voici le retour d’un comédien et d’un metteur en scène sur sa carrière ainsi que le bilan de neuf années à la Comédie de Saint-Étienne… L’avenir ? Difficile de cacher que ce n'est pas simple à 58 ans.

Dans cette première partie, nous avons tenu à interroger Jean-Claude Berutti sur son parcours et sur sa carrière théâtrale jusqu’à ce qu’il prenne la direction de la Comédie de Saint-Étienne avec François Rancillac en 2002. Comment arrive-t-on aux commandes d'un théâtre ?

Par ailleurs, on connaît la riche histoire des Stéphanois en matière de théâtre : la présence de Jean Dasté et sa politique de démocratisation (un souci constant d’aller à la rencontre du public) et de décentralisation ont permis aux habitants d’avoir une vraie « éducation théâtrale », riche de plus de soixante ans. Jean-Claude Berutti a-t-il réussi à s’inscrire dans cette tradition ?

Les réponses sont prudentes, parfois à demi-mot… Tendez l’oreille…

Musique : Pierre-Yves Plat

À venir : Demain Jean-Claude Berutti dressera un bilan de ses neuf années à la Comédie.
Sheila Louinet

ARTE rend hommage à Alain Bashung  26/04/2011

Deux ans après la disparition d’Alain Bashung (le 14 mars 2009), le documentaire "Bashung, faisons envie" témoigne de l’héritage et de l’influence de cet artiste majeur sur la scène musicale française.

Gaëtan Roussel, Keren Ann, Miossec, les BB Brunes, Dionysos, Christophe, Matthieu Chedid,Vanessa Paradis, Mustang, réinterprètent les titres phares de Bashung et livrent des témoignages vibrants de leurs rencontres avec celui qui fut, pour quelques-uns d'entre eux, un ami, et pour tous un inspirateur.

"Bashung, faisons envie" 
Un documentaire de Thierry Villeneuve.
Coproduction ARTE France, Barclay (France, 2011, 52 minutes).
Diffusion sur ARTE le jeudi 2 juin 2011 à 22 h 10.

Programme disponible sur ARTE+7 puis en VOD sur artevod.com

>> Autre évènement : sort aujourd'hui l'album "Tels Alain Bashung".
1) "Aucun express", Noir Désir.
2) "J’passe pour une caravane", Gaétan Roussel.
3) "Madame rêve", -M-.
4) "Ma petite entreprise", Benjamin Biolay.
5) "Je fume pour oublier que tu bois", Keren Ann.
6) "Angora", Vanessa Paradis.
7) "Volutes", Stephan Eicher.
8) "2043", Dionysos.
9) "Alcaline", Christophe.
10) "Gaby oh Gaby", BB Brunes.
11) "Osez Joséphine", Miossec.
12) "Apiculteur", Raphael.
La Rédaction

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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024