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À l'affiche

● Avignon Off 2016 ● "Dérive"

La ville, territoire d’explorations théâtrales, terre de déambulations aléatoires, la ville, espace des chantiers perpétuels, la ville comme théâtre, voilà ce qui inspire et interroge Aline César. La ville comme paysage porteur d’histoires à déchiffrer et à raconter. Tout paysage porte des stigmates et dit qui nous sommes.



© Éric Merour.
© Éric Merour.
Mais la ville, c’est une drôle de nature. Dans la ville, pas un pavé, pas un faubourg ou une porte dérobée qui ne porte la mémoire de barricades, d’échauffourées, de révolutions… Car l’histoire que raconte le paysage urbain est avant tout politique. Ce sont ces histoires que la Compagnie Asphalte et Aline César désire porter à la scène.

"Sur un chemin de crépuscule/entre deux rives qui s’entrebâillent/s’invente une marche nocturne et lente/et enivrante/une marche impatiente sur la route/de nuit/que tracent emmêlés l’amour et l’ennui" ("Hinterland"). Sur ce chemin de crépuscule, le public est invité à partager un moment intime fait de mots et de musique.

Moment intime fait de mots et de musique, ce solo dérive dans la ville, sur les routes. La ville comme lieu du politique, de la révolte qui bat le pavé, la ville de Spartacus un peu perdu dans Paris. Un paysage citadin qui laisse place peu à peu à des divagations noctambules, des routes à pic, des voies transatlantiques. Au cours de cette traversée, il est question d’amour, de désir, de nuit, de voyage rêvé vers la terre des origines. Chaque soir un(e) invité(e) surprise prend part à la dérive.

Guests : Guests : Emmanuel Bemer, May Bouhada, Fawaz Baker, La Bourette, Dramane Dembele, Claudine Galea, Claire Lapeyre Mazérat, Yoann Le Dantec, Jérôme Marin, AKA, Monsieur K, Yan Péchin, Marianne Seleskovitch, Patrick Vidal and more !

"Dérive"

Solo en appartement.
Poésie, à partir de 15 ans.
Texte : Aline César & guests (textes dits et chantés).
Mise en espace : Aline César.
Avec le regard complice d'Anna Sigalevitch et Mohand Azzoug.
Musiques originales : Grégoire Hetzel, Yoann Le Dantec, Dramane Dembele, Yan Péchin.
Avec : Aline César.
Cie Asphalte.
Durée : 1 heure.

● Avignon Off 2016 ●
Du 7 au 24 juillet 2016.
Théâtre Gilgamesh,
11, boulevard Raspail.
Appartement place des Carmes pour le spectacle.
Tous les jours à 18 h 30.
Nocturnes les 10, 16 et 20 juillet à minuit.
Réservation obligatoire uniquement par téléphone : 04 90 89 82 63 ou 07 68 52 88 64.


Diffusion :
Actions Scènes Contemporaines
Anne-Charlotte Lesquibe, 06 59 10 17 63.
Carla Puidebat, 06 43 81 51 97.

Annonce
Mardi 5 Juillet 2016

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À Découvrir

"Lilou et Lino Le Voyage vers les étoiles" Petit à petit, les chats deviennent l'âme de la maison*

Qu'il est bon de se retrouver dans une salle de spectacle !
Qu'il est agréable de quitter la jungle urbaine pour un moment de calme…
Qu'il est hallucinant de risquer encore plus sa vie à vélo sur une piste cyclable !
Je ne pensais pas dire cela en pénétrant une salle bondée d'enfants, mais au bruit du dehors, très souvent infernal, j'ai vraiment apprécié l'instant et le brouhaha des petits, âgés, de 3 à 8 ans.

© Delphine Royer.
Sur scène du Théâtre Essaïon, un décor représente une chambre d'enfant, celle d'une petite fille exactement. Cette petite fille est interprétée par la vive et solaire Vanessa Luna Nahoum, tiens ! "Luna" dans son prénom, ça tombe si bien. Car c'est sur la lune que nous allons voyager avec elle. Et les enfants, sages comme des images, puisque, non seulement, Vanessa a le don d'adoucir les plus dissipés qui, très vite, sont totalement captés par la douceur des mots employés, mais aussi parce que Vanessa apporte sa voix suave et apaisée à l'enfant qu'elle incarne parfaitement. Un modèle pour les parents présents dans la salle et un régal pour tous ses "mini" yeux rivés sur la scène. Face à la comédienne.

Vanessa Luna Nahoum est Lilou et son chat – Lino – n'est plus là. Ses parents lui racontent qu'il s'est envolé dans les étoiles pour y pêcher. Quelle étrange idée ! Mais la vie sans son chat, si belle âme, à la fois réconfortante, câline et surprenante, elle ne s'y résout pas comme ça. Elle l'adore "trop" son animal de compagnie et qui, pour ne pas comprendre cela ? Personne ce matin en tout cas. Au contraire, les réactions fusent, le verbe est bien choisi. Les enfants sont entraînés dans cette folie douce que propose Lilou : construire une fusée et aller rendre visite à son gros minet.

Isabelle Lauriou
15/05/2025
Spectacle à la Une

"Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
11/03/2024
Spectacle à la Une

"La vie secrète des vieux" Aimer même trop, même mal… Aimer jusqu'à la déchirure

"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024