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27/10 au 4/11/2011, Théâtre des 13 Vents, Montpellier, Hérault, "Le garçon sort de l'ombre"

Lors de son arrivée à la direction du Centre dramatique, en janvier 2010, Jean-Marie Besset a initié un nouveau rendez-vous, le GOP (Grand Oral de la Pile), proposant une mise en voix de manuscrits d'auteurs, débutants ou confirmés que reçoit le théâtre. Lors du premier GOP, Régis de Martrin (jeune homme de 23 ans) et sa pièce "Frontière" font l'unanimité du public et du jury. Peu de temps après, un second texte est lu, "Le garçon sort de l'ombre". C'est celui-ci que Jean-Marie Besset décide de porter à la scène.



27/10 au 4/11/2011, Théâtre des 13 Vents, Montpellier, Hérault, "Le garçon sort de l'ombre"
À la veille du bac, dans une petite ville de province, sur la côte Atlantique, Jean, un lycéen en échec scolaire, hanté par ses préoccupations d’adolescent vit seul avec sa mère.
Elle rêve d’une brillante carrière pour son fils et d’une nouvelle vie à Paris, qui leur permettrait de sortir de la misère et de l’ombre. Mais Jean préfère brûler ses nuits dehors. Il va faire deux rencontres déterminantes devant le Cabaret : une jeune fille lasse du désir des hommes, et un homme écœuré du désir des femmes.

"Tout l’enjeu de la mise en scène consistera à rehausser ce qu’il y a à la fois de pictural et de binaire dans ce titre : le garçon sort de l’ombre.

Binaire : se cacher ou s’exposer, réussir ses études et sa vie ou être prisonnier du rêve de ses parents pour soi, partir ou rester, la mer ou la terre ferme, la fougue inconséquente de la jeunesse ou l’inquiétude jalouse d’une mère, la vertu du cocon domestique ou le vice et la débauche de la ville, le dedans ou le dehors, la matrice ou le chaos, la vie ou la mort.

Pictural : l’ombre et la lumière, le faisceau du phare qui balaie l’océan et le halo de la télé qui éclaire le visage de la mère, le néon du cabaret qui clignote dans la nuit, les phares de la voiture du frère dangereux, le désir qui s’allume dans les yeux du marin."

Jean-Marie Besset

Texte : Régis de Martrin.
Mise en scène : Jean-Marie Besset, assisté de Régis de Martrin.
Scénographie : Gérard Espinosa.
Avec : Annick Le Goff (La Mère), Thomas Bédécarrats (Le Fils), Sophie Lequenne (La Fille), Stefan Delon (Oliver).
Lumières : Martine André.
Costumes : Marie Delphin.
Son : Serge Monségu.
Texte édité à l’Avant Scène Théâtre - collection des Quatre-Vents (octobre 2011).

Spectacle du 27 octobre au 4 novembre 2011.
Mardi, jeudi et samedi à 19 h, mercredi et vendredi à 20 h 30.
Durée : 1 h 45.
Théâtre des 13 Vents, théâtre de Grammont, Montpellier.
Tél. : 04 67 99 25 00.
>> theatre-13vents.com

Annonce
Samedi 8 Octobre 2011

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© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

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© Pierre Gondard.
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