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RV du Jour

À écouter : De Jérusalem au Théâtre du Soleil… (épisode 3)

Troisième et dernier volet concernant le spectacle qui se joue en ce moment au Théâtre de Soleil, "Croisades". Le témoignage d’Ido Shaked et de Lauren Houda Hussein est précieux, notamment lorsqu’ils racontent leur expérience dans la ville de Jérusalem.



La troupe du théâtre Majâz
La troupe du théâtre Majâz
Un périple étonnant. Nous leur souhaitons qu’il ne s’arrête jamais !

Enfin, pour rendre hommage à cette foi qui les anime et à leur travail, il nous semblait important de vous présenter cette troupe. Voici donc en quelques lignes leur bio…

Ido Shaked (Israël) :
Est formé à l’école des Arts de Tel-Aviv et à l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris. Il a suivi plusieurs stages avec entre autres Yoshi Oida et Ariane Mnouchkine. Son premier spectacle « Roméo et Juliette » de Shakespeare au Théâtre Tmuna de Tel-Aviv joue pendant plus de deux ans (09/2007-10/2009) et a été récompensé deux fois par le prix du Théâtre Indépendant en Israël.
Il monte « Gram » d’après A.Tchekhov avec les étudiants du Max Reinhardt Seminar de Vienne au Théâtre Salon 5 (08/2008).
Il co-fonde le Théâtre Majâz avec Lauren Houda Hussein à Paris en 2009.
La compagnie invitée par le festival de théâtre de St Jean d’Acre en Israël, part pour la création de « Croisades » de Michel Azama en juillet 2009 et y présente le spectacle en octobre 2009. A l’été 2010 Ido Shaked et Lauren Houda Hussein commencent l’écriture du prochain spectacle de la compagnie, prévu pour l’automne 2011.

Lauren Houda Hussein (France Liban) :
Est formée à l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris où elle vit actuellement. Elle travaille en tant que comédienne et metteur en scène pour diverses compagnies et joue dans plusieurs films d’auteurs (« L’année de l’Algérie » de May Bouhada).
Elle participe à plusieurs stages avec entre autres Ariane Mnouchkine.
Elle participe en tant que photographe et comédienne à des ateliers donnés aux réfugiés du Sud Liban pendant la guerre de 2006 à Beyrouth et au projet « Viva Liban » au Théâtre National de Chaillot en septembre 2006.
Elle est co-fondatrice du Théâtre Majâz, organisatrice du projet et comédienne dans « Croisades ».

Sheila Maeda (Espagne) :
Est formée à l’Ecole Nationale de théâtre de Murcia (Espagne)
et à l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris. Vit et travaille à Barcelone.
Avec les compagnies : Enclavados, L’esponja teatre et Kolektivo embalage dont elle est une des fondatrices. Elle se spécialise dans la fabrication de masques et dans le théâtre de marionnettes.

Hamideh Ghadirzadeh (France-Iran) :
Est formée à l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq à Paris où elle vit actuellement. Ancienne élève du Laboratoire d’étude de mouvement (LEM) elle a présenté son travail au Centre Pompidou à Paris et continua d’explorer le théâtre corporel avec la metteur en scène Béatrice Algazi et la compagnie Scène Infernale dans « Louise/Les ours ». Diplômée d’un Master en Art du Spectacle elle a également participé à l’organisation de nombreux festivals culturels au sein du collectif La Fédé. Ainsi qu’à plusieurs spectacles et performances de rue.

Guy Elhanan (Israël) :
Il est diplômé d’une licence en arts du spectacle de l’université de Paris VIII. Ancien élève du Laboratoire d’Etude du Mouvement au sein de l’école Jacques Lecoq.
Il travaillera à Paris, notamment avec le théâtre Confluences dans la pièce « Murmure », et dans « Séjour pour huit à Tadécia » ou il tient le rôle principal, dans le cadre du festival de printemps.
Au cinéma il joue sous la direction de Roy Etinger dans « Deus ex machina » et « Trappia de Tchouka ». Mais également dans « Zenith » de Yair Halper, « Plain cloths » de Jessica Habie et « Le temps qu’il reste » d’Elia Suleiman.
Pour le théâtre il écrit, met en scène et interprète de nombreux spectacles, dont : « Visite à Silwan » pour le festival de théâtre de marionnettes de Holon ; « Les passeports du printemps » pour le festival Klipa Aduma à Tel-Aviv et « Permis à si loin » pour le Théâtre Tribunalen de Stockholm.

Doraid Liddawi (Palestine) :
À la télévision il apparaît dans les productions « Les amis de Naor », « La vérité nue » et « L’assassinat de Tom Horndalle ».
Acteur au cinéma il travaille sous la direction de Julian Schnabel dans « Miral », Elia Suleiman dans « Le temps qu’il reste », Eitan Sarid dans « Voyage à Jaffa », Ouri Ousha dans « Healing », Amity Zmoara pour « Landlord » et dans le court-métrage de Maha Assal « Oranges ».
Comédien de théâtre il joue dans « Abu Ubu à la boucherie » de Francois Abou Salem au Hakawati de Jérusalem. Dans le cadre du festival de théâtre de Saint-Jean d’Acre il participe à « Seawall » mis en scène par Michael Ronen.
Au el-Meidan Theatre de Haifa il joue dans « La putain respectueuse » de Jean Paul Sartre, mis en scène par Mounir Bakri, et ensuite dans « Breaking news » par Aamer Hlehel.
On le retrouve également dans « Mountain language » de Harold Pinter pour le théâtre de Nazareth ; « Hamlet machine » de Heiner Muller pour le Hambourg theater, en Allemagne ; « Coraba » de Ayman Nahas à Trani en Italie et dans « Plonter » de Yaeli Ronen, ainsi que « Gefen baladi » de Rami Danon, pour le Théâtre de la Ville de Tel-Aviv.

Ghassan EL Hakim (Maroc) :

En 2003, il entre à l’Institut supérieur d’Art Dramatique et d’animation culturelle à Rabat.
En 2005, il travaille avec Catherine Dasté durant les rencontres de l’ARIA en Corse dirigé par Robin Renucci.
C’est en 2007 qu’il intègre le Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris pour une année de stage, où il suit des cours de Yann Joël Collin et Nada Strancar.
Il travaille en tant que comédien et metteur en scène pour diverses compagnies et joue dans quelques films d’écoles ( Fémis).
Il participe à plusieurs stages avec entre autres Bruce Myers, Yoshi Oida, Marc Proux, Mario Gonzalez et Sotigui Kouyaté…
En 2009 il joue dans « Radeaux » un opéra moderne sur les Boat People Africains écrit par Christian Siméon et mis en scène par Jean Marie Lejude.
Entre 2010 et 2011, au Maroc, il monte « Kroum l’ectoplasme » de Hannokh Levin et « Sahra mon amour » extraits de textes de J.M.G Leclézio. Pendant la même période il joue dans « Baibarss le Memlouk qui devint sultan » mis en scène par Marcel Bozonnet.
Au Maroc, Il est co-fondateur des Compagnies Daba-Teatr et Nous Jouons pour les Arts, ainsi que le Thé-Arts Festival de Rabat.
En même temps que sa présence sur les planches, il prépare un Master sur le « Masque et l’Islam au Maroc » à l’Université Paris-Saint Denis, la ville dans laquelle il vit actuellement.

Bonne écoute !

Générique de l'interview composé et interprété par Pierre-Yves Plat
interview_ido_shaked_et_lauren_houda_hussein_pour_croisades,_episode_3.mp3 Interview Ido Shaked et Lauren Houda Hussein pour Croisades, épisode 3.mp3  (5.79 Mo)


Vendredi 1 Juillet 2011

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"Very Math Trip" est un "one-math-show" qui pourra réconcilier les "traumatisés(es)" de cette matière que sont les maths. Mais il faudra vous accrocher, car le cours est assuré par un professeur vraiment pas comme les autres !

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Chaque chapitre de cet ouvrage se clôt par un "Waooh" enthousiaste. Cet enthousiasme opère aussi chez les spectateurs à l'occasion de cet one-man-show exceptionnel. Un spectacle familial et réjouissant dirigé et mis en scène par Thomas Le Douarec, metteur en scène du célèbre spectacle "Les Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus".

N'est-ce pas un pari fou que de chercher à faire aimer les mathématiques ? Surtout en France, pays où l'inimitié pour cette matière est très notoire chez de nombreux élèves. Il suffit pour s'en faire une idée de consulter les résultats du rapport PISA 2022. Rapport édifiant : notre pays se situe à la dernière position des pays européens et avant-dernière des pays de l'OCDE.
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Brigitte Corrigou
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"La vie secrète des vieux" Aimer même trop, même mal… Aimer jusqu'à la déchirure

"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

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Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024