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Festivals

Phénix Festival, premier vol confirmé dans quinze jours

Du 1er au 20 juin 2021, dans six théâtres de Paris et un théâtre de l'est parisien, dix-huit spectacles vont pouvoir éclore avant de se rendre à Avignon pour le Off. Cette première édition est le fruit du travail acharné et continu de Sandra Vollant, fondatrice et directrice, assistée de Véronique Boutonnet, collaboratrice artistique et coordinatrice, d'une équipe de professionnels bénévoles (trésorière, graphiste, conseiller technique, etc.) et d'un comité de sélection de 20 membres.



Pour rappel, le Phénix se démarque de nombreux événements par sa philosophie et ses engagements. Il se veut une rampe de lancement et plus particulièrement un "pré-festival d'Avignon" exclusivement dédié à la création. Souhaitant soutenir et valoriser les nouveaux spectacles, le Phénix est le moyen pour ceux-ci de s'offrir un dossier construit avant de participer au Off d'Avignon tout en bénéficiant d'un modèle économique équitable et d'un entourage solidaire.

La constitution d'un dossier passe par la présentation des créations, dans des conditions optimales, aux "3 P" : programmateurs, presse et public. Économiquement, il s'agit de protéger les comédiens en faisant profiter aux compagnies d'un système égalitaire permettant une juste rémunération des artistes ; et la protection des compagnies passe, elle, par une mise en relation avec le collectif de prestataires éthiques du Phénix Festival constitué de photographes, graphistes, caméramans, etc., optimisant ainsi la construction de leur communication (photos de scène, affiche, captation).
Pour des informations plus complètes, lisez nos deux précédents articles :
>> Un premier envol du phénix pour porter haut la création dans un monde voulu solidaire et équitable
>> Phénix Festival… Programmation dévoilée !

Programmation

Bouffon Théâtre
"La fragilité des choses"
D'Antoine Lemaire. Mis en scène par Antoine Lemaire. Avec Maxime Guyon et Paloa-Lili Ribeiro.
Du 10 juin au 13 juin 2021.
Jeudi, vendredi, samedi à 21 h, dimanche à 17 h.

"Moi vivante"
De Marie-Hélène Goudet. Mis en scène par Emmanuel Besnault. Avec Marie-Hélène Goudet.
Du 17 juin au 20 juin 2021.
Jeudi, vendredi, samedi à 21 h, dimanche à 17 h.

Comédie Bastille
"Amour Amère"
De Neil Labute, adapté par Dominique Piat. Mis en scène par Jean-Pierre Bouvier. Avec Jean-Pierre Bouvier.
Du 16 juin au 20 juin 2021.
Mercredi, samedi à 21 h, jeudi à 19 h, dimanche à 17 h.

"Cendres sur les mains"
De Laurent Gaudé. Mis en scène par Alexandre Tchobanoff. Avec Arnaud Carbonnier, Olivier Hamel et Prisca Lona.
Du 16 juin au 20 juin 2021.
Mercredi, dimanche à 19 h, jeudi à 21 h, samedi à 17 h.

"Chaplin 1939"
De Cliff Paillé. Mis en scène par Cliff Paillé et assisté de Sophie Poulain. Avec Romain Arnaud-Kneisky, Swan Starosta et Alexandre Cattez.
Du 9 juin au 12 juin 2021.
Mercredi, vendredi à 19 h, jeudi à 21 h, samedi à 17 h.

"Astrid"
De Marc Tournebœuf. Mis en scène par Marc Tournebœuf. Avec Basile Alaimalais, Clémentine Aussourd, Ronan Bacikova, Damien Bellard, Pierre Besson, Baptiste Carrion Weiss, Romain Company, Sébastien Giacomoni, Julia Mevel, Jeanne Pajon, Jean-Philippe Renaud et Alexiane Torres.
Du 9 juin au 12 juin 2021.
Mercredi, vendredi, samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h.

La Huchette
"Quelque chose au côté gauche"
De Léon Tolstoï. Adapté par Hervé Falloux. Mis en scène par Séverine Vincent. Avec Hervé Falloux.
Du 7 juin au 21 juin 2021.
Lundi à 19 h 30.

La Nouvelle Seine
"Ah ! vous dirai-je mamans"
De Laura Elko. Mis en scène par Victoire Berger-Perrin. Avec Laura Elko.
Du 10 juin au 19 juin 2021.
Lundi, jeudi, samedi à 19 h.

Studio Hébertot
"Caligula"
d'Albert Camus. Mis en scène par Bruno Dairou et Édouard Dossetto. Avec Antoine Laudet, Pablo Eugène Chevalier, Céline Jorrion, Antoine Robinet, Édouard Dossetto et Josselin Girard.
Du 16 juin au 19 juin 2021.
Mercredi, jeudi, vendredi, samedi à 19 h.

"L'un est l'autre"
D'après le roman "Mari et Femme" de Régis de Sá Moreira. Adapté par Benjamin Boyer, Marine Montaut et Éric Verdin. Mis en scène par Éric Verdin. Avec Benjamin Boyer et Marine Montaut.
Du 9 juin au 12 juin 2021.
Mercredi, jeudi, vendredi, samedi à 21 h.

"Le Souffleur"
De Emmanuel Vacca. Mis en scène par Paolo Crocco. Avec Paolo Crocco.
Du 9 juin au 12 juin 2021.
Mercredi, jeudi, vendredi, samedi à 19 h.

"Martin Eden"
De Jack London. Adapté par Véronique Boutonnet. Mis en scène par Richard Arselin. Avec Franck Etenna, Luca Lomazzi, Véronique Boutonnet et Olivier Deville.
Du 1er juin au 04 juin 2021.
Mardi, mercredi, jeudi, vendredi à 19 h.

"Sur un air de Tango"
De Isabelle De Toledo. Mis en scène par Pascal Faber et Bénédicte Bailby. Avec Michel Papineschi, Chloé Froget et Damien Boisseau.
Du 16 juin au 19 juin 2021.
Mercredi, jeudi, vendredi, samedi à 21 h.

Théâtre La Bruyère
"Climax"
De Ludovic Pitorin. Mis en scène par Ludovic Pitorin. Avec Aline Barré, Benjamin Scampini, Xavier Pierre et Ludovic Pitorin.
Du 11 juin au 13 juin 2021.
Vendredi, samedi à 20 h 30, dimanche à 16 h.

"Rave 1995"
De Pierrot Corpel. Mis en scène par Pierrot Corpel. Avec Maxime Calvet, Rose-Hélène Michon, Sylvain Baurens, Ibrahim Hadj Taieb, Fabrice Chikhaoui, Magalie Lopez et Samuel Mathieu.
Du 14 juin au 16 juin 2021.
Lundi, mardi, mercredi à 20 h.

"La grande musique"
De Stéphane Guérin. Mis en scène par Salomé Villiers. Avec Hélène Degy, Raphaëline Goupilleau, Pierre Hélie, Brice Hillairet, Étienne Launay et Bernard Malaka.
Du 17 juin au 20 juin 2021.
Jeudi, vendredi, samedi à 20 h 30, dimanche à 16 h.

Espace Michel-Simon (Noisy-le-Grand)
"Un pas après l'autre"
De Fabio Marra. Mis en scène par Fabio Marra. Avec Catherine Arditi, Nathalie Cerda, Sonia Palau et Fabio Marra.
Du 15 juin au 16 juin 2021.
Mardi, mercredi à 20 h 30.

Vous pouvez déjà réserver en suivant le lien suivant :
>> phenixfestival.com/reservations

Gil Chauveau
Dimanche 16 Mai 2021

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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023