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Coulisses & Cie

La SACD double les espaces de création mis à disposition des autrices et auteurs

La SACD ouvrira le 3 octobre prochain 500 m² d'espaces de création supplémentaire pour les autrices et auteurs qui en sont membres portant à plus de 1 000 m² au total des lieux de création mis à leur disposition gratuitement.



Salle de répétition © SACD/LN Photographers.
Salle de répétition © SACD/LN Photographers.
Écrire un film, une série, un spectacle, un podcast, tourner, enregistrer, postsynchroniser, répéter, danser, enregistrer… tout peut être fait à la SACD qui propose déjà depuis plus de vingt ans un espace de coworking unique en son genre accueillant les auteurs et les autrices dans une ambiance chaleureuse et propice aux rencontres pour permettre de faire germer et progresser les projets dans les meilleures conditions. Ce lieu devenu incontournable a déjà accompagné l'éclosion de quantité de pièces, films, séries, spectacles et poursuit sur sa lancée avec les nouveaux espaces.

La SACD inaugure ainsi un studio réservé à l'enregistrement de podcasts aux conditions de sonorisation optimales. Elle met également à disposition deux salles modulables pour tous les auteurs de l'audiovisuel comme du spectacle vivant. Ces deux espaces, dont la salle principale est équipée d'un écran et d'un rétroprojecteur, sont aussi des lieux idéaux pour répéter un spectacle, présenter une chorégraphie, donner une lecture ou encore répéter une pièce.

Autre nouveauté, la SACD propose un espace "résidence d'auteurs" entièrement équipé, parfait pour des sessions de groupe en immersion pouvant aller jusqu'à 15 personnes.

Cette offre d'espace de travail s'accompagne de l'arrivée de bureaux supplémentaires qui portent au nombre de 17 les bureaux de 10 m² disponibles dans l'ensemble de la maison, auxquels s'ajoutent 6 salles de réunion. Enfin, il sera désormais possible de créer en extérieur ! En effet, des postes de travail en plein air, côté jardin et côté cour, ont été imaginés végétalisés, au calme et complètement connectés.

Entrée de la Maison des auteurs © SACD/LN Photographers.
Entrée de la Maison des auteurs © SACD/LN Photographers.
La maison des auteurs de la SACD, c'est : 1 000 m², 2 studios de tournage, 1 studio podcast, 1 salle de post-production, 2 salles de répétition, 1 espace résidence d'auteurs, 17 bureaux, 6 salles de réunion, des postes de travail en plein-air.

Pourquoi ?
Parce que les autrices et auteurs parisiens ont besoin de bureaux et espaces de réunion. Parce que les autrices et auteurs non parisiens ont besoin d'espaces de travail quand elles et ils viennent à Paris. Parce qu'un espace équipé pour la transmission en streaming à distance permet à toutes et tous de participer aux mêmes événements quelle que soit son implantation géographique.

Parce que les compagnies de théâtre ou de danse peinent à trouver un espace de répétition. Parce que la location d'un studio d'enregistrement équipé pèse lourdement sur les budgets des auteurs et autrices de podcasts. Parce que trouver un lieu abordable pour un atelier d'écriture relève du parcours du combattant. Parce que les auteurs ont besoin de se rencontrer, d'échanger, de partager, de confronter leurs idées et leurs pratiques. La SACD les a entendus et leur offre tout ça. Et cela devenait urgent vu que le taux de remplissage des locaux, qui avaient déjà été agrandis en 2018, atteint les 100 %.

Comment ?
La SACD a procédé à l'acquisition, début 2020, d'une maison de ville au 17-19 rue Ballu pour la transformer quasi-intégralement en lieux dédiés aux auteurs et à la création. Les travaux ont pâti de la crise sanitaire, mais s'achèvent aujourd'hui pour permettre aux auteurs et autrices de relancer ou poursuivre leurs projets que nous souhaitons nombreux.

Une construction soucieuse de l'environnement
La communauté des auteurs de la SACD est de plus en plus sensible à la crise climatique, c'est pour cela que la SACD a engagé depuis plusieurs mois une démarche RSE qui comprend une composante sobriété dans son fonctionnement et son environnement. Cette extension de la maison des auteurs entre évidemment dans ce processus vertueux, c'est pour cela que de longs mois de travaux ont été nécessaires et ont permis de réduire l'empreinte environnementale de ces nouveaux locaux.

Studio © SACD/LN Photographers.
Studio © SACD/LN Photographers.
Avec des équipements LED et électriques neufs et aux dernières normes à faible coût environnemental, équipés de matériau naturels dont les parquets en bois massif, ces espaces répondent aux enjeux RSE de la SACD face à la crise économique et climatique et apportent un environnement de travail serein et écoresponsable. La transformation du parking minéral dépourvu de toute biodiversité à l'avant du bâtiment en biotope pour l'environnement permet d'augmenter la diversité et la surface plantée et de rendre perméable la surface extérieure de manière naturelle pour la gestion des eaux. Engagée dans une démarche d'amélioration constante, la SACD mettra tout en œuvre pour réduire encore davantage son empreinte écologique durant les prochaines années.

Plus qu'un outil de travail, aujourd'hui la SACD est le quartier général d'une communauté d'auteurs encline au partage d'informations, d'idées, d'expériences et d'opportunités professionnelles.

SACD
>> En savoir plus sur la maison des auteurs
Les réservations sont à effectuer par mail : maisondesauteurs@sacd.fr et téléphone : 01 40 23 46 39. Elles sont gérées par ordre de réception.

Les espaces de création de la maison des auteurs de la SACD sont répartis sur trois sites, tous regroupés autour du siège parisien de la SACD, dans le 9e arrondissement : auditorium et café au 7 rue Ballu, salles de répétition et studio d'enregistrement de podcasts au 19-21 rue Ballu et studios vidéo au 11 bis rue du Cardinal Mercier. Les bureaux et salles de répétition sont répartis entre le 7 Ballu et le 19-21 Ballu.

Communiqué SACD
Jeudi 29 Septembre 2022

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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023