La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Festivals

FAB 2021 "Searching for John", "Lignes ouvertes" et "La Coulée douce", le réenchantement du réel en guise de bouquet final… - 02/11/2021

Trois dernières formes pour clore cette sixième édition du Festival des Arts de Bordeaux Métropole. "Trois petits tours et puis s'en vont", selon le refrain de la chanson ayant bercé l'enfance, FAB 2021 tire en douceur sa révérence. Trois moments oniriques trouant le réel pour le réenchanter… fabuleusement ! "Searching for John" puise ses racines dans celles bien réelles de son auteur et...  

FAB 2021 "Ce qui s'appelle encore peau" et "BôPEUPL (Nouvelles du parc humain)", deux expériences humaines à fleur de peau… pour un résultat en demi-teinte - 28/10/2021

La Cie Jeanne Simone connue jusque-là pour ces chorégraphies urbaines et Michel Schweizer l'acteur, metteur en scène, chorégraphe et scénographe inclassable, partagent - à distance - plusieurs points communs. Outre le fait d'avoir plongé leurs racines dans le territoire bordelais qui a vu grandir leur art, leurs créations sont traversées par l'exploration des rapports humain/environnement....  

FAB 2021 "Panique Olympique" et "Studio Cité", remise en perspective de l'espace public en deux propositions "renversantes" - 25/10/2021

Inclure au cœur du processus créatif le citoyen de manière intelligente et exigeante (deux mots qui vont très bien ensemble, comme le chantait naguère Paul McCartney à propos d'une certaine Michelle, ma belle), tel est le projet de ces deux propositions artistiques ayant obtenu chacune un vif succès populaire auprès du public festivalier. Comme quoi il est possible de faire rimer désir de...  

FAB 2021 "Un poignard dans la poche" Au secours Ionesco, tes Rejetons arrivent ! - 21/10/2021

Si, pour leur premier spectacle, les énigmatiques Rejetons de la Reine - collectif issu de la troisième promotion de l'éstba (École supérieure de théâtre de Bordeaux Aquitaine) - ne prennent pas un risque… c'est celui de passer inaperçus. Le moins que l'on puisse dire, c'est que leur proposition perturbe les attendus d'une représentation assise confortablement dans son fauteuil, nous projetant...  

FAB 2021 "Rain" et "Heroes", deux performeuses - l'une d'origine israélienne, l'autre libanaise - font leur show… Esquisse épurée et excès tapageur, au choix… - 19/10/2021

Fidèle à la richesse de sa ligne éditoriale, le FAB ouvre à nouveau son "carnet théâtral" à des artistes internationaux venus cette année d'Argentine, de Grèce, d'Espagne, d'Italie, de Belgique, de Suisse… sans oublier Israël et le Liban auxquels un important focus est consacré. Ainsi, les chorégraphes danseuses, Meytal Blanaru et Khouloud Yassine, au style fort différent, ont-elles pu...  

FAB 2021 "Dimanche" et "Auréliens", des nouvelles de notre planète comme elle va… ou ne va pas ! Pour en parler, deux histoires : une belge et une suisse - 17/10/2021

D'un côté un (vrai) travail théâtral stimulant, de l'autre une fausse (vraie) conférence à effets narcotiques… En effet, la question posée - comment porter sur un plateau de théâtre, lieu dédié à la fiction, les réelles interrogations liées au réchauffement climatique et autres menaces "pesant comme un couvercle" sur l'avenir de notre planète ? - trouve là deux réponses à l'écriture et au...  

FAB 2021 Entre chuchotements et cris : "Larsen C" et "Fuck me", deux chorégraphies aux effets troublants… - 12/10/2021

Entre la poésie plastique de "Larsen C" et la radicalité artistique de "Fuck me", un monde ; celui porté par les deux chorégraphes qui ont inspiré ces deux formes. Si le Grec Christos Papadopoulos explore la géographie du plateau par des mouvements glissés d'une lenteur envoûtante, l'Argentine Marina Otero convoque sa rage de vivre pour faire matière vivante d'une histoire - la sienne - placée...  

FAB 2021 "Symphonie pour klaxons et essuie-glaces" "La Voix humaine/Point d'orgue" Diversité harmonique, la symphonie et son double… - 08/10/2021

Outre les lieux de représentations situés aux antipodes (un banal parking de Saint-Médard-en-Jalles et le somptueux Grand Théâtre de Bordeaux classé monument historique), outre les instruments convoqués (klaxons, essuie-glaces de guimbardes et prestigieux concertistes de l'ONBA, Orchestre National Bordeaux Aquitaine), outre les livrets à l'écriture dissonante (Jérôme Rouger et Jean...  

FAB 2021 La fabuleuse ouverture du Festival des Arts de Bordeaux : arrêt sur images venues d'ailleurs… - 06/10/2021

… un ailleurs résolument fléché cette année vers Le Liban, pays dévasté par une crise économique et humanitaire générée par une corruption politique débouchant sur la répression sanglante des mouvements populaires de 2019 ; les explosions du 4 août 2020 éventrant Beyrouth faisant quant à elles figures de coup de grâce. Dans cet univers chaotique, un collectif d'artistes réunis dans un lieu...  

C'est le 20e anniversaire du festival Lisztomanias à Châteauroux - 24/09/2021

Les Rencontres internationales Franz Liszt, alias les Lisztomanias, vont fêter leur vingtième anniversaire mi-octobre, encore et toujours en compagnie des meilleurs artistes. Créé en 2002 au pays de George Sand, non loin de Nohant, ce festival au cœur du Berry romantique nous propose plus de vingt événements : des concerts symphoniques, des récitals, de la musique de chambre, des expositions, des...  
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À découvrir

"Salle des Fêtes" Des territoires aux terroirs, Baptiste Amann arpente la nature humaine

Après le choc de sa trilogie "Des Territoires", dont les trois volets furent présentés en un seul bloc de sept heures à Avignon lors du Festival In de 2021, le metteur en scène se tourne vers un autre habitat. Abandonnant le pavillon de banlieue où vivait la fratrie de ses créations précédentes, il dirige sa recherche d'humanités dans une salle des fêtes, lieu protéiforme où se retrouvent les habitants d'un village. Toujours convaincu que seul ce qui fait communauté peut servir de viatique à la traversée de l'existence.

© Pierre Planchenault.
Si, dans "La vie mode d'emploi", Georges Perec avait imaginé l'existence des habitants d'un bâtiment haussmannien dont il aurait retiré la façade à un instant T, Baptiste Amann nous immerge dans la réalité auto-fictionnelle d'une communauté villageoise réunie à l'occasion de quatre événements rythmant les quatre saisons d'une année. Au fil de ces rendez-vous, ce sont les aspirations de chacun qui se confrontent à la réalité - la leur et celle des autres - révélant, au sens argentique d'une pellicule que l'on développe, des aspérités insoupçonnées.

Tout commence à l'automne avec l'exaltation d'un couple de jeunes femmes s'établissant à la campagne. Avec le montant de la vente de l'appartement parisien de l'une d'elles, écrivaine - appartement acquis grâce au roman relatant la maladie psychiatrique du frère qui les accompagne dans leur transhumance rurale -, elles viennent de s'installer dans une usine désaffectée flanquée de ses anciennes écluses toujours en service. Organisée par le jeune maire survient la réunion du conseil consultatif concernant la loi engagement et proximité, l'occasion de faire connaissance avec leur nouvelle communauté.

Yves Kafka
17/10/2022
Spectacle à la Une

"Qui a cru Kenneth Arnold ?" Une histoire à dormir… éveillé

Levant la tête vers le ciel, qui pourrait soutenir encore que le monde s'organise autour de la Terre centrale et immobile… depuis que Copernic et Galilée ont renversé magistralement la hiérarchie du système solaire, rejetant notre planète Terre - actrice décatie et déchue - au rang d'accessoire de l'étoile Soleil ? De même qui, de nos jours, pourrait être assez obtus pour affirmer que d'autres formes d'intelligences ne puissent exister dans l'univers… depuis que le GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés) a été scientifiquement créé pour démêler le vrai des infox entourant ces phénomènes ? Le collectif OS'O, la tête dans les étoiles (cf. "X", sa précédente création), s'empare de ce sujet ultrasensible pour apporter sa contribution… "hautement" artistique.

© Frédéric Desmesure.
Dans l'écrin du Studio de création du TnBA, une table avec, pour arrière-plan, un écran tendu plantent le décor de cette vraie fausse conférence sur les P.A.N. Mobilisant les ressources de la haute technologie - bricolée frénétiquement - un (vrai) acteur (faux) conférencier de haut vol, assisté d'une (vraie) actrice (fausse) scientifique coincée dans ses notes, et accompagné d'un (vrai) acteur complice, (faux) journaliste critique, incrusté dans les rangs du public, le maître ufologue va compiler les témoignages venus d'ici et d'ailleurs.

Sur le ton amusé des confidences, le conférencier introduit la session en livrant son étrange vision d'une nuit d'été où, à l'aube de ses quinze ans, à 23 h 23 précises, il fut témoin d'une apparition fulgurante alors qu'il promenait son chien sur une plage… Et, encore plus étranges, les deux heures qui suivirent et leur absence de souvenirs, comme s'il avait été "ravi à lui-même", enlevé par les passagers des soucoupes orange…

Suivent d'autres témoignages reposant eux sur des archives projetées. Ainsi, dans l'état du New Hampshire, du couple Betty et Barney Hill, témoignant "en gros plan" avoir été enlevé par des extraterrestres dans la nuit du 19 au 20 septembre 1961. Ainsi, au sud du Pérou, des géoglyphes de Nazca, photographies à l'appui montrant un système complexe de lignes géométriques seulement visibles du ciel… et ne pouvant avoir été tracées que par des extraterrestres…

Yves Kafka
09/02/2023
Spectacle à la Une

Dans "Nos jardins Histoire(s) de France #2", la parole elle aussi pousse, bourgeonne et donne des fruits

"Nos Jardins", ce sont les jardins ouvriers, ces petits lopins de terre que certaines communes ont commencé à mettre à disposition des administrés à la fin du XIXe siècle. Le but était de fournir ainsi aux concitoyens les plus pauvres un petit bout de terre où cultiver légumes, tubercules et fruits de manière à soulager les finances de ces ménages, mais aussi de profiter des joies de la nature. "Nos Jardins", ce sont également les jardins d'agrément que les nobles, les rois puis les bourgeois firent construire autour de leurs châteaux par des jardiniers dont certains, comme André Le Nôtre, devinrent extrêmement réputés. Ce spectacle englobe ces deux visions de la terre pour développer un débat militant, social et historique.

Photo de répétition © Cie du Double.
L'argument de la pièce raconte la prochaine destruction d'un jardin ouvrier pour implanter à sa place un centre commercial. On est ici en prise directe avec l'actualité. Il y a un an, la destruction d'une partie des jardins ouvriers d'Aubervilliers pour construire des infrastructures accueillant les JO 2024 avait soulevé la colère d'une partie des habitants et l'action de défenseurs des jardins. Le jugement de relaxe de ces derniers ne date que de quelques semaines. Un sujet brûlant donc, à l'heure où chaque mètre carré de béton à la surface du globe le prive d'une goutte de vie.

Trois personnages sont impliqués dans cette tragédie sociale : deux lycéennes et un lycéen. Les deux premières forment le noyau dur de cette résistance à la destruction, le dernier est tout dévoué au modernisme, féru de mode et sans doute de fast-food, il se moque bien des légumes qui poussent sans aucune beauté à ses yeux. L'auteur Amine Adjina met ainsi en place les germes d'un débat qui va opposer les deux camps.

Bruno Fougniès
23/12/2022