La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

Festival du Chant de Marin de Paimpol 2023 Embarquement immédiat pour des escales italiennes

Ayant lieu tous les deux ans – mais annulé en 2021 pour cause de crise sanitaire –, le Festival du Chant de marin et des Musiques des mers du monde est de retour les 4, 5 et 6 août prochains. Fort de son succès grandissant, devenu une référence et 4ᵉ événement musical de la Bretagne historique, Paimpol n’est pas un festival de musique "ordinaire", ni un rassemblement de bateaux traditionnels comme les autres. Il est avant tout, de manière incontestée, le rassemblement international du chant de marin… la Mecque de la chanson chaloupée.



Bab L'Bluz © Georg Cizek-Graf.
Bab L'Bluz © Georg Cizek-Graf.
En plus de trente ans, le Festival du Chant de Marin a déjà fait faire plusieurs fois le tour du monde à son fidèle public grâce à une programmation variée et de grande qualité, jouant la carte de l'ouverture musicale. Ainsi, ont été invités à Paimpol les plus grands noms des musiques du monde, venant d'Afrique, d'Asie, d'Amérique, de Celtie ou des Balkans, ou encore de tous les Suds, jusqu'aux îles… Pour sa quinzième édition, il propose une programmation diversifiée, propre à satisfaire tous les publics, toutes les générations, à la fois cohérente et surprenante, contribuant à en faire un festival unique en son genre, à nul autre pareil, avec, cette année, des "Escales italiennes"... Mais pas que !

Côté chiffres, ce n'est pas moins de 7 scènes qui verront se produire 160 groupes et 2 000 musiciens. Le port, quant à lui, accueillera 200 bateaux et 1 000 marins. Sans nommer toutes les propositions, voici celles - les principales - que nous avons retenues. Pour les Musiques du monde et d'ailleurs : La Femme (France), Stephan Eicher (Suisse), Selah Sue (Belgique), San Salvador (Occitanie), Ac id Arab (France), Lila Downs (Mexique), Alela Diane (USA), Emel (Tunisie), Bab'l Bluz (Maroc), Tuuletar (Finlande), Barrut (Occitanie), Marina Satti (Grèce), Ladaniva (Arménie), Mes Souliers sont rouges (Normandie-Québec), La Cosecha del Barrio Loco (Amérique du Sud), Kengaï Orchestra (France), Oumou Sangaré (Mali).

Lalala Napoli © Jacob Crawfurd.
Lalala Napoli © Jacob Crawfurd.
Côtés Escales italiennes : Crimi, Luca Bassanese, Alberi Sonori, Lalala Napoli, Giuliano Gabriele et l'Officine Méridionali Orchestra, La Squadra di Genova, Folk Rose, Maria Mazzotta (trio), Terra Sonora, II Palombero, Les Clandestines, Francesco II Mercante, La Ronda, Le Trég'orchestre à vents joue Ennio Morricone, Anaïs Rio et Ettore Molini.

La Bretagne sera représentée par Matmatah, Denez Projekt, Hervé, Zaho de Sagazan, Orange Blossom et les Fleurs de Métal, Erik Marchand & Rodolphe Burger (GLÜCK AU F !), Youn Kamm (TREI[Z]H), EDF et le Ploum Fiddle Band, Kaolila, War hent Youenn Gwernig, DJ Wonderbraz (Quand les femmes font danser le monde), Eben, Brieg Guerveno, KBA#7, Elsa Carolan, Sonerien an Trev.

Les Festoù-Noz seront assurés par Spontus, Llym, Moal-Chaplain, Diridollou-Lavigne, Loened Fall, Kerloa, Ifig et Nanda Troadec, Jean Baron et Christian Anneix, Thom eo !, Les Filles à Marier, War-sav, Larivain-Goellaen's Trio.

Denez Projekt © Denez Projekt.
Denez Projekt © Denez Projekt.
Thématique regroupant le plus de participants, les chants de marins et les chansons marinées : Banana Boat (Pologne), The Longest Johns (Angleterre), La squadra di genova (Italie), Djibou (Bretagne), Adalta (France), Nos Marins (France), Araelle (France), Chilly Winds (Bretagne), Marie-Aline Lagadic et Klervi rivière (Bretagne), Femme(s) de Marin solo (Normandie), Isabelle Cyr et Yves Marchand (Québec-Ac adie), Norès Adélie (Bretagne), The London Sea Shanty Collective (Angleterre), The Silver Darlings (Angleterre), The Tripple (Ecosse), Les Gourganes (Bretagne), Aqua Marina (Pologne), Kanerien Trozoul (Bretagne), Vent d'Bout (Bretagne), Les Passeurs d'Ecoute (Bretagne), Les Naufragés (France), Za Horyzontem (Pologne), Diatonik Pen ar Bed (Bretagne), La Fiancée du Pirate (Gironde), Wbrew Pozorom (Pologne), The Frigate Shtandart Shanty Choir (Russie), Sasiedzi (Pologne), Françoise et Jacky Cécillon (Savoie), Sol&Ciré (Bretagne),

Les Brouilleurs d'Écoute (Vendée), Caboulot (Bretagne), The Celtic Tramps (France), Miss Ninóg (Bretagne), Collectif Ð (France), Golden Parachute (Gironde), Les Gabiers d'Aquilon (Québec), Les Gabiers d'Artimon (Bretagne), Les Cap-Horniers (Bretagne), Les Gâs de l'Almanach (Bretagne),Les Mâls de Mer (Bretagne), Les Marins d'Iroise (Bretagne), Les Ouf du Dy jau (Bretagne), Strand Hugg (Manche), Bord'All (Bretagne), Brise Glace (Bretagne-Québec), Les Cent Z'Escales (Bretagne), Fortunes de Mer (Bretagne), Les Matelots en Bordée (Bretagne), Les Souillés de Fond de Cale (Bretagne), Paotred Pagan (Bretagne), La Bricole (Nord), Pyrates ! (Pays-Bas), The Exmouth Shanty Men (Angleterre), Reinier Sijpkens & The Music Boat (Pays-Bas), Pressgang Mutiny (Canada), North Cape (Pologne), The Wareham Whalers (Angleterre), Babord Amures (Bretagne), the Severn Whalers (Angleterre), Vent d'Ouest (Loire), Hooks and Crookes (Irlande).

La Nébuleuse © Yannick Le Bris.
La Nébuleuse © Yannick Le Bris.
Festival du Chant de marin et des Musiques des mers du monde de Paimpol.
Du 4 au 6 août 2023.
Organisé par l'Association "Festival du Chant de Marin"
12, rue du 18 juin, Paimpol (22).
Tél. : 02 96 55 12 77.
>> paimpol-festival.bzh
contact@paimpol-festival.bzh

Gil Chauveau
Mercredi 2 Août 2023

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter







À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024