La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Lyrique

Jonas Kaufmann, un cœur en hiver à Paris - 07/04/2014

Le grand ténor allemand fait étape à Paris le 8 avril 2014 au Théâtre des Champs-Elysées pour un récital de lieds. Il sera le Wanderer, ce voyageur au centre du cycle "Le Voyage d’hiver" de Franz Schubert, à l’occasion de la sortie de son superbe CD "Winterreise" chez Sony. Faut-il encore présenter Jonas Kaufmann, le grand ténor dramatique adoubé à la fois par la critique et le public ? Pour...  

"Don Giovanni" par les Solistes de l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Paris à la MC93 - 26/03/2014

L'Atelier Lyrique de l'Opéra de Paris dirigé par Christian Schirm revient à la MC93 de Bobigny pour sa septième coproduction avec la maison de Patrick Sommier. Ils ont choisi le chef d'œuvre de Mozart "Don Giovanni". Jusqu'au 31 mars 2014, celui-ci renoue avec un public populaire pour un prix très abordable. C’est aussi l'occasion de rencontrer une jeune génération d'artistes plus...  

"La Flûte enchantée" à Bastille à l’ombre des Lumières - 17/03/2014

Nouvelle et excellente production à l’Opéra national de Paris du dernier opéra de Wolfgang Amadeus Mozart, "La Flûte enchantée", jusqu’au 15 avril 2014. Mise en scène audacieuse et novatrice, distribution enchanteresse, direction musicale inspirée pour une œuvre testamentaire d’une force énigmatique et musicale irrésistible. Courez-y : Dieu a existé et il s’est appelé Mozart ! Ne me demandez pas...  

Waltraud Meier dédie son récital parisien à Patrice Chéreau - 20/02/2014

Lundi 24 février 2014, la grande soprano wagnérienne Waltraud Meier offre aux Parisiens un unique récital dédié à la mélodie allemande. Temps fort de cette saison des Lundis du Théâtre du Palais-Royal, ce concert rendra hommage à son ami et complice Patrice Chéreau disparu le 7 octobre dernier. Après José van Dam et Felicity Lott notamment, le Théâtre du Palais-Royal invite pour son Lundi musical...  

"Madame Butterfly" à Bastille, un papillon aux ailes de plomb - 17/02/2014

L’Opéra national de Paris remet à l’affiche l’ouvrage de Giacomo Puccini dans la belle mise en scène de Robert Wilson jusqu’au 12 mars pour neuf représentations. Impressions mitigées en cette première soirée. Pas moins de trois opéras de Puccini en ce moment à l’Opéra de Paris : "La Fanciulla del West" avec Nina Stemme, "La Bohème" avec Piotr Beczala, et cette reprise donc d’une production de...  

Autour de Tristan : encore et toujours Wagner ! - 11/02/2014

Airs et duos d’opéras wagnériens sont au programme le 15 février salle Pleyel avec la soprano Anja Kampe, le ténor Robert Dean Smith et l’Orchestre national de Lille sous la direction de notre cher Jean-Claude Casadesus. Fêtons encore et toujours le compositeur allemand en 2014 ! Bonne nouvelle pour nous, les "Wagnerolâtres" ! Robert Dean Smith a accepté de remplacer Gary Lehman souffrant pour le...  

Le Mystère Bizet selon Éric-Emmanuel Schmitt - 06/02/2014

Le 14 février, Éric-Emmanuel Schmitt expose "Le Mystère Bizet" en nous racontant la vie et l’œuvre du compositeur de "Carmen" en compagnie de chanteurs et de musiciens. L’occasion de retrouver notamment les talents de la mezzo Karine Deshayes et du pianiste Nicolas Stavy. Il y aurait donc un mystère Bizet ? Oui et c’est un paradoxe... Qui ne connaît ou n’a déjà fredonné un air de son opéra...  

"Chat Perché, opéra rural" : fanfare et animaux en folie à Bastille ! - 21/01/2014

Cet "opéra rural" de Caroline Gautier et Jean-Marc Singier est de retour à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille où il a été créé en 2011. Dès le 24 janvier, ce spectacle inspiré des "Contes du Chat Perché" de Marcel Aymé ravira "les enfants de quatre à soixante quinze ans" comme ce dernier l’avait malicieusement prévu. Une tournée en région Ouest débutera à partir du 4 février. "Chat Perché, opéra...  

"The Rape of Lucretia"... Une méditation chrétienne sur le sens du sacrifice - 17/01/2014

L’Athénée reprend une mise en scène de Stephen Taylor (de 2007) du "Viol de Lucrèce", l’opéra de Benjamin Britten, avec une distribution renouvelée. C’est l’occasion de retrouver les brillants solistes de l’Atelier Lyrique accompagnés de l’ensemble Le Balcon jusqu’au 19 janvier 2014. Miracle du chant et de l’opéra. Que se passe-t-il en nous quand soudain un chanteur (ici une chanteuse : la...  

La poésie charmante de "Lakmé" à l’Opéra Comique - 13/01/2014

Si vous voulez "cueillir des lotus bleus" et redécouvrir certains des airs français les plus charmants, précipitez-vous à l’Opéra Comique qui présente en ce moment "Lakmé" (opéra de Léo Delibes) dans une mise en scène de Lilo Baur "et avec Sabine Devieilhe dans le rôle-titre. Musique charmante disais-je ? Assurément. Certains des airs (comme ceux de "La Chauve-souris" de Johann Strauss fils) sont...  
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À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023