C'est l'histoire banale d'un artisan qui se métamorphose en une épopée intérieure, où le mime, la danse et le geste chorégraphié s'entrelacent pour révéler les fragments de plusieurs vies. On a déjà pu applaudir Shu Okuno, au festival Off 2024, dans une première version de "Blanc de blanc". Cette année, c'est une version retravaillée et repensée avec l'œil extérieur de Thibaut Thibaut Boidin qui est proposée au public.
Bien loin du Japon et de la fièvre des cerisiers en fleurs, au printemps, quand ils envahissent le pays tout entier, c'est sous le chant des cigales que l'artiste nippon va à nouveau virevolter en ce nouvel Off 2025, au terme de trois résidences artistiques successives.
"En tant que poète mime et poète du geste, je livre ici mon regard sur les souvenirs enfouis d'un étranger arrivé à Paris sans connaître un seul mot de la langue française", précise Shu Okuno. Comment ne pas penser à François Cheng, en écoutant ces paroles, ce grand écrivain académicien, arrivé lui aussi d'un lointain pays, la Chine, sans parler un seul mot de français !
Bien loin du Japon et de la fièvre des cerisiers en fleurs, au printemps, quand ils envahissent le pays tout entier, c'est sous le chant des cigales que l'artiste nippon va à nouveau virevolter en ce nouvel Off 2025, au terme de trois résidences artistiques successives.
"En tant que poète mime et poète du geste, je livre ici mon regard sur les souvenirs enfouis d'un étranger arrivé à Paris sans connaître un seul mot de la langue française", précise Shu Okuno. Comment ne pas penser à François Cheng, en écoutant ces paroles, ce grand écrivain académicien, arrivé lui aussi d'un lointain pays, la Chine, sans parler un seul mot de français !
Car Shu Okuma écrit, lui aussi ! Certes, il ne siège pas à l'Académie française, mais il n'en fait pas moins partie à sa manière, en "remontant, ajustant et parfois ralentissant la grande mécanique du vocabulaire" (sic).
Avec Shu Okuno, formé auprès de Marcel Marceau et Étienne Decroux, le corps revêt une dimension toute particulière. Sensible et délicat, le corps est un langage qu'il parle couramment, et "Blanc de blanc" convoque une gestuelle-chorégraphique toute évanescente, extrêmement délicate et immersive.
Chaque geste est une peinture mimée, une poésie du corps qui fait littéralement penser à des haïkus photographiques d'une infinie précision de vie, taillée au cordeau et embarquant l'âme. Si jamais vous pratiquez la danse, la pantomime ou avez régulièrement l'habitude d'utiliser votre corps dans une geste artistique et créative, quelle qu'elle soit, vous l'évaluerez doublement !
Assister à "Blanc de blanc" de Shu Okuno, c'est entrer dans une bulle d'ailleurs, bien loin des bruits saturés de la ville et du monde, pour revisiter le geste et le corps dans leur sens le plus noble du terme. C'est assourdissant de simplicité, esthétiquement fort et pur, et d'une beauté rare. Très rare…
La musique intimiste au piano de Jordane Tumarinson enveloppe la scénographie minimaliste dans laquelle l'artiste évolue via une chorégraphie corporelle d'une infinie douceur, introspective et aux dimensions hautement thérapeutiques.
Chaque "mot geste" que Shu Okuno valide est comme gravé dans une langue d'ailleurs pourtant portée par les souvenirs qui, dans chacun des six tableaux du spectacle, tirent sur un fil de soie invisible.
Le corps de l'artiste est le réceptacle du souvenir et de la mémoire, auréolé d'une nette nostalgie poétique, mais qui embarque pourtant le public sous une fine neige mentale et feutrée.
◙ Brigitte Corrigou
Avec Shu Okuno, formé auprès de Marcel Marceau et Étienne Decroux, le corps revêt une dimension toute particulière. Sensible et délicat, le corps est un langage qu'il parle couramment, et "Blanc de blanc" convoque une gestuelle-chorégraphique toute évanescente, extrêmement délicate et immersive.
Chaque geste est une peinture mimée, une poésie du corps qui fait littéralement penser à des haïkus photographiques d'une infinie précision de vie, taillée au cordeau et embarquant l'âme. Si jamais vous pratiquez la danse, la pantomime ou avez régulièrement l'habitude d'utiliser votre corps dans une geste artistique et créative, quelle qu'elle soit, vous l'évaluerez doublement !
Assister à "Blanc de blanc" de Shu Okuno, c'est entrer dans une bulle d'ailleurs, bien loin des bruits saturés de la ville et du monde, pour revisiter le geste et le corps dans leur sens le plus noble du terme. C'est assourdissant de simplicité, esthétiquement fort et pur, et d'une beauté rare. Très rare…
La musique intimiste au piano de Jordane Tumarinson enveloppe la scénographie minimaliste dans laquelle l'artiste évolue via une chorégraphie corporelle d'une infinie douceur, introspective et aux dimensions hautement thérapeutiques.
Chaque "mot geste" que Shu Okuno valide est comme gravé dans une langue d'ailleurs pourtant portée par les souvenirs qui, dans chacun des six tableaux du spectacle, tirent sur un fil de soie invisible.
Le corps de l'artiste est le réceptacle du souvenir et de la mémoire, auréolé d'une nette nostalgie poétique, mais qui embarque pourtant le public sous une fine neige mentale et feutrée.
◙ Brigitte Corrigou
"Blanc de blanc"
Texte : Shu Okuno.
Chorégraphie : Shu Okuno.
Avec : Shu Okuno.
Musique : Jordane Tumarinson.
Œil extérieur : Thibaut Boidin.
Scénographie : Nanako Ishizuka (Dominique Perrault Architecture).
Création Lumière : Marika Nakasa (Kukan-Kikaku).
Création costume : Michiko Kono, Yuki Demure.
Conception visuelle : Chiho Ichikawa (C DESIGN).
Compagnie Ôbungessha.
Durée : 1 h.
À partir de 8 ans.
•Avignon Off 2025•
Du 5 au 25 juillet 2025.
Tous les jours à 14 h. Relâche le lundi.
Théâtre Golovine, 1 bis, rue Sainte-Catherine, Avignon.
Réservation : 04 90 86 01 27.
>> Billetterie en ligne
>> theatre-golovine.com
Chorégraphie : Shu Okuno.
Avec : Shu Okuno.
Musique : Jordane Tumarinson.
Œil extérieur : Thibaut Boidin.
Scénographie : Nanako Ishizuka (Dominique Perrault Architecture).
Création Lumière : Marika Nakasa (Kukan-Kikaku).
Création costume : Michiko Kono, Yuki Demure.
Conception visuelle : Chiho Ichikawa (C DESIGN).
Compagnie Ôbungessha.
Durée : 1 h.
À partir de 8 ans.
•Avignon Off 2025•
Du 5 au 25 juillet 2025.
Tous les jours à 14 h. Relâche le lundi.
Théâtre Golovine, 1 bis, rue Sainte-Catherine, Avignon.
Réservation : 04 90 86 01 27.
>> Billetterie en ligne
>> theatre-golovine.com