La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

Les mots du peintre comme empreinte, comme parfum - 26/09/2011

Jean O’Cottrell, qui crée "Van Gogh, autoportrait", est un comédien qui sait raconter. À sa manière. Dans une forme de distance chaleureuse avec les mots, il dit Van Gogh ; et le spectateur, avec bonheur, rencontre le peintre qui converse, en toute liberté, franchise et affection, avec son frère. Le comédien délivre des signes discrets pour fixer le cadre. Pour lui, une barbe taillée un peu...  

"On peut tout fuir, sauf sa conscience", Zweig - 24/09/2011

Le titre de la pièce joue sur le double sens du mot collaboration. Au sens premier, la collaboration professionnelle et amicale de deux hommes qui combinent leur talent d’écrivain et de compositeur pour créer un opéra-bouffe, La Femme silencieuse. Mais aussi, en arrière-plan, le sens nouveau dont...  

Le roi Lear... spectacle pour acteur seul... Quand le récit devient légende ! - 20/09/2011

C’était à Charleville-Mézières un des nombreux bijoux théâtraux à découvrir et, pour le spectateur, rendu attentif aux seuls gestes et à l’intonation (le spectacle est en langue turkmène), un des plus puissants "Lear" auquel il lui ait été donné d’assister. C’est en premier regard un comédien qui entre : un comédien ambulant en cote de maille de coton qui lui sert à la fois de haillons ou...  

N°4 : Les bons conseils de Mickaël Duplessis. - 12/09/2011

Les reprises… Dans le théâtre privé, les années se suivent et se ressemblent un peu : grosses comédies et grosses têtes d’affiches. Voilà certaines reprises dont on se passerait bien… Celle de La Vérité au Théâtre Montparnasse, par exemple, dont son auteur Florian Zeller a été porté aux nues comme...  

François Bourcier, oriflamme dans le vent - 25/08/2011

Connaissez-vous François Bourcier ? Comédien génial et metteur en scène magistral, il n’a pas attendu Stéphane Hessel pour s’indigner et se servir de son art pour secouer les consciences et réveiller les valeurs humaines assoupies. Formé à la Rue Blanche puis au Conservatoire National, ancien de la Comédie Française, François Bourcier a réalisé une trentaine de mises en scène et il est professeur...  

Festival d'Aurillac 2011 : apocalypse sur air badin - 23/08/2011

D'un côté, clowns et bateleurs en tous genres ; de l'autre, sobriété un peu empesée et discours sur la fin du monde, sur sa décadence. Radicale, cette opposition caractérise les spectacles proposés en cette année 2011 au festival d'Aurillac. Au risque du non-sens. Heureusement, quelques exceptions viennent atténuer la déception. Déambulations insolites, spectacles à tous les coins de rue et foule...  

Jongleurs de mots, jongleur de balles, de la diva au gymnaste, il n'y a qu'un bond - 12/08/2011

Magie des mots, magie des images, magie des corps, magie de la visualisation numérique, le "Cabaret Spectral" créé par Pierre Guillois donne une nouvelle dimension stellaire et féérique au Théâtre du Peuple de Bussang. L'utopie artistique voulu par Maurice Pottecher entre dans l'ère numérique du XXIe siècle avec une grâce chorégraphique et verbale intemporelle. De cabaret, il est bien évidemment...  

Allo Shakespeare... ou le bruit d'un secret si bien gardé ! - 05/08/2011

Dans le cadre de Paris quartier d’été, le Théâtre Monfort a présenté "Beaucoup de bruit pour rien" de William Shakespeare, interprété par la Cie 26000 Couverts. Le spectacle sera à nouveau en tournée à partir de septembre. Nous avons essayé de joindre (désespérément) le metteur en scène, Philippe Péhenn, ou n’importe qui de la troupe qui aurait accepté de répondre à nos questions. Voici,...  

Le bail de Corneille - 26/07/2011

Valérie Durin (une découverte) présente, au Festival Off d’Avignon, un spectacle piquant et passionnant : "L'Arrangement". Entièrement contemporain, ce dialogue, qui met en scène deux des plus grands dramaturges de la période classique (Corneille et Molière), n’est pas si farfelu. Il révèle au grand jour ce que de nombreux chercheurs affirment depuis plus d’un siècle : Molière ne serait pas...  

Théâtre du Peuple Maurice Pottecher de Bussang, "Par l'art pour l'humanité" - 23/07/2011

Telle est la devise inscrite de part et d'autre du cadre de scène du théâtre de Maurice Pottecher à Bussang, à laquelle on peut ajouter cette autre, qui sera tout aussi fondatrice de l'utopie humaniste et poétique chère à ce jeune poète vosgien qui, en 1895, créa le Théâtre du Peuple : "Pour le Peuple, par le Peuple". Entre Gérardmer et Belfort, au cœur de ce qui est aujourd'hui le Parc naturel...  
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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024