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Lyrique

"Parsifal" et "Tristan et Isolde", retour de Bayreuth et du Théâtre des Champs-Élysées - 23/03/2012

Au Théâtre des Champs-Élysées, Richard Wagner est à l’honneur cette année encore. Avant "La Walkyrie" en avril prochain au TEC, et les festivités de la commémoration de la naissance de génie allemand en 2013 dans le monde musical. Nous ne remercierons jamais assez le Théâtre, en bons wagnéristes insensés que nous sommes ! Car il est devenu presque inutile de se rendre à Bayreuth (ce qui relève de...  

15/03 au 21/04/2012, Opéra Bastille, "Don Giovanni" ou l'enfer du Dow Jones - 20/03/2012

Nous regardons, hébétés, sur nos écrans les chiffres du dernier krack, les indices de la dernière crise, les images de notre lente apocalypse. Et nous sommes accros aux images mondialement diffusées des orgies de nos maîtres. Le grand cinéaste allemand Michael Haneke a choisi de nous parler d’eux - trader, business man, golden boy ou milliardaire cynique - à l’Opéra Bastille. Et c’est à travers...  

28/02 au 16/03/2012, Opéra national de Paris, "Pelléas et Mélisande", faisons un rêve ! - 09/03/2012

À l’Opéra Bastille, actuellement, se joue une nouvelle production du chef-d’œuvre (et seul opéra) de notre compositeur discret et considérable Claude Debussy, "Pelléas et Mélisande" créé en 1902 à l’Opéra Comique. Robert Wilson à la mise en scène, Philippe Jordan à la baguette : une invitation impérieuse à redécouvrir le "drame lyrique" le plus novateur depuis Wagner. Un anti "Tristan" en somme,...  

06/03 et 11/03/2012, Théâtre des Champs-Élysées, Paris, Bayreuth à Paris !, "Parsifal" et "Tristan et Isolde" - 29/02/2012

Déchaînement des passions au Théâtre des Champs-Elysées ! Ne manquez pas les chefs-d’œuvre du cycle Wagner avec trois opéras en version concert, programmés pour la saison 2012. Dès la semaine prochaine, "Parsifal" et "Tristan und Isolde". Avec Parsifal, c’est véritablement l’esprit de Bayreuth qui va souffler sur Paris. Le chef Daniele Gatti, invité tous les ans depuis 2008 à diriger ce "festival...  

Jonas Kaufmann : Le ténor qui renverse les foules - 24/02/2012

Une soirée magique lundi dernier, au théâtre des Champs-Élysées, en compagnie d’un artiste exceptionnel. Jonas Kaufmann porte aux sommets l’art du chant et nous entraîne très haut sur le mont Parnasse de l’excellence musicale ! Une fois de plus, le ténor dramatique bavarois a enivré le public des accents de sa sublime voix orphique, au timbre de baryton, entre force expressive, puissance vocale...  

Il grandiozo Verdi ou la force des mots - 13/12/2011

Est-il quelque chose de plus excitant, de plus ravissant, de plus affriolant qu’une soirée à l’opéra ? Ma que non ! Encore quelques jours pour profiter de ce magnifique opéra, "La Force du destin". C’est à l’Opéra Bastille, pour le grand bonheur des amateurs de Verdi. Toute nouvelle production de "La Force du destin" de Giuseppe Verdi, ce géant de la musique et - on le sait moins - député du...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024