La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Festivals

Jazz Ô Château 2023 Un festival ouvert à tous les publics, à tous les jazz ! - 17/04/2023

Toujours avec le même souci d'offrir une approche ouverte de l'univers du jazz, pouvant s'adresser tant à des publics avertis que non avertis, la nouvelle édition de Jazz Ô Château a dévoilé sa programmation. L'événement breton, se revendiquant le plus petit des grands festivals, se déroulera du 25 au 30 avril 2023. Le festival "Jazz Ô Château" propose un programme étoffé et varié, avec cinq...  

Le Châtelet fait son Jazz… vivement la suite ! - 15/03/2023

Du 5 au 12 mars a eu lieu au Théâtre du Châtelet, la première édition du festival "Châtelet fait son Jazz" avec une riche programmation qui a vu se produire sur scène, entre autres, Tigran Hamasyan, Richard Bona et Avishai Cohen. Le festival peut être appréhendé comme une (re)découverte ou une excursion, autant pour les initiés que pour les néophytes, pour les jeunes que pour les moins jeunes, du...  

Festival Trente Trente Libérez les amarres… le bouquet final - 08/02/2023

Du "Défilé performances et curiosités" organisé par La Maison de La (première maison pluridisciplinaire Drag) aux performances chorégraphiées de "Discipline in disorder", "Outrar" et "Mouhawala Oula", s'exhale un enivrant parfum de liberté, artistique comme humaine, propre à réenchanter les plus blasés. En offrant ce bouquet d'émotions salutaires à un public à la recherche d'authentiques...  

Festival Trente Trente Des chants d'amours sans frontières… un hymne vibrant aux libertés recouvrées - 03/02/2023

Dans l'impressionnant monument de La Méca dominant La Garonne, cinq œuvres trament le parcours de ce glacial vendredi 27 janvier. Après un débat où sont mis sur le gril les nouveaux (et anciens… et toujours vivants) visages de la Censure, documentés à vif par une avocate co-déléguée de L'Observatoire de la liberté de création, trois danseurs performeurs, une programmatrice et un directeur...  

Festival Trente Trente De la tendresse, de la fureur et de la drôlerie, une "scène trinité" - 30/01/2023

Festival à géométrie (gender) fluide, Trente Trente propose des parcours artistiques regroupant sur une même journée une pléiade de propositions. Dispatchées dans plusieurs lieux à rallier à pied, à vélo, en tramway, en automobile ou à planche à roulettes, chacun à sa guise pourvu qu'on ait l'ivresse, elles sont l'occasion de découvertes en tous points "déroutantes"… Le parcours Bordeaux-Le...  

À corps et à chuchotements… l'écriture à vif de la vingtième édition du Festival Trente Trente - 25/01/2023

Ça y est, c'est (re)parti… Depuis le 12 janvier et jusqu'au 2 février, la Nouvelle Aquitaine vit au rythme des formes courtes - au croisement de la danse, du cirque, de la musique, du théâtre et des installations - irradiant les lieux culturels de leur éclat à nul autre pareil. Parmi elles, deux chorégraphies - "Frau Troffea" et "AEREA" - et une installation audio-spectacle - "Du luxe et de...  

Next… Chaleureusement artistique ! - 21/11/2022

Pour sa quinzième édition, le festival Next investit comme chaque année des lieux de programmation dans l'Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai entre la Belgique et la France avec une vingtaine de scénes différentes. De Lille à Roubaix, en passant par Courtrai, Dunkerque, Deinze, Menen, Iper, Harelbeke, Waregem, Lessines, le voyage se fait artistiquement autour de la danse, du théâtre et de la...  

13e édition du festival L'Esprit du Piano - 02/11/2022

Du 9 novembre au 6 décembre 2022, le festival de piano dédié aux plus grands interprètes mais aussi à la découverte de jeunes talents invite une quinzaine d'artistes pour un rendez-vous incontournable à Bordeaux. Un messie du clavier, Grigory Sokolov, pianiste né à Saint-Petersbourg, est l'un des invités les plus attendus de cette 13e édition. Qui mieux que lui pour incarner justement cet Esprit...  

FAB 2022 "This Song Father Used To Sing" et "NEV", immersion dans deux univers opposés… unis par un joug tyrannique - 27/10/2022

Avoir fait le choix de réunir dans le même article ces deux formes du Festival peut paraître hasardeux… En effet, le théâtre du Thaïlandais Wichaya Artamat nous invite dans un appartement feutré de Banghok où, dans une atmosphère éclairée par des lumières douces, au rythme lent des ans qui s'écoulent, un frère et une sœur dévident les souvenirs d'un père disparu. Tandis que l'installation...  

FAB 2022 "Quand ça commence" et "Habiter n'est pas dormir", visite non guidée de deux installations insolites à l'abri de l'ordinaire - 25/10/2022

Au travers d'une immersion solitaire dans les pièces d'une maison en vente, successivement habitée par des occupantes ayant abandonné là des bribes de leur passé, et, d'une structure à ciel ouvert d'une maison posée en plein centre-ville, où, à la vue de tous, une communauté de joyeux drilles vit sa soirée plutôt festive, le visiteur curieux découvre ce qu'habiter veut dire… Deux compagnies de...  
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À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023