Comme le terrier du lapin dans "Alice au Pays des Merveilles", qui aurait pu croire, qu'en plein centre de la ville de Saint-Médard, blotti derrière l'édifice porteur d'Histoire du parc du Bourdieu, se trouvait un étroit passage donnant accès à un monde peuplé d'arbres abritant faune, flore, et autant de ferments propices à l'éclosion de l'imaginaire ? Cette immersion "grandeur nature" au pays des rêves va se doubler de la rencontre, elle, des plus réelles, avec une actrice et deux musiciens faisant revivre in situ une incroyable histoire vraie…
Les montagnes du Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe… C'est là où nos pas nocturnes nous guident dans un silence seulement troublé par le bris de feuilles sous nos pieds. Ce sas d'une vingtaine de minutes entre le monde urbain et la nature sauvage a pour effet de nous laver de la gangue des scories faisant écran avec des expériences de pleine nature, un passage ménagé entre deux mondes.
Comme dans un rêve éveillé, on croit apercevoir un ours dont l'imposante corpulence se détache un instant de l'obscurité des sous-bois. Puis la voix de l'ethnologue troue la nuit pour dire les touffes de poils s'accrochant au sang séché de sa mâchoire fracassée. Il est question aussi d'étreinte entre l'ours et elle, contrastant avec les frissons de frayeur à l'idée du retour de l'ours pour venir l'achever.
Les montagnes du Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe… C'est là où nos pas nocturnes nous guident dans un silence seulement troublé par le bris de feuilles sous nos pieds. Ce sas d'une vingtaine de minutes entre le monde urbain et la nature sauvage a pour effet de nous laver de la gangue des scories faisant écran avec des expériences de pleine nature, un passage ménagé entre deux mondes.
Comme dans un rêve éveillé, on croit apercevoir un ours dont l'imposante corpulence se détache un instant de l'obscurité des sous-bois. Puis la voix de l'ethnologue troue la nuit pour dire les touffes de poils s'accrochant au sang séché de sa mâchoire fracassée. Il est question aussi d'étreinte entre l'ours et elle, contrastant avec les frissons de frayeur à l'idée du retour de l'ours pour venir l'achever.
Transporté dans le récit de son évacuation dans une clinique russe où elle va subir plusieurs opérations, on revit avec elle les affres de ses souffrances physiques et psychiques augmentées d'une incompréhension totale du personnel soignant… jusqu'à la rencontre, essentielle, s'il en est, avec un être appartenant à la culture nomade lui délivrant le sens profond de cette rencontre avec l'animal sauvage. Loin d'être une mort annoncée, cette rencontre signait sa deuxième naissance : désormais, elle ferait partie intégrante de la communauté des ours, devenant un trait d'union entre l'espèce humaine et celle des animaux majestueux.
Dès lors, dans la semi-obscurité de la forêt surplombée d'un croissant de lune, nous revivrons "de l'intérieur" – lors de plusieurs pauses aménagées dans des clairières – les périples de l'ethnologue mue par un unique horizon d'attente : repartir à la recherche de cette rencontre constitutive d'elle-même… Accompagnée du son d'un accordéon et d'un piano, elle émergera comme par magie d'une peau d'ours pour poursuivre son récit autant tourmenté qu'exalté. La vodka russe (servie généreusement aux "accompagnants" en fin de parcours) lui servira aussi de baume dans cette traversée à hauts risques où se rejouera le désir impérieux de renouer avec le peuple qui lui parle de ses rêves de petite fille… Des rêves qui l'ont précipitée dans la gueule de l'ours pour la révéler à elle-même. Des rêves qui, le temps de cette traversée en milieu intempéré, sont devenus par transfert un peu les nôtres…
Dès lors, dans la semi-obscurité de la forêt surplombée d'un croissant de lune, nous revivrons "de l'intérieur" – lors de plusieurs pauses aménagées dans des clairières – les périples de l'ethnologue mue par un unique horizon d'attente : repartir à la recherche de cette rencontre constitutive d'elle-même… Accompagnée du son d'un accordéon et d'un piano, elle émergera comme par magie d'une peau d'ours pour poursuivre son récit autant tourmenté qu'exalté. La vodka russe (servie généreusement aux "accompagnants" en fin de parcours) lui servira aussi de baume dans cette traversée à hauts risques où se rejouera le désir impérieux de renouer avec le peuple qui lui parle de ses rêves de petite fille… Des rêves qui l'ont précipitée dans la gueule de l'ours pour la révéler à elle-même. Des rêves qui, le temps de cette traversée en milieu intempéré, sont devenus par transfert un peu les nôtres…
Ainsi de la rencontre inopinée (l'était-elle vraiment, ou était-elle programmée de tout temps ?) entre cet ours sauvage et cette jeune femme ethnologue, les frontières entre deux mondes devenus étrangers l'un à l'autre se trouvent bouleversées. Elles vacillent, se floutent, se redessinent pour nous entrainer vers une autre dimension. Celle d'un voyage aux sources des âges dits farouches où l'humain et l'animal entretenaient des rapports de grande proximité… Accompagnée par une troupe au nom prédestiné d'Arts Oseurs, cette traversée sensible réveille les sens autant qu'elle stimule la réflexion sur nos origines.
◙ Yves Kafka
Vu le mercredi 1ᵉʳ octobre 2025 à 20 h (coucher du soleil) dans la Forêt du Bourdieu à Saint-Médard (33), dans la cadre du FAB.
◙ Yves Kafka
Vu le mercredi 1ᵉʳ octobre 2025 à 20 h (coucher du soleil) dans la Forêt du Bourdieu à Saint-Médard (33), dans la cadre du FAB.
"Croire aux fauves"
D'après "Croire aux fauves" de Nastassja Martin (© Éditions Gallimard).
Responsable artistique : Renaud Grémillon.
Mise en scène : Cyril Puertolas.
En collaboration avec : Renaud Grémillon, Périne Faivre.
Avec : Florie Guerrero Abras, Renaud Grémillon, Fred Bothorel.
Adaptation du texte et dramaturgie : Périne Faivre.
Composition musicale, scénographie et construction : Renaud Grémillon.
Collaborations artistiques : Florie Guerrero Abras.
Régisseur et créateur lumière : Christophe Nozeran.
Technicien et constructeur : Fred Bothorel.
Régisseur son : Jule Vidal.
Costumes : Anaïs Clarté.
Créature animale : Sophie Deck.
Conseils en plume : Palmyre Pinabel.
Conseils magiques : Étienne Saglio.
Par la Cie Les Arts Oseurs.
Durée : 2 h (déambulation extérieure).
A été représenté du 1ᵉʳ au 3 octobre 2025 dans la Forêt du Bourdieu à Saint-Médard (33), dans la cadre du FAB.
Tournée :
16 et 17 octobre 2025 : Scène Nationale Le Cratère & Eure'kart, Alès (30) et Montpellier (34).
15 novembre 2025 : PIVO (Pôle itinérant en Val d'Oise) - Scène conventionnée art en territoire, Eaubonne (95).
FAB - 10ᵉ Festival International des Arts de Bordeaux Métropole.
A lieu du 26 septembre au 11 octobre 2025.
9 rue des Capérans, Bordeaux (33).
>> fab.festivalbordeaux.com
Responsable artistique : Renaud Grémillon.
Mise en scène : Cyril Puertolas.
En collaboration avec : Renaud Grémillon, Périne Faivre.
Avec : Florie Guerrero Abras, Renaud Grémillon, Fred Bothorel.
Adaptation du texte et dramaturgie : Périne Faivre.
Composition musicale, scénographie et construction : Renaud Grémillon.
Collaborations artistiques : Florie Guerrero Abras.
Régisseur et créateur lumière : Christophe Nozeran.
Technicien et constructeur : Fred Bothorel.
Régisseur son : Jule Vidal.
Costumes : Anaïs Clarté.
Créature animale : Sophie Deck.
Conseils en plume : Palmyre Pinabel.
Conseils magiques : Étienne Saglio.
Par la Cie Les Arts Oseurs.
Durée : 2 h (déambulation extérieure).
A été représenté du 1ᵉʳ au 3 octobre 2025 dans la Forêt du Bourdieu à Saint-Médard (33), dans la cadre du FAB.
Tournée :
16 et 17 octobre 2025 : Scène Nationale Le Cratère & Eure'kart, Alès (30) et Montpellier (34).
15 novembre 2025 : PIVO (Pôle itinérant en Val d'Oise) - Scène conventionnée art en territoire, Eaubonne (95).
FAB - 10ᵉ Festival International des Arts de Bordeaux Métropole.
A lieu du 26 septembre au 11 octobre 2025.
9 rue des Capérans, Bordeaux (33).
>> fab.festivalbordeaux.com