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RV du Jour

À écouter : Moi… je… "Je suis une aventure singulière" (Épisode 2)

Il est tout à fait évident que Daniel Mesguich compte énormément dans le paysage théâtral. Cela nous ne le minimisons pas, c’est indéniable.



À écouter : Moi… je… "Je suis une aventure singulière" (Épisode 2)
Seulement, difficile de ne pas être interpellé par certaines réponses. Nous vous en laissons juge…
Bonne écoute.
Pour rappel : Daniel Mesguich est metteur en scène et acteur. Il est également professeur au Conservateur National Supérieur d'Art Dramatique (depuis 1983 ) qu'il dirige depuis octobre 2007. Il a notamment publié L'éternel éphémère (Verdier, 2006) et, plus récemment, Le Théâtre dans la collection Que sais-je ? (PUF, mars 2011) avec Alain Viala.

Quelques récentes mises en scène.
2003 : "Dom Juan" de Molière.
2003 : "Antoine et Cléopâtre" de William Shakespeare, Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet.
2004 : "Le Dibbouk", Espace Rachi Paris.
2005 : "Actes" d’Anton Tchekhov, Théâtre national de Nice.
2006 : "Cinna" de Corneille, Festival Automne en Normandie
2006 : "Le Boulevard du boulevard du boulevard" de Daniel Mesguich, Théâtre du Rond-Point.
2007 : "Le Désespoir tout blanc" de Clarisse Nicoïdski, Festival off d’Avignon.
2007 : "L'Entretien de M. Descartes" avec M. Pascal le jeune de Jean-Claude Brisville, Théâtre de l'Œuvre.
2008 : "Phasmes", Théâtre du Rond-Point.
2008 : "Du cristal à la fumée" de Jacques Attali, Théâtre du Rond-Point.
2010 : "La fiancée aux yeux bandés" de Hélène Cixoux, CNSAD et, en 2011, à l'Espace Pierre Cardin.

Musique : Pierre-Yves Plat

À venir : Interview de Daniel Mesguich (épisode 3).
interview_de_daniel_mesguich,_episode_2_1_.mp3 Interview de Daniel Mesguich, épisode 2(1).mp3  (4.37 Mo)


Mardi 17 Mai 2011

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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024