La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

5/05 au 25/06/2011, Théâtre Clavel, Paris, "Cut" - 26/05/2011

Trois jeunes femmes se croisent dans les toilettes pour dames. Leur nom n'a pas d'importance, leur âge non plus, mais leur sexe... ça c'est autre chose ! Au gré de leurs souvenirs et de leurs envies, elles vont évoquer sans tabou ce que cela implique de porter "en soi" ce mystérieux attribut, ce "ça" de la femme. Dans ce huis clos peu commun, entre rêve et réalité, se succèdent tranches de vies...  

23/02 au 26/06/2011, Théâtre le Petit Hébertot, Paris, "Méchant Molière" - 23/05/2011

Neuf comédiens, la troupe des Joyeux Saltimbranques menée par le directeur d’un supermarché de province, préparent ensemble une représentation qui aura lieu sur le parking, le lendemain, jour de fête du village. Rien ne serait arrivé si le directeur du supermarché Léclair Super Discount (LSD) de Courson-la-Gamine n'avait pas été un fan de théâtre, et tout spécialement de Molière. Son répertoire ?...  

2/05 au 11/06/2011, La Manufacture des Abbesses, Paris, "Les sept jours de Simon Labrosse" - 19/05/2011

Simon Labrosse, chômeur à l’imaginaire débridé et toujours plein d’enthousiasme, raconte ses tentatives géniales pour s’en sortir : il s’invente un métier chaque jour de la semaine : cascadeur émotif, finisseur de phrases, flatteur d’égo, allégeur de conscience, amoureux à distance… Avec humour et différents niveaux de lecture, cette pièce nous livre une critique à la fois drôle et cinglante des...  

30/03 au 21/05/2011, Le Lucernaire, Paris, "Il est plus facile d’avoir du ventre que du cœur" - 17/05/2011

Plus que quelques dates pour aller voir au Lucernaire un spectacle étonnant et atypique : "Il est plus facile d’avoir du ventre que du cœur ". Il s’agit de l’histoire de Cyril Casmèze, un petit homme aussi drôle que rond, mis en scène et co-écrit par Jade Duviquet. Une heure quinze étonnantes à partager entre amis… Cyril Casmèze, comédien et acrobate zoomorphe, ancien « homme chien » du Cirque...  

12/05 au 28/05/2011, Théâtre de l’Athénée, Paris, "Récit de la servante Zerline" - 17/05/2011

Le Théâtre de l’Athénée présente son dernier spectacle de la saison : "Récit de la servante Zerline", tiré d’un roman de Hermann Broch ("Les Irresponsables"). C’est l’affaire de toute une vie que va raconter la vieille domestique à un locataire de passage. Comment elle fut captivée et trahie, manipulatrice et défaite, comment elle fut instruite. Une étrange affaire, qui se déplace d’un salon à un...  

15/07 au 19/07/2011, Théâtre du Petit Louvre, Avignon, "Traîne pas trop sous la pluie" - 13/05/2011

Conteur de sa vie et poète de son temps, Richard Bohringer donne des ailes aux mots, pour nous emmener à sa suite dans les méandres de sa mémoire, celle d’un bourlingueur humaniste. Chaque soir, Richard Bohringer réinvente, retrace toute une vie d’écriture, de passions, d’amours et de tendresse. Un voyage au pays de sa mémoire, un road-movie dédié à l’Afrique, aux amis, morts ou vivants, aux...  

20/05 au 22/05/2011, Théâtre Gérard Philipe, Saint-Denis (93), "Un week-end pour un auteur : Koffi Kwahulé" - 12/05/2011

Le TGP-CDN de Saint-Denis a inauguré en 2008 une manifestation intitulée "Un week-end pour un auteur", carte blanche autour de l’écriture d’un auteur de théâtre. Christophe Pellet, Jacques Rebotier, Rémi De Vos, Wajdi Mouawad, Martin Crimp et Aziz Chouaki ont été les invités des éditions précédentes. Autour de lectures, de maquettes, d’installation et de performances, cette année, c’est Koffy...  

10/05 au 17/06/2011, Le Lucernaire, Paris, "Entre ciel et chair" - 10/05/2011

L’histoire vraie de deux amants mythiques : le philosophe Pierre Abélard et son élève Héloïse. Enfants d’un siècle fervent traversé par les Croisades et la légende de Tristan et Yseult, ils connaîtront l’extase amoureuse, mais aussi la vengeance de l’oncle et tuteur d’Héloïse, Fulbert, qui fera émasculer Abélard. Entrés dans les ordres, ils seront séparés… jusqu’au tombeau qui les réunira....  

4/05 au 29/05/2011, Théâtre de l'Aquarium, Paris, "Le Sang des amis" - 07/05/2011

Fresque théâtrale et sonore, "Le Sang des amis" est une réécriture de "Jules César" et de "Antoine et Cléopâtre" de Shakespeare. Les acteurs relatent comment l’assassinat de Jules César, perpétré au nom de la liberté et de la république, se retourne contre ses auteurs en précipitant la transformation de la République romaine en Empire. Amitié, trahison, course au pouvoir, conflits à répétition,...  

10 et 31/05/2011, Essaïon, Paris, Alain Dion en concert - 05/05/2011

Alain vous prend par la main pour monter dans les étages de son immeuble et vous présente ses voisins . Des personnages haut en couleur... ou pas ! Avec leurs drames , leurs joies , du rire aux larmes... la vie quoi ! La leur et peut être un peu la vôtre ! Alain Dion fait son petit bonhomme de chemin dans le milieu artistique depuis quelques années. Il prend d'abord son temps en faisant des...  
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À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023