La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Nouveau ralliement pour le syndicat APRES  21/04/2021

Nouveau ralliement pour le syndicat APRES
Les attaché·e·s de presse pour le théâtre, la danse, le cirque, les arts du geste et de la marionnette, les arts de la rue… ont rejoint le syndicat APRES pour apporter l'expertise qui leur est propre.

Pour rappel, le syndicat APRES (Attaché·e·s de Presse, Réseau d'Entraide et Syndicat) impulsé par les attaché·e·s de presse indépendant·e·s spécialisé·e·s en musique et culture a vu le jour le 7 octobre 2020. Il vise à les défendre et à les fédérer dans un écosystème en constante évolution, la crise sanitaire ayant porté un coup terrible à la filière musicale…

L'Assemblée générale APRES du 6 avril 2021 a élu le conseil d'administration dont fait partie Isabelle Muraour en tant que présidente de la section "théâtre, danse, cirque, arts du geste, marionnette, arts de la rue" composée, à ce jour, d'une vingtaine de membres (liste ci-dessous).

Ainsi, nous, attaché.e.s de presse spécialisé·e·s en théâtre, danse, cirque, arts du geste, marionnette, arts de la rue, voulons faire entendre notre voix, donner une meilleure visibilité à notre métier qui est un maillon essentiel du secteur culturel, trop souvent mal identifié, et défendre les spécificités de notre activité.

C'est en nous regroupant que nous pourrons trouver des solutions pour nous protéger (entre autres de la crise sanitaire que nous subissons actuellement), mettre en place des stratégies pour préparer l'avenir et continuer à exercer au mieux notre métier et défendre notre savoir-faire.

Au sein du syndicat APRES, notre section permettra également une entraide, une écoute et des échanges professionnels entre attaché·e·s de presse d'un même domaine culturel ; et ainsi limiter l'isolement qui caractérise souvent notre travail en tant qu'indépendant·e·s.

C'est en étant solidaires et mieux structuré·e·s que nous pourrons faire valoir nos droits et mettre en commun nos expériences pour nous adapter à chaque situation (sanitaire, économique, etc.) et aux mutations profondes que traversent le monde culturel et les médias.

Membres de la section théâtre, danse, cirque, arts du Geste et de la Marionnette, arts de la rue… : Sabine Arman, Barbara Augier, Vincent Bayol, Isabelle Béranger, Laure Cartillier, Dorothée Duplan, Virginie Duval, Catherine Guizard, Eric Labée, Estelle Laurentin, Patricia Lopez, Francesca Magni, Carine Mangou, Cécile Morel, Isabelle Muraour, Marie-Jo Picot-Mourgues, Murielle Richard, Jean-Philippe Rigaud, Valérie Samuel, Hélène-Mathilde Sitbon, Denis Sublet, Fabiana Uhart, Pascal Zelcer.

APRES (Attaché·e·s de Presse, Réseau d'Entraide et Syndicat)
128, rue La Boétie 75008 Paris
Présidente : Cécile Legros +33 6 25 94 62 04.
Secrétaire Générale : Lara Orsal +33 6 09 13 12 26.
Trésorière : Brigitte Batcave +33 6 21 04 56 58.

Présidente de la section "Théâtre, danse, cirque, arts du geste et de la marionnette, arts de la rue"
Isabelle Muraour : +33 6 18 46 67 37
contact@zef-bureau.fr

Communiqué de presse du 20 avril 2021.
La Rédaction

Nouveau commentaire :








À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024