La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Trib'Une

Temps de Chien dehors... Beau temps à l'intérieur pour futurs cœurs libérés - 19/02/2014

Utiliser l’expression "Un temps de chien" c’est, certes, plus poli, mais je préfère dire "Un temps de merde". Même si c’est moins joli. Avouez que le temps l’est vraiment... pourri. Même doubler l’expression - temps de merde de chien - ne suffirait pas à exprimer tout le ras-le-bol de cette météo qui nous irrite et nous fatigue. "Tempo di merda" avec ses indémodables imperméables, ses cirés...  

Vous ne connaissez pas la Suède ? Je vous propose leur humour… comme remède - 04/02/2014

Mamma mia ! Abba ! Abba quoi ? Bah ! "Mamma mia" c'est Abba. Bah ! Ja mais Inte ! Envolé le quatuor, place à un autre groupe Suédois. Trio délirant surtout décapant : Les Blond and Blond and Blond. Ja ! En lettres "Kapital". "Tre" (trois en suédois) extra-terriens qui nous enchantent et nous dérident à la fois. Et par les temps qui courent à la vitesse grand V, dire que c’est un exploit de voir...  

I love you, you’re perfect, now change... Un remake français réussi de la comédie musicale américaine - 20/11/2013

La comédie musicale, en général, ça m’ennuie ! Et je suis polie. Jusqu’à cette voix sur mon portable… et cette affiche rouge qui s’est dressée devant moi. "Je t’aime, tu es parfait, change", traduction de : "I love you, you’re perfect, now change". Le titre original n’est guère mieux que le titre...  

Une balade à la découverte de l’art septentrional, c’est top ! - 30/07/2013

Votre reporter préférée s’est promenée le long des canaux et des rues de la jolie métropole lilloise et a repéré pour vous trois créateurs de la scène artistique septentrionale qui valent le déplacement. En voiture pour un riche voyage ensoleillé (eh oui !) à la rencontre de Marie-Jo Bétrémieux, Victor Torren et Claude Raquet ! Sous le soleil, cette dynamique région du Nord, qui abrite une scène...  

Salvatore Caltabiano... Un salvatore per tutti ! - 20/05/2013

"Questo non è un sogno, questa è la realtà". Je vois devant moi, seul sur une scène immense, un homme. Bel homme. Séduisant. Pas n’importe quelle scène : le théâtre de la Gaité Montparnasse. J’adore ce théâtre, qui porte si bien son nom. La gaité à Montparnasse avec pour protagoniste principal un comédien accompagné d’une guitare à la main : Salvatore Caltabiano. Il est question de guitare, de...  

"J'ai couru comme dans un rêve" : Revenir à l'essentiel, entre rires francs et larmes retenues - 06/04/2013

Je cours de Saint-Denis à Paris. Je cours pour retrouver mon clavier, taper sur les touches avec énergie. Atteindre mon objectif, sans me faire mal, sans glisser sur la chaussée. Courir. Vite. Bien. Puis écrire. Ce qu’il me vient à l’esprit. Avant de dormir… L’angoisse de la maladie. Somatiser après avoir regardé un foutu programme médicalisé à la télé. Somatiser et choisir la pire des maladies,...  

Popeck : "C'est la dernière fois !" - 22/02/2013

"To be or not to be has been ? That is the question." Pour les plus de 75 ans, traduction : "Être ou ne pas être dépassé ? Telle est la question". Pour les moins de 15 ans, traduction : "Est-il mieux d’être dépassé de mode ou d’avoir son caleçon qui dépasse, à la Kev Adams ?" Je souris. Je ris, rigole, m’éclate, me tape une bonne tranche de rigolade. Aïe aïe aïe… Je fais rire avec des gros...  

Un couple presque parfait - 01/02/2013

C’est drôle un couple. Il en est beaucoup question en ce moment. Dans la rue justement. L’autre jour, un dimanche à paris. Sous un ciel bleu, j’ai côtoyé des couples en hiver, des couples divers. Un homme et une femme, un homme et un homme, une femme et une femme. Des couples quoi. Qui s’aiment. Avec des hauts avec des bas. Oui aux ébats, aux combats mais à bas, les débats. Cela devient pénible....  

Olympe de Gouges... La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits - 19/12/2012

Reprise ! "Un commerce d’hommes ! Grand Dieu ! Et la nature ne frémit pas ? S’ils sont des animaux, ne le sommes-nous pas comme eux ?" Olympe de Gouges. Réflexions sur les hommes nègres, 1788 (France). "Des commerces ouverts le dimanche et les hommes laissent faire cela ? Gagner plus en travaillant le dimanche… le plus simple ne serait-il pas d’augmenter le Smic ?" Isabelle Lauriou. Réflexions...  

Le journal d’Anne Frank - 23/10/2012

Je me demande si je ne vais pas m’y remettre. À écrire un journal. Mon journal intime. Je lui donnerai un prénom moi aussi. Il s’appellerait… Je me laisse le temps de la réflexion. Un petit temps d’attente. Ah ! C’est drôle que je parle d’attente parce que justement, hier soir, au théâtre Rive Gauche, se jouait le "Journal d’Anne Frank". Rien à voir vous me direz. Mais si. J’ai cru un moment...  
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À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023