Pour cette soirée du 17 juillet, au jardin des Tuileries, place à "Rave Lucid" et "Encantado", deux spectacles très différents, de Mazelfreten pour le premier, dans une approche électro/house et techno, et, pour le second, Lia Rodrigues qui nous transporte dans un univers à la fois un peu fou et animal.
Le festival "Paris l'été", au-delà de sa programmation toujours très dense et hétéroclite, propose des lieux de représentation surprenants où, pour cette édition, participent une école, un musée, un jardin, un théâtre, un lycée, un bois, un village, une ville de banlieue, un institut, une fondation, un domaine, un forum, un square, une rue et un palais.
Pour "Rave Lucid" du duo de chorégraphes Laura Defretin et Brandon Masele, onze danseurs sont accompagnés par une musique de Nikit, Ino & Fille de Minuit. Au démarrage, leurs déplacements sont lents et, du dehors de la scène, ils marchent pour la rejoindre. Puis, dans un tempo vif et rapide, leurs membres supérieurs font des mouvements rotatifs côté cour et côté jardin avec le coude en axe rotatif. Ils se déplacent, en groupe et toujours de façon synchronisée, ou en solitaire. La troupe se disperse dans différents lieux scéniques et chacun, à tour de rôle, exécute son solo. Cela ressemble à des battles dans une dynamique joyeuse, les défis artistiques étant faits dans un rapport complice.
Le festival "Paris l'été", au-delà de sa programmation toujours très dense et hétéroclite, propose des lieux de représentation surprenants où, pour cette édition, participent une école, un musée, un jardin, un théâtre, un lycée, un bois, un village, une ville de banlieue, un institut, une fondation, un domaine, un forum, un square, une rue et un palais.
Pour "Rave Lucid" du duo de chorégraphes Laura Defretin et Brandon Masele, onze danseurs sont accompagnés par une musique de Nikit, Ino & Fille de Minuit. Au démarrage, leurs déplacements sont lents et, du dehors de la scène, ils marchent pour la rejoindre. Puis, dans un tempo vif et rapide, leurs membres supérieurs font des mouvements rotatifs côté cour et côté jardin avec le coude en axe rotatif. Ils se déplacent, en groupe et toujours de façon synchronisée, ou en solitaire. La troupe se disperse dans différents lieux scéniques et chacun, à tour de rôle, exécute son solo. Cela ressemble à des battles dans une dynamique joyeuse, les défis artistiques étant faits dans un rapport complice.
La chorégraphie est décomposée sur ces deux aspects où les danseurs existent par le groupe et par eux-mêmes, mais jamais pour eux-mêmes, car, même en solo, ils sont présents scéniquement pour soutenir tel un public chacun d'eux. Pour l'un, ce sont des mouvements des bras et des mains qui s'entrecroisent pour s'ouvrir comme deux ailes de papillon, quand pour un autre, ceux-ci sont tout aussi fluides, mais avec une tension et une allure autres. Quand, plus loin, ce sont le bassin et les jambes qui sont mis en avant.
Les ruptures s'enchaînent dans un tempo qui oscille entre rythmes très cadencés et lents. Six duos se créent dans un tableau dans lequel des couples se forment en se prenant, chacun avec une approche différente, dans les bras, où le corps de l'autre devient un appui amoureux, amical, froid, furtif ou fuyant. Le contact devient, à dessein, parfois apprêté comme non souhaité, montrant ainsi une gamme plurielle de sentiments qui se décline corporellement. C'est le seul moment où les artistes forment des duos avec lesquels l'art devient témoin de relations sentimentales.
Les chorégraphies sont très dynamiques, appuyées par le tempo de la musique. Le rythme est toujours très cadencé, avec une gestuelle très physique où les membres supérieurs font des gestes rapides et vifs qui décollent du tronc sans s'étirer de tout leur long.
Dans cette dynamique, le spectacle oscille entre intimité, enthousiasme et tempo accéléré, les artistes devenant interprètes d'une large gamme d'émotions.
Les ruptures s'enchaînent dans un tempo qui oscille entre rythmes très cadencés et lents. Six duos se créent dans un tableau dans lequel des couples se forment en se prenant, chacun avec une approche différente, dans les bras, où le corps de l'autre devient un appui amoureux, amical, froid, furtif ou fuyant. Le contact devient, à dessein, parfois apprêté comme non souhaité, montrant ainsi une gamme plurielle de sentiments qui se décline corporellement. C'est le seul moment où les artistes forment des duos avec lesquels l'art devient témoin de relations sentimentales.
Les chorégraphies sont très dynamiques, appuyées par le tempo de la musique. Le rythme est toujours très cadencé, avec une gestuelle très physique où les membres supérieurs font des gestes rapides et vifs qui décollent du tronc sans s'étirer de tout leur long.
Dans cette dynamique, le spectacle oscille entre intimité, enthousiasme et tempo accéléré, les artistes devenant interprètes d'une large gamme d'émotions.
Puis vient "Encantado", superbe création de Lia Rodrigues qui nous amène dans un univers entre terre et ciel, corps et esprit où des encantados, des êtres tournés vers l'extase, presque possédés, dansent sur des percussions.
Cela démarre par trois danseurs, après de longues minutes de silence, qui déroulent un long et large tapis composé de différentes couleurs vives. Leurs corps sont nus. Ils s'habillent tout au long de la représentation de bouts de tissus qui composaient le tapis. Cela crée un lien fort entre le décor et les interprètes, le premier devenant le tégument des seconds.
Une transformation physique et corporelle des danseurs s'effectue. Elle est aussi dansée par le rythme qui devient de plus en plus intensif. Leur incarnation est aussi de plus en plus intense. Ils sont en effet habités par le rythme des chants et de la musique. La danse devient quasi sacrée grâce à la forte expressivité de leurs gestuelles. Les regards sont parfois hagards ou fixes. Bien qu'ils soient situés chacun à une distance scénique durant une large partie de la représentation, ils sont reliés par une fougue qui les transporte.
Cela démarre par trois danseurs, après de longues minutes de silence, qui déroulent un long et large tapis composé de différentes couleurs vives. Leurs corps sont nus. Ils s'habillent tout au long de la représentation de bouts de tissus qui composaient le tapis. Cela crée un lien fort entre le décor et les interprètes, le premier devenant le tégument des seconds.
Une transformation physique et corporelle des danseurs s'effectue. Elle est aussi dansée par le rythme qui devient de plus en plus intensif. Leur incarnation est aussi de plus en plus intense. Ils sont en effet habités par le rythme des chants et de la musique. La danse devient quasi sacrée grâce à la forte expressivité de leurs gestuelles. Les regards sont parfois hagards ou fixes. Bien qu'ils soient situés chacun à une distance scénique durant une large partie de la représentation, ils sont reliés par une fougue qui les transporte.
Un trio, en milieu de scène, effectue une chorégraphie, les bras levés légèrement courbés et pliés aux poignets. Ils dansent sur une même ligne horizontale, se déplaçant côté cour et côté jardin avec les jambes ancrées au sol dans une allure un peu chaloupée, quand ailleurs, d'autres gestuelles autant dansées que théâtrales s'effectuent. Les mouvements sont physiques, rapides, à la fois en tension et relâchés.
Certains danseurs évoluent avec les cheveux tirés et recouverts d'une coiffe de bouts de tissus. Les visages sont de plus en plus hagards, parfois rieurs, toujours très expressifs. Ils deviennent des êtres ni tout à fait humains, ni tout à fait monstres. Le rythme est crescendo, pour ensuite redescendre pour repartir de plus belle.
C'est surprenant d'audace, où l'esprit des artistes participe autant que leur corps à une mise en tension pour nous faire voyager dans un au-delà extatique où les repères du temps et de l'espace s'abolissent. Où sommes-nous ? Est-ce réel ou imaginaire, un conte ou une fable, un récit ou un rêve ? Chacun est libre de s'en faire sa propre idée.
La soirée fut très belle avec un visage à la Janus où l'électro/house de "Rave Lucid" a cohabité avec brio aux chants du peuple Guarani Mbya de "Encantado".
◙ Safidin Alouache
Certains danseurs évoluent avec les cheveux tirés et recouverts d'une coiffe de bouts de tissus. Les visages sont de plus en plus hagards, parfois rieurs, toujours très expressifs. Ils deviennent des êtres ni tout à fait humains, ni tout à fait monstres. Le rythme est crescendo, pour ensuite redescendre pour repartir de plus belle.
C'est surprenant d'audace, où l'esprit des artistes participe autant que leur corps à une mise en tension pour nous faire voyager dans un au-delà extatique où les repères du temps et de l'espace s'abolissent. Où sommes-nous ? Est-ce réel ou imaginaire, un conte ou une fable, un récit ou un rêve ? Chacun est libre de s'en faire sa propre idée.
La soirée fut très belle avec un visage à la Janus où l'électro/house de "Rave Lucid" a cohabité avec brio aux chants du peuple Guarani Mbya de "Encantado".
◙ Safidin Alouache
"Rave Lucid"
Chorégraphie : Brandon Miel Masele et Laura Nala Defretin.
Avec : Téo Le Mino Cellier, Filipe Filfrap Pereira Silva, Théa X23 Haggiag-Meier, Manuela Emrose Le Daeron, Alice Aliche Lemonnier, Adrien Vexus Larrazet, Khaled Cerizz Abdulahi, Jonathan Vision Lutumba, Ainhoa Otero, Jade Jaddow Mienandi.
Danseurs remplaçants : Jonathan Vision Lutumba, Ainhoa Otero.
Lumières : Judith Leray.
Musique : Nikit / Ino & Fille de Minuit.
Costumes : Sting Masele & Emma Deat.
À partir de 10 ans.
Durée : 50 minutes.
A été représenté du 16 au 18 juillet à 19 h.
Jardin des Tuileries, Domaine du Louvre, Paris.
Chorégraphie : Brandon Miel Masele et Laura Nala Defretin.
Avec : Téo Le Mino Cellier, Filipe Filfrap Pereira Silva, Théa X23 Haggiag-Meier, Manuela Emrose Le Daeron, Alice Aliche Lemonnier, Adrien Vexus Larrazet, Khaled Cerizz Abdulahi, Jonathan Vision Lutumba, Ainhoa Otero, Jade Jaddow Mienandi.
Danseurs remplaçants : Jonathan Vision Lutumba, Ainhoa Otero.
Lumières : Judith Leray.
Musique : Nikit / Ino & Fille de Minuit.
Costumes : Sting Masele & Emma Deat.
À partir de 10 ans.
Durée : 50 minutes.
A été représenté du 16 au 18 juillet à 19 h.
Jardin des Tuileries, Domaine du Louvre, Paris.
"Encantado"
Création : Lia Rodrigues, assistée d'Amalia Lima.
Dansé et créé en collaboration avec : Leonardo Nunes, Valentina Fittipaldi, Andrey da Silva, David Abreu, Raquel Alexandre.
Aussi dansé par : Daline Ribeiro, Sanguessuga, Cayo Almeida, Vitor de Abreu
Aussi créé par Carolina Repetto, Joana Castro, Matheus Macena, Ricardo Xavier, Tiago Oliveira, Larissa Lima.
Dramaturgie : Silvia Soter
Collaboration artistique et images : Sammi Landweer.
Création lumières : Nicolas Boudier.
Régie générale et lumière : Magali Foubert et Baptistine Méral.
Bande sonore à partir d'extraits de chansons de scène du Peuple Guarani Mbya (Village de Kalipety do T.I. territoire indigène), "Tenondé Porã", chanté et joué pendant la manifestation des indigènes à Brasilia en août 2021 pour la reconnaissance de leurs terres ancestrales en péril.
Mixage et création : Alexandre Seabra.
À partir de 16 ans.
Durée : 1 h.
A été représenté du 15 au 17 juillet à 22 h.
Jardin des Tuileries, Domaine du Louvre, Paris.
Festival "Paris l'été"
Du 12 juillet au 5 août 2025.
Réservation : 01 44 94 98 00.
>> parislete.fr
Création : Lia Rodrigues, assistée d'Amalia Lima.
Dansé et créé en collaboration avec : Leonardo Nunes, Valentina Fittipaldi, Andrey da Silva, David Abreu, Raquel Alexandre.
Aussi dansé par : Daline Ribeiro, Sanguessuga, Cayo Almeida, Vitor de Abreu
Aussi créé par Carolina Repetto, Joana Castro, Matheus Macena, Ricardo Xavier, Tiago Oliveira, Larissa Lima.
Dramaturgie : Silvia Soter
Collaboration artistique et images : Sammi Landweer.
Création lumières : Nicolas Boudier.
Régie générale et lumière : Magali Foubert et Baptistine Méral.
Bande sonore à partir d'extraits de chansons de scène du Peuple Guarani Mbya (Village de Kalipety do T.I. territoire indigène), "Tenondé Porã", chanté et joué pendant la manifestation des indigènes à Brasilia en août 2021 pour la reconnaissance de leurs terres ancestrales en péril.
Mixage et création : Alexandre Seabra.
À partir de 16 ans.
Durée : 1 h.
A été représenté du 15 au 17 juillet à 22 h.
Jardin des Tuileries, Domaine du Louvre, Paris.
Festival "Paris l'été"
Du 12 juillet au 5 août 2025.
Réservation : 01 44 94 98 00.
>> parislete.fr