La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Festivals

Une grande folie des arts de la rue s'empare de la Provence - 27/04/2013

Initiée en 2008 par l'association Karwan, "La Folle Histoire des Arts de la Rue" prend une dimension exceptionnelle dans le cadre de Marseille Provence 2013. Après trois éditions qui ont confirmées l'importance et les enjeux de cette manifestation - un champ artistique se nourrissant de décalages, poésies et impertinences en prise directe avec les questionnements du quotidien et de la rue -, la...  

Terra Incognita, l'autre continent du théâtre... 1ère édition - 09/04/2013

Installé depuis plusieurs années à Clichy, le Clastic Théâtre (dirigé par François Lazaro) mène un travail de recherche et de création autour des marionnettes, des objets et invente une nouvelle écriture contemporaine qui s'est concrétisée par vingt-trois créations depuis 1984. Pour la première fois, en collaboration avec le Théâtre Rutebeuf et la ville de Clichy, celui-ci crée un nouveau...  

"Le Quesnoy en chanteur(s)": Dix-huit ans et toutes ses chansons ! - 15/03/2013

Dix-huit ans... la majorité, l'âge de l'indépendance, de l'envie d'aventure, des rencontres... Comme une volonté de s'affirmer, de tenter de nouvelles expériences... C'est un peu tout ça "Le Quesnoy en chanteur(s)". Un festival qui fait sa trace, en terme de longévité et de spécificité, au milieu des nombreux festivals "historiques" dédiés à la chanson française... celle que nous aimons, ni...  

Les Nuits Baroques... ou l'art de renouer avec l'esprit des fêtes nocturnes - 14/02/2013

Du 15 au 17 février, avec les nuits baroques, ce sont des comédiens, chanteurs et musiciens de l’âge baroque qui vont investir le Touquet, la station balnéaire au style anglo-normand un brin composite à laquelle Hippolyte de Villemessant, fondateur du Figaro a donné son surnom de Paris-plage et que Pierre de Coubertin a consacré au sport et à l’élégance… Vincent Tavernier, dont la compagnie Les...  

Si tu ne vas pas au théâtre, le théâtre ira à toi ! - 22/01/2013

Les spectateurs de la comédie humaine, les hommes et femmes du XXIe siècle gorgés de technologie de communication à haute valeur ajoutée de clavardage, mouffetage, babillage et persifflage pourront, pour ce qui concerne les parisiens, se constituer en public bon enfant chez les uns et les autres et laisser tomber leurs connexions... Cela par l'OMNIprésence des formes marionnettiques ! En effet,...  

Les Arts dans la Rue à Châtillon : Des corps urbains à foison - 18/09/2012

L'édition 2011 du Festival des Arts de la Rue de Châtillon nous avait permis d'apprécier la qualité, l'ampleur et la richesse de la programmation proposée par l'équipe du Théâtre de Châtillon... Et de voir le public répondre largement présent à cette proposition de spectacles gratuits et accessibles à tous. Pour cette quinzième édition, la curiosité et la diversité sont toujours à l'ordre du jour...  

Le Chainon Manquant... Le repérage pour vocation, la curiosité pour credo - 05/09/2012

En 1991, à l'initiative de Joël Breton et Pascal Gauvrit, alors respectivement directeur artistique et gérant du Réseau Orques-idées, naissait à Tours le Chainon Manquant. Les objectifs ? Établir une passerelle entre diffuseurs, programmateurs et artistes ; dévoiler de nouvelles propositions artistiques et de nouveaux talents au public... Vingt et un ans après, ceux-ci ne semblent pas avoir...  

Les Accroche-cœurs : Un immense théâtre à ciel ouvert au cœur de la cité angevine - 30/08/2012

Après avoir accueilli des spectacles venant des contrées ensoleillées du Sud (en 2010) puis, l'année suivante, ceux issus des terres du Levant, le festival Les Accroche-cœurs embarque cette fois, pour sa quatorzième édition, vers le Nord pour un voyage installant les arts de la rue, le théâtre, la danse, la musique, les plasticiens, le cinéma au cœur de la belle cité angevine. Soit près de...  

Tours Circus : Sous l’œil de verre des sentinelles de béton... le parvis devint cirque - 28/08/2012

Début septembre, c'est encore un peu les vacances... Ou, du moins, feignons de le croire si le soleil daigne encore nous gratifier quelque peu de sa présence. Ici, c'est au milieu des géants de béton de La Défense que se déroule la deuxième édition de ce jeune festival des arts de la rue et du cirque... proposant une dizaine de spectacles gratuits sur trois jours. Point d'orgue de cette...  

3 au 12 août 2012, Festival Interceltique - "Emvod Ar Gelted", Lorient, Morbihan - 30/07/2012

Au départ, en 1971, était la "Fête des Cornemuses", son championnat des Bagadou, sa cotriade et son impressionnant défilé de plus de trente cercles. Fort d'une volonté et d'une profonde conviction de développer l'aura de la musique et de la culture bretonne, conforté très rapidement par la présence d'autres nations, le festival crée le concept de l'interceltisme... et devient l'Interceltique......  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024