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Nomination d'Élise Vanderhaegen à la direction de la Scène de Musiques Actuelles (SMAC) de Tourcoing, le Grand Mix  25/11/2021

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, en accord avec Doriane Bécue, maire de Tourcoing, Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France et Christian Poiret, président du Conseil départemental du Nord, donne son agrément à l'Association La Passerelle pour la nomination d'Élise Vanderhaegen à la direction de la scène de musiques actuelles Le Grand Mix, conformément à la proposition du jury réuni le 20 septembre 2021.

Après un master de Direction et conception de projets culturels, Élise Vanderhaegen rejoint en 2012 la société "À gauche de la lune" à Lille au sein de laquelle elle a occupé les fonctions de chargée de production, de responsable administrative et enfin de directrice de projet et codirectrice. Depuis 2021, elle était codirectrice en charge de l'administration et de la coopération de l'ARA "Autour des Rythmes Actuels", structure d'accompagnement des pratiques de musiques actuelles à Roubaix.

Le projet d'Élise Vanderhaegen favorise l'accompagnement et l'action en faveur des artistes émergents et de la scène locale. Élise Vanderhaegen propose de mieux ancrer le lieu dans les enjeux numériques pour mettre en œuvre une nouvelle relation au public et pour offrir de nouvelles propositions artistiques. Elle développera des partenariats transdisciplinaires avec les nombreuses structures culturelles du territoire. Elle souhaite aborder les enjeux sociétaux liés à l'inclusion, à l'égalité des genres ainsi qu'au développement durable, en travaillant sur les pratiques du lieu et leur impact.

Élise Vanderhaegen prendra ses fonctions au plus tard le 1er janvier 2022. Elle succédera à Boris Colin qui a dirigé Le Grand Mix de 2008 à 2021, dont la Ministre salue le travail remarquable accompli au service du développement d'une structure culturelle désormais reconnue au niveau national pour son engagement majeur dans l'accompagnement de nouveaux talents.

Communiqué du ministère de la Culture du 24 novembre 2021.

Photo : © Le Grand Mix.
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
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Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024