La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

14/05/2011, Scène Watteau, Nogent-sur-Marne, "Nuit japonaise" - 23/04/2011

La Scène Watteau a choisi de célébrer cette saison le Japon et de lui consacrer toute une soirée. Pays aux multiples facettes, le Japon se distingue aussi par une culture traditionnelle foisonnante, encore très prisée aujourd'hui, car intimement liée à la vie quotidienne et spirituelle des Japonais. Au cours de cette soirée seront réunis des artistes qui témoignent de la vitalité des arts...  

30/03 au 11/06/2011, Guichet Montparnasse, Paris, "Une femme seule" - 15/04/2011

Pièce de Dario, co-écrite avec sa compagne Franca Rame, "Une femme seule" fait partie d'un ensemble de textes écrit à la fin des années soixante-dix. Comme souvent chez le dramaturge italien, le comique s'accompagne souvent de réflexions inquiétantes sur la vie, la mort et la folie des hommes. Ici, la mère de famille de "Una donna sola" prend conscience que sa vie est un enfer... mais aussi de...  

01/03 au 24/04/2011, Artistic Athévains, Paris, "Les Serments indiscrets" - 14/04/2011

"Il est question de deux personnes qui s’aiment d’abord et qui le savent, mais qui se sont engagées à n’en rien témoigner et qui passent leur temps à lutter contre la difficulté de garder leur parole en la violant." Marivaux, "Avertissement aux Serments Indiscrets" Et voici Lucile et Damis pris au piège de leurs engagements mutuels d'empêcher un mariage qu’ils redoutaient mais qu’ils désirent...  

En direct, les lauréats de la 25e Nuit des Molière - 13/04/2011

Les Molière ont débuté sur France 2... et la soirée a commencé avec la pièce "Jeux de scène" de Victor Haïm, interprétée par Zabou Breitman et Léa Drucker... Le spectacle étant fini, Laurent Lafitte, Monsieur Loyal de la soirée, entre en scène avec Michel Galabru, président d'honneur des 25e Molière. Dans un instant les premiers lauréats (surlignés en jaune)... ● Molière du théâtre public : >>...  

19/05 au 21/05/2011, La Criée, Marseille, "Comédie crue Yakich et Poupatchée" - 10/04/2011

Yakich est un jeune homme pauvre, seul, et surtout très laid, ne sachant donc que faire de son désir ardent. Réveillés et harassés par ses lamenti, ses parents, conscients "qu’aucune fille ne peut vouloir de lui", lui concèdent tout de même d’aller chercher un marieur. C’est au buffet de la gare de Platchki, qu’ils vont trouver Lifestock, un marieur douteux qui se présente comme opticien. Il voit...  

À partir du 18/03/2011, Théâtre du Petit Hébertot, Paris, "Stupeur et tremblements" - 04/04/2011

Non ! Et non ! "Stupeur et tremblements" n’est pas une attaque, ni un jugement de valeur des us et coutumes et de la façon de vivre des japonais. C’est au contraire une vision humble, drôle et intelligente d’une jeune femme confrontée à un monde nouveau. Le message pourrait être : Observons bien, écoutons bien, avant de juger hâtivement l’Autre. C’est ce que nous avons essayé de faire en portant...  

2/04 au 21/05/2011, Le Ranelagh, Paris, "Derniers remords avant l'oubli" - 03/04/2011

Un dimanche à la campagne, au milieu des années 80, dans une maison où trois des personnages ont vécu quinze ans plus tôt une histoire d'amour. Et se sont séparés. Le jeu des acteurs éclaire les zones d’ombres, sans jugement, fragile et honnête, avec humour… Ils évoluent au milieu du public. Les spectateurs sont attablés, complices de cette histoire de famille un peu particulière... Une...  

10/05 au 20/05/2011, Théâtre Les Ateliers, Lyon, "Manque" - 02/04/2011

Danse de vie et de mort. Des fragments de poésie aimantés par le désir de nous atteindre. "J’ai déjà simulé l’orgasme mais là c’est la première fois que j’ai simulé une absence d’orgasme." Sarah Kane. "Manque" est un texte duquel la violence physique, si caractéristique d’Anéantis et de Purifiés, est absente. Quatre voix dont l’identité n’est pas clairement définie parlant respectivement entre...  
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023