La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Sophie Deschamps élue présidente de la SACD  20/06/2011

Lors de l'Assemblée générale de la SACD qui s'est tenu le 16 juin, 7 nouveaux représentants des auteurs de l’Audiovisuel et du Spectacle vivant ont été élus pour l’exercice 2011-2012. Il s'agit de Bernard Cavanna, Jacques Fansten, Arthur Joffé, Marie‐Anne Le Pezennec, Frédéric Michelet, Yves Nilly, Jacques Rampal. Chaque nouvel administrateur est élu pour un mandat de 3 ans. Le Président étant choisi par le nouveau Conseil d’administration pour un mandat d’une année renouvelable, c'est Sophie Deschamps* qui a été élue lors de cette AG. L’assemblée des auteurs a également approuvé : le rapport d’activité et de gestion pour l’année 2010, les comptes de l’exercice 2010 et l’ensemble des résolutions soumises au vote.

Le Conseil d’Administration 2011/2012 est ainsi composé de Sophie Deschamps (Présidente), Georges Werler (Vice-président) ; avec pour la commission Théâtre, Jean-Paul Alègre (vice-président théâtre), Denise Chalem, Jean-Paul Farré, Eduardo Manet, Jacques Ramp ; pour la commission Musique, Louis Dunoyer de Segonzac (vice-président musique), Bernard Cavanna, Philippe Hersant ; pour la commission Télévision, Christine Miller, scénariste, et Michel Favart, réalisateur (vice-présidents TV), Jacques Fansten, Nicole Jamet, Pascal Lainé, Marie-Anne Le Pezennec, Jean-Louis Lorenzi, Charles Nemes ; pour la commission Cinéma, Bertrand Tavernier (vice-président cinéma), Arthur Joffé, Gérard Krawczyk, Christine Laurent ; pour les Administrateurs délégués, Yves Nilly (radio), Régine Chopinot (danse), Benjamin Legrand (animation), Jérôme Thomas (arts du cirque), Frédéric Michelet (arts de la rue), Georges Werler (mise en scène). Patrice Sauvé est Président du comité canadien et Luc Jabon, Président du comité belge.

*Formée au Conservatoire d’art dramatique, Sophie Deschamps a débuté sa carrière en tant que comédienne dans le théâtre. Pendant 10 ans, elle a collaboré avec Jean-Louis Barrault, Robert Hossein, Marcel Maréchal, Jean-Claude Drouot. Devenue scénariste, elle écrit pour la télévision de nombreux téléfilms ("Adouna", "La passion selon Didier", "Clémence", etc.). Auteur de théâtre ("Babiboum"), elle a adapté pour la scène le roman "La disgrâce de Jean-Sébastien Bach" de Jean-François Robin, actuellement en tournée. Désormais productrice, elle développe des scénarios qu’elle co-écrit avec Lorraine Levy. Elle a dirigé des ateliers d’écritures au Conservatoire Européen d’Écriture Audiovisuelle, et fut membre de 2006 jusqu’à 2009 à la commission d’aide sélective à l’édition vidéo du Centre National de la Cinématographie. De 2006 à 2007, elle a assuré la présidence du Conseil d’Administration de la SACD. Elle a été élevée en 2010 au grade de Chevalier de la Légion d’honneur.

Chiffres clés SACD 2010
Les auteurs
Nouveaux adhérents : 1 567, ce qui porte le total des membres à 51 393 au 31/12/2010.
Promotion aux grades sociaux :
• 359 nouveaux sociétaires adjoints, soit 3 422 au total (+ 2,6 % par rapport à 2009).
• 272 nouveaux sociétaires, soit 5 017 au total (+ 5,7 % par rapport à 2009).

Les perceptions
219,7 millions d’euros (+ 25% par rapport à 2009).
Cette augmentation exceptionnelle des perceptions 2010 concerne les deux répertoires de la SACD.

Évolution et utilisation du répertoire
Déclaration d’œuvres nouvelles : 20 504 œuvres nouvelles ont été déclarées en 2010 dont 5 130 au titre du spectacle vivant (25 % du total et +5,5 % par rapport à 2009) et 15 374 au titre de l’audiovisuel (75 % du total et – 9,31 % par rapport à 2009).
Représentations spectacle vivant en France :
- près de 60 000 à Paris,
- près de 120 000 en Province.
Diffusion audiovisuelle
- près de 93 317 œuvres,
- près de 166 962 heures de programmes diffusées.

La répartition
Près de 70 % des droits nets versés proviennent de l’audiovisuel.
Près de 30 % des droits nets versés proviennent du spectacle vivant.
Les revenus des auteurs
16 257 auteurs vivants ont touché des droits en 2009.
Près de 74 % d’entre eux ont touché moins de 3000 euros dans l’année.

L’action culturelle de la SACD
Budget global, 4,52 millions d’euros dont :
• 3,88 millions d’euros d’aides effectives.
• 0,64 M d’euros de frais de gestion.

Photo : Jacques Fansten et Sophie Deschamps © SACD.

Lire les autres brèves.
La Rédaction

Nouveau commentaire :






Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024