Parmi les grandes manifestations du festival, une parade impressionnante s'est déroulée le samedi 12 au soir. Organisé par la Compagnie Off, un troupeau de girafes géantes a traversé la ville, entraînant derrière lui une foule énorme de spectateurs. Des girafes rouges, elles aussi, faites de tissus, de tiges et de cordes, chacune manipulées par deux marionnettistes juchés sur des échasses. La démarche hésitante ressemblant aux déséquilibres des petits girafons et les longs cous flexibles portant les belles têtes culminant au deuxième étage des immeubles bordant l'avenue principale du Creusot, donnent à la déambulation de ces marionnettes géantes une fragilité émouvante.
Pour mener ce monumental troupeau, une chanteuse lyrique, juchée sur un podium mobile aussi haut que les têtes des girafes, chante durant tout le trajet différents extraits d'opéra. D'où le sous-titre du spectacle : "Opérette animalière". Une déambulation qui se termine par une explosion de cerceaux enflammés et une envolée verticale de la chanteuse lyrique. Du grand et beau spectacle touchant et poétique.
Pour mener ce monumental troupeau, une chanteuse lyrique, juchée sur un podium mobile aussi haut que les têtes des girafes, chante durant tout le trajet différents extraits d'opéra. D'où le sous-titre du spectacle : "Opérette animalière". Une déambulation qui se termine par une explosion de cerceaux enflammés et une envolée verticale de la chanteuse lyrique. Du grand et beau spectacle touchant et poétique.
Dans un tout autre genre, plutôt sur le mode comique et délirant, avec les compagnies En corps En l'air et Les Sanglés, la performance "Gagarine Is Not Dead". Il s'agit ici de lancer dans l'espace six circassiens, voltigeurs. Et ce n'est pas une mince affaire que de partir du bitume du Creusot pour finir par s'envoler dans l'espace sidéral et partir pour un voyage de plusieurs années.
Et comme on n'envoie pas des humains dans l'espace sans un long processus, c'est dans le détail et avec une inventivité admirable que toute la préparation du voyage nous est racontée. Le spectacle regorge d'objets et d'effets formidables : combinaisons, modules où s'entassent miraculeusement les quatre astronautes, planètes, et autres fantaisies dont la fabrication représente une vraie capacité d'invention et surtout une sorte d'engin entre grue, catapulte et centrifugeuse géante qui sera l'espace de jeu grâce auquel nos quatre astronautes amateurs vont réussir à créer l'illusion de l'apesanteur et du voyage intersidéral.
Et comme on n'envoie pas des humains dans l'espace sans un long processus, c'est dans le détail et avec une inventivité admirable que toute la préparation du voyage nous est racontée. Le spectacle regorge d'objets et d'effets formidables : combinaisons, modules où s'entassent miraculeusement les quatre astronautes, planètes, et autres fantaisies dont la fabrication représente une vraie capacité d'invention et surtout une sorte d'engin entre grue, catapulte et centrifugeuse géante qui sera l'espace de jeu grâce auquel nos quatre astronautes amateurs vont réussir à créer l'illusion de l'apesanteur et du voyage intersidéral.
Dans la cour du château, c'est à une autre sensibilité que nous invitent les Rugissantes. Un simple grand carré de parquet sur lequel est planté un arbre famélique inclinant ses branches comme si un vent dominant l'avait sculpté, sert d'espace de jeu autour duquel s'installe le public. Dans les haut-parleurs, le souffle du vent. Apparaît alors un personnage emmitouflé dans un long manteau flottant, tout de noir vêtu, un bonnet de docker sur le crâne.
Personnage muet tenu par Claire Ducreux, danseuse, qui va s'exprimer devant nous grâce à sa gestuelle, du mime, des chorégraphies légères, sensuelles et expressives. Fleurir les abîmes est "né de la furieuse envie de planter un arbre de douceur au cœur du monde", dit-elle.
Une femme, un arbre, un jeu de tendresse et de fantaisie où elle entraîne le public et où s'exprime ce sens du partage avec l'univers qui nous entoure. Au début du spectacle, une bande son diffuse pour appuyer le propos un texte interprété à l'origine par Serge Reggiani : "Combien de temps" qui égraine avec profondeur la soif de vivre encore, toujours, d'y croire.
Personnage muet tenu par Claire Ducreux, danseuse, qui va s'exprimer devant nous grâce à sa gestuelle, du mime, des chorégraphies légères, sensuelles et expressives. Fleurir les abîmes est "né de la furieuse envie de planter un arbre de douceur au cœur du monde", dit-elle.
Une femme, un arbre, un jeu de tendresse et de fantaisie où elle entraîne le public et où s'exprime ce sens du partage avec l'univers qui nous entoure. Au début du spectacle, une bande son diffuse pour appuyer le propos un texte interprété à l'origine par Serge Reggiani : "Combien de temps" qui égraine avec profondeur la soif de vivre encore, toujours, d'y croire.
Et puis plus tard, comme un message inconscient, une adaptation musicale de la chanson de Léo Ferré : "Avec le temps". Ce temps que Claire Ducreux parvient, avec sa générosité, sa douceur, sa volonté, à suspendre et nous donner à vivre.
◙ Bruno Fougniès
Les Rugissantes 2025 – Festival des Arts de la rue et musique.
Le Creusot (Saône-et-Loire.
A eu lieu du 11 au 13 juillet 2025.
>> Site du festival
Contact : 03 85 77 58 63.
lesbeauxbagages@ville-lecreusot.fr
◙ Bruno Fougniès
Les Rugissantes 2025 – Festival des Arts de la rue et musique.
Le Creusot (Saône-et-Loire.
A eu lieu du 11 au 13 juillet 2025.
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Contact : 03 85 77 58 63.
lesbeauxbagages@ville-lecreusot.fr