La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
Festivals

12 au 14/08/2011, Festival Alp’y Latino, Montgenèvre, Hautes-Alpes

Depuis près de deux ans, la commune de Montgenèvre (près de la frontière italienne) s’est fixée comme objectif d’étayer sa politique culturelle à travers l’organisation d’événements "phares", populaires et fédérateurs. À l’image de l’audacieux festival Jazz aux Frontières, créé en 2010, Montgenèvre et ses instances travaillent sur une programmation événementielle hétéroclite de plus en plus axée sur la culture musicale. D'où l'idée de cette nouvelle manifestation intitulée "Festival Alp’y Latino"... qui promet une ambiance "muy caliente" !



12 au 14/08/2011, Festival Alp’y Latino, Montgenèvre, Hautes-Alpes
Ces trois jours seront animés par des rencontres de danses et de musiques latino pour se familiariser avec les rythmes ondulants et les sons passionnés d’Amérique du sud. À cette occasion, Montgenèvre se transformera en véritable capitale méridionale pour accueillir chaleureusement concerts, démonstrations d’artistes et initiations de danse (tango argentin, salsa cubaine, salsa porto), particulièrement attendus par les aficionados.

Afin d’assurer la réussite de cet événement sans précédent, l’organisation du festival Alp’y Latino s’est appuyée sur l’expérience et le dynamisme de l’association K’danse. Ainsi, l’équipe a fait appel à des artistes de renommée : Mike Nagam, Isaae Bationon, Gilbert & Nadine Raphaëlli de l‘école Bachatango Massilia, Fred & Caty Romero, Elena & Thierry de la compagnie Elegua, Stefano Guidice et Alessandra Rizzotti, entre autres… qui se chargeront de faire rimer danse avec mouvements, corps à corps et sensualité.

Une programmation riche et variée :

Mike Nagam est un condensé de cultures à lui seul. Danseur accompli et passionné, il maîtrise aussi bien la Salsa Cubaine que la Salsa Portoricaine. Il est également percussionniste et chanteur.

Isaae Bationon est originaire du Burkina Faso. Il est le pionnier de la salsa en France. Amoureux des rythmes, percussionniste et danseur de talent, Isaae Bationon est reconnu et apprécié pour son sens musical et ses jeux de pieds de jazzman. Il enseigne la salsa cubaine à Toulouse et en France depuis de nombreuses années.

Après avoir pratiqué la salsa (porto et cubaine), Gilbert & Nadine Raphaëlli ont créé leur école Bachatango Massilia où ils donnent des cours et stages de Bachata et Bachatango sur Marseille depuis trois ans. Le bachatango est une danse née en 2006 à Turin, en Italie, dont la technique de base est simple à apprendre tout en étant ludique et sensuelle. Elle se pratique en soirées latines sur toutes les musiques de bachata. Des danseurs confirmés de bachata ont voulu faire évoluer leur technique en l'enrichissant de figures de tango argentin. La fusion de ces deux disciplines a engendré une nouvelle danse qui commence à avoir beaucoup de succès en Italie, en Espagne et en France, notamment dans le sud pour son coté latino.

La Milonguita est le nom qu'ont choisi Fred et Caty Romero pour leur académie de danse de couple, créé en 2005 pour le tango argentin et depuis 2008, avec la rencontre de l'espace ACAD, pour l'ensemble des danses. Caty et Fred Romero dansent et enseignent un tango mêlant la sensualité de l'abrazo fermé et la richesse du tango moderne.

Stefano Guidice et Alessandra Rizzotti sont danseurs et enseignants de tango argentin à Milan et Turin, ils participent également à divers spectacles dans de nombreuses villes italiennes et européennes.

La compagnie Elegua est née en 2004 à Paris avec l'envie de participer au renouveau de la salsa cubaine sur le parvis parisien. Elena & Thierry sont les fondateurs de la troupe qu'ils ont nommé Elegua, du nom du Dieu afro-cubain qui ouvre et ferme les chemins des cérémonies de la "santeria". Aujourd'hui, Elegua est une des rares compagnies françaises à présenter des shows de rueda de casino sur les scènes nationales et internationales. Ils ont reçu en 2009 le diplôme de la meilleure troupe chorégraphique française de rueda de casino. Leur énergie communicative attire les salseros de tous horizons.

Compagnie Elegua © Alain Somvang pour Alatica.
Compagnie Elegua © Alain Somvang pour Alatica.
Pedrito Calvo Junior est le fils du célèbre chanteur Pedrito Calvo (ex Los Van Van, La nueva justicia). Pedrito Calvo Jr. a déjà à son actif de nombreux concerts en Europe (Italie, Pologne, Allemagne, etc.), ainsi que de nombreux festivals. Il représente la génération montante de la salsa cubaine.

Diabloson est une formation de salsa "dura y caliente", née en 1999 avec la rencontre de dix musiciens venus des pays les plus chauds d'Amérique Latine : Argentine, Chili, Panama, République Dominicaine, Vénézuela, Mexique, Cuba, etc. Elle est dirigée par Alejandro Spina "El Pata" (Argentine), véritable ambassadeur de la salsa dans le sud de la France ; et Maximiliano Lizana, pianiste compositeur chilien. Ce mélange de cultures s'inscrit dans un même art de vivre le quotidien et la musique. Plus qu'un style d'interprétation, c'est la capacité à faire partager la joie de vivre, de jouer, chanter et danser qui en fait l’un des groupes les plus apprécies du sud-est de la France.

La Belle Image, crée en 1996, est un collectif, fruit de la rencontre de musiciens issus pour la plupart des fanfares et harmonies de villages de l’Orléanais et du Blésois. Composée de bois, de cuivres et de percussions, la fanfare La Belle Image mène un travail approfondi depuis 6 ans sur les musiques populaires d’Amérique latine jouées du Rio Grande à la Tierra del fuego et composées de cumbias, porros, morenadas, fandangos, huaynos, danzones, sones, diabladas...

Le Trio Vallejo-Henry, est né d’une recherche sonore personnelle et d’une volonté d’ouverture à des compositions s’orientant vers des sonorités de groupe nouvelles, multidimensionnelles, qui mêlent harmonieusement tango et folklore argentin, jazz et rythmiques latino-américains…

Le Trio Maguna-Trosman-Roche est composé de Fernando Maguna, Diego Trosman et Pascal Roche qui se sont rencontrés en 2003 lors de la création du cuarteto Yuyo Verde. Complices dans divers orchestres et spectacles de tango argentin, ils s'inspirent du travail des anciens maîtres (Troilo, Federico et Ortiz Grela). Depuis 2008, ils tentent l'expérience du trio milonguero (bandonéon, guitare, contrebasse) et se produisent régulièrement en concerts, bal-concerts et spectacles en France et à l'étranger.

Du 12 au 14 août 2011.
1er Festival Alp’y Latino,
Office de tourisme, Route d'Italie, Montgenèvre (05).
04 92 21 52 54 - 04 92 21 52 52 – www.alpylatino.com

Gil Chauveau
Mercredi 10 Août 2011

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024