La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
À l'affiche

16/05 au 08/06/2013, Théâtre NoNo, Marseille, "Oh les beaux jours"

Nous avions adoré "Les NoNo font leur Cirque" et encore plus "Cabaret NoNo"... Toute la sensualité, l'intensité, l'onirisme, le clownesque et l'univers déjanté/pictural/graphique de Marion Coutris et Serge Noyelle étaient résumés dans ces créations. Aujourd'hui, les fondateurs du Théâtre NoNo présentent un diptyque "Beckett" en créant "Oh les beaux jours" et "En attendant Godot" dans le cadre d'une année qu'ils dédient à l’irlandais de Paris et à l’occasion de Marseille Provence Capitale 2013.



"Oh les beaux jours" © Théâtre NoNo 2013.
"Oh les beaux jours" © Théâtre NoNo 2013.
Quittant provisoirement leur propre travail de recherche - basé sur un principe d'échange entre plusieurs artistes aux champs d'investigations complémentaires (scénographie, composition musicale, texte, dramaturgie, exploration/recherche de nouveaux univers plastiques et picturaux) -, Serge Noyelle et Marion Coutris ont décidé de se consacrer à l’écriture d’un auteur majeur, Samuel Beckett, avec laquelle ils entretiennent des affinités électives.

Le projet est conforté par l'invitation faite au Théâtre NoNo d'un théâtre contemporain de Pékin, le Nine Théâtre - dirigé par l’auteur et poète Xu Wen -, à présenter deux pièces de Beckett à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau lieu entièrement dédié à l’écriture de l'auteur irlandais. Serge Noyelle et Marion Coutris présenteront donc en Chine les pièces "Oh les beaux jours" et "En attendant Godot" en mai-juin 2014. La création de ces deux spectacles a lieu à Marseille ce 15 mai pour la première et à l’automne pour la seconde, à l’occasion de Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture 2013.

Autour de ces deux pièces, le théâtre NoNo développe une année dédiée à Beckett qui sera émaillée de propositions diversifiées autour de l’écriture de l’irlandais de Paris : rencontres et films, lectures de textes poétiques et romans, accueil de petites formes (théâtrales, chorégraphiques, vidéos ) inspirées par l’œuvre de Beckett. Une première rencontre débat aura lieu avant la représentation de "Oh les beaux jours" le samedi 25 mai à 17 h en présence de Anne Sophie Chiari - université de Provence Aix-Marseille - et l’équipe artistique du spectacle.

"Oh les beaux jours"

"Oh les beaux jours" © Théâtre NoNo 2013.
"Oh les beaux jours" © Théâtre NoNo 2013.
Texte : Samuel Beckett.
Mise en scène : Serge Noyelle & Marion Coutris.
Scénographie, lumière : Serge Noyelle.
Assistant à la mise en scène : Grégori Miege.
Avec : Marion Coutris et Noël Vergès.

Du 16 mai au 8 juin 2013.
Mardi, jeudi, vendredi, samedi à 21 h, dimanche 2 juin à 17 h.
Théâtre NoNo, 35 traverse de Carthage, Marseille 8e, 04 91 75 64 59.
>> theatre-nono.com

Gil Chauveau
Mercredi 15 Mai 2013

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

Balade équestre dans l'univers singulier de Bartabas… et de Zingaro, un théâtre pour les chevaux

Forte de quarante ans d'observation de la compagnie Zingaro, de ses évolutions et métamorphoses, ainsi que d'une écoute attentive des murmures émanant de la relation entre Bartabas et ses chevaux, Fabienne Pascaud nous offre une exploration aux confins de la création équestre pour découvrir les sources originelles et intimes de son art au cours de douze grands chapitres, chacun scrutant un aspect différent de la pensée créatrice de cet artiste visionnaire.

"Cette créature mi-homme mi-cheval surgit de nulle part et éructant tel un fou sur les pavés de la ville était peut-être un des ultimes avatars d'Antonin Artaud (1896-1948). Bartabas sortait des légendes et des songes. Et nous ramenait au royaume des légendes et des songes."

C'est en 1978, lors de son premier Festival d'Avignon, que Fabienne Pascaud découvre Bartabas. Pour ce dernier, c'est l'époque "Cirque Aligre", après le Théâtre Emporté et avant Zingaro. Surnommé Bartabas le Furieux, il véhicule déjà une certaine folie, à la fois créatrice et unique, et une grande curiosité. Sa créativité va très vite puiser son inspiration dans la richesse de l'ailleurs, dans les différents aspects du monde…

Et ses spectacles, au fil des années, deviennent des fééries troublantes, voire envoûtantes. C'est ce personnage original et inventif que Fabienne Pascaud nous raconte, nous donnant quelques clés pour mieux comprendre, mieux approcher les métamorphoses de la compagnie Zingaro et révéler ainsi le langage, les pensées fondatrices qui, dans l'imaginaire de Bartabas, écrivent les chorégraphies équines et les univers artistiques qui s'en dégagent.

Gil Chauveau
17/12/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024