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Festivals

Festival Up ! 15e édition de la biennale internationale de cirque de Bruxelles

Du 12 au 25 mars 2018 se déroule dans différents lieux de la capitale, la nouvelle édition de l'un des événements les plus remarquables de la scène circassienne belge et internationale. Organisée par l'Espace Catastrophe, Centre International de Création des Arts du Cirque, le Festival Up est sans conteste le reflet de la vitalité du cirque bruxellois qui compte trente compagnies professionnelles et une école, l'ESAC.



"Somos" par El Nucléo © Sylvain Frappa.
"Somos" par El Nucléo © Sylvain Frappa.
Le cirque du XXIe, c'est le spectacle total, rassemblant quasiment toutes les disciplines et tous les publics. Il emprunte notamment au théâtre, au cinéma, à la danse, aux arts plastiques. Le cirque contemporain ne reste pas pour autant dans sa bulle, il nous parle de manière détournée, poétique ou brute, de notre monde d'aujourd'hui. De ce que nous vivons, de ce qui se marque sur les corps. C'est un cirque qui sait rêver, expérimenter, qui cherche de nouveaux langages, introduit de nouvelles dramaturgies et d'autres grammaires gestuelles.

C'est un art universel qui, s'il use de la pluridisciplinarité, sait aussi retrouver parfois des techniques acrobatiques oubliées, restant toujours aussi curieux, accueillant et généreux. Cette année, treize lieux partenaires dans tout Bruxelles s'ouvrent à ces nouvelles formes de cirque, trente spectacles dont huit créations "UP!" et dix premières belges, à découvrir en salles, sous chapiteaux et dans l'espace public.

12 jours de festival, 13 lieux, 30 spectacles, 45 représentations, 125 artistes… 100 % cirque !

"Portmanteau", Cie Mira Ravald & Luis Sartori do Vale © Luis Sartori do Vale.
"Portmanteau", Cie Mira Ravald & Luis Sartori do Vale © Luis Sartori do Vale.
Élément fédérateur, l'Espace Catastrophe est la plus importante organisation dédiée à la création circassienne en Belgique francophone. Depuis presque 25 ans, l'équipe (9 permanents) développe une très vaste palette de programmes et d'actions en faveur du développement du cirque : création, production, diffusion, formation, information, édition (magazine C!RQ en CAPITALE), etc. Associé à l'Agence Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse, l'Espace Catastrophe accueille également le "Fresh Circus#4", séminaire international pour le développement des arts du cirque, l'un des rendez-vous les plus importants dans ce secteur. Celui-ci avait précédemment eu lieu à La Villette à Paris, en 2008, 2012 et 2016.

La 4e édition de ces rencontres, organisée par Circostrada Network et Artcena, en partenariat avec l'Espace Catastrophe et Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse, prendra place au Théâtre National Wallonie-Bruxelles et rassemblera des acteurs de tous bords actifs dans le développement du cirque en Europe et à travers le monde : artistes, pédagogues, programmateurs, journalistes, chercheurs, décideurs politiques, etc. Ce sera l'occasion d'explorer les arts du cirque sous toutes ses formes et de prendre part à un programme de rencontres, de débats passionnants et d'échanges favorisant les mises en réseau.

"Projet PDF" par Cartons Production © Ian Grandjean.
"Projet PDF" par Cartons Production © Ian Grandjean.
L'une des autres spécificités du festival est de rassembler treize institutions culturelles dont la vocation initiale n'est pas l'expression circassienne mais qui pour l'occasion ouvrent leur espace à celle-ci. Ainsi des lieux comme le Théâtre National, la Maison des Cultures, le Théâtre Varia ou Marni, La Vénerie, Les Halles, Le 140, etc., présentent sur leur plateau de 1 à 5 spectacles chacun.

Au programme… Pour la Belgique : "Hyperlaxe" par la Cie Te Koop, "Persona" par Naga Collective (Up ! 2018), "[MA]" par Le Phare (Up ! 2018), "Mémoire(s)" par Le Poivre Rose, "Innocence" par La Scie de Bourgeon (Up ! 2018), "Strach - a fear song" par le Théâtre d'1 Jour (Up ! 2018), "À nos fantômes" par Les Menteuses, "Burning (Je ne mourus pas et pourtant nulle vie ne demeura)" par Habeas Corpus Compagnie (Up ! 2018), "Spiegel im Spiegel" par Side Show, "Vos désirs sont désOrdres" par La Bête à Plumes, "Juventud" par Nicanor de Elia.
France Belgique (ou l'inverse) : "Lugar" par Proyecto Precipicio.

"Mémoire(s)" par Le Poivre Rose © Ian-Grandjean.
"Mémoire(s)" par Le Poivre Rose © Ian-Grandjean.
France : "Titre définitif* (*Titre provisoire)" par la Cie Raoul Lambert, "Guerre" par la Cie Samuel Mathieu, "Finding no man’s land" par la Cie Two, "Loop" par Stoptoï, "O let me..." par Les mains sales, "Somos" par El Nucléo, "Projet PDF" par Cartons Production, "L'avis bidon" par Cirque la Compagnie, "Gadoue" par Le Jardin des Délices (Up ! 2018), "One shot !" par One shot (Up ! 2018), "FACE A : Block party" par Des hommes qui portent et des femmes qui tiennent, "Copyleft" par Nicanor de Elia, "Mule" par À sens unique.

France Espagne : "Brut" par Marta Torrents (Up ! 2018).
Espagne (Catalogne) : "Rien à dire" par Léandre.
Suède : "Lazuz" par Cie Lazuz.
Finlande : "Portmanteau" par Mira Ravald & Luis Sartori do Vale (Up ! 2018), "100 % Circus" par Julien Auger et Mikkel Hobitz.
International : "Tours de Pis(t)e", Le [meilleur] du Cirque, version "Numéros" avec des artistes suisse, belge, finlandais, français, hollandais, mexicain, américain.

Du 12 au 25 mars 2018.
Festival Up !
>> upfestival.be

Du 13 au 15 mars 2018.
Fresh Circus#4
Programme et inscriptions sur >> circostrada.org


Gil Chauveau
Mardi 13 Mars 2018

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
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•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024