La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
À l'affiche

● Avignon Off 2017 ● "Dans les rapides" de Maylis de Kerangal, Création de la Cie Mavra

Le Havre, 1978. Trois adolescentes. Trois amies. Nina, Marie et Lise, pour elles, avancer, c’est être ensemble. Leur histoire est commune. Celle d’une époque incertaine, du passage d’un âge à l’autre, avec le lycée et son café, la chambre, l’aviron, les garçons et la musique.



© Compagnie  MAVRA.
© Compagnie MAVRA.
Lorsque surgit la voix de Debbie Harry, la chanteuse de Blondie, tout s’accélère.
Cette icône féminine du rock, blonde, sexy et affranchie va devenir leur modèle, symbole de leur désir de s’emparer du monde.
Mais la découverte de Kate Bush vient troubler la complicité du trio…

"Dans les rapides" est une histoire de filles qui rêvent de New-York pour échapper à leur quotidien. Des filles qui se construisent, cherchent des mythes auxquels se référer, des modèles féminins dans une société où la place de la femme est encore trop souvent conditionnée.

C’est une histoire de désirs, d’amours, de joie de vivre qui lorsqu’elle prend chair révèle toute la puissance du texte. L’écriture de Maylis de Kerangal est à dire comme une partition rythmique et sensible, une traversée organique et musicale dans un univers de mots. L’histoire se révèle au fur et à mesure, dans un cheminement très minutieux, presque cartographié, de l’espace et du temps.

"Dans les rapides"

Création de la Compagnie Mavra d’après le roman éponyme de Maylis de Kerangal.
Tout public à partir de 12 ans.
Texte : Maylis de Kerangal.
Avec : Émeline Touron.
Mise en scène : Jean-Thomas Bouillaguet.
Lumières : Vincent Dono.
Vidéo : Philippe Hariga.
Costumes et scénographie : Éléonore Daniaud, assistée de René Maury.
Collaboration artistique : Stéphane Robles et Alexandre Lipaux.
Durée : 1 h 20.
Spectacle sélectionné par la Région Grand Est pour figurer dans la programmation "Un grand Z’Est de spectacles" au Festival Off.

Spectacle sélectionné et soutenu par la région Grand Est. Parrainé par Michel Dydim, directeur du Théâtre de La Manufacture - CDN Nancy. Production Compagnie Mavra, TIL -Théâtre Ici et Là de Mancieulles en partenariat avec l’O.M.A de Commercy/Ville de Commercy, et le soutien de l’acb, scène nationale de Bar-le-Duc ainsi que du Théâtre de La Manufacture - CDN Nancy.
La compagnie MAVRA est artiste associé au Théâtre La Manufacture - CDN Nancy pour la saison 2016/17 et au TIL- Théâtre Ici et Là de Mancieulles de 2016 à 2018. Droits théâtre représentés par les Éditions Gallimard. Crédits photo : compagnie MAVRA.


● Avignon Off 2017 ●
Du 7 au 23 juillet 2017.
La Caserne des Pompiers,
116, avenue de la Carreterie Avignon.
Tous les jours à à 12 h (relâche 10 et 17).
Réservations : 04 32 76 20 18 ou 06 72 74 59 70.
compagnie.mavra@gmail.com

Contacts
> Directeur artistique : Jean-Thomas Bouillaguet.
compagnie.mavra@gmail.com
Tél. : 06 72 74 59 70.
> Diffusion : Julie Gothuey.
juliegothuey@gmail.com
Tél. : 06 71 11 09 85.

Annonce
Mercredi 21 Juin 2017

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024