La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

6/11 au 18/12/2011, Le Lucernaire, Paris, "Caprices et fantaisies" - 01/12/2011

Les dimanches en musique au Lucernaire. Voici pendant quelques semaines, un passionnant concert-lecture autour de l’Europe du Siècle des Lumières où la langue française retrouve sa véritable musique. Imaginé et conçu par François Daudin Clavaud, "Caprices et Fantaisies" nous fait entrer dans l’atmosphère musicale et philosophique européenne qui régnait à la cour du Roi Frédéric II de Prusse au...  

2/11 au 31/12/2011, Le Lucernaire, Paris, "L’Apprentie sage-femme" - 30/11/2011

Voilà un conte bien touchant que nous raconte Nathalie Bécue dans le rôle d’Alice, l’Apprentie sage-femme. Une histoire étonnante racontée par une comédienne superbe et dans la pleine maîtrise de son art. À voir de toute urgence, au petit "paradis" du Lucernaire ! L’histoire : Dans une Angleterre médiévale et campagnarde, une enfant de nulle part va apprendre à trouver sa place dans le monde....  

6/12 au 17/12/2011, Théâtre à Châtillon, Hauts-de-Seine, "Kids" - 28/11/2011

Sarajevo,  après la guerre. Au milieu des ruines, c’est le premier jour de la paix,  dans la vie des "kids". Cinq garçons et quatre filles, compagnons d’infortune, ont pour seul objectif : survivre. Dans un style nerveux, lapidaire, emporté, elliptique ou lyrique, "Kids" parle de mort, de guerre, de destruction, mais aussi de l’appétit de vivre des enfants qui savent encore jouer, qui jouent...  

2/11/2011 au 22/01/2012, Vingtième Théâtre, Paris, "La Sublime revanche" - 07/11/2011

Strass, paillettes, bas de soie, gambettes satinée et décolletés pigeonnants… Dans une fable musicale à plumes pour huit show-girls en grève ! Metteur en scène et musicien, Camille Germer est tombé dans le chaudron magique de la comédie musicale tout petit et, après "La Flûte enchantée (2001), "Suzanne" (2002) et "Les Muses" (2009), il nous offre un nouveau show pétillant nous contant l'histoire...  

15/11 au 27/11/2011, Théâtre à Châtillon, Hauts-de-Seine, "Oh les beaux jours" - 05/11/2011

Ensevelie jusqu’au buste dans un mamelon de sable, Winnie s’abrite de son ombrelle. À chaque nouveau jour les mêmes rituels. Elle fait l’inventaire de son sac et de ses objets familiers. Avec une innocence gracieuse, elle prie, se prépare, fredonne, se plaint, revit des souvenirs d’amour, d’exil… Son ami Willie, que l’on aperçoit à peine, pousse de temps en temps quelques grognements. Dans cette...  

27/09 au 29/10/2011, Le Monfort Théâtre, Paris, "Quartier lointain" - 26/10/2011

Plus que quelques jours pour profiter de ce spectacle "Quartier lointain". Un petit bijou (une adaptation d’un manga de Jirô Taniguchi) que nous avons débusqué et que nous regrettons de ne pas vous avoir fait partager plus tôt. L’histoire est passionnante, elle nous emmène sur les rives du fantastique et nous entraîne dans un beau voyage intérieur. Son adaptation est superbe. (Voir article)...  

5/10 au 17/12/2011, Théâtre du Marais, Paris, "Ça Par Exemple" - 15/10/2011

Avec "Ça Par Exemple", François Jenny décoiffe l’absurde et le réel en mots, en musique et en images. La démonstration emprunte les sentiers du théâtre, du clown et du cabaret. Après "Ça Par Exemple", on ne mangera plus du poulet de la même manière... On ne mettra plus les pots sur une étagère et on saura enfin si la vie est bien sérieuse... François Jenny est un personnage à part entière qui...  

27/10 au 4/11/2011, Théâtre des 13 Vents, Montpellier, Hérault, "Le garçon sort de l'ombre" - 08/10/2011

Lors de son arrivée à la direction du Centre dramatique, en janvier 2010, Jean-Marie Besset a initié un nouveau rendez-vous, le GOP (Grand Oral de la Pile), proposant une mise en voix de manuscrits d'auteurs, débutants ou confirmés que reçoit le théâtre. Lors du premier GOP, Régis de Martrin (jeune homme de 23 ans) et sa pièce "Frontière" font l'unanimité du public et du jury. Peu de temps après,...  

2/10 au 12/12/2011, Théâtre des Mathurins, Paris, "Abraham" - 01/10/2011

Trente ans après sa dernière apparition au théâtre, Michel Jonasz revient sur les planches avec une pièce (écrite et mis en scène par lui) pour nous parler de ses racines juives d'Europe centrale, rendre hommage à Abraham, son grand-père maternel, et à la musique tzigane hongroise qui a joué un rôle essentiel dans sa vie artistique. Un spectacle fort, beau, drôle et terriblement émouvant qui,...  

Du 19 au 21/10/2011, La Filature, Mulhouse, "Raoul" - 30/09/2011

Quatrième spectacle de James Thiérrée (après "la Symphonie du hanneton", "la Veillée des abysses" et "Au revoir parapluie"), "Raoul" est un solo dans la continuité du travail de cet enfant de la balle où le geste, la poésie, le théâtre, l'art du cirque et la danse sont intimement liés. Ici, la solitude est le thème central... et l'imaginaire tient lieu de compagnon à un roi déchu qui vit dans sa...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024