La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
RV du Jour

À écouter : Moi… je… "Je suis une aventure singulière" (Épisode 2) - 17/05/2011

Il est tout à fait évident que Daniel Mesguich compte énormément dans le paysage théâtral. Cela nous ne le minimisons pas, c’est indéniable. Seulement, difficile de ne pas être interpellé par certaines réponses. Nous vous en laissons juge… Bonne écoute. Pour rappel : Daniel Mesguich est metteur en scène et acteur. Il est également professeur au Conservateur National Supérieur d'Art...  

À écouter : "Moi… je" et "Que sais-je" Daniel Mesguich (Épisode 1) - 16/05/2011

"Ce que vous avez écrit est nul !"*. Monsieur Mesguich a parlé. La sentence est sans appel. Mais Monsieur Mesguich a tout de même bien voulu m’accorder cette interview. Pour quelle raison si ce que j’ai écrit est "nul" ? Je me pose encore la question. J’ai tout de même répondu que j’étais très honorée que Monsieur Mesguich daigne me recevoir. Il souhaitait néanmoins, a-t-il ajouté, comprendre...  

À écouter : Arnaud Tsamère, "chose promise", chose faite ! (Épisode 3) - 14/05/2011

Voilà, dernier épisode en compagnie d’Arnaud Tsamère. Pourquoi l'écouter ? Parce que c'est l'interview d'un artiste qui a décidé de vivre ses rêves et non de rêver sa vie. Pour connaître ses projets. Pour entendre la petite note émouvante de la fin. Et puis aussi à cause d'un interviewer vraiment pas à la hauteur... cherchez l'erreur ! Merci Arnaud. Au plaisir de vous (oups...  

À écouter : Arnaud Tsamère, "chose promise", chose due ! (Épisode 2) - 13/05/2011

Dans cet épisode, Arnaud Tsamère parle d’abord de Ruquier et de la façon dont se déroulent ces émissions. Mais au-delà de l'aspect médiatique sur le petit écran, nous avions envie de mieux connaître ses goûts et ses envies… À quoi Arnaud s’intéresse-t-il ? Où trouve-t-il ses idées ? Les réponses sont étonnantes, parfois surprenantes, quelques fois décalées… Une chose est sûre, elles ne manquent...  

À écouter : Arnaud Tsamère, "chose promise", chose due ! (Épisode 1) - 12/05/2011

On vous l’avait promis (voir article), Arnaud Tsamère se livre au micro de la Revue du Spectacle. Nous ne regrettons pas le déplacement ! Retour sur un avant Ruquier, alors qu’il n’était pas encore connu du grand public, sur ses débuts il y a dix ans, et sur l’étudiant en droit qu’il fut avant d’embrasser la carrière d’humoriste. Si l’ascension est fulgurante, le chemin est toujours un peu long....  

À écouter : Alexandre Zloto, sur les pas d'Ariane Mnouchkine… (Épisode 2) - 10/05/2011

"Un rêve de création collective", c’est bien cela le Festival Premiers Pas. Comme un vent de jeunesse qui souffle quelques semaines, le temps de découvrir de jeunes talents. Le Festival Premiers Pas, c’est aussi une année de préparation à trier, à départager et à choisir les compagnies qui y participeront. C’est donc un gros travail, soutenu par Alexandre Zloto et ses collaborateurs....  

À écouter : Alexandre Zloto, directeur du Festival Premiers pas… (Épisode 1) - 09/05/2011

Nous avons assisté samedi à la première du Festival Premiers Pas qui se tient dans l’enceinte de la Cartoucherie. Il s’agissait de "La Nef des Fous" de la Cie Collectif du K (article à venir). Pour cette huitième édition d’un événement consacré au travail de jeunes compagnies, l’ambiance y était chaleureuse et festive… Alexandre Zloto est metteur en scène. Il a eu la brillante idée de proposer à...  

À écouter : zoom sur... Sébastien Rajon, un comédien et metteur en scène d’aujourd’hui et de demain (Épisode 2) - 06/05/2011

Sébastien Rajon se présente comme un éternel apprenti. Pourtant, depuis ses deux mises en scène à l’Athénée, il aurait eu bien des raisons de se monter la tête et de bouder les petites salles privées du théâtre français... Mais jouer À La Folie Théâtre (comme c’est le cas en ce moment), mettre en scène au Théâtre de l’Essaïon (cette saison avec une pièce de Pierre Vignes, Cavales) ou bien jouer...  

À écouter : zoom sur... Sébastien Rajon (Épisode 1) - 03/05/2011

Ce nom ne vous dit peut-être rien. Et pourtant ! C’est bien le problème avec les gens du théâtre, même les plus remarquables. Le passage de l’ombre à la lumière est toujours fugitif. Mais pas furtif. Il est des talents qui nous marquent à vie. De ceux qu’on emporte avec nous, dans notre boîte secrète. De celle qu’on ouvre rarement pour ne pas laisser s’introduire les virgules du temps. Il est des...  

À écouter : Jean-Claude Berutti. Y a-t-il un avant et un après Saint-Étienne ? (Épisode 4) - 30/04/2011

Dernier épisode. Il s’agit donc de son actualité en tant que directeur de troupe. Jean-Claude Berutti présentait "Histoire d’Orphée" à La Comédie de Saint-Étienne. Un spectacle intimiste dans lequel un récitant et des musiciens interprètent un texte de Jean-Pierre Siméon, écrit pour l’occasion. Nous comprenons l’intention, elle est belle : celle de vouloir "quitter le grand navire", comme il dit,...  
1 ... « 9 10 11 12 13






À découvrir

"Othello" Iago et Othello… le vice et la vertu, deux maux qui vont très bien ensemble

Réécrit dans sa version française par Jean-Michel Déprats, le texte de William Shakespeare devient ici matière contemporaine explorant à l'envi les arcanes des comportements humains. Quant à la mise en jeu proposée par Jean-François Sivadier, elle restitue - "à la lettre" près - l'esprit de cette pièce crépusculaire livrant le Maure de Venise à la perfidie poussée jusqu'à son point d'incandescence de l'intrigant Iago, incarné par un Nicolas Bouchaud à la hauteur de sa réputation donnant la réplique à un magnifique Adama Diop débordant de vitalité.

© Jean-Louis Fernandez.
Un décor sombre pouvant faire penser à d'immenses mâchoires mobiles propres à avaler les personnages crée la fantasmagorie de cette intrigue lumineuse. En effet, très vite, on s'aperçoit que l'enjeu de cet affrontement "à mots couverts" ne se trouve pas dans quelque menace guerrière menaçant Chypre que le Maure de Venise, en tant que général des armées, serait censé défendre… Ceci n'est que "pré-texte". L'intérêt se noue ailleurs, autour des agissements de Iago, ce maître ès-fourberies qui n'aura de cesse de détruire méthodiquement tous celles et ceux qui lui vouent (pourtant) une fidélité sans faille…

L'humour (parfois grinçant) n'est pour autant jamais absent… Ainsi lors du tableau inaugural, lorsque le Maure de Venise confie comment il s'est joué des aprioris du vieux sénateur vénitien, père de Desdémone, en lui livrant comment en sa qualité d'ancien esclave il fut racheté, allant jusqu'à s'approprier le nom d'"anthropophage" dans le même temps que sa belle "dévorait" ses paroles… Ou lorsque Iago, croisant les jambes dans un fauteuil, lunettes en main, joue avec une ironie mordante le psychanalyste du malheureux Cassio, déchu par ses soins de son poste, allongé devant lui et hurlant sa peine de s'être bagarré en état d'ébriété avec le gouverneur… Ou encore, lorsque le noble bouffon Roderigo, est ridiculisé à plates coutures par Iago tirant maléfiquement les ficelles, comme si le prétendant éconduit de Desdémone n'était plus qu'une vulgaire marionnette entre ses mains expertes.

Yves Kafka
03/03/2023
Spectacle à la Une

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
07/04/2023
Spectacle à la Une

Dans "Nos jardins Histoire(s) de France #2", la parole elle aussi pousse, bourgeonne et donne des fruits

"Nos Jardins", ce sont les jardins ouvriers, ces petits lopins de terre que certaines communes ont commencé à mettre à disposition des administrés à la fin du XIXe siècle. Le but était de fournir ainsi aux concitoyens les plus pauvres un petit bout de terre où cultiver légumes, tubercules et fruits de manière à soulager les finances de ces ménages, mais aussi de profiter des joies de la nature. "Nos Jardins", ce sont également les jardins d'agrément que les nobles, les rois puis les bourgeois firent construire autour de leurs châteaux par des jardiniers dont certains, comme André Le Nôtre, devinrent extrêmement réputés. Ce spectacle englobe ces deux visions de la terre pour développer un débat militant, social et historique.

Photo de répétition © Cie du Double.
L'argument de la pièce raconte la prochaine destruction d'un jardin ouvrier pour implanter à sa place un centre commercial. On est ici en prise directe avec l'actualité. Il y a un an, la destruction d'une partie des jardins ouvriers d'Aubervilliers pour construire des infrastructures accueillant les JO 2024 avait soulevé la colère d'une partie des habitants et l'action de défenseurs des jardins. Le jugement de relaxe de ces derniers ne date que de quelques semaines. Un sujet brûlant donc, à l'heure où chaque mètre carré de béton à la surface du globe le prive d'une goutte de vie.

Trois personnages sont impliqués dans cette tragédie sociale : deux lycéennes et un lycéen. Les deux premières forment le noyau dur de cette résistance à la destruction, le dernier est tout dévoué au modernisme, féru de mode et sans doute de fast-food, il se moque bien des légumes qui poussent sans aucune beauté à ses yeux. L'auteur Amine Adjina met ainsi en place les germes d'un débat qui va opposer les deux camps.

Bruno Fougniès
23/12/2022