La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Trib'Une

Briser le tabou... pour avancer et se reconstruire - 24/09/2012

"Il y a un spectacle Isabelle que tu devrais aller voir au Lucernaire. Le titre, c’est : Tabou. C’est mis en scène et écrit par Laurence Février. Je ne peux que t’inciter à y aller." Voilà ce qui m’a été dit, voilà qui est fait. J’y suis allée. Mercredi 19 septembre, écouter et voir le travail de Laurence Février. Un spectacle "rondement" mené. Tabou Spontanément j’ai pensé au jeu de Société du...  

Récital Emphatique, un spectacle Fau, Fau, Formidable ! - 19/06/2012

Misère ! Misère ! Je crie. Mon cœur a mal, ma tête aussi. Quelle est cette météo pourrie ? Un mois de juin. Et toujours pas de soleil ! Ouin, ouin ouin... Me voici blottie devant mon écran d’ordi, à tenter quelques rimes et de la poésie. Bonheur, bonheur ! Je revis. Fau, Fau, Forrrrrrrrrrrrrrrrrrmidable soirée à Marigny. Je revis, je chante, je me lève, je bouscule feuilles, crayon de mon bureau,...  

Emma m'a tuer ! - 30/05/2012

"Quand on arrive en ville, tout l'monde change de trottoir. On n'a pas l'air viril, mais on fait peur à voir. Quand on arrive en ville" (Starmania). Quelle heure est-il ? 18 h ? Il faut que j’y aille. Dans les quartiers Nord de la capitale. Direction Pigalle. Oh ! Mon dieu, je vais me retrouver nez à nez avec les zonards. Mais non. Que je suis con ! C’est juste une chanson. Quel temps pourri....  

Aimez-vous la nuit ? - 18/04/2012

C’est en plein jour - une journée grise - pluvieuse et fraîche pour la saison, que je suis allée, d’un pas rapide, chercher toutes les raisons de pouvoir répondre comme il se doit à cette question. Sur la scène du Guichet Montparnasse, à quelques mètres de cette immense gare aux cinquante millions de voyageurs par an, régnait ce dimanche, un silence. Un silence, inespéré, de gare. Au théâtre, ils...  

"L'envers du décor", l'opérette qui remet la tête à l'endroit ! - 22/02/2012

Flannan président, Flannan président ! Il paraît que le soir où je prenais un plaisir indéfinissable devant deux comédiens intarissables et formidables, un autre président sévissait à l’écran. Pour moi, c’est tout vu. J’ai choisi mon camp. Et pourquoi pas Flannan Obé président ? Pour son prénom ? Flamand ? Flannan. Obé, pseudo ou vérité ? Action plutôt, à moi de parler : beau prénom c’est vrai,...  

Petits moments d'ivresse - 08/02/2012

Quelle belle idée ! Et quel bouquin inattendu ! De la cuite dans les idées ?... C’est ce qu’on s’attend à trouver dans cet ouvrage ; et pourtant, c’est ça et ce n’est pas ça. Certes, on y évoque le souvenir de sévères bitures, on y parle des effets désinhibants de l’alcool, on y avoue le plaisir que l’on a à fréquenter la dive bouteille, mais on y aborde surtout un tas d’autres sujets. En effet,...  

À mon âge... je me cache encore pour pleurer - 31/01/2012

"À mon âge, je me cache encore pour fumer"... J'ai cru que ma meilleure amie avait écrit son premier "one woman show" ! Mais non, rien à voir. Au théâtre ce soir, ce fut une toute autre histoire... Trente-cinq ans de vie, vingt ans de cigarettes, vingt ans que ma brune préférée se tape des blondes en cachette ; ma brune, majeure et vaccinée qui, à son âge, "se cache encore pour fumer". Comme...  

La peinture - joyau ou la splendeur des bleus optiques - 23/01/2012

Artelie est une nouvelle galerie située 25 rue de Penthièvre à Paris 8e. La galeriste Éliane Kowsman a choisi pour honorer cette ouverture le peintre Emmanuelle Amsellem qui présente à cette occasion l’exposition "Collection Bleu". Elle manifeste ainsi l’orientation qu’elle souhaite donner à la...  

"À quoi ça rime?", un bon remède anti-déprime ! - 10/12/2011

"Il est de bon ton de vivre avec son temps !" C’est ce que je me suis dit en sortant. Non ! Ce n’était pas un rêve, j’y étais un vendredi férié, dans ce théâtre qui aurait pu s’appeler "Morphée". J’ai passé un peu plus d’une heure à les écouter, se balancer des mots en totale liberté, jouant des rimes avec une certaine facilité. Il est facile d’imaginer qu’au Théâtre des deux...  

Isa-belle L dore Marie-Tudor - 02/11/2011

C’est l’automne, il faut s’habituer aux feuilles et aux journées qui raccourcissent. C’est l’automne, il fait gris, un peu froid, dans les foyers, le chauffage s’invite. C’est l’automne, on aimerait qu’il soit midi mais le ciel nous avertit qu’il est déjà 21h. Ciel ! 21 heures ? Trente minutes pour me préparer, enfiler mon "trench", mes bottes de pluie, grimper sur mon vélo, m’en griller une, et...  
1 ... « 6 7 8 9 10



Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024