La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
RV du Jour

À écouter : Philippe Torreton, l’envie de faire partager un Hamlet universel ! (Épisode 2) - 13/07/2011

Dans cet épisode, Philippe Torreton parle de la manière dont il envisage son personnage. Surtout, ce comédien, profondément humaniste, place toujours le public au premier plan. Dans sa bouche, Shakespeare redevient un dramaturge "populaire". Cela ne devrait-il pas être le cas à chaque fois ? En quelques lignes, la bio de Philippe Torreton : Il est né le 13 octobre 1965 à Rouen et a grandi dans un...  

À écouter : Philippe Torreton, "être ou ne pas être" (Épisode 1) - 11/07/2011

Humour et panache. Engagement, humanité et ouverture. Ce sont là les qualités que nous pouvons attribuer à Philippe Torreton. On ne va pas vous le cacher, on aime ce comédien. Mieux ! Nous estimons qu'il est peut-être un des meilleurs de sa génération. Bien que l’article publié sur "Hamlet" ait pointé quelques défauts du spectacle (c’est notre rôle aussi !), nous avons apprécié le beau travail...  

À écouter : Chloé Ponce-Voiron, Ève croque la pomme d’Avignon (épisode 2) - 06/07/2011

Deuxième partie de l’entretien avec Chloé Ponce-Voiron, conceptrice et maîtresse d’œuvre du puzzle féministe Èves. Encore plus que dans l’air du temps, "Èves" est au cœur de l’actualité. À l’heure des affaires Strauss-Kahn et Tron - l’ex-ministre, pas le navet de Disney -, des controverses sur le "libertinage" à la française, de la polémique sur le projet de loi visant à pénaliser les clients de...  

À écouter : Chloé Ponce-Voiron, Ève au pays des machos (épisode 1) - 05/07/2011

Spectacle-patchwork composé d’extraits de pièces de théâtre, de romans, de chansons, de témoignages, d’articles de presse, "Èves" est un voyage dans le monde, pas toujours rose-bonbon quoi qu’en disent les clichés, du chromosome double X. Première rencontre avec Chloé Ponce-Voiron, collectrice et metteure en scène de colères féministes… Au commencement était le verbe. Puis vint Adam, puis Ève,...  

À écouter : De Jérusalem au Théâtre du Soleil… (épisode 3) - 01/07/2011

Troisième et dernier volet concernant le spectacle qui se joue en ce moment au Théâtre de Soleil, "Croisades". Le témoignage d’Ido Shaked et de Lauren Houda Hussein est précieux, notamment lorsqu’ils racontent leur expérience dans la ville de Jérusalem. Un périple étonnant. Nous leur souhaitons qu’il ne s’arrête jamais ! Enfin, pour rendre hommage à cette foi qui les anime et à leur...  

À écouter : l’épopée d’une croisade sans frontière ou le sourire sans fin de "la vache qui rit"… (épisode 2) - 30/06/2011

Le système de "la vache qui rit", vous connaissez ? C’est aussi ce qu’on appelle la théorie de l’emboîtement. Vous vous dites certainement, aucun rapport avec "Croisades". Et bien, en fait si, il y a tout à voir ! En croisant les cultures, en intervertissant les langues entre les comédiens (par exemple Lauren Houda Hussein qui est libanaise parle en hébreu dans la pièce), en faisant se rencontrer...  

À écouter : Théâtre politique ? Certes, mais parlons plutôt de théâtre humaniste ! (épisode 1) - 29/06/2011

En ce moment, Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil accueillent "Croisades", une création collective du Théâtre Majâz sur un texte de Michel Azama. Ce collectif, pas comme les autres, a formé le projet un peu fou de réunir en son sein des comédiens israélien, palestinien, franco-libanais, franco-iranien, marocain et espagnol. Leur premier défi fut de jouer à Saint-Jean d’Acre (l’ancienne...  

À écouter : Richard Bohringer, baroudeur lucide et lumineux (épisode 2) - 18/06/2011

À la scène comme dans la vie, Richard Bohringer est dans l'échange et l'écoute de l'autre. Dans cette deuxième partie, il porte un regard lucide et "engagé" sur ce qu'est le spectacle vivant aujourd'hui et sur les difficultés pour les jeunes compagnies, comme pour lui, de se produire dans les salles de spectacle et tout particulièrement à Avignon, dans le cadre du Festival Off. Richard Bohringer...  

À écouter : Richard Bohringer, conteur aux rythmes syncopés (épisode 1) - 14/06/2011

Griot rimbaldien, écrivain blanc au cœur d'ébène, poète des urbanités nocturnes, conteur aux rythmes syncopés, slameur aux portes de la nuit, Richard Bohringer est sur scène comme à la vie, simple et généreux. Son urgence de l'écriture n'a rien à envier à sa passion de la scène.. Scènes qu'il parcourt comme autant d'étapes, tel un bourlingueur humaniste, à la rencontre des "vrais gens" dont...  

À écouter : Irina Brook ou la belle Wendy (épisode 2) - 09/06/2011

Ce que représente "Pan" et le personnage de Wendy pour Irina Brook, ses conceptions du théâtre, les points communs d’une pièce à l’autre… Un théâtre à la perle irrégulière où rien n’est acquis. Oui, c’est un peu cela Irina Brook. Alors Shakespeare ou Cervantès, et cette fois Barrie (l’auteur de Peter Pan), pas si étonnant. On comprend les fils qui se tissent. Qui dit "irrégulière" ne veut...  
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À découvrir

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
06/03/2024
Spectacle à la Une

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023