La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
À l'affiche

15/11 au 27/11/2011, Théâtre à Châtillon, Hauts-de-Seine, "Oh les beaux jours"

Ensevelie jusqu’au buste dans un mamelon de sable, Winnie s’abrite de son ombrelle. À chaque nouveau jour les mêmes rituels. Elle fait l’inventaire de son sac et de ses objets familiers. Avec une innocence gracieuse, elle prie, se prépare, fredonne, se plaint, revit des souvenirs d’amour, d’exil…



Stéphanie Lanier © DR.
Stéphanie Lanier © DR.
Son ami Willie, que l’on aperçoit à peine, pousse de temps en temps quelques grognements. Dans cette pièce où le langage tient quasiment lieu de personnage, Winnie questionne le monde avec une incroyable vitalité. Face à l’immobilité du corps, parler signifie vivre, la dernière action possible.
Mais combien de temps encore Winnie pourra-t-elle tenir ainsi ?

"Monter un texte de Beckett c’est s’attaquer à un monde au-delà de toutes les conventions du théâtre, un monde irrationnel à l’image de ce monde qui nous dépasse.
Monter un texte de Beckett c’est s’attaquer - au-delà du contenu - à la dimension formelle de l’œuvre.
Contraintes imposées par l’auteur tant les indications de Beckett sont omniprésentes. Un vrai défi au langage théâtral conventionnel. Pour passer ce cap, il est évident qu’il faut l’absolue nécessité de désobéir à l’auteur dans la fidélité.
Monter un texte de Beckett c’est célébrer le silence, le voyage immobile, les temps.
Il faut donc donner de la valeur et de la vie à ces indications, une véritable partition musicale, c’est comme cela que j’aborde ce texte et que je souhaite le révéler.
Un travail au plus près du corps et de la voix sera très important dans le cadre de la direction d’acteur.
Winnie célèbre la vie malgré le temps qui passe.
Comment et pourquoi ?
Chaque acte vit et meure de sa propre vie.
Et Willie sera là.
L’amour, l’exil, la perte, l’humour, ce spectacle sera un hymne à la vie."

Michel Abécassis

Stéphanie Lanier © DR.
Stéphanie Lanier © DR.
Texte : Samuel Beckett.
Mise en scène : Michel Abécassis/Théâtre de L'Éveil.
Avec : Stéphanie Lanier et Pierre Ollier.

Spectacle du 15 au 27 novembre 2011.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 15 h.
Théâtre à Châtillon, Châtillon, 01 55 48 06 90.
Bar et restaurant ouvert dès 19 h et après le spectacle.
>> www.theatreachatillon.com

En appelant de la part de la Revue du Spectacle au 01 55 48 06 90

15/11 au 27/11/2011, Théâtre à Châtillon, Hauts-de-Seine, "Oh les beaux jours"
1 place achetée, 1 place offerte (dans la limite des places disponibles).

Annonce
Samedi 5 Novembre 2011

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024