La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

J - 3 avant le Festival Fnac Live !  18/07/2011

Jeudi 21 Juillet, la Fnac lance la première édition du Festival Fnac live, accessible gratuitement à tout public. Ce festival se déroulera du 21 au 24 Juillet sur le Parvis de l’Hôtel de ville de Paris.

Pour la soirée d’ouverture, Paris devient capitale du monde et fait voyager le public parisien de l’Australie aux Amériques, de l’Afrique au Proche Orient avec 6 artistes :
● Antoine LéonPaul - 18 h 15. Trois prénoms pour le prix d’un pour ce chanteur, véritable talent de la pop à la française.
● Nadeah - 18 h 50. Tourbillon blond remarqué au sein de Nouvelle vague, Nadeah sort son premier album.
● Mamani Keita - 19 h 35. Principale ambassadrice de la modernité musicale africaine, Mamani Keita nous offre le soleil sur le parvis.
● Asaf Avidan & the Mojos - 20 h 20. Mélange unique de rock, folk et blues, le groupe a reçu de nombreuses éloges et un soutien de plusieurs artistes.
● Moriarty - 21 h 05. Moriarty nous plonge dans une musique sans âge ni frontière où blues, jazz et folk se mélangent gaiement.
● AaRON - 22h. Duo de choc, Olivier, l’alchimiste de la chanson pop, et Simon, funambule en quête d’émotions terrestres, nous racontent leur histoire.

Le Festival Fnac Live se poursuit tous les soirs jusqu’au 24 Juillet avec, à l’affiche :
● Vendredi 22 Juillet - Paris Électrocité.
Les cultures électroniques sont partout, en chacun de nous, en chacun d’eux. Quand elles se donnent rendez-vous à Paris, elles la transforment en électroCité.
Owlle (19 h 10), Loane (19 h 45), Nasser (20 h 30), Chilly Gonzales (21 h 15), Cascadeur (22 h), Christophe (23 h).

● Samedi 23 Juillet - Paris Rebelles.
Elles sont filles. Elles sont femmes. Elles chantent tout haut ce que leur cœur et leur corps pensent tout bas. Grâce à elles, Paris redevient belle.
Luce (18 h 30), Lisa Portelli (19 h), Oh La La ! (19 h 45), Zaza Fournier (20 h 30), Brigitte (21 h 20), Mademoiselle K (22 h 15).

● Dimanche 24 Juillet - Paris Rock(s).
La parenthèse comme un effet de style, Paris se fait ville ouverte sur le Ring’n Roll : de la chanson blues à la pop grand Ouest, de la soul du Nord au rock de la France.
Da Brasilians (18 h 10), Bertrand Belin (18 h 45), Cyril Mokaiesh (19 h 30), Selah Sue (20 h 15), Florent Marchet (21 h), Catherine Ringer (22 h).

Lire les autres brèves.
La Rédaction

Nouveau commentaire :








À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024