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Festivals

27/04 au 29/04/2012, "Les Turbulentes", Le Boulon, Vieux Condé, Nord

Dans le Nord, il y a les corons... mais il y a surtout le Boulon à Vieux Condé, une association, un lieu et un projet... entièrement dédié aux arts de la rue. Cette association organise depuis 1999 un festival de création, les "Turbulentes", où se rencontrent théâtre de rue, cirque, danse, clown, marionnette, entre-sort, installation, performance, etc. De l’intimiste au spectaculaire, d’esthétiques bricolées aux scénographies dépouillées, du bitume au chapiteau…



"Le blues de la Mancha", Cirque Hirsute © Cirque Hirsute.
"Le blues de la Mancha", Cirque Hirsute © Cirque Hirsute.
Délicieusement populaires, étonnamment artistiques, foisonnantes de créations, effrontément manifestives, expressément rassembleuses, les Turbulentes - quatorzième du nom - proposent entre 30 et 40 spectacles en moyenne chaque année. Des spectacles de répertoire, bien sûr, mais surtout une part belle faite à la création. Des jeunes projets qui tentent leur chance, des premières et des sorties de fabrique rivées au Boulon, Centre National des Arts de la rue en préfiguration, où les projets des compagnies - en résidences - naissent et se réalisent aussi.

L’intime côtoie la forme monumentale et le spectaculaire… Le théâtre, la danse, la marionnette, le clown, la performance… toujours au programme pour des instants poétiques, acrobatiques, philosophiques, subversifs aussi, s’attèlent à donner à vivre, avec passion, l’actualité des arts vivants dans l’espace public, aux côtés d'une multitude d'artistes français et internationaux (Belgique, Pays-Bas, Italie, Chili, Japon, Espagne).

"Le film du dimanche soir", Annibal et ses éléphants © Vincent Muteau.
"Le film du dimanche soir", Annibal et ses éléphants © Vincent Muteau.
Plébiscité chaque année par plus de 30 000 spectateurs et par la profession, ce festival est considéré aujourd'hui comme l'un des plus importants rendez-vous nationaux des arts de la rue. Les 27, 28 et 29 avril prochains, invitez-vous dans la ville de Vieux Condé qui se transformera, du préau Caby à la place de la République, en une gigantesque scène ouverte à 360°, à ciel ouvert. À noter également qu'à l'occasion des Turbulentes, la ville se pare d'un décor singulier - productions originales des habitants - dont la thématique est, cette année, "l'amour et les histoires de cœurs" !

>> Découvrir le programme complet.

"Les Turbulentes"

27/04 au 29/04/2012, "Les Turbulentes", Le Boulon, Vieux Condé, Nord
14e festival des Arts de la Rue de Valenciennes Métropole.
Vendredi 27 avril de 19 h 30 à 23 h 05,
samedi 28 avril de 15 h 30 à minuit,
dimanche 29 avril de 15 h 30 à 20 h 30.
Le Boulon - Centre National des Arts de la Rue (en préfiguration), Vieux Condé (59), 03 27 20 35 40.
>> lesturbulentes.com

Gil Chauveau
Mardi 24 Avril 2012

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Balade équestre dans l'univers singulier de Bartabas… et de Zingaro, un théâtre pour les chevaux

Forte de quarante ans d'observation de la compagnie Zingaro, de ses évolutions et métamorphoses, ainsi que d'une écoute attentive des murmures émanant de la relation entre Bartabas et ses chevaux, Fabienne Pascaud nous offre une exploration aux confins de la création équestre pour découvrir les sources originelles et intimes de son art au cours de douze grands chapitres, chacun scrutant un aspect différent de la pensée créatrice de cet artiste visionnaire.

"Cette créature mi-homme mi-cheval surgit de nulle part et éructant tel un fou sur les pavés de la ville était peut-être un des ultimes avatars d'Antonin Artaud (1896-1948). Bartabas sortait des légendes et des songes. Et nous ramenait au royaume des légendes et des songes."

C'est en 1978, lors de son premier Festival d'Avignon, que Fabienne Pascaud découvre Bartabas. Pour ce dernier, c'est l'époque "Cirque Aligre", après le Théâtre Emporté et avant Zingaro. Surnommé Bartabas le Furieux, il véhicule déjà une certaine folie, à la fois créatrice et unique, et une grande curiosité. Sa créativité va très vite puiser son inspiration dans la richesse de l'ailleurs, dans les différents aspects du monde…

Et ses spectacles, au fil des années, deviennent des fééries troublantes, voire envoûtantes. C'est ce personnage original et inventif que Fabienne Pascaud nous raconte, nous donnant quelques clés pour mieux comprendre, mieux approcher les métamorphoses de la compagnie Zingaro et révéler ainsi le langage, les pensées fondatrices qui, dans l'imaginaire de Bartabas, écrivent les chorégraphies équines et les univers artistiques qui s'en dégagent.

Gil Chauveau
17/12/2024
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© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

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© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

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13/12/2024