La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" L'œuvre intemporelle de Balzac rendue palpitante par la grâce de Catherine Aymerie - 11/04/2023

La nouvelle de Balzac, "Le Chef-d'œuvre Inconnu", met en scène trois peintres qui représentent trois générations, comme un échantillon de l'espèce humaine. Il y a Nicolas Poussin dans sa prime jeunesse, et puis Porbus, peintre ayant atteint sa pleine maturité et le faîte de son art, et enfin un vieillard dégarni, l'œil mat, courbé, que l'auteur a nommé Frenhofer. C'est à travers l'œil innocent et...  

"House"… à demeure ! - 10/04/2023

Ayant réalisé une trilogie cinématographique documentaire en 1980, 1997 et 2005, Amos Gitaï la met aujourd'hui en scène au Théâtre La Colline. Le thème est l'expropriation d'une maison d'un Palestinien par un Israélien. Dans ce face-à-face d'une pratique colonisatrice qui a encore cours actuellement, le réalisateur projette un regard croisé, lucide et critique d'une situation où la perception des...  

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne - 06/03/2024

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres...  

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne - 07/04/2023

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres...  

"Là où je croyais être, il n'y avait personne"… un road-movie durassien ou l'art d'écrire la vie - 06/04/2023

Si rien de ce qui est, n'est, tout ce qui naît donc dans l'imaginaire de deux électrons du théâtre émergent, existe vraiment… Avec un humour décalé et un brin mélancolique, la troublante Anaïs Müller et l'inénarrable Bertrand Poncet se lancent corps et âme dans une entreprise aux dimensions immanquablement durassiennes. En effet, en panne d'inspiration, ils se saisissent de l'opportunité d'un...  

"Louise, elle est folle" Peut-être un voyage, un film, un slogan révolté ? Ou juste trois mots : musicalité, paillettes, absurde - 05/04/2023

Dans un univers fleuri peuplé de créatures étranges, des personnages toqués inventent de nouvelles normes. Leur groupe se construit à travers le rejet de l'Autre. Ils déversent une profusion d'arguments pour affirmer la folie présumée d'une jeune femme que l'on ne voit pas encore, Louise. Au fil de leurs partitions qui se dessinent comme une musique, cette obsession prend des formes tour à tour...  

"Dom Juan" Déconstruction d'une figure légendaire : sous le masque orgueilleux du séducteur, un petit macho dévoilé - 24/03/2023

Dom Juan, la figure du superbe libertaire nihiliste parvenant irrésistiblement à ses fins grâce à un caractère des plus trempés, doublée de celle du séducteur impénitent doté d'un appétit dionysiaque le conduisant à enchaîner les conquêtes, vit là ses dernières heures… Le noble Dom Juan devient, sous l'effet de la mise en jeu de David Bobée, un pitoyable macho prédateur en proie à ses propres...  

"Un sacre" Une histoire des tendresses et violences des chagrins ravalés - 23/03/2023

Porter au plateau les chagrins des départs confiés comme des terreaux de souffrances à déminer, telle est la mission que s'assigne la metteure en scène, conceptrice du projet, entourée de ses compagnons, acteurs et actrices. Unis dans la même énergie d'offrir un théâtre total, un théâtre "à l'abandon" - au propre comme au figuré -, ils transcendent les chagrins "mortels" en une épiphanie ô...  

"L'Araignée" Quand le monde et ses transformations ne tiennent qu'à un fil… arachnéen - 22/03/2023

Nous sommes dans la nuit du 17 ou du 18 avril 1521 en Allemagne. C'est la Diète de Worms, assemblée générale du Saint Empire. Le jeune Charles Quint, tout juste 23 ans, a pris les rênes du Saint Empire romain germanique, élu par les princes. L'unité du royaume se trouve soudain menacée par la révolte du moine Martin Luther. Il faudra, entre ces deux hommes, une discussion, une confrontation, à...  

"Mme Ming" Une vie rêvée de progénitrice - 08/03/2023

Du roman d'Éric-Emmanuel Schmitt "Les dix enfants que Mme Ming n'a jamais eus", Xavier Lemaire en décline une adaptation théâtrale qu'il met en scène, nous faisant redécouvrir la poésie de l'auteur et son rapport à la Chine et à la fable romanesque avec ses méandres de sagesse. Sur scène, un homme d'affaires (Benjamin Egner) dans son costume cintré, la cinquantaine, venu tout droit de France....  
1 ... « 8 9 10 11 12 13 14 » ... 117




Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024