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Coulisses & Cie

Résistences d'artistes… Un projet "créactionnaire" du Théâtre de Gascogne !

En réponse à la mise en place du deuxième confinement conduisant à la fermeture des théâtres - nouveau coup de massue pour tous les artistes déjà assommés par le premier et le couvre-feu qui a suivi -, Charles Dayot, maire de Mont de Marsan, président de l'Agglo et président du Théâtre de Gascogne, et Antoine Gariel, directeur du Théâtre de Gascogne, ont décidé de s'adapter aux nouvelles contraintes du contexte sanitaire et poursuivre leur soutien concret et inconditionnel aux artistes en créant le dispositif "Résistences d'artistes".



Le Théâtre de Gascogne regroupe trois lieux : le Pôle, le Molière et le Péglé. Ci-dessus : le Pôle © DR.
Le Théâtre de Gascogne regroupe trois lieux : le Pôle, le Molière et le Péglé. Ci-dessus : le Pôle © DR.
Le dispositif "Résistences d'artistes" consiste, dans le strict respect des mesures sanitaires en vigueur, à multiplier les accueils d'artistes en résidences de création pendant toute la durée du confinement. Il s'agit d'accueillir ceux qui souhaitent consacrer ce temps de confinement pour créer et préparer concrètement la relance culturelle et le moment tant espéré où la rencontre avec les publics sera de nouveau possible.

Avec le soutien de ses fidèles partenaires (la DRAC, l'OARA, les médias et les acteurs locaux), le Théâtre de Gascogne met en place ce système artistique - dès le 9 novembre si cela est possible pour les compagnies - dans ses trois structures que sont le Pôle (Grand plateau et studio du Soleil), le Molière et le Péglé, et cela durant toute la période de ce nouveau confinement.

Ce dispositif d'urgence culturelle répond à plusieurs objectifs :
>> Soutenir les artistes en offrant une alternative créatrice dans cette période particulière qui interdit toute forme de diffusion "vivante".
>> Offrir aux projets en création une visibilité médiatique par le biais de partenariats étroits avec les médias locaux.
>> Favoriser un partage "numérique" des processus de création en direction des scolaires en partenariat avec la Direction des Services de l’Éducation Nationale.
>> Participer à soutenir l'économie locale dite "non-essentielle" en les associant à la logistique de ces résidences (hébergement dans des hôtels, recours au click and collect auprès des restaurateurs, etc.).
>> Poursuivre le soutien aux intermittents en les mobilisant sur les accueils techniques de ces spectacles.
>> Entretenir les liens avec les spectateurs en diffusant autant que possible ces moments de création à huis clos.

Résistences d'artistes… Un projet "créactionnaire" du Théâtre de Gascogne !
Les résidences comprennent :
>> La mise à disposition d’un espace de travail (Pôle, Péglé ou Molière) : salle de spectacle équipée son et lumière, du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et 13 h 30 à 17 h 30.
>> La prise en charge des frais de résidences et un éventuel apport en coproduction.
Les partenaires financeurs :
>> Office Artistique de la Région Nouvelle Aquitaine.
>> Direction Régionale des Affaires Culturelles Nouvelle-Aquitaine.
Les autres partenaires :
>> Journal Sud Ouest.
>> Radio France Bleu Gascogne.
>> Radio MdM.
>> DSDEN des Landes.
>> Commerçants.

Ces résidences artistiques seront organisées avec une application précautionneuse et stricte des gestes barrières et des recommandations sanitaires en vigueur.

Planning prévisionnel des accueils

Semaine du 9 au 13 novembre 2020
Cie Contrechamp de Bayonne au Studio du Soleil du Pôle ;
Kamino de Mont-de-Marsan à l'espace pédagogique.

Semaine du 16 au 20 novembre 2020
Théâtre des 2 Mains de Villeneuve-de-Marsan au Molière ;
Par les Temps qui Courent de Mont-de-Marsan au Péglé ;
Cie Thomas Visonneau à la Salle Terrasse du Pôle ;
Agence de Géographie Affective de Bordeaux au Studio du Soleil du Pôle.

Semaine du 23 au 27 novembre 2020
Cie MMM de Mont-de-Marsan au Studio du Soleil du Pôle.

Semaine du 30 novembre au 4 décembre 2020
Théâtre du Rivage de Saint-Jean-de-Luz au Studio du Soleil du Pôle ;
Alain Larribet de Oloron-Sainte-Marie à la salle terrasse du Pôle ;
Cie de Louise de La Rochelle au Péglé.

Semaine du 7 au 11 décembre 2020
Théâtre du Rivage de Saint-Jean-de-Luz au Studio du Soleil du Pôle.

Autres compagnies sollicitées
Cie Nanoua de Bayonne ;
Cie La Martingale de Poitiers ;
Cie Fais et Rêve de Bordeaux.

Théâtre de Gascogne - Scène conventionnée d'Intérêt national, Mont-de-Marsan (40).
>> theatredegascogne.fr

Gil Chauveau
Jeudi 5 Novembre 2020

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"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

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Gil Chauveau
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© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

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© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

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