La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Coulisses & Cie

Espace des Arts de Chalon-sur-Saône… Attention travaux ! - 27/09/2016

Chalon-sur-Saône fait partie de ces villes malmenées par la désindustrialisation qui n'abandonnent pas complètement une politique culturelle de qualité. Et pas uniquement en souvenir de Nicéphore Niepce ou de Vivant Denon, enfants de la ville. C'est ainsi qu'à l'occasion de la rénovation de son vaisseau amiral (l'Espace des Arts, un magnifique bâtiment "brutaliste" classé monument historique) qui...  

"L’œil écoute" Thomas Février… Le petit cheval de bois - 20/02/2014

"L’œil écoute" a encore tendu l'oreille dans les coulisses de notre auteur-compositeur-interprète Thomas Février. Quelques-unes de ses chansons ont cet accent intime qui fait vibrer les cœurs et retourne les cerveaux, tant l'émotion est forte. À travers l'image de son petit cheval de bois - accessoire clé que l'on retrouve sur chacune de ses scènes - on découvre un peu plus la personnalité de...  

"L’œil écoute" dissèque Châtillon... toqué ! - 13/02/2014

Pour fêter l'événement, le théâtre a eu aussi la bonne idée de prolonger le moment avec un repas spécial Saint-Valentin. L'idée est juteuse et forcément délicieuse ! Voici en images ce que nous en dit son directeur, Christian Lalos... avec "L’œil écoute" bien entendu ! Précédemment sur "L’œil...  

"L’œil écoute" dissèque Châtillon... Les contraintes de la programmation - 22/01/2014

Châtillon accueille chaque saison un certain nombre de compagnies. Il s'agit soit de leur donner la possibilité de jouer et de bénéficier d'une ou de plusieurs dates, soit de pouvoir être en résidence et/ou en co-création avec la structure. Par exemple, grâce à leur talent, les Dramaticules sont en compagnonnage pour trois ans et bénéficient à ce titre d'une aide pour la création de leurs futurs...  

"L’œil écoute" Thomas Février… Leçon de choses - 24/01/2014

Inspirée de Pierre Desproges, la "Leçon de choses", ou aussi communément appelée "La minute Mister Février", est une tradition dans les concerts de Thomas Février. Cette minute est une pause dont l'intitulé frôle l'absurde. Ici, c'est le nasique de Bornéo, un singe au long nez. Du travail de répétition à la scène... voici un joli moment de coulisses qui nous laisse encore une fois apprécié le...  

"L'oeil écoute" dissèque Châtillon... Une affaire de rencontre - 13/12/2013

Châtillon accueille chaque saison un certain nombre de compagnies que le théâtre coproduit. C'est le cas notamment cette saison du "Don Juan" de Gilles Bouillon (en ce moment sur les planches châtillonnaises) et de la Compagnie des Dramaticules avec leur très attendue "satire de la vie culturelle française", "Affreux, bêtes et pédants". Alors comment cela se passe ? Copinage ou coup de cœur ? Il...  

"L’œil écoute" Thomas Février… Rentrer dans les cases - 11/12/2013

Souvent, une des grosses absurdités de nos auteurs, compositeurs et interprètes français d'aujourd'hui, est de devoir entrer à tout prix dans une case, correspondre à une formule toute faite, sinon au risque d'être mis au rebut des "inclassables". Mais entre "chanson française", "rock français", "pop rock", "variétés", les frontières sont souvent minces voire confuses. Allez, pour cette fois...  

"Sabordage" Comme une synthèse de la modernité… une implosion écologique à venir - 26/10/2019

Elle fut riche et belle, plaisante et paradisiaque, pays de cocagne… puis devint consommatrice et opulente, industrieuse, minière et calamité écologique, pour finir mendiante et désespérée, à l'avenir destructif d'une future terre qui coule à pic… C'est la "belle" histoire de l'île de Nauru*, miroir de notre prochain anéantissement - au délicat (!) mais définitif intitulé "6e extinction de masse"...  

"L’œil écoute" Thomas Février… Toto le héros - 06/12/2013

Voici un très joli moment vidéo qui poursuit notre saga "Février" (à voir aussi les épisodes précédents). Il semble que "l’œil écoute" a su aller au plus près de notre héros et surtout de ce qui fait l'essence de l'artiste... D'ailleurs, qui est donc ce Mister Février ? Quelques réponses en images... Précédemment sur La Revue du Spectacle... >> L’œil écoute Thomas Février, générique >> L’œil...  

"L’œil écoute" Thomas Février… L'origine d'une vocation - 26/11/2013

Continuons notre saga "Février" avec le travail de coulisses de "l’œil écoute"... D'où vient la vocation de ce compositeur ? Quels sont les débuts de cet interprète ? Où et comment a-t-il débuté ? Dans cette interview (pour cette fois radiophonique), Thomas Février revient sur son passé. Attention, l'univers sonore est bruyant car ce jour-là nous étions en balade du côté des Batignolles, son...  
1 2 3 4 5

Brèves & Com


Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023